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Dans le contexte de l’opération militaire turque Source de paix, retour sur les ressources agricoles et pétrolières du Rojava : les Kurdes syriens, maîtres d’atouts stratégiques majeurs

Par Emile Bouvier
Publié le 16/10/2019 • modifié le 11/11/2022 • Durée de lecture : 9 minutes

I. Le nord-est syrien : la « deuxième Syrie utile »

L’expression « Syrie utile » date, historiquement, de Georges Clemenceau, Président du conseil français au début du XXème siècle : il nommait ainsi la partie de la Syrie ne comprenant pas la Terre Sainte. En effet, il s’opposait aux ambitions du parti colonial français, défenseur d’une « Syrie intégrale » ou « Grande Syrie », selon les mots des syrianistes, au grand dam de Clemenceau qui y voyait là une extension territoriale trop lourde à gouverner (3).

Aujourd’hui, cette expression est restée et désigne le pourtour littoral de la Syrie auquel lui est adjoint le sud du pays, voisin du Golan ; cette zone est celle qui concentre en effet la plus grande partie de la population syrienne, de même que les plus importantes zones urbaines, agricoles et industrielles (4).

En-dehors de la Syrie utile, de très vastes portions du pays sont en effet constituées de zones désertiques, à l’instar du désert de la Badiyah, également appelé « Désert de Syrie », qui s’étend de Palmyre à l’ouest et à Deir-Ez-Zor à l’est. A l’est de l’Euphrate, la moitié méridionale de la bande frontalière avec l’Irak est, elle aussi, désertique et communique vers le sud avec le désert d’Arabie.

Au nord de ces déserts, il existe pourtant une « deuxième » Syrie utile, qu’épousent actuellement, peu ou prou, les frontières de l’AANES. Il s’agit du nord de la Syrie, le long de la frontière turque, et la rive orientale de l’Euphrate, de sa naissance en Syrie, au nord, près de Kobané, jusqu’au sud, dans les alentours du village de Baghouz, où les Forces démocratiques syriennes (FDS), guidées par les combattants kurdes des YPG (Unités de protection du peuple) ont défait territorialement l’Etat islamique. Elle compterait aujourd’hui, réfugiés et prisonniers djihadistes compris, près de 6 millions d’habitants, dont 60% de Kurdes.

Cette région se montre particulièrement riche en hydrocarbures, en particulier autour de la ville de Deir-Ez-Zor ; ces gisements, au nombre de onze, sont essentiellement pétrolifères. On y compte notamment le champ d’Al-Omar, plus important gisement pétrolier de Syrie (5), ou encore ceux de Tanak et Jafra. Dans la pointe nord-est de l’AANES, à l’est de Qamishli, se trouvent également d’importants gisements pétroliers, tout comme, plus au sud, dans la province d’Al-Hasakah, où sont situés les gisements de Rmelian. En tout, l’AANES concentrerait près de deux tiers des ressources pétrolières syriennes qui, en 2013, étaient estimées à 2,5 milliards de barils (6) ; le régime syrien est, lui, en possession de la majeure partie des gisements gaziers, qui représentait en 2013 près de 8,5 trillion de pieds cube (7).

L’autre atout stratégique majeur de l’AANES en matière de ressources économiques consiste en la présence de vastes terres agricoles, en particulier au nord-est, le long de l’Euphrate et autour de la ville de Raqqah, ancienne capitale syrienne de Daech prise par les FDS le 17 octobre 2017. Les cultures pratiquées sont essentiellement celles du blé et du coton. Ces terrains agricoles dans le nord-est syrien sont suffisamment importants pour être qualifiés de « grenier à blé » de la Syrie par les géographes (8) : 52% du blé syrien y était produit en 2009, ainsi que 79% du coton (9).
Enfin, inévitablement, l’Euphrate apparaît également comme une ressource pour les Kurdes syriens. S’il sert avant tout de frontière, voire de limes (10), entre les forces loyalistes du régime syrien et l’AANES, et n’est donc pas utilisé comme voie de communication, il présente l’atout d’irriguer les parcelles agricoles évoquées précédemment, à l’instar de son affluent le Khabour ; de plus, au fur et à mesure de la guerre et de leur reconquête territoriale, les Kurdes ont été en mesure de prendre trois des quatre (11) barrages hydroélectriques que compte la Syrie : le barrage de Tabqa, situé à l’embouchure du lac al-Assad, le barrage d’al-Baath, situé vingt kilomètres en aval du premier, et le barrage de Tichrine, à proximité de la ville de Manbij.

Les agglomérations constituent difficilement, dans le cas de l’AANES, un atout stratégique. En effet, bien souvent des lieux de bourdonnement économique, les grandes villes ne sont constituées ici que de Manbij, Raqqah, Qamishli et Hasakah, atteignant au maximum 180 000 habitants comme dans le cas de Hasakah par exemple, selon le Bureau central de statistiques syrien en 2010. De plus, dans le cas de Raqqah, la ville s’avère ravagée par les combats : près de 90% de l’agglomération (12) serait ainsi détruite et, sans aide extérieure, la reconstruction s’opère très lentement.

Les Kurdes possèdent donc des ressources clairement stratégiques, entre un potentiel agricole garant d’une certaine autonomie alimentaire et des ressources en hydrocarbures devant leur octroyer, a priori, d’importants revenus commerciaux.

II. Des atouts stratégiques mis à mal par le contexte géopolitique

Le potentiel économique représenté par les gisements en hydrocarbures et notamment en pétrole est celui qui attire le plus d’attention, tant de la part des Kurdes, de la communauté internationale que du régime syrien en premier lieu. En effet, si, avant la guerre en 2010, la production pétrolière syrienne représentait une part négligeable de la production mondiale (aux alentours de 0,5%), leur part dans les revenus tirés de l’exportation était de l’ordre de 35%, tout en représentant 20% des revenus du régime syrien (13). Comme beaucoup de pays de la région, le pétrole est une véritable manne financière dont l’amputation devient très rapidement palpable : le 10 avril 2019, le ministre syrien des Ressources minérales et pétrolifères, Ali Ghanem, a indiqué que le conflit en Syrie et la perte par le régime de la majorité de ses champs de pétrole représentaient un manque à gagner de 74,2 milliards de dollars (67,82 milliards d’euros) : de 2010 à 2016, la production de pétrole brut a en effet chuté de plus de 99%, passant de 385 000 barils par jours à 2 000.

Face à ce constat, et forcé d’importer du pétrole (14), le choix du régime syrien face à l’AANES était double : soit reprendre par la force les gisements d’hydrocarbures, soit trouver un accord avec les Kurdes. Face à la montée en puissance des FDS et la poursuite des combats dans l’ouest syrien face aux rebelles (à Idlib notamment), le Président Bachar al-Assad s’est tourné vers la seconde option.

Le 8 février dernier, le quotidien américain Wall Street Journal révélait ainsi que les FDS exportaient quotidiennement une partie de leur pétrole au régime syrien, à la suite d’un accord établi entre les deux partis quelques semaines plus tôt. Le groupe pétrolier étatique syrien Al-Qatirji Group se charge de l’achat du raffinage du pétrole brut et de sa distribution dans les territoires contrôlés par le régime.

De fait, les Kurdes syriens ne semblent pas, pour le moment, en mesure de raffiner eux-mêmes leur pétrole. L’agence de presse Anadolu rapportait ainsi le 2 juin 2018 qu’un premier accord avait été trouvé avec le régime syrien, grâce auquel les FDS acceptaient de livrer du pétrole brut aux forces loyalistes qui, après l’avoir raffiné, leur en renvoyait 75%.

Les revenus tirés du pétrole par les Kurdes sont inconnus, tout comme les montants versés par le régime syrien. Toutefois, il est évident, pour le moment, que l’AANES ne peut envisager d’exporter son pétrole : à l’ouest et au sud, le régime syrien bloque toute possibilité d’exportation ; au nord, la Turquie mène depuis quelques jours l’opération militaire Source de paix (15) ; à l’est, les relations exécrables entretenues entre le Gouvernement régional du Kurdistan et l’AANES, couplées au refus certain des Kurdes irakiens d’ouvrir la concurrence à leur propre production pétrolière, empêche toute possibilité d’exportation.

Faute de pouvoir davantage tirer profit de ces atouts pétroliers, il reste à l’AANES son potentiel agricole. Celui-ci, ravagé par les affrontements (16), a commencé à se rétablir depuis la sécurisation des zones agricoles septentrionales et la libération de Raqqah en 2017 ; toutefois, des incendies ont à leur tour dévasté les terrains agricoles de l’AANES. Volontaires ou non, commandités par l’un des adversaires des Kurdes syriens ou non, ces feux ont brûlé de vastes étendues agricoles et tué plusieurs dizaines de personnes. Si le montant exact de ces destructions n’est pas connu, l’imagerie multispectrale des satellites Sentinel-2A déployés par l’Agence spatiale européenne montre clairement les très larges portions de parcelles agricoles perdues.

Selon Salman Barodo, en charge des questions agricoles au sein de l’AANES, la production de blé devrait atteindre cette année 900 000 tonnes, en dépit des incendies, contre 350 000 tonnes l’année précédente. Sur ces 350 000 tonnes, environ 100 000 ont été achetées par le régime syrien : celui-ci, tout comme pour le pétrole, avait, en effet, aussi convenu d’un accord avec les Kurdes syriens en 2015. Toutefois, aucun quota n’a été fixé ici : les agriculteurs kurdes choisissent, en fonction du prix d’achat, s’ils veulent vendre leur production à l’AANES ou au régime syrien. Cet accord a provoqué certaines polémiques en raison de l’incapacité du Rojava à concurrencer les offres du régime syrien : en mai 2019 par exemple, les Kurdes sont parvenus à augmenter leur prix d’achat d’un kilo de blé de 150 à 160 livres syriennes, auquel le régime syrien a répondu par un prix d’achat de 185 de livres.

Cette concurrence du régime pose problème en raison de l’insécurité alimentaire que connaît l’AANES, comme évoqué ici. Face à ce constat, et en réponse aux incendies de cet été, les autorités kurdes ont annoncé le 12 juin 2019 ne plus exporter de blé vers les territoires tenus par le régime syrien afin de laisser le temps à la production agricole de l’AANES de retrouver un équilibre et de constituer des réserves.

Enfin, en raison des tensions entre les Kurdes syriens, Damas et Ankara, les barrages hydroélectriques ne présentent qu’un intérêt économique très limité pour l’AANES. Dans le cas du barrage de Tabqa par exemple, le plus grand de Syrie, il présentait des problèmes avant même la guerre : prévu pour irriguer 640 000 hectares de terre, des problèmes de conception ne lui permettent, en réalité, d’en irriguer seulement de 100 000 à 150 000 (17). La production électrique qu’il devait assurer n’a là non plus pas été opérationnelle, et ne l’est actuellement pas du tout puisque les instruments de contrôle du barrage ont été détruits dans les affrontements de mars 2017 ayant conduits à sa prise par les FDS le 10 mai 2017. Le régime syrien refuse de réparer le barrage tant qu’aucun accord ne sera trouvé sur le statut des Kurdes entre l’AANES et Damas.

Le barrage près de Tichrine, à proximité de Manbij, a quant à lui été rendu inopérant par la Turquie qui, dans une démarche d’affaiblissement des mouvements kurdes à l’est de l’Euphrate, a stoppé le 23 février 2017 les amenées d’eau en provenance du barrage Atatürk, situé en Turquie, et qui contrôle en amont de l’Euphrate le débit de celui-ci vers la Syrie. La centrale électrique du barrage de Tichrine a donc été stoppée, cessant notamment d’approvisionner en électricité les villes voisines de Manbij ou Kobané. Le barrage d’Al-Baath, troisième barrage sous contrôle kurde, n’a quant à lui qu’un rôle de régulation du débit du fleuve en fonction du lâchage d’eau du barrage de Tabqa et ne présente donc qu’un intérêt limité.

Ainsi, les Kurdes syriens et l’AANES de manière générale apparaissent en possession de ressources stratégiques dont le potentiel pour leur autonomie est à la fois crucial et prometteur. Toutefois, le contexte géopolitique dans lequel s’inscrit la construction de cette région autonome l’empêche d’exploiter ces ressources comme un Etat souverain pourrait le faire : l’adversité du régime syrien et des Turcs principalement, ainsi que celle, dans une moindre mesure, des Kurdes irakiens, condamne l’économie kurde syrienne à se concentrer sur sa résilience plutôt que sur son développement.

Notes :
(1) https://mg.co.za/article/2019-07-10-how-has-war-affected-syrias-oil-and-gas-sector
(2) https://www.economist.com/middle-east-and-africa/2019/05/23/the-kurds-are-creating-a-state-of-their-own-in-northern-syria
(3) Henry Laurens, Le royaume impossible. La France et la genèse du monde arabe, 1990. In : Hommes et Migrations, n°1139, janvier 1991.
(4) La « Syrie utile » : éléments pour des solutions de sorties de crise, Fondation pour la Recherche stratégique, juillet 2016.
(5) Le champ d’Al-Omar serait en mesure de produire 15 000 barils par jour.
(6) https://www.reuters.com/article/us-syria-oil/factbox-syrias-energy-sector-idUSTRE77D15V20110814
(7) Ibid.
(8) A l’instar du géographe Fabrice BALANCHE par exemple.
(9) TULL, Kerina. Agriculture in Syria. 2017.
(10) Le limes constituait, à l’époque de la Rome antique, tant une frontière qu’une ligne de défense, bien souvent fortifiée.
(11) Le quatrième barrage, aux mains du régime syrien, est situé dans la pointe sud-ouest du pays, loin des zones d’évolution kurdes ; il s’agit du barrage d’Al-Wehda, situé sur la rivière Yarmouk.
(12) https://www.theguardian.com/commentisfree/2018/jun/22/the-us-demolished-raqqa-when-they-liberated-it-who-will-rebuild-it
(13) Selon des chiffres de la Banque mondiale en date de 2009.
(14) La production pétrolière syrienne, assurée par quelques gisements au nord de Palmyre et dans la région de Homs, ne subvient qu’à hauteur de 20% des besoins du régime syrien.
(15) Depuis le début de l’été, le Président turc Recep Tayyip Erdo ?an menace en effet de « nettoyer l’est de l’Euphrate de ses terroristes ».
(16) Les ravages ont moins été causés par les combats et les frappes que par le départ des agriculteurs, partis combattre ou ayant fui les affrontements.
(17) SHAPLAND Greg (1997), Rivers of discord : international water disputes in the Middle East, New York : Palgrave Macmillan.

A lire sur Les clés du Moyen-Orient :
 La destruction par le feu des exploitations agricoles en Syrie et en Irak
https://www.lesclesdumoyenorient.com/La-destruction-par-le-feu-des-exploitations-agricoles-en-Syrie-et-en-Irak.html
 Compte rendu de lecture : « Agriculture et politique : des champs d’insécurité », Confluences Méditerranée – printemps 2019
https://www.lesclesdumoyenorient.com/Compte-rendu-de-lecture-Agriculture-et-politique-des-champs-d-insecurite.html
 Entretien avec Matthieu Brun - Géopolitique de l’agriculture et de l’alimentation au Moyen-Orient (1/2)
https://www.lesclesdumoyenorient.com/Entretien-avec-Matthieu-Brun-Geopolitique-de-l-agriculture-et-de-l-alimentation.html
 Entretien avec Matthieu Brun - Géopolitique de l’agriculture et de l’alimentation au Moyen-Orient (2/2
https://www.lesclesdumoyenorient.com/Entretien-avec-Matthieu-Brun-Geopolitique-de-l-agriculture-et-de-l-alimentation-2967.html

Bibliographie :
 BLANC Pierre, Proche-Orient : Le pouvoir, la terre et l’eau (Monde et sociétés, Les Presses de Sciences Po, 2012.
 BRADBURY, Jennie et PROUDFOOT, Philip. Agriculture in the Fertile Crescent, from the deep past to the modern conflict. British Academy Review, 2018, vol. 33, p. 35.
 TULL, Kerina. Agriculture in Syria. 2017.
 KELLEY, Colin P., MOHTADI, Shahrzad, CANE, Mark A., et al.Climate change in the Fertile Crescent and implications of the recent Syrian drought. Proceedings of the National Academy of Sciences, 2015, vol. 112, no 11, p. 3241-3246.
 MÜLLER, Marc François, YOON, Jim, GORELICK, Steven M., et al. Impact of the Syrian refugee crisis on land use and transboundary freshwater resources. Proceedings of the national academy of sciences, 2016, vol. 113, no 52, p. 14932-14937.
 BARRIER, Eric, MACHHOUR, Louai, et BLAIZOT, Marc. Petroleum systems of Syria. 2014.

Sitographie :
 How has war affected Syria’s oil and gas sector ?, Mail & Guardian, 10/07/2019
https://mg.co.za/article/2019-07-10-how-has-war-affected-syrias-oil-and-gas-sector?- Syria’s Water Cut Off By Turkey Following McCain, Erdogan Meeting, MPN NEWS, 03/03/2017
https://www.mintpressnews.com/syrias-water-cut-off-by-turkey-following-mccain-erdogan-meeting/225483/
 U.S.’s Syria Ally Supplies Oil to Assad’s Brokers, The Wall Street Journal ; 08/02/2019
https://www.wsj.com/articles/u-s-s-syria-ally-supplies-oil-to-assads-brokers-11549645073
 YPG/PKK terror group reaches oil deal with Assad regime, Agence Anadolu, 02/06/2018
https://www.aa.com.tr/en/middle-east/ypg-pkk-terror-group-reaches-oil-deal-with-assad-regime/1163658
 Syrian Kurdish authorities to stop wheat going to govt territory, Reuters, 12/06/2019
https://www.reuters.com/article/syria-wheat-northeast/syrian-kurdish-authorities-to-stop-wheat-going-to-govt-territory-idUSL8N23G0BG
 In Syria’s breadbasket, Kurds and regime battle for wheat, 11/06/2019
https://www.france24.com/en/20190611-syrias-breadbasket-kurds-regime-battle-wheat
 BALANCHE Fabrice, MARGUERITTE Laura, Le nord-est syrien : les enjeux du grenier à blé, 2019, Aerion24
https://www.areion24.news/2019/02/12/le-nord-est-syrien-les-enjeux-du-grenier-a-ble/
 Crop fires are destroying Syria’s war-ravaged farmers - but who is starting them and why ?, 03/05/2017, The Telegraph, 09/07/2019
https://www.telegraph.co.uk/news/2019/07/09/crop-fires-destroying-syrias-war-ravaged-farmers-starting/

Publié le 16/10/2019


Emile Bouvier est chercheur indépendant spécialisé sur le Moyen-Orient et plus spécifiquement sur la Turquie et le monde kurde. Diplômé en Histoire et en Géopolitique de l’Université Paris 1 - Panthéon-Sorbonne, il a connu de nombreuses expériences sécuritaires et diplomatiques au sein de divers ministères français, tant en France qu’au Moyen-Orient. Sa passion pour la région l’amène à y voyager régulièrement et à en apprendre certaines langues, notamment le turc.


 


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