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Revitalisation d’une coalition de groupes armés clandestins par le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK)

Par Emile Bouvier
Publié le 25/09/2019 • modifié le 05/05/2020 • Durée de lecture : 9 minutes

En effet, plusieurs attaques revendiquées par le HBDH en Turquie ces dernières semaines laissent à penser que cette alliance hétéroclite de groupes d’extrême-gauche turco-kurdes, inactive depuis deux ans, serait à nouveau opérationnelle et habitée d’un dynamisme tout particulier. La réémergence de cette entité faîtière, initialement établie à l’initiative du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) (1), coïncide avec une période où l’organisation kurde se trouve particulièrement en difficulté, notamment depuis le mois de mai (2), entre pression sécuritaire de Daech et offensivité des Turcs.

Le HBDH semble reproduire l’exact schéma de l’année 2016 où, en difficulté, le PKK avait redoublé d’inventivité pour établir des alliances de circonstances comme le HBDH et généraliser son combat à la Turquie toute entière et non plus seulement aux zones de peuplement kurde du sud-est anatolien (I) ; aujourd’hui, il en est de même : soudainement très actif, répandant ses attentats à travers le pays et ne ciblant plus seulement les forces de sécurité turques, le HBDH semble avoir été réactivé par le PKK afin d’élargir la lutte contre le régime du Président turc Recep Tayyip Erdoğan et « décloisonner » la cause kurde (II), à l’heure où le PKK apparaît sur tous les fronts.

I. « L’ennemi de mon ennemi est mon ami » : une coalition de groupes hétéroclites partageant le même dessein

Fondé le 12 mars 2016 (3) en Turquie à l’initiative du PKK (4), dont il est le fer de lance, le HBDH rassemblait à sa création (5) neuf organisations turques et kurde d’extrême-gauche :

 le DK (Quartiers généraux révolutionnaires)
 le DKP (Parti révolutionnaire communard)
 le MLKP (Parti communiste marxiste-léniniste)
 le MKP (Parti communiste maoïste)
 le PKK (Parti des Travailleurs du Kurdistan)
 le THKP-C/MLSPB (Parti de libération du peuple/Front turc – Union de propagande marxiste-léniniste armée)
 la TİKB (Ligue révolutionnaire communiste de Turquie)
 le TKEP/L (Parti communiste des travailleurs de Turquie / Léniniste)
 le TKP/ML (Parti communiste de Turquie / Marxiste-léniniste)

D’autres groupes d’extrême-gauche se seraient montrés intéressés par cette coalition en 2016, au premier rang desquelles le PDK (Coordination des prolétaires révolutionnaires) et le THD (Mouvement de la résurrection), mais aucune information n’a filtré depuis quant à la concrétisation de ce souhait de rapprochement.

Les groupes précédemment mentionnés sont tous inscrits sur la liste des organisations terroristes d’Ankara. En effet, ces organisations ont, à un moment ou un autre, pris les armes contre l’Etat turc et mené des actions de guérilla à son encontre (6). Elles font ainsi l’objet d’une surveillance et d’une lutte toute particulière de la part des services de renseignement et de sécurité turcs.

L’objectif parfaitement assumé de cette alliance est de renverser la « dictature fasciste » (sic) du Président turc Recep Tayyip Erdoğan. Le dénominateur commun de ces groupes pourtant hétéroclites est d’être, à leurs yeux, des victimes du régime turc. Le leadership du PKK s’est ainsi naturellement imposé, non pas, officiellement, en raison de sa supériorité politique et matérielle comparé aux autres groupes, mais parce que le HBDH considère que le « futur des forces progressistes, révolutionnaires et ouvrières en Turquie » est lié à la résistance kurde. Un certain tropisme kurde caractérise ainsi cette coalition, dont le PKK est pourtant la seule composante kurde.

Dès le début de sa création, le HBDH s’est fait remarquer pendant plusieurs mois par de nombreux coups d’éclat, les plus médiatisés étant certainement l’attaque ayant conduit à la mort d’onze policiers anti-émeute dans le province de Trabzon (Trébizonde) le 19 juillet 2016, ou encore l’attentat à la voiture piégée le 2 septembre 2016 à Izmir, jusqu’ici épargnée par la vague d’attentats qu’avait connue la Turquie la même année (7).

A la fin de l’année 2016 toutefois, la présence militaire et médiatique du HBDH s’est faite de plus en plus discrète, au point que certains experts ou médias estimaient que cette organisation faîtière des groupes armés révolutionnaires turco-kurdes avaient été dissoute (8) ; son existence ne sera maintenue qu’à travers l’exhibition ponctuelle de son drapeau à des manifestations pro-kurdes en Europe, aux côtés de ceux du PKK ou encore du MLKP (9). L’été 2019 vient radicalement inverser cette tendance.

II. La résurgence du HBDH comme vecteur d’élargissement de la lutte contre les autorités turques

L’été 2019 consacre un retour en scène relativement spectaculaire du HBDH. En effet, ce dernier redouble d’activités depuis le mois de juillet. Ainsi, le 15 du même mois, en plein district de Cizre placé en état d’urgence militaire, le HBDH revendiquait son premier attentat de l’année par l’explosion d’une voiture piégée au passage de véhicules de la police turque, sans faire de victimes. Une dizaine d’attentats ont suivi depuis (10), dont certains nettement marqués par l’empreinte « révolutionnaire » du mouvement : l’incendie d’un bateau de luxe au large de Bodrum, près de Muğla, le 31 juillet dernier par exemple, ou encore le déclenchement de plusieurs feux de forêts au cours du mois de juillet au sud-ouest d’Izmir afin de grever le tourisme dans la région et les revenus qui en sont tirés.

Les attentats menés par le HBDH se distinguent très nettement de ceux du PKK par leur grande disparité géographique : alors que la zone d’opérations traditionnelle du mouvement kurde est résolument concentrée dans le sud-est anatolien, celle du HBDH semble s’étendre à toute la Turquie, de la côte égéenne à celle de la mer Noire, en passant par la métropole stambouliote ou encore la plaine de Konya.

Les forces militaires du HBDH sont divisées en « milices vengeresses » portant chacune le nom de « martyrs », selon la terminologie révolutionnaire turco-kurde (11). Plusieurs attentats ont ainsi été revendiqués par les « milices vengeresses » Mahsun Korkmaz (12), Bayram Namaz (13), Alişer Xelikan (14), Ulaş Bayraktaroglu (15), ou encore Sevda Serinyel (16).

Cette résurgence du HBDH tient très probablement à la mainmise du PKK sur le mouvement. En effet, l’organisation kurde essuie de nombreux revers depuis le début de l’été, entre offensive de l’armée turque au Kurdistan irakien et menace d’invasion imminente de l’Administration autonome du nord-est syrien (AANES) ; sans compter la pression sécuritaire exercée par Daech et les prisonniers djihadistes détenus dans les camps de l’AANES. L’entrée en scène du HBDH paraît ainsi d’autant plus opportune qu’il était devenu pratiquement inactif depuis deux ans, et abonde dans le sens d’une revitalisation du mouvement par le PKK.

Le fait que ces attentats soient réalisés au nom d’une coalition de partis « opprimés » comme le HBDH permet au PKK de montrer la légitimité de son combat et l’union qu’il est capable de créer autour de lui. Le HBDH, en dépassant officiellement la seule problématique kurde, entend montrer que la politique menée par les autorités turques ne concerne pas seulement les Kurdes, mais rencontre l’opposition d’un large panel de mouvements politiques. La dispersion géographique très nette des attaques vient abonder dans ce sens : en généralisant la lutte à l’ensemble du territoire turc, le HBDH montre que son combat n’est pas dévolu qu’aux zones de peuplement kurde du sud-est anatolien, mais bien à la Turquie toute entière. En procédant ainsi, l’état-major du PKK espère certainement légitimer davantage son action aux yeux de la population et attirer à lui un nombre accru de soutiens.

Toutefois, si le PKK semble diriger le HBDH, cela ne signifie pas que les mouvements qui en sont membres lui sont inféodés ou que le PKK parle unilatéralement en leur nom : ces groupes armés ont, depuis leur fondation, toujours soutenu le mouvement kurde dans sa lutte contre l’Etat turc. Des membres de la TİKKO (Armée ouvrière et paysanne de libération de la Turquie), la branche armée du TKP/ML, ont ainsi combattu en Syrie aux côtés des YPG (Unités de protection du peuple), tout comme la FESK (Forces armées des pauvres et des opprimés), branche armée du MLKP (17). Si le PKK exerce nécessairement un certain contrôle sur la coalition étant donné son incontestable supériorité en matière de ressources et d’expérience de la guérilla par rapport aux autres mouvements du HBDH, ces derniers y trouvent également leur compte grâce à la « vitrine » politico-militaire que leur fournit le HBDH. L’incendie du bateau de luxe a ainsi été revendiqué par la « milice vengeresse Ulaş Bayraktaroğlu », dont les combattants sont des membres du DKP.

L’offensivité des autorités turques contre les mouvements armés clandestins opérant sur son territoire, et notamment le PKK, semble avoir ainsi provoqué la résurgence du HBDH. Très perméable à l’actualité (18), la virulence de cette coalition sera très certainement corrélée à la situation en Syrie et aux conditions d’établissement de la zone tampon au nord de la Syrie, en territoire kurde, dont Washington et Ankara négocient toujours les contours.

Notes :
(1) Pour rappel, le PKK est un mouvement politico-militaire clandestin, d’inspiration marxiste-bookchiniste détenant actuellement le quasi-monopole de la lutte pour l’indépendance kurde. Il est en conflit avec l’Etat turc de façon presque ininterrompue depuis 1984.
(2) Les forces armées turques ont lancé une offensive majeure au Kurdistan irakien le 24 mai 2019 consistant à entraver les activités du PKK par une présence militaire permanente dans ses zones d’opérations de prédilection. De plus, depuis le début de l’été, les Kurdes en Syrie font face à une double menace sécuritaire : celle des Turcs au nord, Ankara ayant promis de « nettoyer la rive orientale de l’Euphrate de ses terroristes », et celle de Daech, dont le regain d’activités coïncide avec une radicalisation croissante des prisonniers djihadistes retenus dans les camps et prisons kurdes.
(3) La date du 12 mars fait référence au coup d’Etat en Turquie du 12 mars 1971 présenté comme « fasciste » par le HBDH, au massacre de Gezi le 12 mars 1995 et aux émeutes kurdes de Qamishli sont les autorités syriennes le 12 mars 2004 ; ce triptyque chronologique vise à rappeler la réalité des situations dénoncées par le HBDH et sa volonté de mener une lutte « pour la Révolution, la démocratie et le socialisme ».
(4) L’amorce de cette initiative remonte à la bataille de Kobané en 2014, au cours de laquelle de nombreux volontaires turcs d’extrême-gauche sont partis combattre aux côtés des Kurdes, acculés par Daech à la frontière syro-turque pendant plusieurs semaines
(5) Le 16 novembre 2017, le TKP/ML a annoncé son retrait du HBDH, affirmant qu’à la suite de discussions internes au parti, ce dernier avait finalement jugé que « le caractère du programme et la déclaration fondatrice du HBDH ne sont pas en harmonie avec les opinions programmatiques, les principes fondamentaux et la ligne politique de notre parti », en raison du caractère « controversé du HBDH au niveau idéologique, politique et révolutionnaire », qui ne correspondrait pas à ceux du TKP/ML.
(6) Ces actions de guérilla ont pu aller du simple accrochage avec les forces de sécurité turques, à la tentative de destruction par engin explosif des locaux du puissant Star Media Group à Istanbul par le MLKP en juillet 2015.
(7) Rappelons que l’année 2016 fut l’une des plus meurtrières pour la Turquie : cette année fut en effet caractérisée par le conflit particulièrement violent entre le PKK et l’armée turque, après l’arrêt des négociations à l’été 2015 ; à ce conflit s’est ajoutée une vague d’attentats commis par Daech (attentat de l’aéroport d’Istanbul par exemple, au cours duquel 45 personnes ont été tuées le 28/06/2016) et la tentative de coup d’Etat le 15 juillet 2016, causant la mort de près de 200 personnes.
(8) A l’instar d’ACLED (Armed Conflict Location & Event Data Project), qui, en juillet 2019, soulignait dans son rapport mensuel que le renouveau estival du HBDH de cette année étonnait car le mouvement « n’avait plus montré signe d’une quelconque activité depuis un certain temps ».
(9) Notamment lors de la vague de manifestations ayant suivi l’offensive turque sur le canton kurde syrien d’Afrin en janvier 2018.
(10) Le 6 août, le HBDH incendiait sans faire de victime une usine alimentaire dans la ville d’Alaplı, la rendant inexploitable. Quatre jours plus tard, le mouvement s’attaquait à un convoi militaire transportant des munitions à destination de la frontière syrienne à Akşehir, endommageant huit camions et blessant un nombre indéterminé de soldats. Le 15 août, le HBDH s’est attaqué à une nouvelle usine, d’eau minérale cette fois, dans la région d’Izmir. Aucune victime n’a été à déplorer, mais l’usine est elle aussi devenue inexploitable.
(11) Qu’il s’agisse du PKK, du MLKP, ou de n’importe quel autre groupe membre du HBDH, la référence aux « martyrs » est systématique. Dans le cas du HBDH, la coalition explique cette démarche par le souhait de « maintenir en vie nos leaders morts pour la révolution unie ».
(12) Premier commandant historique des HPG, la branche armée du PKK, tué le 28/03/1986 à Şırnak (Turquie).
(13) Représentant du MLKP au Rojava tué le 23/03/2019 à Serêkaniyê (Syrie).
(14) Combattant du PKK mort le 30/04/2019 à Hatay (Turquie).
(15) Commandant de la branche armée du DKP, tué le 11/05/2017 à Raqqa (Syrie).
(16) Combattante populaire au sein du MKP, tuée le 02/08/2017 à Tunceli (Turquie).
(17) Ce soutien militaire de mouvements d’extrême-gauche, turcs comme non-turcs, au profit des YPG en Syrie s’est notamment matérialisé à partir du 10 juin 2015 par la création de la « Brigade internationale de libération », dont les membres ont participé directement aux combats contre Daech mais aussi contre les forces turques à partir de l’opération « Rameau d’Olivier » en janvier 2018.
(18) Dans chacune de ses revendications, le HBDH explique les raisons de ses attaques qui tiennent, bien souvent, à venger une action armée des forces turques contre le PKK (frappe aérienne, etc.).

A lire sur Les clés du Moyen-Orient :
 Les Kurdes, d’un statut de peuple marginalisé à celui d’acteurs stratégiques incontournables. Un peuple stratégiquement incontournable (2/2)
 Présence militaire turque au Levant : le leitmotiv kurde
 La réapparition de Daech au Levant, entre résurgence et résilience
 Terrorisme et contre-terrorisme en Turquie en 2016 (1/2)
 Terrorisme et contre-terrorisme en Turquie en 2016 (2/2)

Bibliographie :
 CIFTCI, Irfan et KULA, Sedat. The Evaluation of the Effectiveness of Counterterrorism Policies on the PKK-inflicted Violence during the Democratization Process of Turkey. Journal of Terrorism Research, 2015.
 SONER, Bayram Ali, ASLAN, Ö. M. E. R., et KIYICI, HAKAN. PKK’s regional franchise of terror. International Center for Terrorism and Security Studies, 2017.
 O’CONNOR, Francis, et al. Radical political participation and the internal Kurdish diaspora in Turkey. Kurdish Studies, 2015, vol. 3, no 2, p. 151-171.
 SARI, Ethem. Şehit ailelerinin yas, duygulanım şiddeti sosyal bozulma ve PTSB düzeyleri ile sosyo-demografik değişkenler arasındaki ilişkininin incelenmesi : Tarsus örneği. 2018. Thèse de maîtrise. Çağ Üniversitesi Sosyal Bilimler Enstitüsü.
 TÜRK, Çağatay. Uluslararası terörizm : PKK örneği. 2018. Thèse de doctorat. Selçuk Üniversitesi Sosyal Bilimler Enstitüsü.

Sitographie :
 Partimizin Beyanı, Türkiye Topluluğu Partisi / Marxist-Leninist (TKP / ML), İşçi Köylü Kurtuluşu Dergisi, 16/11/2017
http://ikk-online.net/statement-of-our-party-communist-party-of-turkey-marxist-leninist-tkp-ml.html
 HBDH : Tek kurtuluş yolu birleşik devrim, ANF News, 28/06/2019
https://anfturkce.com/kurdistan/hbdh-tek-kurtulus-yolu-birlesik-devrim-126969
 Türkiye’ye Yönelik Artan Terör Tehdidi : HBDH, Institut turc du XXIème siècle, 14/06/2019
https://21yyte.org/tr/merkezler/islevsel-arastirma-merkezleri/terorizm-ve-terorizmle-mucadele/turkiye-ye-yonelik-artan-teror-tehdidi-hbdh
 HBDH : Umut devrimde devrim 7. Yilinda, Site officiel du TKP/ML, 18/07/2019
https://www.tkpml.com/hbdh-umut-devrimde-devrim-7-yilinda/
 HBDH : 2 Temmuz katliamının hesabını soracağız !, Nûçe Ciwan, 02/07/2019
https://www.nuceciwan26.com/2019/07/02/hbdh-2-temmuz-katliaminin-hesabini-soracagiz/
 HBDH Milisleri : İstanbul ve İzmir’de Lüks Yatları Ateşe Verdik, Umut Gazetesi, 27/07/2019
http://umutgazetesi15.org/arsivler/18054
 HBDH : Faşizmin önüne geçmenin tek yolu direniştir, Firat News, 12/06/2019
https://firatnews.com/guncel/hbdh-fasizmin-oenuene-gecmenin-tek-yolu-direnistir-121753
 HBDH claims the action against factory in Alaplı, northern Turkey, ANF News, 12/08/2019
https://anfenglish.com/news/hbdh-claims-the-action-against-factory-in-alapli-northern-turkey-36863
 HBDH claims the action against Turkish military convoy in Konya, 12/08/2019
https://anfenglish.com/news/hbdh-claims-the-action-against-turkish-military-convoy-in-konya-36858
 Regional Overview – Middle East, ACLED (Armed Conflict Location & Event Data Project), 17/07/2019
https://www.acleddata.com/2019/07/17/regional-overview-middle-east-17-july-2019/

Publié le 25/09/2019


Emile Bouvier est chercheur indépendant spécialisé sur le Moyen-Orient et plus spécifiquement sur la Turquie et le monde kurde. Diplômé en Histoire et en Géopolitique de l’Université Paris 1 - Panthéon-Sorbonne, il a connu de nombreuses expériences sécuritaires et diplomatiques au sein de divers ministères français, tant en France qu’au Moyen-Orient. Sa passion pour la région l’amène à y voyager régulièrement et à en apprendre certaines langues, notamment le turc.


 


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