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Entretien avec Arthur Quesnay sur les milices pro-iraniennes : « L’influence iranienne s’est nourrie du vide laissé par les politiques occidentales »

Par Arthur Quesnay, Ines Gil
Publié le 30/10/2023 • modifié le 30/10/2023 • Durée de lecture : 11 minutes

Crédits photo : Demonstrators gather with Palestinian flags and the yellow flags of the Lebanese Shiite movement Hezbollah during a protest in Tehran in support of Palestinians in the Gaza Strip on October 20, 2023 amid the ongoing battles between Israel and the Palestinian group Hamas. 
AFP

L’Iran développe depuis longtemps un soutien sur une base communautaire vis-à-vis de ses proxys régionaux. Néanmoins, ces récentes années, le renforcement de l’axe Hezbollah-Hamas-Iran montre la volonté de Téhéran de mobiliser autour de la question palestinienne et notamment de la protection d’Al-Aqsa à Jérusalem, afin de dépasser la politique strictement sectaire. Est-ce un phénomène nouveau ou ceci s’inscrit-il dans une dynamique plus ancienne ?

Avant tout, il faut noter que l’approche communautaire a également été produite par les pays occidentaux et n’est pas uniquement l’apanage de certains pouvoirs autoritaires du Moyen-Orient. En particulier, les interventions américaines en Afghanistan et en Irak ont été totalement imprégnées d’une forme d’anthropologie imaginaire propulsant les questions identitaires - religions, ethnies, tribus - au centre des stratégies de contre-insurrection. En 2005, la constitution irakienne introduite par les Etats-Unis organise un régime parlementaire à partir d’une représentation communautaire et installe les questions identitaires au cœur du système institutionnel et électoral. La mise en place de quotas et de répartitions des postes au sein de l’État selon l’origine ethnique ou religieuse autorise les stratégies identitaires des partis.

Dès lors, c’est le début d’une guerre civile extrêmement violente entre les organisations politiques irakiennes qui s’affrontent pour monopoliser les ressources de l’État et qui organisent des mobilisations communautaires. Les affrontements entre les forces partisanes, de même que leur monopole sur l’administration et les politiques économiques, homogénéisent progressivement la démographie des territoires avec une transformation de la hiérarchie sociale selon des critères ethniques ou religieux. Le passage à l’identitaire permet en effet de durcir les frontières entre groupes ethniques et religieux et facilite la mobilisation partisane. L’effet de ces stratégies est accentué par l’exacerbation de la compétition politique et la radicalisation des modes d’action. La violence des partis kurdes ou chiites contre les Arabes sunnites devient ainsi une technique récurrente pour rassembler son propre groupe en déclenchant un cycle de violences.

Néanmoins, en parallèle, une classe moyenne irakienne multicommunautaire résiste à cette dynamique et émerge. La société irakienne fait preuve de résilience face aux stratégies des partis politiques. Cela s’observe sur le plan social, avec des mariages mixtes, sur le plan économique, grâce au développement économique du pays, mais aussi au niveau politique, à travers des candidats indépendants aux élections qui se revendiquent de la nation irakienne et non pas d’une communauté en particulier. De plus, à la sortie de la guerre contre l’Etat islamique en 2017, les stratégies identitaires des organisations politiques s’épuisent et suscitent, en réaction, des mobilisations non communautaires. De fait, quinze ans de guerre civile ont exacerbé le caractère autoritaire et violent des partis. Durant les élections de 2018, la majorité des candidats ne mobilise plus sur des bases confessionnelles, mais sur des revendications sociales et économiques. Les résultats des législatives de 2018 et de 2021 illustrent cette évolution en faveur de candidats indépendants issus des mouvements sociaux ou de groupes armés mobilisés contre l’EI.

Mais, sur le plan militaire, la sortie des cycles de violences communautaires de la guerre civile se fait surtout par la victoire des groupes miliciens pro-iraniens. Ces derniers encadrent la Mobilisation populaire (al-hashd al-sha‘bi), une force de plus de 150 000 hommes financée par l’Etat. Au nom de la défense de la souveraineté nationale, ils imposent un nouvel ordre politique sous le contrôle de l’Iran.

Fort de ce capital militaire, ils parviennent à renverser les rapports de forces locaux et nationaux et s’imposent comme la nouvelle force hégémonique. La construction multicommunautaire de la Mobilisation populaire et l’aide de l’Iran leur donnent la possibilité de se déployer sur l’ensemble du territoire.
D’abord, la montée en puissance de groupes pro-iraniens vise l’ensemble de l’Irak alors que les expériences miliciennes étaient jusque-là limitées à certains territoires (organisations chiites dans le sud du pays et à Bagdad, l’insurrection sunnite, les partis kurdes). Les acteurs du système milicien se perçoivent comme partie prenante de la reconstruction de l’État.

Ensuite, le caractère inédit de ce nouveau système milicien tient au fait qu’il opère via une chaîne de commandement centralisée depuis l’Iran, qui cherche une prise de contrôle de l’appareil étatique à tous les niveaux (municipalité, district, régions, national). L’encadrement transnational des groupes armés par des Gardiens de la révolution explique un fonctionnement fortement centralisé malgré la diversité des configurations locales. De plus, l’étroite collaboration des conseillers iraniens avec des élites irakiennes locales permet d’institutionnaliser les mobilisations selon un répertoire d’action calqué sur le modèle bassidji iranien : des bureaux de formations idéologiques, des comités de propagande, des associations de bienfaisance, des aides aux familles des militants… Via ce système, les milices entendent reconfigurer le degré de pénétration de l’État dans la société en créant une nouvelle forme de lien politique entre différents groupes sociaux, ethniques et religieux, indépendamment de leur origine communautaire.

Enfin, ce fonctionnement permet au système milicien d’élargir sa base sociale au-delà de la population chiite. Les différents groupes armés se côtoient au sein d’un système sécuritaire centralisé assurant des perspectives d’ascension socio-économiques, la participation à la sécurisation des villes ouvre un nouvel espace politique en vue d’intégrer le système politique national. Les milices pro-iraniennes parviennent ainsi à mobiliser différents groupes ethniques ou religieux avec la formation des milices chrétiennes de la plaine de la Ninive, des brigades kurdes faylis de Khanaqin, yézidis du Sinjar ou encore arabes sunnites de Hawija. Dorénavant, au sein de la Mobilisation populaire, 35 à 40% des effectifs ne sont pas chiites ce qui est assez représentatif de la démographie du pays.

Pour résumer, les groupes pro-iraniens se sont imposés en trois temps :

 D’abord, en sécurisant les territoires reconquis sur l’EI, via la mobilisation d’un maillage sécuritaire multicommunautaire. Ce fort ancrage local explique en partie la résilience du nouvel ordre politique malgré son caractère extrêmement violent.
 Ensuite, les milices pro-iraniennes s’imposent dans les luttes d’accaparement des ressources étatiques. Très rapidement, ils ont mis la main sur le tissu économique, ce qui leur a permis de recruter et de se financer.
 Enfin, les cycles électoraux, notamment les scrutins législatifs de 2018 et 2021, leur ont donné l’occasion de transformer leur capital militaire en capital politique et de se hisser à la tête de l’Etat.

Cette ascension des groupes pro-iraniens va de pair avec une répression implacable marquée par des milliers d’enlèvements, tortures et disparitions des opposants. Entre 2019 et 2020, les milices pro iraniennes matent dans le sang les manifestations dénonçant leur emprise sur l’Etat et la corruption endémique qui en résulte, faisant plus de 600 morts et 20 000 blessés. A l’été 2022, elles mettent en échec le Mouvement sadriste qui tente de les renverser. Pourtant, en 2022, la formation du gouvernement dirigé par le Premier ministre Mohammed Chia al-Soudani (octobre 2022-aujourd’hui) permet aux groupes pro-iraniens de s’imposer sans conteste au sommet de l’Etat.

Ce nouvel ordre politique se caractérise par une tentative de repolitisation de la société irakienne autour d’un discours anti-impérialiste, affirmant une volonté claire de faire partir les Américains d’Irak. Les cadres pro-iraniens se voient vraiment comme des survivants. Leur famille politique a survécu face aux répressions de Saddam Hussein, à la guerre civile irakienne qu’ils ont réussi à gagner, ils ont vaincu l’EI, et ils se sont ensuite maintenus malgré les frappes israélo-américaines qui ont notamment mené à la mort de leur chef, Qassem Suleimani.

En Irak, comme d’ailleurs au Liban, les mobilisations populaires de 2019 ont montré le mécontentement à l’égard (notamment) des groupes pro-iraniens, témoignant d’un effritement de l’influence et de la capacité de l’Iran à mobiliser les populations à travers un discours fédérateur. Ceci est-il toujours le cas ?

En Irak, même parmi la communauté chiite, le régime iranien n’a jamais été vu comme un modèle à suivre. D’ailleurs, le principal adversaire des groupes pro-iraniens est la classe politique chiite libérale qui dénonce les pratiques d’accaparement des ressources de l’Etat par l’Iran. Celle-ci refuse la domination pro-iranienne, qui selon elle participe à la destruction de l’économie irakienne et freine le développement des infrastructures publiques. En utilisant ses relais locaux, l’Iran favorise effectivement le ralentissement économique de son voisin irakien pour tenir le pays affaibli. Cette politique a entraîné la colère de la population irakienne, qui a manifesté en 2019-2020.

Néanmoins, malgré les oppositions au sein de la société irakienne et notamment de la communauté chiite, les groupes miliciens sont fortement ancrés sur le territoire ce qui leur assure une forte résilience. Il ne s’agit pas d’une poignée d’élites enfermée dans la zone verte de Bagdad et isolée de la société mais d’une force de plus de 200 000 hommes contrôlant par le bas l’ensemble du territoire.

En Iran, on assiste à peu près au même phénomène. En 2022, malgré la forte mobilisation sociale, une répression meurtrière s’organise et le régime parvient à se maintenir. On voit, en Irak comme en Iran, toute la résilience du pouvoir sécuritaire, qui a beaucoup appris des printemps arabes, et de la guerre en Syrie (plus de 120 groupes pro-iraniens sont présents en Syrie, coordonnés par des forces iraniennes).

La stratégie des “proxys” de l’Iran est de créer un ancrage local, de neutraliser l’Etat et de s’accaparer ses ressources. Ainsi, malgré des manifestations massives, le pouvoir n’est pas ébranlé. Néanmoins, accaparement et répressions détruisent les capacités de gouvernance, la corruption ravage l’action publique tandis que le taux de chômage et la paupérisation augmentent. L’influence iranienne conduit à la faillite des Etats ce qui interroge sur la longévité de ces régimes pro-iraniens.

Quelle est la stratégie de l’Iran dans le conflit israélo-palestinien ?

Concernant le conflit israélo-palestinien, la stratégie de l’Iran est de mobiliser ses différents proxys et de se positionner à la tête d’un vaste mouvement anti-impérialistes. De la même manière qu’en Irak, où l’Iran a réussi à construire un réseau milicien multicommunautaire, Téhéran organise un front uni de groupes armés aux référents identitaires très différents dans l’ensemble du Moyen-Orient. Selon leur rhétorique, le départ des Américains est le seul moyen de sécuriser la région, les pays occidentaux étant accusés d’avoir créé l’EI, de soutenir la colonisation israélienne et de pousser les populations à se révolter contre leurs régimes. De cette manière, la guerre Israël-Hamas met en branle dans la région un vaste front de milices coordonnées par l’Iran. Par exemple, l’arrivée de 5 000 miliciens irakiens à la frontière avec le Golan, avec tous les transferts d’armes que cela implique, montre la forte capacité de mobilisation des groupes alliés de l’Iran dans la région. L’« axe de la résistance » pro-iranien, après avoir massacré les aspirations démocratiques du printemps arabe, se présente ainsi comme le pilier de la mobilisation contre l’« impérialisme occidental » au Moyen-Orient. C’est un tournant dans la région, les pays du Golfe eux-mêmes, pourtant historiquement hostiles aux proxys iraniens, sont pris en otages par les évènements et doivent revoir leur position sous pression de leurs opinions publiques. Cela renvoie également à plus de 20 ans d’échec des politiques occidentales : incapacité à soutenir un réel processus de paix israélo-palestinien, désastre des interventions militaires américaines en Irak et Afghanistan, absence de soutien au printemps arabe… L’influence iranienne s’est nourrie du vide laissé par les politiques occidentales.

Les groupes pro-iraniens se basent aussi sur des liens de clientélisme pour se maintenir au pouvoir et mobiliser leur clientèle contre les actions israéliennes

Les Irakiens, en grande majorité, ne votent plus, la base sociale de ces groupes pro-iraniens est relativement réduite, mais elle continue effectivement de profiter des réseaux clientélistes, et de ses réserves de militants, qui sont relativement consistants. Ceci crée une cohésion assez forte pour tenir le reste de la société. La dimension économique est importante dans le maintien des proxys de l’Iran, car ceux-ci se comportent comme une mafia locale, taxant l’ensemble de la population et s’accaparant les ressources de l’Etat. Ce mode de fonctionnement s’institutionnalise jusqu’au sommet de l’Etat.

Les groupes pro-iraniens de la région sont-ils totalement aux ordres de Téhéran ? Quelle est leur marge de manœuvre ?

Paradoxalement, alors que les milices contrôlent l’action étatique et sont devenues des acteurs clés sur la scène politique et militaire, on observe des problèmes structurels à leur tentative de passage au politique. Les compétitions intra-miliciennes impactent leur capacité à coordonner une stratégie politique nationale.

Historiquement, l’un des moyens de préserver une forme de cohésion politique du camp pro-iranien en Irak dépend de figures importantes telles l’ex-général iranien Qassem Suleimani ou l’ex-chef irakien de la Mobilisation populaire al-Muhandis. La capacité de ces derniers à s’impliquer dans des conflits locaux permet de limiter la compétition inter milicienne. Or, l’élimination de ces deux cadres lors d’une frappe américaine en 2019 affaiblit la capacité de l’Iran à jouer le rôle d’arbitre et à s’ingérer dans une gestion au cas par cas les relations entre les groupes. Avec la mort des deux fondateurs historiques du réseau milicien pro-iranien en Irak, le leadership souffre d’un manque de reconnaissance des nouvelles élites miliciennes. En particulier, le nouveau commandant des forces al-Qods, Ismael Qaani et la plus faible base sociale du nouveau responsable de la Mobilisation populaire, Abu Faddak al-Muhammadawi, limitent leur régulation des réseaux miliciens.

Ce manque de coordination s’observe en particulier dans la différence des résultats électoraux entre 2018 et 2021. Contrairement aux élections de 2018, où le système de liste permet de présenter plusieurs candidats autour d’un consensus large, la division du territoire en 83 districts et le scrutin individuel de 2021 relance la compétition entre milices. Pour recourir au risque de perdre les élections, les groupes pro-iraniens mènent une mobilisation active de la population via des incitations de leurs militants ou par la coercition, notamment dans les zones rurales où la population est plus facile à encadrer. Mais cette coercition n’empêche pas l’éclatement du vote. Faute d’accords, plusieurs candidats miliciens sont présentés par district ce qui conduit à éparpiller les voies.

L’affaiblissement électoral permet au mouvement de Moqtada al Sadr d’arriver en tête des élections législatives de 2021. Ce dernier dénonce ouvertement « l’Etat profond » créé par les groupes pro-iraniens. Cette menace oblige une intervention de l’Iran qui réorganise les chefs miliciens derrière la Coordination chiite dirigée par l’ancien premier ministre Nouri al-Maliki. La confrontation qui s’ensuit entre le Mouvement sadriste et le camp pro-iranien, marquée notamment par la tentative sadriste d’occupation du Parlement et de la Cour fédérale à l’été 2022, se solde par plusieurs dizaines de morts et des centaines de blessés. Dans l’impossibilité d’aller jusqu’au bout de la confrontation armée contre le puissant appareil milicien soutenu par l’Iran, Moqtada Sadr est finalement contraint de reculer et démissionne officiellement de la vie politique. Les groupes pro-iraniens s’imposent ainsi par la force et grâce au rôle décisif de l’Iran, mais l’avertissement a été pour eux brutal.

Concernant la Syrie, l’Etat syrien est au bord de l’effondrement, même si le régime survit par le trafic de drogue sécurisé par des groupes miliciens pro-iraniens. L’État syrien n’est pas en mesure de reconstruire une stratégie politique sur le long terme. Il n’y a quasiment plus d’armée syrienne, avec moins de 10 000 hommes réellement capables de se battre. Le régime se maintient uniquement en raison de la protection russe et de la présence des forces iraniennes qui gèrent directement les ministères de la Défense et de l’Intérieur.

Vous avez évoqué la mobilisation de milices pro-iraniennes depuis le début de la guerre à Gaza, quels sont les objectifs de ces groupes et plus largement de Téhéran ?

Ces dernières semaines, les milices pro-iraniennes ont bombardé des bases américaines en Irak et en Syrie, l’objectif étant de pousser au départ des Américains. Pour la première fois, les bombardements ont touché l’ensemble des bases simultanément dans les deux pays. La guerre à Gaza marque ainsi une rupture car depuis la victoire aux élections législatives des groupes pro-iraniens et l’arrivée au pouvoir de Mohamed Chia al-Soudani comme Premier ministre en 2022, un accord tacite s’était installé entre les Américains et les Iraniens. En échange du dégel des avoirs iraniens à Dubai, l’Iran s’était engagé à libérer les otages américains et stopper le bombardement des bases américaines via ses proxys. L’essentiel de l’escalade se faisait en Syrie contre les bases américaines implantées dans le nord-est syrien.

Néanmoins, ces dernières semaines, dans le contexte de la guerre Hamas-Israël, on observe un retour d’une stratégie de bombardement tous azimuts. Les fonds iraniens ont été de nouveau gelés du fait de la situation à Gaza. En réaction, l’action des proxys iraniens remonte en intensité contre Washington, l’effet dominos provoqué par Gaza se remet en place.

La montée de tension en Irak et Syrie est pour l’instant minutieusement calculée par les milices pro-iraniennes et l’armée américaine, que ce soit sur les cibles attaquées ou sur les armements utilisés. Mais la guerre à Gaza ne fait que commencer. Dans un système international largement dérégulé, où les processus politiques font défaut, on en revient à des rapports de forces brutaux où un emballement est vite arrivé.

Publié le 30/10/2023


Ines Gil est Journaliste freelance basée à Beyrouth, Liban.
Elle a auparavant travaillé comme Journaliste pendant deux ans en Israël et dans les territoires palestiniens.
Diplômée d’un Master 2 Journalisme et enjeux internationaux, à Sciences Po Aix et à l’EJCAM, elle a effectué 6 mois de stage à LCI.
Auparavant, elle a travaillé en Irak comme Journaliste et a réalisé un Master en Relations Internationales à l’Université Saint-Joseph (Beyrouth, Liban). 
Elle a également réalisé un stage auprès d’Amnesty International, à Tel Aviv, durant 6 mois et a été Déléguée adjointe Moyen-Orient et Afrique du Nord à l’Institut Open Diplomacy de 2015 à 2016.


Doctorant en Science Politique (Université Paris 1, Panthéon-Sorbonne) Arthur Quesnay est affilié au think tank Noria-Research et à l’ERC « Sociologie des guerres civiles » dirigé par Gilles Dorronsoro. Etablit dans le Nord de l’Irak depuis 2009, son travail doctoral porte sur les dynamiques politiques des conflits communautaires. Il a notamment co-écrit avec Adam Baczko et Gilles Dorronsoro, Syrie, Anatomie d’une guerre civile, Editions CNRS, 2016.


 


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