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Frappes américano-britanniques au Yémen : et maintenant ?

Par Emile Bouvier
Publié le 19/01/2024 • modifié le 20/01/2024 • Durée de lecture : 10 minutes

Comme Les clés du Moyen-Orient l’exposait déjà le 22 décembre dernier, la mer Rouge est progressivement devenue, depuis l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre, un nouveau front du conflit israélo-palestinien. En effet, après avoir ciblé en vain à plusieurs reprises le territoire de l’Etat hébreu, les rebelles yéménites chiites Houthis ont lancé des attaques sophistiquées - et réussies en plusieurs occasions notables - contre les navires empruntant la mer Rouge et identifiés comme appartenant à un citoyen ou une entreprise d’Israël, ou considérés comme alliés de ce dernier.

Alors que des bâtiments de guerre français, anglais et américains ont intercepté de nombreux missiles et drones tirés à leur encontre, des navires civils japonais ou encore norvégiens ont également été pris pour cible, conduisant de nombreux armateurs et entreprises de logistique internationale à réduire, voire cesser, leurs activités en mer Rouge. Les Etats-Unis ont dès lors annoncé, le 10 décembre 2023, la formation d’une coalition navale visant à protéger les navires de commerce dans la zone et, si nécessaire, à frapper des installations militaires houthies [3].

Les frappes américano-britanniques au Yémen s’inscrivent dès lors dans le cadre, selon Washington et Londres, d’une « action défensive » - selon les propos de Joe Biden [4] - contre les Houthis. Toutefois, alors que les insurgés yéménites poursuivent leurs attaques et que les Etats-Unis ont déjà dû conduire de nouvelles frappes, certains voient dans l’intervention américano-britannique l’erreur que les Houthis espéraient voir commettre la Maison Blanche : s’engager dans un nouveau bourbier militaire où les Etats-Unis et leurs alliés auront bien plus à perdre en terme humain et médiatique que les Houthis, comme ont pu déjà partiellement le montrer les manifestations organisées à travers le monde contre les frappes américaines au Yémen [5].

Cet article entend ainsi présenter l’escalade sécuritaire en mer Rouge de ces dernières semaines (I) avant d’analyser leurs conséquences politico-militaires (II) et économiques (III), et conclure sur une analyse des options se présentant aux Etats-Unis et leurs alliés maintenant qu’ils se sont officiellement investis militairement au Yémen (IV).

I. L’escalade sécuritaire

Malgré l’annonce par les Etats-Unis de la formation d’une coalition navale « anti-Houthis » composée essentiellement de pays de l’OTAN [6], les Houthis ont poursuivi leurs attaques contre les navires transitant par la mer Rouge et le détroit de Bab el-Mandeb, reprenant même des tirs de missiles contre des cibles en Israël le 26 décembre, en l’occurrence le port israélien d’Eilat [7], et attaquant des navires américains avec de petits esquifs le 31 décembre 2023 au terme d’un combat qui coûtera la vie à dix combattants yéménites [8]. Face aux attaques continues des Houthis, la coalition menée par les Etats-Unis a publié le 4 janvier un communiqué conjoint - auquel ne s’est pas joint la France, seul pays membre de la coalition à ne pas avoir voulu soutenir d’action armée directe au Yémen [9] - lançant un ultimatum aux Houthis et leur instiguant de cesser leurs attaques, au risque de subir des représailles militaires [10]. Ces derniers ont répondu en lançant une attaque par drone naval quelques heures plus tard [11] et en affirmant, le 7 janvier, qu’ils ne cesseraient leurs attaques que si les Etats-Unis leur livraient les marins américains ayant abattu, le 31 décembre, les dix combattants houthis précédemment mentionnés.

Alors que le nombre d’attaques contre des navires de commerce avoisine la trentaine [12] depuis le 7 octobre et après une nouvelle attaque le 10 janvier - au moins vingt-et-un drones et missiles ont été utilisés par les Houthis, soit leur plus grande attaque depuis le 7 octobre [13] - contre quatre bâtiments de guerre américains et britannique, Washington et Londres décident de passer à l’action et, dans la nuit du 11 au 12 janvier, tirent un total de 150 missiles contre vingt-huit cibles houthies [14]. De nouvelles frappes sont conduites par les Etats-Unis le lendemain contre un site militaire abritant un radar à Sanaa, avant de nouveaux potentiels bombardements le 14 janvier à Hodeida, principal port yéménite sur la mer Rouge ; ces derniers ont toutefois été dénoncés par les Houthis mais démentis officieusement par un responsable militaire américain [15]. Le 16 janvier, quatre missiles balistiques antinavires houthis sont détruits au Yémen par des bâtiments de guerre américains alors qu’ils s’apprêtaient à être tirés sur des bateaux en mer Rouge [16]. Leur destruction précédera celle de quatorze autres missiles s’apprêtant à cibler le trafic maritime selon le Commandement militaire américain au Moyen-Orient (CENTCOM), citant une « menace immédiate » [17].

II. Des conséquences politico-militaires…

Après ces quatre séries de frappes en moins d’une semaine, les Etats-Unis se sont trouvés sous le feu de nombreuses critiques : celles des alliés des Houthis, à l’instar de l’Iran qui a souligné « la violation des règles internationales et de l’intégrité territoriale du Yémen » [18] mais aussi d’autres adversaires de Washington comme la Russie, qui a appelé les Américains à cesser leur « agression » contre le Yémen [19]. Si certains alliés des Etats-Unis comme la Jordanie ou l’Egypte sont restés modérés en exprimant leur crainte d’une « escalade » sécuritaire régionale [20] et en appelant au calme, d’autres, comme la Turquie, ont affirmé que Washington et Londres essayaient de « transformer la mer Rouge en mer de sang » [21].

Les Houthis, de leur côté, n’ont ni cessé leur discours belliqueux à l’encontre de Tel-Aviv, de Washington et de leurs alliés - affirmant par exemple le 12 janvier, après les premières frappes, que « les Etats-Unis sont le diable » et qu’ils allaient « payer un lourd tribut » [22] -, ni leurs attaques : constatant que la coalition navale et les frappes américaines étaient jusqu’à présent concentrées sur le rivage occidental du Yémen - en mer Rouge donc -, les Houthis commencent à cibler, depuis le début de la semaine, des navires dans le golfe d’Aden et en mer d’Arabie, au sud et à l’est du territoire yéménite. Le 15 janvier par exemple, un cargo américain, le Gibraltar Eagle, a été touché par un tir de missile alors qu’il mouillait à 160 kilomètres d’Aden dans le golfe éponyme [23]. Le surlendemain, une nouvelle attaque, de drone cette fois, a ciblé un vraquier américain, le Genco Picardy [24], alors qu’il se trouvait également dans le golfe d’Aden, causant un incendie à son bord et l’intervention d’un navire de guerre indien [25].

III. … aux conséquences commerciales et économiques

D’un point de vue économique, l’intervention militaire américano-britannique n’a pas rassuré les compagnies maritimes. Le nombre d’entre elles ayant annoncé suspendre la navigation de leurs navires en mer Rouge n’a fait que croître [26] depuis le dernier point de situation que dressait Les clés du Moyen-Orient. Ainsi, aujourd’hui, huit des dix plus grandes compagnies de porte-conteneurs, représentant 61 % de la capacité mondiale de transport maritime, évitent désormais de passer par le détroit de Bab al-Mandeb [27]. En tout, depuis la mi-novembre, le nombre de conteneurs transitant par la mer Rouge aurait chuté de 70% [28].

Les conséquences de cette crise sont multiples et entremêlées.
Premièrement, faute de pouvoir emprunter la mer Rouge - par laquelle transite 12% du commerce mondial annuel [29] - et, avec elle, les détroits de Bab el-Mandeb et le canal de Suez, les navires sont obligés la plupart du temps de contourner l’Afrique par l’ouest, en passant par le cap de Bonne-Espérance. Ce rallongement de trajet se traduit nécessairement par un rallongement de durée : comme l’illustre la carte ci-dessous, les compagnies maritimes doivent désormais compter une dizaine de jours de plus en moyenne [30] pour atteindre leur destination que par le passé.
La deuxième conséquence découle de la première : les prix du trafic maritime montent, tant en raison de problématiques propres au rallongement des trajets (consommation supérieure de fioul, nécessité de mobiliser plus longtemps un équipage, etc.), mais aussi les tarifs des assurances pour les armateurs, avec une surprime [31] de l’ordre de 20% [32]. Ainsi, le prix du transport d’un conteneur de l’Asie de l’Est vers l’Europe du Nord aurait augmenté en moyenne de 199 % au cours des dernières semaines [33]. Si pour le moment la hausse des prix du transport ne s’est pas traduite par un accroissement du prix de détail [34] des produits transportés, certains experts craignent une telle éventualité si la crise en mer Rouge venait à s’inscrire dans le temps [35], faisant craindre une nouvelle inflation, notamment en Europe et en Amérique du Nord. Certains, tels que la banque J.P Morgan, ont déjà estimé que les affrontements en mer Rouge devraient être responsables d’une augmentation de 0,5% de l’inflation mondiale d’ici la fin de l’année si la crise perdure [36], une estimation plus ou moins partagée par Allianz Trade dont les analystes prévoient une hausse de l’ordre de 0,7% [37].

IV. Un piège des Houthis ?

A bien des égards, les Etats-Unis semblent être tombés dans ce que certains journalistes [38] et analystes [39] caractérisent de « piège tendu » par les Houthis : une guerre asymétrique où, malgré sa puissance militaire incontestablement supérieure, Washington aura davantage à perdre en terme humain, médiatique et économique que Sana’a.

La palette d’options à la disposition des Américains s’avère, de fait, relativement maigre : s’ils peuvent continuer les frappes, ils savent également qu’ils ne parviendront pas à neutraliser totalement les capacités de nuisance des Houthis par la seule voie des bombardements maritimes ou terrestres. Les Houthis parviendront dès lors à continuer leurs attaques en mer Rouge, comme ils s’en sont montrés capables ces derniers jours, et le conflit s’enlisera tandis que les Etats-Unis et leurs alliés pâtiront économiquement et politiquement des bouleversements commerciaux induits par la crise.

Afin de neutraliser substantiellement les capacités offensives des Houthis, les Etats-Unis devront donc envisager une intervention terrestre ; celle-ci paraît toutefois fort peu probable au vu du grand nombre de pertes humains qu’une telle guerre induirait pour Washington et de la substantielle résilience des Houthis, sortis de facto vainqueurs d’une guerre de près de dix ans contre le gouvernement yéménite soutenu par une coalition rassemblant parmi les plus grandes puissances militaires de la péninsule Arabique. La dernière option, enfin, consisterait à reconnaître l’impasse militaire dans laquelle les Etats-Unis se trouvent, cesser les frappes et s’incliner, en conséquence, devant les Houthis ; un scénario fort peu probable également au vu de la doctrine militaire traditionnelle de Washington et, surtout, de la campagne électorale battant son plein aux Etats-Unis. Il apparaît donc envisageable que la première option soit retenue : celle de frappes régulières contre les Houthis permettant d’économiser des vies américaines tout en montrant la détermination de Washington - et plus particulièrement du candidat Joe Biden - à sécuriser la mer Rouge, quand bien même l’issue paraît incertaine, tant militairement qu’économiquement.

Une dernière option, enfin, n’est pas totalement exclue, bien que particulièrement hypothétique : celle d’un accord officieux entre les Etats-Unis et l’Iran, par lequel ce dernier s’engagerait à convaincre son allié houthi de cesser ses attaques, moyennant une substantielle contrepartie américaine. Les deux rivaux sont en effet déjà parvenus à plusieurs reprises par le passé à conclure des accords ou atteindre des compromis grâce à la médiation du Qatar, qui s’est illustrée récemment à cet égard dans le cadre du conflit entre Israël et le Hamas. Au vu de l’inimité profonde régnant à l’heure actuelle entre Washington et Téhéran dans le contexte du conflit israélo-palestinien et de la volonté de la République islamique de montrer, elle aussi, sa détermination à soutenir le peuple gazaoui - comme les frappes iraniennes contre un supposé « siège du Mossad » à Erbil le 16 janvier ont pu le montrer [40] -, les chances de succès d’un tel scénario apparaissent relativement faibles à l’heure actuelle.

Conclusion

Les frappes américano-britanniques ne semblent pas, à l’heure actuelle, avoir porté leurs fruits : les Houthis continuent leurs attaques tandis que les compagnies maritimes sont toujours plus nombreuses à éviter de passer par la mer Rouge. Cette escalade sécuritaire ne saurait toutefois s’arrêter à de simples escarmouches ; tandis que les protagonistes de la crise font régulièrement part de leur détermination à détruire l’autre, une solution diplomatique comme militaire apparaît fort peu probable à l’heure actuelle. Cependant, tandis que la crise se pérennise et s’installe dans le temps, les impacts de cette dernière sur le commerce mondial vont croissant et risquent, à terme, de devenir palpables sur le plan économique pour les Etats-Unis et leurs alliés en particulier. La conclusion d’un nouveau cessez-le-feu dans la bande de Gaza pourrait s’avérer une potentielle amorce de sortie de crise en mer Rouge ; l’issue des discussions actuellement conduites [41] par les belligérants du conflit se montrera, à cet égard, déterminante.

A lire sur Les clés du Moyen-Orient :
 La mer Rouge, nouveau front du conflit israélo-palestinien ?
 Synthèse de la guerre entre le Hamas et l’Etat d’Israël – Période du 7 au 19 octobre 2023
 Comment s’est construite la « rébellion houthiste » au Yémen ?
 Géopolitique du détroit de Bab el-Mandeb
 Point de situation de la guerre au Yémen : la paix, mais pour qui ? (1/2)

Sitographie :
 Biden defends strikes on Houthis, vows to respond again, ABC News, 12/01/2024
https://abcnews.go.com/Politics/biden-white-house-defends-strikes-houthis-amid-mixed/story?id=106322306
 US and UK carry out strikes against Iran-backed Houthis in Yemen, CNN, 12/01/2024
https://edition.cnn.com/2024/01/11/politics/us-strikes-houthis-yemen/index.html
 Britain prepares to strike Houthi following attacks on ships, UKDJ, 31/12/2023
https://ukdefencejournal.org.uk/britain-prepares-to-strike-houthi-following-attacks-on-ships/
 Mer Rouge : en réponse aux attaques, les Américains bombardent de nouvelles bases Houthis au Yémen, La Tribune, 13/01/2024
https://www.latribune.fr/economie/international/mer-rouge-en-reponse-aux-attaques-les-americains-bombardent-de-nouvelles-bases-houthis-au-yemen-987750.html
 ’Let Yemen live’ : Protesters gather outside White House to condemn Biden’s bombing on Houthis | Watch, Hindustan Times, 12/01/2024
https://www.hindustantimes.com/world-news/us-news/let-yemen-live-protesters-gather-outside-white-house-to-condemn-bidens-bombing-on-houthis-watch-101705059013293.html
 US shoots down 12 Houthi attack drones, 5 missiles ; Israeli jet downs Eilat-bound UAV, The Times of Israel, 26/12/2023
https://www.timesofisrael.com/witnesses-report-2-explosions-off-sinai-coast-strange-object-falling-into-water/
 US army attacks three Houthi boats in Red Sea, killing at least 10 fighters, Al Jazeera, 31/12/2023
https://www.aljazeera.com/news/2023/12/31/us-forces-sink-houthi-boats-in-red-sea-after-attack-on-maersk-vessel
 US warns Houthis to cease attacks on Red Sea vessels or face potential military action, AP News, 04/01/2024
https://apnews.com/article/us-israel-hamas-houthis-red-sea-fef8d446852b6eae33d38ffd8f6b2d64
 Houthis launch sea drone to attack ships hours after US, allies issue final warning, AP News, 05/01/2024
https://www.yahoo.com/news/houthis-launch-sea-drone-attack-165723111.html
 « Prosperity Guardian » se déploie en mer Rouge après les frappes contre les Houthis, RFI, 14/01/2024
https://www.rfi.fr/fr/podcasts/lignes-de-d%C3%A9fense/20240114-escalade-en-mer-rouge-apr%C3%A8s-des-frappes-am%C3%A9ricaines-et-britanniques-contre-les-houthis-au-y%C3%A9men
 US and UK hint at military action after largest Houthi attack in Red Sea, BBC News, 11/01/2024
https://www.bbc.com/news/world-middle-east-67932725
 US and UK launch strikes against Yemen ; Houthi rebels promise to retaliate, Al Jazeera, 12/01/2024
https://www.aljazeera.com/news/2024/1/12/us-and-uk-launch-strikes-against-houthi-rebels-in-yemen
 US denies Huthi reports of fresh strikes in Yemen, France24, 14/01/2024
https://www.france24.com/en/live-news/20240114-us-denies-huthi-reports-of-fresh-strikes-in-yemen
 Exclusive : US targets Houthi anti-ship missiles in new strike on Yemen, officials say, Reuters, 16/01/2024
https://www.reuters.com/world/middle-east/us-targets-houthi-anti-ship-missiles-new-strike-yemen-officials-2024-01-16/
 Houthis en mer Rouge : Washington tente encore d’éteindre la « menace » au Yémen, 20 minutes, 18/01/2024
https://www.20minutes.fr/monde/yemen/4071209-20240118-yemen-washington-tente-encore-eteindre-menace-houthis-mer-rouge
 Iran says airstrikes in Yemen violate country’s sovereignty, breach international law, the Times of Israel, 12/01/2024
https://www.timesofisrael.com/liveblog_entry/iran-says-airstrikes-in-yemen-violate-countrys-sovereignty-breach-international-law/
 Yémen : la Russie appelle les Etats-Unis à cesser de bombarder les Houthis, La Tribune, 18/01/2024
https://www.latribune.fr/economie/international/yemen-la-russie-appelle-les-etats-unis-a-cesser-de-bombarder-les-houthis-988202.html
 World reacts to US, UK attacks on Houthi targets in Yemen, Al Jazeera, 12/01/2024
https://www.aljazeera.com/news/2024/1/12/world-reacts-to-us-uk-attacks-on-houthi-targets-in-yemen
 Erdogan accuses U.S., Britain of trying to turn Red Sea into ’sea of blood’, Reuters, 12/01/2024
https://www.reuters.com/world/middle-east/erdogan-accuses-us-britain-trying-turn-red-sea-into-sea-blood-2024-01-12/
 Middle East crisis : Houthis say U.S., U.K. will pay a ‘heavy price’ after Yemen strikes, CNBC, 12/01/2024
https://www.cnbc.com/2024/01/12/live-updates-latest-news-on-the-middle-east-and-the-red-sea-crisis.html
 Houthi rebels hit US-owned cargo ship in Gulf of Aden, Financial Times, 15/01/2024
https://www.ft.com/content/2e918f9f-bcb4-47e2-9c15-c70a2a8ade5f
 Merchant vessel with 9 Indians comes under drone attack in Gulf of Aden, Free Press Kashmir, 18/01/2024
https://freepresskashmir.news/2024/01/18/merchant-vessel-with-9-indians-come-under-drone-attack-in-gulf-of-aden/
 Why India is treading cautiously on US-led naval coalition in Red Sea, India Today, 03/01/2024
https://www.indiatoday.in/india-today-insight/story/why-india-is-treading-cautiously-on-us-led-naval-coalition-in-red-sea-2483826-2024-01-03
 Les entreprises de transport maritime réagissent aux attaques des Houthis en mer Rouge, Boursorama, 16/01/2024
https://www.boursorama.com/bourse/actualites-amp/les-entreprises-de-transport-maritime-reagissent-aux-attaques-des-houthis-en-mer-rouge-a84f0779160c676cf8733730c241c7e6
 How attacks on ships in the Red Sea are affecting trade, RSM, 18/01/2024
https://realeconomy.rsmus.com/how-attacks-on-ships-in-the-red-sea-are-affecting-trade/
 Attaques des Houthis en mer Rouge : trafic maritime, retards, prix… Les conséquences sur l’économie mondiale, Europe 1, 17/01/2024
https://www.europe1.fr/economie/attaques-des-houthis-en-mer-rouge-trafic-maritime-retards-prix-les-consequences-sur-leconomie-mondiale-4225605
 How the Red Sea Conflict Is Crimping Global Trade, Transport Topics, 12/01/2024
https://www.ttnews.com/articles/red-sea-conflict-global-trade
 The Red Sea attacks are adding 10 extra days—and inflation—to 15% of all international trade, American ambassador tells UN, Fortune, 04/01/2024
https://fortune.com/2024/01/04/red-sea-15-percent-international-trade-10-day-journey-cape-good-horn/
 Mer Rouge : quelles répercussions pour l’économie mondiale ?, La Provence, 17/01/2024
https://www.laprovence.com/article/france-monde/71750056897741/mer-rouge-quelles-repercussions-pour-leconomie-mondiale
 Les effets de la crise sécuritaire de la Mer rouge sur le commerce mondial, BBC News, 12/01/2024
https://www.bbc.com/afrique/articles/c6p1187pwp0o
 Iran says Revolutionary Guards attack Israel’s ’spy HQ’ in Iraq, vow more revenge, Reuters , 16/01/2024
https://www.reuters.com/world/middle-east/irans-revolutionary-guards-say-they-have-attacked-espionage-centers-iraqs-erbil-2024-01-15/
 « Une pointe d’opportunisme », avec les tensions en mer Rouge, les armateurs font grimper la facture, Europe1, 17/01/2024
https://www.europe1.fr/economie/une-pointe-dopportunisme-avec-les-tensions-en-mer-rouge-les-armateurs-font-grimper-la-facture-4225447
 Red Sea crisis could jeopardize inflation fight as shipping costs spike globally, CNBC, 11/01/2024
https://www.cnbc.com/2024/01/11/red-sea-crisis-could-jeopardize-inflation-fight-as-shipping-costs-spike-globally.html
 Red Sea attacks spark global inflation fears, disrupting supply chains, WIO News, 15/01/2024
https://www.wionews.com/business-economy/red-sea-attacks-spark-global-inflation-fears-disrupting-supply-chains-680168
 U.S. Strikes Give Yemen’s Houthis the Enemy They Long Sought, The Wall Street Journal, 13/01/2024
https://www.wsj.com/world/middle-east/u-s-strikes-give-yemens-houthis-the-enemy-they-long-sought-50415f4c

Publié le 19/01/2024


Emile Bouvier est chercheur indépendant spécialisé sur le Moyen-Orient et plus spécifiquement sur la Turquie et le monde kurde. Diplômé en Histoire et en Géopolitique de l’Université Paris 1 - Panthéon-Sorbonne, il a connu de nombreuses expériences sécuritaires et diplomatiques au sein de divers ministères français, tant en France qu’au Moyen-Orient. Sa passion pour la région l’amène à y voyager régulièrement et à en apprendre certaines langues, notamment le turc.


 


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