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Massoud Barzani, président de la Région autonome du Kurdistan d’Irak (GRK) et son homologue turc, Recep Tayip Erdogan, se réaffirment régulièrement leur soutien mutuel. Ces deux voisins autrefois hostiles ont connu un rapprochement majeur depuis la fin des années 2000. La première rencontre entre Erdogan et Barzani qui eut lieu en 2013 et lors de laquelle l’ancien Premier ministre turc utilisait pour la première fois l’expression de « Kurdistan » pour désigner la région nord-irakienne, fut qualifiée d’« historique » (1). Pourtant, Ankara est resté longtemps réfractaire à tout renforcement politique de la région autonome kurde d’Irak, de peur des implications qu’un tel développement pourrait avoir sur sa propre « Question kurde » et sur la géopolitique régionale. Ainsi, les Turcs virent d’un mauvais oeil l’alliance kurdo-américaine qui devait permettre le renversement du régime de Saddam Hussein au début des années 2000, tout comme ils s’opposèrent au fédéralisme mis en place dans l’Etat irakien post-baathiste (2). La Turquie est cependant aujourd’hui le premier partenaire économique de la Région kurde, et Erdogan l’un des principaux alliés politiques de Barzani (3). Cette alliance ne manque pas d’attiser les tensions entre le PDK et les autres partis kurdes, au premier rang desquels le PKK, dans la mesure où le parti d’Abdullah Ocalan est depuis 1984 en guerre de basse intensité contre l’Etat turc. Quelles sont les raisons, les enjeux et les conséquences pour les dynamiques kurdes d’une alliance kurdo-turque qui apparaît comme contre-nature ?
La politique turque face aux Kurdes d’Irak est intimement liée à la Question kurde en Turquie. En effet, depuis 1984 et le début de la lutte armée du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) contre l’Etat turc, la Question kurde est le problème numéro un du régime. En fait, des révoltes kurdes eurent lieu dès l’instauration de la République kémaliste en 1923. Dès lors, les Kurdes furent jugés le seul obstacle à la construction de l’Etat nation en Turquie et ils furent l’objet de politiques oppressives comprenant entre autres des déplacements de populations dans le cadre d’une politique d’assimilation, l’interdiction de la langue kurde et une répression sanglante face aux activistes nationalistes kurdes. Cette politique eut pour conséquence la création, par Abdullah Ocalan, du PKK en 1978. Ce parti originellement séparatiste, d’inspiration marxiste et considéré comme une organisation terroriste par la Turquie, mais aussi par les Etats-Unis et l’Union Européenne, revendique aujourd’hui une autonomie régionale pour l’est de la Turquie peuplé en grande majorité de Kurdes, question sur laquelle Ankara n’a jamais accepté de négocier (4). Si l’émergence d’un territoire autonome kurde en Irak provoque l’inquiétude de la Turquie, c’est parce qu’elle craint que cette situation n’entraine une revitalisation des velléités autonomistes kurdes sur son territoire, la région autonome du Kurdistan irakien pouvant servir de modèle aux Kurdes de Turquie. De plus, l’instauration d’une région autonome kurde à sa porte apparait légitimer aux yeux de la communauté internationale les revendications des Kurdes de Turquie allant vers un tel projet. Par ailleurs, dans la vision de la Turquie, le Gouvernement Régional du Kurdistan (GRK) pourrait s’enhardir assez pour offrir aux autonomistes kurdes de Turquie un soutien direct. Ce qui peut parfois apparaître comme une attitude paranoïaque de la Turquie face aux questions qui touchent à l’intégrité et à la souveraineté de son territoire national peut s’expliquer par le « syndrome de Sèvres » (5). Cette expression désigne le sentiment de vulnérabilité de la population turque face à son territoire national, sentiment qui serait inspiré d’une mentalité héritée du traité de Sèvres de 1919. Ce traité signe le démantèlement de l’Empire ottoman et institue une « Grande Arménie » ainsi qu’un Kurdistan indépendant en Anatolie orientale, territoires qui ont finalement été rendus à la Turquie suite à la résistance de Mustafa Kémal « Atatürk » et au traité de Lausanne de 1923.
Par ailleurs, la région kurde d’Irak constitue très concrètement un enjeu majeur de sécurité intérieure pour la Turquie dans la mesure où le PKK a profité de l’instabilité qui y régnait pendant la Guerre Iran-Irak (1980-1988), puis pendant la Guerre civile kurde (1994-1998) pour faire des Monts Qandil une de ses bases arrières à partir de laquelle il peut coordonner ses actions contre la Turquie en se soustrayant à la surveillance de l’armée turque. Cela a amené Ankara à s’impliquer de plusieurs manières dans la situation intérieure de la Région autonome. Tout d’abord, afin de pallier à la menace directe du PKK, l’armée turque mène depuis les années 1980 des raids contre ses bases malgré les protestations kurdes et irakiennes pour qui ces actions s’apparentent à une violation de l’intégrité territoriale irakienne (6).
Outre ces incursions militaires, Ankara a également tenté dans les années 1990 d’influencer sur la politique intérieure du Kurdistan en particulier sur la question de Kirkouk. Cette région, disputée entre le GRK et Bagdad, renferme les secondes réserves pétrolières d’Irak que les Turcs rechignent à voir aux mains des Kurdes, de peur que la possession d’une telle manne ne leur procure les moyens d’accéder à l’indépendance économique, préalable à l’indépendance politique. Pour avoir une influence sur l’évolution de la situation, Ankara s’appuie notamment sur la communauté turkmène, fortement représentée à Kirkouk (ils constitueraient environ 1/3 de la population bien que leur proportion diffère selon les sources, le dernier recensement de la population irakienne ayant eu lieu dans les années 1950) et avec qui elle tente de créer des liens en invoquant une appartenance culturelle commune (7). Les Turcs encouragent ainsi la création d’un Front turkmène en 1995 par l’intermédiaire duquel ils tentent de défendre leurs intérêts en tirant parti des rivalités existant entre les Kurdes et les Turkmènes. Mais cette politique ne connut qu’un succès très relatif car les Turkmènes demeurent très divisés et ces divisions altèrent leur poids politique, comme en témoigne l’échec du Front turkmène aux élections irakiennes de 2005.
Les Turcs invoquent également l’histoire pour justifier leur légitimité à avoir un droit de regard sur l’avenir de Kirkouk. Lors de la réorganisation du Moyen-Orient après la Première Guerre mondiale, il fut décidé par la Société des Nations de rattacher le vilayet de Mossoul, qui comprenait Kirkouk, à l’Irak sous mandat britannique malgré les revendications de Mustafa Kémal sur la région. En effet, ce dernier réclamait que le vilayet soit rattaché à la jeune république turque en raison de ses identités ottomane et turque bien installées (8). Ces revendications sur Kirkouk font des retours occasionnels dans le discours politique turc. Ainsi, à l’aube de l’intervention américaine en Irak, la question de Kirkouk constitua un point important des négociations entre Américains, Kurdes et Turcs, ces derniers voulant s’assurer que Kirkouk ne tomberait pas aux mains des Kurdes après la chute du régime irakien. Le ministre de la Défense turc de l’époque, Sabahattin Cakmakoglu, un membre du MHP, le parti nationaliste, affirma ainsi que le nord de l’Irak avait été « arraché » à la Turquie par les Britanniques et que les Turcs conservent un droit de protection sur cette région. Il met aussi en lumière que c’est à l’Irak et non à un éventuel Etat kurde que la région avait été donnée (9).
Ainsi, la préservation des intérêts turcs dans le cadre de la Question kurde en Turquie est passée par une politique d’affaiblissement de la Région autonome du Kurdistan irakien. Cependant, on assiste depuis la fin des années 2000 à un réchauffement des relations entre l’AKP d’Erdogan et le PDK de Massoud Barzani, consacré par leur rencontre à Diyarbakir le 16 novembre 2013. Ils sont depuis devenus des alliés politiques importants comme le montrent par exemple le soutien de Barzani à Erdogan lors des dernières élections législatives turques (d’autant plus que le principal opposant à l’AKP était Selahettin Demirtas, chef du HDP, le parti pro-kurde en Turquie) ou l’appui d’Erdogan à Barzani dans le cadre de la crise politique et institutionnelle qui secouait la Région autonome à l’automne dernier. Plusieurs raisons expliquent ce rapprochement inédit.
« L’Irak du Nord est devenu, économiquement, une extension naturelle de la Turquie » affirmait Ali Babacan, vice-Premier ministre turc, à Washington le 21 avril 2013 (10). L’une des raisons du rapprochement kurdo-turc est en effet à chercher sous l’angle économique. L’ouverture des frontières du Kurdistan d’Irak en 1991, mais surtout l’abandon du protectionnisme dès 2003, a véritablement propulsé la région autonome au coeur des circuits commerciaux régionaux (11). Les échanges transfrontaliers avec la Turquie, qui constitue pour le Kurdistan sa principale porte d’accès au monde extérieur, ont dès lors connu une croissance sans précédent faisant de la Turquie la première source des importations kurdes. Le nombre de camions traversant la frontière par le poste douanier d’Ibrahim Kalil est ainsi passé de 194 camions par jour en 2002 à 695 en 2004 pour atteindre 2000 à 2500 en 2013. En effet, la région kurde-irakienne constitue un important débouché pour les marchandises turques, en particulier pour les produits manufacturés, ce secteur étant très faible dans la région kurde d’Irak. Les grandes villes kurdes recouvrent ensuite un rôle de plateforme de redistribution des marchandises turques en les faisant transiter vers les marchés irakien et iranien. Par ailleurs, la région autonome constitue un marché de taille pour les entreprises turques, notamment dans les secteurs de la construction et des hydrocarbures. Tandis qu’en 2009, 485 entreprises turques y étaient implantées, ce nombre est passé à 1500 en 2013 et représente plus de la moitié des entreprises étrangères au Kurdistan d’Irak. Ces entreprises ont en effet été attirées par la législation très libérale encadrant les investissements étrangers dans la Région autonome (12). Le débouché important que représente la Région kurde pour l’économie turque est ainsi un facteur non négligeable du rapprochement kurdo-turc.
Mais c’est surtout le partenariat énergétique entre la Turquie et le GRK qui a favorisé un tel réchauffement de leurs relations. Ce partenariat est une conséquence de l’interdépendance entre ces deux acteurs en matière énergétique (13). En effet, la Turquie, qui connaît depuis les années 1990 un véritable boom économique, a vu ses besoins en pétrole et gaz s’accroitre. Or, l’approvisionnement turc en énergie dépend fortement de l’extérieur, en particulier de la Russie et de l’Iran. C’est pourquoi importer son pétrole et son gaz du Kurdistan représente un moyen alternatif pour la Turquie de sécuriser son approvisionnement énergétique. Cela est d’autant plus vrai dans le contexte actuel de forte détérioration des relations entre Moscou et Ankara. Du point de vue d’Erbil, Ankara représente un pilier de sa stratégie d’autonomisation par rapport à Bagdad. En effet, la demande pétrolière de la Turquie a fait de celle-ci un allié important d’Erbil dans le conflit qui oppose le GRK à l’Etat central irakien.
Les relations entre le Kurdistan et l’Etat central sont, et cela depuis la renaissance de la République d’Irak en 2005, envenimées par les questions du partage des pouvoirs en matière de gestion du pétrole et de la répartition des revenus du pétrole. Le Kurdistan a développé depuis une dizaine d’années une politique pétrolière de plus en plus indépendante du gouvernement central. Ce dernier ne cesse de dénoncer les initiatives de la région autonome dans ce domaine (passage d’une loi régionale sur le pétrole et le gaz en 2007, signatures unilatérales de contrats, exportations directes…), les qualifiant d’illégales au regard de la Constitution irakienne, allégations que le GRK réfute. La stratégie d’Erbil est ainsi de s’indépendantiser de la tutelle de Bagdad afin d’acquérir une autonomie financière qui passe par la gestion unilatérale de l’industrie pétrolière localisée dans la Région autonome (14). La Turquie constitue la seule voie par laquelle les Kurdes peuvent exporter leur pétrole vers le reste du monde. Et Ankara, qui s’opposait, on l’a vu, à tout renforcement politique de la Région autonome, a, dans un élan pragmatique, revu sa position face au GRK, ce revirement devant beaucoup à l’intérêt que représente le pétrole kurde pour la Turquie. Ainsi, dans la lignée de la rencontre du 27 novembre 2013, un accord concernant les exportations de pétrole et de gaz fut signé entre le GRK et la Turquie, faisant du port turc de Ceyhan l’unique plate-forme d’exportation du pétrole kurde vers l’extérieur.
Selon certains observateurs cependant, cette relation apparemment gagnant-gagnant supposant une « interdépendance mutuelle » entre la Turquie et le Gouvernement Régional du Kurdistan serait plutôt bénéfique à la Turquie qui ferait ainsi du Kurdistan son « Etat client » (15). En effet, cette situation rend le Kurdistan très dépendant d’Ankara qui a de ce fait une grande influence sur l’agenda politico-économique de la région autonome. Est-il vraiment dans l’intérêt d’Erbil de remplacer sa dépendance à Bagdad par une dépendance à Ankara ? Par ailleurs si ces liens économiques procurent aux Kurdes les liquidités dont ils ont besoin pour « faire tourner » la région, ils sont de cette manière encore plus soumis aux fluctuations du marché, en particulier en ces temps de chute phénoménale des cours du pétrole (le baril est passé à environ 30$). Cet état de fait a cependant plutôt à voir avec la gestion de l’industrie du pétrole et de la répartition des revenus du pétrole par le GRK, indépendamment de ses liens avec la Turquie, mais c’est une autre histoire.
Les évolutions de la politique intérieure turque, et particulièrement sur le plan du rôle de l’armée, ont également eu un effet sur la politique kurde d’Ankara (16). Le rôle politique de l’armée en Turquie a connu une histoire mouvementée tout au long du XXème siècle et les rapports entre pouvoirs civil et militaire ont souvent été ambigus. Ainsi, à partir du coup d’Etat de 1980, de nombreuses institutions étatiques se sont vues subordonnées aux directives de l’armée : des militaires étaient par exemple présents au sein d’organismes civils tels que le Conseil supérieur de l’enseignement ou de l’audiovisuel, et le Conseil de sécurité nationale avait des pouvoirs exécutifs. La gestion du dossier kurde, à l’intérieur comme à l’extérieur des frontières turques, était également dévolue presque exclusivement à l’armée qui ne voyait dans l’émergence de la Région autonome kurde d’Irak qu’une menace pour la sécurité nationale turque, comme nous l’avons évoqué plus haut. La victoire de l’AKP en 2002 a considérablement changé la donne en permettant une sortie du « régime sécuritaire » en place depuis 1980 : les militaires se sont vus évincés des organismes cités précédemment et les prérogatives du Conseil de sécurité nationale sont devenues uniquement consultatives. De même, le dossier kurde, tout en faisant l’objet d’une compétition entre le gouvernement et l’armée, est progressivement pris en main par les politiques et n’est plus envisagé exclusivement sous un aspect sécuritaire et militaire. L’échec de l’opération Soleil de 2008 (une offensive de l’armée turque sur les bases du PKK en Irak du nord) avait en effet démontré les limites d’une stratégie reposant uniquement sur l’action militaire. Vers la fin des années 2000 émerge donc une politique gouvernementale centrée sur le dialogue avec des autorités kurdes irakiennes qui commencent à être considérées par Ankara non plus comme des ennemis mais comme des partenaires de la Turquie dans sa lutte contre le PKK.
Ainsi, le 30 avril 2009, Ahmet Davutoglu, le ministre turc des Affaires étrangères de l’époque (et aujourd’hui Premier ministre) rencontrait Massoud Barzani à Erbil, visite qui fut suivie en 2010 de l’ouverture d’un consulat turc dans la capitale kurde irakienne, événement à haute portée symbolique. Plusieurs autres rencontres eurent lieu en 2010 et 2011 entre autorités turques et kurdes au centre desquelles figurait principalement le sujet du PKK, l’objectif d’Ankara étant la collaboration du GRK dans sa lutte contre le groupe rebelle. Sur cette question, le discours kurde irakien a bien évolué depuis la fin des années 2000 et le début de ces contacts officiels avec Ankara (17). Ainsi, les autorités kurdes irakiennes éprouvaient à l’époque peu de scrupules à dénoncer la politique kurde de la Turquie, comme lors du déplacement de Massoud Barzani à Ankara en juin 2009, lors duquel il exprimait sa colère face à l’interdiction du Parti de la société démocratique (DTP) en Turquie, parti pro-kurde considéré comme la vitrine légale du PKK. Les années suivantes, le discours du président du GRK se fit plus positif à l’égard d’Ankara, et plus critique envers le PKK. Lors de son séjour turc de novembre 2011 (18), il déclara ainsi que « le recours aux armes ne menait à rien » et qu’il ne tolérait pas que le PKK « fasse la loi en Irak du Nord ». Mais la rencontre Barzani-Erdogan la plus remarquée fut sans conteste celle de novembre 2013 à Diyarbakir, lieu emblématique car « capitale » des Kurdes de Turquie (19). La rencontre de Diyarbakir consacra le rapprochement kurdo-turc, Barzani concluant son discours en ces termes (en turc) « Longue vie à la fraternité entre Turcs et Kurdes » et Erdogan proférant pour la première fois publiquement le terme « Kurdistan ». Cette mise en scène à forte portée symbolique s’intégrait dans la politique d’Erdogan dont l’objectif était de promouvoir une identité kurde alternative à celle présentée par le PKK d’Ocalan et le parti pour la paix et la démocratie (BDP), le parti pro-kurde ayant succédé au DTP et majoritaire dans le sud-est de la Turquie. Cette stratégie est particulièrement visible dans la mesure où la rencontre de Diyarbakir s’est déroulée en pleine campagne électorale dans la perspective des élections municipales de mars 2014 et des présidentielles de l’été 2014 (les premières élections présidentielles turques au suffrage universel direct). L’AKP comptait ainsi récupérer les voix des Kurdes de l’est au détriment du BDP en les séduisant par ses bonnes relations avec Massoud Barzani.
Lire la partie 2 : Le rapprochement entre Erbil et Ankara comme grille de lecture des dynamiques kurdes au Moyen-Orient (2/2)
Notes :
(1) « Recep Tayyip Erdogan rencontre Massoud Barzani à Diyarbakir », Jean Marcou, 19 novembre 2013. http://ovipot.hypotheses.org/9545
(2) Benhaim, Y., « La politique d’Ankara face à l’émergence d’un espace transfrontalier sur les zones kurdes d’Irak, de Syrie et de Turquie », in « Le Kurdistan d’Irak et la Question kurde au Moyen-Orient », dir. O. Grojean et M. Özdemirkiran, Les dossiers du CERI, Sciences Po, avril 2014.
(3) Roussel, Cyril, « Le Kurdistan d’Irak, un espace de redéploiement des circuits commerciaux entre Turquie et Iran », Les Cahiers d’EMAM, 2015 (n°26).
(4) « Les espoirs déçus des Kurdes de Turquie », Jégo, M., Le Monde, 5 mars 2016. http://www.lemonde.fr/international/article/2016/03/07/les-espoirs-decus-des-kurdes-de-turquie_4877772_3210.html
(5) Schmidt, D., « Turquie : le syndrome de Sèvres ou la guerre qui n’en finit pas », Politique étrangère, 2014/1, vol. 79, p.199-213.
(6) Bakey, H., J., “Turkey and Iraq – The Perils (and Prospects) of proximity”, Special Report 141, Iraq and its Neighbors Series, United States Institute for Peace, Washington D.C., 2005.
(7) Güngörmez, H., Perspectives historiques et économiques de la Turquie face à la région du Kurdistan irakien, Thèse de Doctorat, Université de Strasbourg, 2013.
(8) Ghaderi-Mameli, S., « L’histoire mouvementée des frontières orientales de la Turquie », Confluences Méditerranée 2/2005 (n°53), p. 91-102
(9) Parks, B., “Strategic location, political dislocation : Turkey, the United States and Nothern Iraq”, Middle East Review of International Affairs, 2/2003 (Vol. 7), p. 11-23.
(10) Simonet Loïc, « Les hydrocarbures du Kurdistan irakien, au cœur de l’imbroglio régional », Géoéconomie 2/2015 (n° 74), p. 151-168.
(11) Roussel, Cyril, « Le Kurdistan d’Irak, un espace de redéploiement des circuits commerciaux entre Turquie et Iran », Les Cahiers d’EMAM, 2015 (n°26).
(12) Voir la Loi d’investissement du GRK de 2006.
(13) « Turkey’s Kurdish client state », Natali, D., Al-Monitor, november 14, 2014.
http://www.al-monitor.com/pulse/fr/originals/2014/11/turkey-krg-client-state.html
(14) Voller, Y., “Kurdish Oil Politics in Iraq : Contested Sovereignity and Unilateralism”, Middle East Council 1/2013 (vol.20), p.68-82.
(15) « Turkey’s Kurdish client state », Natali, D., Al-Monitor, november 14, 2014.
http://www.al-monitor.com/pulse/fr/originals/2014/11/turkey-krg-client-state.html
(16) Benahim, Y., « Les relations entre la Turquie et le Kurdistan irakien : une alliance inattendue face à l’instabilité régionale », in dir. Riaux, G. « La Turquie au Moyen-Orient : l’apprentissage de la puissance », Les cahiers de l’IRSEM, 2013, n°28, p. 34-39.
(17) « Visite historique d’Ahmed Davutoglu à Erbil », Bauer, J., 6 novembre 2009. http://ovipot.hypotheses.org/1014
(18) « Visite de Massoud Barzani en Turquie », Marcou, J., 7 novembre 2011.
http://ovipot.hypotheses.org/6718
(19) « Recep Tayyip Erdogan rencontre Massoud Barzani à Diyarbakir », Marcou, J., 19 novembre 2013. http://ovipot.hypotheses.org/9545
Manon Destribats
Manon Destribats est étudiante en Histoire contemporaine à l’Université Paris-Sorbonne et étudie la question pétrolière au Kurdistan d’Irak dans le cadre de son mémoire de Master II. Après des séjours en Turquie puis en Afghanistan, elle s’apprête à rejoindre Erbil afin d’y effectuer un stage au sein de l’IFPO.
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