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La complexité de la crise yéménite tient à la multiplicité des facteurs ayant mené à sa genèse (I) ; aujourd’hui, la situation politico-militaire sur le terrain promet une aggravation de la situation humanitaire à travers le pays (II).
Lire la partie 1
Les racines du conflit yéménite peuvent être identifiées, d’une certaine manière, à la partition géographique ayant caractérisé l’histoire du Yémen. En effet, bien que le concept d’un pays yéménite soit antérieur à l’Islam (1), le pays s’est rarement retrouvé sous l’égide d’une seule autorité. Pour l’essentiel du XXème siècle, le Yémen s’avérait fragmenté entre la République arabe du Yémen, au nord-ouest, et la République démocratique populaire du Yémen, au sud-est.
La réunification des deux Yémen le 24 mai 1990 ne permet toutefois pas d’effacer les différences culturelles : le nord garde la trace de près d’un millénaire de gouvernance théocratique par les Zaïdites, tandis que le sud reste marqué par la présence centenaire des Britanniques. Ces derniers se sont en effet installés, au milieu du XIXème siècle, dans la pointe méridionale du pays et notamment à Aden, dont ils ont fait à la fois une colonie et un comptoir commercial. Rapidement, les Britanniques ont noué des relations avec les différents sultanats et émirats locaux afin de constituer, au sud du Yémen, la Fédération d’Arabie du sud et le Protectorat d’Arabie du sud. Le clivage entre nord et sud n’a fait que s’accroître lors du départ des Britanniques en 1967 et la prise du pouvoir par les communistes qui s’en est suivi à travers la République démocratique populaire du Yémen, seul Etat communiste dans le monde arabe.
Lorsque les révolutions du Printemps arabe éclatent, cette partition culturelle est encore très forte, d’autant que les Houthis, au nord, s’étaient déjà rebellés pendant plus de 10 ans lors de la Guerre du Saada, du 18 juin 2004 au 9 juillet 2014. En 2011, les manifestants yéménites pro-démocratie descendent dans la rue afin de demander la démission du Président Ali Abdullah Saleh, mais n’obtiennent que des concessions économiques : le Président refuse, en effet, de démissionner. Au mois de mars de la même année, les tensions s’accroissent dans les rues de la capitale Sana’a et l’armée tire sur la foule.
A la suite d’un accord contracté avec la communauté internationale, un transfert du pouvoir s’effectue en novembre 2011 entre le vice-président, Abdrabbo Mansour Hadi, et le Président Saleh. Cette passation de pouvoir ouvre la voie aux élections présidentielles de février 2012, que remporte Hadi. Toutes les tentatives de réformes constitutionnelles et budgétaires sont rejetées en raison de l’opposition des Houthis au nord.
Profitant de la faiblesse du Président Hadi, fragilisé par ces échecs de réformes et devant faire face à une menace djihadiste croissante et à des tendances séparatistes dans le sud, les Houthis lancent une offensive en septembre 2014 et effectuent des gains territoriaux très substantiels. Ils conquièrent leur territoire d’origine, la province de Saada, et s’abattent sur la capitale Sana’a à la fin de l’année, qu’ils prennent en quelques jours, forçant le président Hadi à fuir à Aden. Déçus par la transition promise mais ratée du Président Hadi, de nombreux Yéménites, y compris des sunnites, rejoignent à leur tour la rébellion.
Ambitionnant de prendre le contrôle du reste du pays, les Houthis poursuivent leur avancée sur un axe nord-sud qui les conduit, presque sans résistance, à Aden le 25 mars 2015, poussant à nouveau le Président Hadi à fuir, en Arabie saoudite cette fois. Cette avancée presque sans obstacle des Houthis à travers le Yémen pousse alors le royaume wahhabite à monter une coalition, dont la nature exacte a été détaillée en première partie de cet article. L’opération Tempête décisive, présentée comme une « opération éclair de quelques semaines » (2), s’enlise rapidement et contraint la coalition à adopter une deuxième opération, le 21 avril 2015, nommée « Restaurer l’espoir », encore en cours aujourd’hui.
Aux problématiques socio-politiques ayant mené au conflit se mêlent, indiscutablement, des questions religieuses. En effet, la partition du Yémen précédemment évoquée épouse aussi, globalement, la dichotomie spatiale des religions yéménites : avec une petite communauté ismaélite, les zaïdites occupent ainsi le quart nord-ouest du pays, c’est-à-dire le Yémen « utile », tandis que les musulmans sunnites occupent les trois quarts restants du pays. Historiquement, le communautarisme a été relativement minime au Yémen : les mariages entre sunnites et zaïdites étaient courants, et les pratiquants de ces deux courants divergents de l’Islam se côtoyaient à la mosquée sans animosité particulière. Toutefois, la montée en puissance de l’islam politique, dont les Frères musulmans ont été l’un des principaux vecteurs au Yémen avec leur parti Islah, a contribué à une montée des tensions entre fidèles. La propagation de cet islam politique et notamment du salafisme dans les zones de peuplement zaïdites a créé, par opposition, le mouvement houthi au début des années 2000 (3).
Par ailleurs, à ces problématiques socio-politiques et religieuses intrinsèques au conflit, se sont superposées des motivations géopolitiques, incarnées par le traditionnel duel entre monde chiite, dirigé par l’Iran, et monde sunnite, dirigé par l’Arabie saoudite. Cette dernière ne souhaite pas, en effet, que l’Iran puisse disposer d’alliés armés et expérimentés comme les Houthis au sud du royaume wahhabite, alors que le régime des mollahs est déjà parvenu à accroître la puissance et l’influence des milices chiites au nord du royaume, en Irak, ainsi qu’en Syrie et au Liban à travers le Hezbollah.
Tous ces facteurs ayant participé à initier la crise ou à l’amplifier font ainsi du conflit au Yémen une situation particulièrement complexe, dont le désenchevêtrement s’annonce particulièrement compliqué : les efforts en vue d’un processus de paix ont en effet en partie échoué, et la situation humanitaire s’annonce de plus en plus catastrophique pour la population.
Aujourd’hui, après plus de trois ans d’intervention étrangère, notamment saoudienne et émiratie, la situation se caractérise par de violents affrontements n’aboutissant qu’à peu d’évolution territoriale. En effet, si l’avancée houthie jusqu’aux portes d’Aden a été stoppée et que les rebelles ont été repoussés jusqu’à la ville d’Ibb, la coalition militaire n’est pas parvenue à faire plier davantage la rébellion, qui occupe toujours les deux tiers du « Yémen utile », le long de la mer Rouge.
L’axe d’effort de la coalition se porte résolument, depuis le 13 juin 2018, sur le port d’Al Hudaydah, hautement stratégique en raison de son caractère primordial pour les importations de produits alimentaires : les besoins alimentaires du Yémen sont en effet assurés pour 90% par les importations (4) ; et 70% de ces importations passent, de fait, par le port d’Al Hudaydah (5), dont le caractère stratégique s’accroît encore quand l’on considère que plus des deux-tiers des 29 millions de Yéménites habitant le pays survivent grâce à l’aide internationale (6). En raison de la grande intensité des combats s’y étant déroulés (cf. carte jointe) sans gain majeur pour aucun des belligérants, la bataille pour le port d’Al Hudaydah a représenté une occasion pour la communauté internationale de forcer les protagonistes à s’asseoir à la table des négociations. Ainsi, en décembre 2018 à Stockholm, après plusieurs semaines de négociation, les Nations unies sont parvenues à faire s’entendre Houthis et loyalistes autour de la nécessité, pour les deux parties, d’une démilitarisation d’Al Hudaydah.
Les Houthis ont appliqué une partie de l’accord en retirant certaines de leurs forces de la ville, en échange de l’arrivée d’une « force alternative », définie vaguement par le traité de Stockholm, qui prendrait en charge la sécurité de la ville. La nature de cette force alternative a été l’une des pierres d’achoppement autour desquelles les deux parties ont commencé à se quereller à nouveau, les loyalistes accusant par ailleurs les Houthis d’avoir feint un retrait de leurs troupes en déguisant certains de leurs combattants en simples garde-côtes. La situation s’est donc arrêtée à ce statu quo, l’envoyé spécial de l’ONU pour le Yémen, Martin Griffiths, espérant pouvoir malgré tout capitaliser sur cette amorce de cessez-le-feu pour annoncer la tenue de négociations portant plus largement sur l’avenir du pays. « Le cessez-le-feu dans le gouvernorat d’Hodeïda a été importante sur le plan politique et a eu des effets bénéfiques tangibles sur le terrain, […] mais cela ne peut être une condition préalable à la réalisation de la paix dans tout le Yémen » a-t-il fait observer le 20 août 2019, appelant à organiser au plus vite un nouveau round de négociations entre Houthis et loyalistes.
En parallèle de ce statu quo militaire, des tensions diplomatiques apparaissent entre membres de la coalition menée par l’Arabie saoudite. En effet, le 10 août dernier, les séparatistes du Conseil de transition du sud, soutenus par les Emiratis, se sont emparés d’Aden, alors qu’ils coopéraient jusqu’ici avec la coalition. Le motif invoqué est celui du soupçon d’une complicité entre le Président Hadi et les Houthis dans la frappe de missile rebelle qui avait causé, quelques jours plus tôt, de nombreux morts dans les rangs séparatistes (7). Ces derniers se sont ainsi emparés des bases militaires gouvernementales et ont investi symboliquement le palais présidentiel d’Aden, vide en raison de l’exil forcé du Président Hadi en Arabie saoudite. Finalement, le 28 août, les forces loyalistes ont repris le contrôle d’Aden. Cet incident n’est pas le premier signe de distension entre les Emirats arabes unis et leur partenaire saoudien : déjà, le 28 juin, Abou Dhabi annonçait retirer « un grand nombre de ses troupes » (8) de la région d’Aden, où les troupes émiraties étaient essentiellement stationnées au Yémen, en raison de la montée des tensions entre l’Iran et les Etats-Unis dans le golfe Persique.
La nécessité d’un cessez-le-feu à l’échelle du pays est une idée qui s’impose en effet de plus en plus. Elle est notamment relayée avec force par la sous-secrétaire générale aux Affaires humanitaires, Ursula Mueller, qui a rappelé au Conseil de Sécurité de l’ONU le 21 août 2019 que « nous avons besoin de toute urgence d’une désescalade à travers le Yémen ». La crise yéménite est en effet l’une des plus grandes catastrophes humanitaires du XXème siècle voire, à en croire certaines ONG comme « Yemen Aid US » ou « Crisis Action », la « plus grande crise humanitaire depuis la Seconde Guerre mondiale ». Le Yémen est, quoi qu’il en soit, le plus important théâtre d’opération humanitaire au monde, a rappelé Ursula Mueller, soulignant qu’environ 12 millions de personnes étaient assistées par les organisations humanitaires tous les mois dans le pays.
La situation est, de fait, particulièrement préoccupante. « Le Yémen est au bord du précipice. Sur le plan humanitaire, la situation est désespérée », a déclaré le 2 novembre 2018 le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres. Les zones les plus peuplées du pays, actuellement sous contrôle des Houthis, font en effet l’objet d’un blocus naval organisé par la coalition menée par l’Arabie saoudite. Si le terme de famine est utilisé de façon récurrente, les ONG (9) rappellent que ce stade n’a pas encore été atteint mais que la malnutrition, prélude à la famine (10), commence quant à elle à se propager substantiellement : à la date du 13 novembre 2018, plus de 420 000 enfants avait été traités pour malnutrition par les organisations humanitaires. Les maladies concomitantes à l’insécurité alimentaire font également leur apparition : pneumonie, rougeole, diarrhée… L’accès à l’eau potable s’est également amoindri en raison des bombardements sur les infrastructures hydrauliques. Ces mêmes bombardements sont responsables de la mise hors service de près de 49% des installations sanitaires du pays et de la plupart des services publics de manière générale. Face à ces difficultés, près de 4,3 millions de Yéménites ont quitté leur foyer pour se réfugier ailleurs dans le pays.
Ainsi, la situation au Yémen apparaît très préoccupante pour les populations locales, au vu de l’impasse dans laquelle, tant les négociations que les opérations militaires, semblent se trouver. Cet immobilisme diplomatico-militaire est en revanche synonyme d’aggravation palpable de la situation humanitaire du Yémen, dont la résolution s’annonce aussi complexe que l’enchevêtrement de motifs et de facteurs ayant conduit ce conflit à s’initier et à s’accroitre.
Notes :
(1) A l’époque de la République romaine, le Yémen était appelé « Arabia Felix », littéralement « l’Arabie heureuse », ou « l’Arabie prospère ». En effet, le Yémen était perçu, dans l’imaginaire collectif, comme une terre de grande richesse semi-fabuleuse. « L’Arabie heureuse » s’opposait ainsi à « l’Arabie pétrée », ancien royaume des Nabatéens, et à « l’Arabie déserte », qui représentent aujourd’hui, peu ou prou, l’actuel Arabie saoudite.
(2) Laurent Bonnefoy, Les ratés de l’opération « Tempête décisive » au Yémen : Désastre humanitaire, impasse politique, progression des djihadistes. 2015.
(3) La date exacte est difficile à situer mais pourrait être en 2004, année où le gouvernement yéménite arrête Hussein Badreddine al-Houthi, leader spirituel du mouvement éponyme, et déclenche par la même occasion la Guerre du Saada.
(4) Selon un rapport d’Oxfam en date de décembre 2017 : https://reliefweb.int/sites/reliefweb.int/files/resources/bn-missiles-food-security-yemen-201217-en.pdf
(5) Selon un article du New York Times en date de juin 2018 :
https://www.nytimes.com/2018/06/19/world/middleeast/al-hudaydah-yemen-battle.html
(6) Ibid.
(7) Le 1er août, une frappe de missile sur des positions séparatistes au sein de l’académie militaire d’Aden avait causé la mort d’une trentaine d’entre eux. L’attaque avait été revendiquée par les houthis.
(8) Selon un « diplomate occidental » cité par Al Jazeera mais dont l’identité n’est pas connue : https://www.aljazeera.com/news/2019/06/uae-reduces-military-forces-yemen-gulf-tensions-report-190628091853545.html
(9) A l’instar de Médecins Sans Frontières : https://www.liberation.fr/planete/2018/11/13/au-yemen-une-situation-humanitaire-desesperee_1691876
(10) L’OCHA relate ainsi que deux-tiers des districts yéménites ont été placés en état de « pré-famine » : https://www.unocha.org/yemen/about-ocha-yemen
A lire sur Les clés du Moyen-Orient :
– Entretien avec François Burgat – Quelle situation au Yémen à la veille de la conférence humanitaire co-organisée par la France et l’Arabie saoudite à Paris ? (1/2)
– Entretien avec François Burgat – Quelle situation au Yémen à la veille de la conférence humanitaire co-organisée par la France et l’Arabie saoudite à Paris ? (2/2)
– Pour comprendre l’actualité du Yémen : Yémen, une histoire longue de la diversité régionale (de l’Antiquité au XIXe siècle)
– L’Organisation des Nations unies à l’épreuve de la crise yéménite : réponse humanitaire et processus de paix
– Dans le Yémen en guerre, les divisions du pays et un sectarisme grandissant alimentent le chaos
– Chronologie du Yémen en guerre
– Compte rendu de la conférence de Laurent Bonnefoy, « Yémen : pourquoi la guerre ? », tenue à la Bibliothèque municipale de Lyon, le mercredi 13 décembre 2017
– Rébellion chiite au Yémen
Bibliographie :
– BYMAN, Daniel. Yemen’s Disastrous War. Survival, 2018, vol. 60, no 5, p. 141-158.
– LACKNER, Helen. Yemen in Crisis : Road to War. Verso Books, 2019.
– SHARP, Jeremy M. et BRUDNICK, Ida A. Yemen : civil war and regional intervention. 2015.
– SALISBURY, Peter. Yemen and the Saudi–Iranian ‘Cold War’. Research Paper, Middle East and North Africa Program, Chatham House, the Royal Institute of International Affairs, 2015, vol. 11.
– KENNEDY, Jonathan, HARMER, Andrew, et MCCOY, David. The political determinants of the cholera outbreak in Yemen. The Lancet Global Health, 2017, vol. 5, no 10, p. e970-e971.
– HILL, Ginny. Yemen endures : civil war, Saudi adventurism and the future of Arabia. Oxford University Press, 2017.
– JUNEAU, Thomas. Iran’s policy towards the Houthis in Yemen : a limited return on a modest investment. International Affairs, 2016, vol. 92, no 3, p. 647-663.
– STENSLIE, Stig. “Decisive Storm” : Saudi Arabia’s attack on the Houthis in Yemen. Norwegian Peacebuilding Resource Center, 2015, p. 1-3.
– Laurent Bonnefoy. Les ratés de l’opération « Tempête décisive » au Yémen : Désastre humanitaire, impasse politique, progression des djihadistes. 2015
– FORSTER, Robert. The Southern Transitional Council : Implications for Yemen’s Peace Process. Middle East Policy, 2017, vol. 24, no 3, p. 133-144.
– CLAUSEN, Maria-Louise. Understanding the crisis in Yemen : Evaluating competing narratives. The International Spectator, 2015, vol. 50, no 3, p. 16-29.
Sitographie :
– Mapping the Yemen Conflict, European Council on Foreign Relations, 2019
https://www.ecfr.eu/mena/yemen#
– Explainer : Separatist takeover of Yemen’s Aden leaves Saudi Arabia in a bind, Reuters, 11/08/2019
https://www.reuters.com/article/us-yemen-security-explainer/explainer-separatist-takeover-of-yemens-aden-leaves-saudi-arabia-in-a-bind-idUSKCN1V10A6
– Yemen civil war : the conflict explained, The Guardian, 20/06/2019
https://www.theguardian.com/world/2019/jun/20/yemen-civil-war-the-conflict-explained
– Yemen crisis : Why is there a war ?, BBC World News, 21/03/2019
https://www.bbc.com/news/world-middle-east-29319423
– Yemen conflict explained in 400 words, BBC World News, 13/06/2018
https://www.bbc.co.uk/news/world-middle-east-44466574
– UAE reduces military forces in Yemen amid Gulf tensions : Report, Al Jazeera, 28/06/2019
https://www.aljazeera.com/news/2019/06/uae-reduces-military-forces-yemen-gulf-tensions-report-190628091853545.html
– Au Yémen, une situation humanitaire « désespérée », Libération, 13/11/2018
https://www.liberation.fr/planete/2018/11/13/au-yemen-une-situation-humanitaire-desesperee_1691876
– Guerre au Yémen : comprendre les origines du conflit et l’état catastrophique du pays, Le Monde, 23/10/2018
https://www.lemonde.fr/yemen/video/2018/10/23/guerre-au-yemen-pourquoi-le-pays-est-en-train-de-disparaitre_5373204_1667193.html
– Le Qatar exclu de la coalition militaire arabe au Yémen, L’Orient Le Jour, 05/06/2017
https://www.lorientlejour.com/article/1055419/le-qatar-exclu-de-la-coalition-militaire-arabe-au-yemen-officiel.html
– Desknote : The Growing Threat of ISIS in Yemen, Critical Threats, 06/05/2015
https://www.criticalthreats.org/analysis/desknote-the-growing-threat-of-isis-in-yemen
– Iran’s Role in Yemen and Prospects for Peace, Middle East Institute, 06/12/2018
https://www.mei.edu/publications/irans-role-yemen-and-prospects-peace
– With the ISIS caliphate defeated in Syria, an Islamist militant rivalry takes root in Yemen, The Washington Post, 01/04/2019
– Yemen government forces take full control of Aden : Minister, Al Jazeera, 29/08/2019
https://www.aljazeera.com/news/2019/08/yemen-gov-forces-control-aden-airport-minister-190828101214538.html
– No, Yemen’s Houthis actually aren’t Iranian puppets, The Washington Post, 16/05/2016
https://www.washingtonpost.com
– Yémen : Martin Griffiths met en garde contre la fragmentation du pays, Huffington Post Maghreb, 21/08/2019
https://www.huffpostmaghreb.com/entry/yemen-martin-griffiths-met-en-garde-contre-la-fragmentation-du-pays_mg_5d5d504de4b0701d280c2c87
– Dozens killed in attacks on security forces in Yemen’s Aden, France24, 01/08/2019
https://www.france24.com/en/20190801-yemen-aden-two-deadly-attacks-police-jihadists-shiite
– Yemen government forces recapture key city of Aden from southern separatists, France24, 28/08/2019
https://www.france24.com/en/20190828-yemen-government-forces-reclaim-key-city-aden-southern-separatists
Emile Bouvier
Emile Bouvier est chercheur indépendant spécialisé sur le Moyen-Orient et plus spécifiquement sur la Turquie et le monde kurde. Diplômé en Histoire et en Géopolitique de l’Université Paris 1 - Panthéon-Sorbonne, il a connu de nombreuses expériences sécuritaires et diplomatiques au sein de divers ministères français, tant en France qu’au Moyen-Orient. Sa passion pour la région l’amène à y voyager régulièrement et à en apprendre certaines langues, notamment le turc.
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