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Photo Josse / Leemage via AFP
Aux alentours de l’an 1290 de notre ère, le moine dominicain Ricoldo da Montecroce rentre en Italie d’un voyage, commandité par le pape Nicolas IV, qui l’a mené en Palestine, en Arménie, en Turquie, en Perse et en Mésopotamie. Fervent critique des textes et pratiques musulmans, envoyé pour cerner l’« ennemi » sur son propre terrain, il rend compte de son périple dans le « Livre des pérégrinations dans les parties orientales », un récit littéraire érudit dans lequel il convie le lecteur à imaginer, détails à l’appui, les lieux qu’il a visités. Il décrit également minutieusement les particularités linguistiques et religieuses des communautés qu’il rencontre. Un nombre impressionnant d’éléments sur la vie, l’époque et les rites des juifs, chrétiens jacobites, nestoriens ou maronites ou encore des bouddhistes d’Anatolie sont fournis dans ce récit.
De son expédition dans le désert entourant la ville de Bagdad, il décrit, dans le dernier chapitre qu’il intitule « De monstris », les coutumes, à la fois lointaines et familières, d’un groupe qui, pour sa survie, a magnifiquement adapté l’adage selon lequel pour vivre heureux, il est nécessaire de vivre caché. Appelés « Kentayens », « Dostéens » ou « Nasoréens » par les Perses sassanides et dans les écrits syriaques, ou « Sabéens » par les auteurs musulmans, les Mandéens ne sont ni juifs, ni chrétiens, ni musulmans mais affirment être les descendants spirituels de Jean le Baptiste. Rattachés à cette figure biblique, leurs rites immersifs se pratiquent dans l’eau courante des rivières. Héritiers d’un passé mésopotamien où se mêlent les religions babyloniennes, juives, chrétiennes ou zoroastriennes, les Mandéens sont connus pour avoir développé une pratique magique utilisant des bols faits de terre dans lesquels ils écrivent des formules pour tenir les démons à l’écart ou, au contraire, s’attirer leurs faveurs.
Le Codex Manichaicus Coloniensis, daté du Vème siècle par les paléographes, décrit une partie de la vie et de l’enseignement du prophète iranien Mani et dépeint le cadre d’une communauté religieuse baptiste au sein de laquelle le fondateur du manichéisme aurait grandi au troisième siècle de notre ère. Les hérésiologues chrétiens les appellent Elkasaïtes et il est probable qu’ils aient été à l’origine de la naissance du manichéisme et du mandéisme bien que rien ne permette de l’affirmer avec certitude.
Théodore Bar Konay est la première source connue qui cite nommément les Mandéens dans son « Livre des Scholies » et établit leur origine au Vème siècle de notre ère sous le règne de l’empereur perse Peroz (457-484). La source médiévale la plus importante est signée par un certain Abū ‘Alī - il serait le vizir Abu ʿAli Muhammad Ibn ʿAli Ibn Muqla Shirazi dit Ibn Muqla (886-940) - qui localise les Sabéens dans différents sites, tous construits autour d’un affluent du Tigre dans le sud irakien où ils sont restés relativement méconnus du pouvoir en place jusqu’alors. Ibn Muqla cherche à discréditer et persécuter le groupe des Sabéens de Harran de Bagdad, qualifiés d’hérétiques astrolâtres et polythéistes. Bien que ce vizir ait été réputé pour la qualité de sa calligraphie et loué par ses successeurs pour la fluidité de son art, on peut douter de l’importance du rapport d’Ibn ‘Ali pour son époque. Après quatre années de vizirat, il est évincé du pouvoir par le nouveau vizir Ibn Râ’iq qui ordonne son emprisonnement après lui avoir fait couper la main et la langue. Il mourra après 4 ans de torture et de mauvais traitements.
Les Mandéens retomberont alors dans l’oubli jusqu’au XVIème siècle lorsque deux d’entre eux, originaires des environs de Bassora, atteignent l’avant-poste portugais d’Ormuz et, de là, se rendent à Goa. Le premier témoignage écrit de cette époque est un rapport du futur Provincial des Jésuites des Indes, Antonio de Quadros, à son Provincial au Portugal, envoyé de Goa le 6 décembre 1555, dans lequel il exprime son espoir d’une mission parmi les Mandéens. Pour se fondre dans le paysage religieux et profiter de la protection des Jésuites portugais, les Mandéens racontent qu’ils sont de vrais chrétiens, convertis à l’origine par l’Apôtre et Evangéliste Jean, qui avait atteint la Mésopotamie comme missionnaire. La supercherie est découverte des années plus tard par des moines augustins qui réalisent, lors d’une mission officielle au Khuzestan persan en 1609, que le Jean des Mandéens n’était pas l’Evangéliste, mais le Baptiste. Par conséquent, les « Chrétiens de Saint-Jean (l’évangéliste) » sont désormais identifiés comme les « Disciples de Saint-Jean (le Baptiste) ». Malgré cela, le Vatican et le groupe des Carmélites présents dans la région entreprennent de tenter de convertir les Mandéens au christianisme romain mais sans succès. Devant leur détermination à garder leurs coutumes, toute entreprise apostolique est abandonnée vers la fin du XVIIIème siècle.
Au début du XXème siècle, le lien historique possible avec Jean-Baptiste a suscité un engouement pour la « question mandéenne » parmi les spécialistes européens des études néo-testamentaires qui postulaient qu’il était possible, grâce aux traditions mandéennes, de jeter un éclairage nouveau sur l’histoire de Jean et sur les origines du christianisme. En s’accrochant à l’idée que les Mandéens pouvaient être originaires de Palestine, certains ont imaginé des persécutions qui les auraient menés dans le sud de la Mésopotamie, là où les bols magiques incantatoires et d’autres amulettes ont été découverts par les archéologues. L’idée a ensuite été abandonnée et ne sera reprise que quelques années plus tard par des linguistes et anthropologues tels qu’Ethel S. Drower qui, en 1937, a écrit l’analyse la plus complète et la plus approfondie des communautés mandéennes vivantes en Irak et en Iran. Ethel Drower a également acquis la plus impressionnante collection de manuscrits mandéens (aujourd’hui à la Bodleian Library d’Oxford) et a commencé leur traduction et leur publication. En 1949, Henri-Charles Puech édite et traduit le chapitre du récit de Ricoldo da Montecroce consacré aux Mandéens tel qu’il se trouve dans le Codex Vaticanus Barberini 2687, le seul qui donne le texte intégral dont le dernier chapitre n’avait pas été recopié dans les autres manuscrits, ni imprimé.
La culture des Mandéens est enracinée dans le sud de la Mésopotamie, avec sa propre langue, issue du groupe araméen oriental étroitement lié à l’araméen babylonien (mais très éloigné de l’araméen palestinien), et son propre alphabet qui standardise une écriture cursive araméenne issue de Mésopotamie australe.
Tous les dimanches, les Mandéens se rassemblent pour se voir administrer le rituel d’immersion par les prêtres consacrés afin de préserver leur pureté physique et morale. L’autre fonction essentielle des prêtres est d’assurer la massiqtā, l’ascension de l’âme du mort vers le monde de la Lumière. La théologie et la mythologie des Mandéens postulent l’existence de ce monde où réside le dieu central (appelé alternativement Roi de la lumière, Dieu de la bonté, Grande Vie) et celui d’un démiurge errant, Ptahil, qui forma le corps du premier homme, Adam. Séduit par Ruhā (Esprit), une entité femelle, il ouvre la porte à l’obscurité et aux démons de différentes sortes qui se répandent de la terre. Pour les Mandéens, nos corps appartiennent à ce monde et sont des véhicules pour nos âmes qui participent du monde de la Lumière dans lequel la Grande Vie est aidée d’agents, de messagers divins et de l’Adam céleste. Sur la terre, les prêtres sont les descendants des fils d’Adam, Seth, Abel et Enos, les prêtres prototypiques. Abraham et Moïse sont révérés et Jean le Baptiste est considéré un maître auquel sont attribués quelques écrits apocryphes.
Les textes mandéens entretiennent des particularismes tels que la présence d’une eau vive sous la Manda (lieu de culte) ou à proximité, le rejet de la circoncision vue comme une mutilation, les pratiques purificatoires répétées et les rituels apotropaïques destinés à préserver le corps de toute souillure, le fait de laver systématiquement tout aliment importé du dehors, ou la nécessité de pétrir le pain en touchant l’eau de son autre main. Ils font également d’une grande méfiance voire d’une hostilité à l’égard d’autres groupes religieux.
La tradition écrite de cette communauté se compose de livres rituels écrits en dialecte araméen et regroupant la liturgie, les prières et les hymnes, de livres de commentaires, de traités théologiques et mythologiques, de légendes, de rouleaux illustrés et de textes magiques. Les noms des auteurs, rédacteurs ou compilateurs sont inconnus ou falsifiés aussi bien que les dates de rédaction. Cet ensemble indatable concoure également à épaissir le mystère des origines des Mandéens.
Le Ginza (trésor), ou Sidrā Rabbā (grand livre), est la collection d’écrits la plus complète ; elle se compose de deux parties, droite et gauche, regroupées dans un même traité. La première contient une variété d’écrits au contenu essentiellement cosmogonique, mythique, étiologique et moral tandis que la seconde traite de l’ascension de l’âme vers le royaume de la Lumière et comporte des textes funéraires et des hymnes pour les morts. Certains spécialistes considèrent qu’il s’agit là des écrits les plus anciens. De nombreux autres textes mandéens ont été publiés, conservés dans des manuscrits, des codex ainsi que des parchemins, et comprennent des traités et des commentaires ésotériques sur la pratique rituelle, l’astrologie, les sortilèges et d’autres sujets. Parmi ceux-là se trouve le « Livre de Jean » et les « Livres des Rois » qui rendent compte des « sermons » (draši) de Jean-Baptiste, des « discours » de Šum (Sem), de l’apparition de Anōš (Enosh) à Jérusalem, et de l’histoire de la conversion de Miryai. Les hymnes liturgiques, les prières et les instructions rituelles sont rassemblées dans le « Livre de prières canoniques » communément appelé Qolasta (« louange » ou plus généralement « recueil » d’hymnes). Les deux premières parties de ce recueil contiennent la liturgie du baptême (maṣbuta) et la messe des morts, appelée "ascension" (masiqta) de l’âme.
Comme les Babyloniens, les Mandéens se réfèrent aux mouvements des planètes dans les constellations du Zodiaque et leurs attribuent des effets tant au cours de l’existence qu’après la mort. Parmi les rouleaux illustrés se trouve le Diwan Abathur, qui traite de l’ascension de l’âme à travers les purgatoires célestes des planètes et des signes du Zodiaque, ou le Diwan nahrawata qui donne une idée de la vision traditionnelle du monde des Mandéens. Le « Livre des signes du zodiaque » (Asfar malwaši) sert au prêtre pour les horoscopes et pour l’attribution du nom d’un Mandéen selon la numérologie astrale (Malwaša-name).
Les Mandéens sont devenu un groupe religieux et ethnique distinct, endogamique, sans prosélytisme ni conversion de l’extérieur mais leurs cosmogonies, les récits pseudo-historiques et leurs textes apocalyptiques sont de fabuleux exemples d’un syncrétisme évolutif adapté au travers des siècles pour assurer leur survie dans des contextes politiques eux-mêmes évolutifs. Il a été démontré que les traditions mandéennes concernant Jean-Baptiste ne peuvent être directement liées au Jean historique, mais sont des développements de légendes apocryphes chrétiennes. Au milieu du troisième siècle de notre ère, les Sassanides prennent le pouvoir en Mésopotamie, choisissent le Zoroastrisme comme religion d’Etat et persécutent les minorités religieuses. L’inscription du Mage et haut dignitaire impérial Kirdir dans la « Kaʿba de Zoroastre », un ancien bâtiment à Naqš-e Rostam près de Persepolis, mentionne qu’il a ordonné la persécution des Juifs, Bouddhistes, Chrétiens, Brahmins, Zandiks (manichéens), Makdaks (Mandéens) et des Nasoréens (groupe de juifs chrétiens). C’est également Kirdir qui condamnera Mani à l’emprisonnement puis la mort. Pour se protéger, les Mandéens ont inventé une histoire qui fait remonter leurs origines à l’époque Arsacide, la dynastie précédant les Sassanides, faisant de leurs ancêtres les sujets du roi Artaban et légitimant leurs croyances en prétendant qu’elles sont issues de l’ancienne pratique perse et présentent des similitudes avec les croyances cosmogoniques et mythologiques zoroastriennes.
Lors de la conquête de la Mésopotamie par les Arabes musulmans (639-42), les récits racontent qu’un certain Anuš bar Danqa, un laïc, considéré comme un descendant du roi Artaban, a réussi à convaincre les nouveaux dirigeants que les Mandéens, comme les chrétiens et les juifs, étaient des « gens du Livre » (Ahl al-Ketāb), et ne devaient donc pas être persécutés. A cette époque, un certain Ramuia était la figure de proue des autorités scribales et religieuses, peut-être la personne chargée de (ré)écrire les textes religieux mandéens, afin de les montrer aux dirigeants arabes ou arabophones et les augmenter d’une influence musulmane.
Parmi les deux milliers de bols d’incantation déterrés entre l’Iran et l’Irak actuels, plus de la majorité sont rédigés en langue araméenne par les scribes de communautés juives, mandéennes et syriaques entre les IIIème et VIIème siècle de notre ère. Très peu sont écrits en arabe, ce qui semble témoigner de la rareté voire de la disparation d’une telle pratique proprement mésopotamienne dans les premiers siècles de l’Islam. L’immense intérêt de ces bols magiques - outre le déchiffrement des formules habilement écrites à l’intérieur des coupes en spirales, en sections, en image ou en étoile - provient du fait qu’ils constituent pratiquement les seuls témoins manuscrits de cette période. De plus, les sorts font souvent référence aux royaumes surnaturels et utilisent une terminologie cosmologique et démonologique que l’on trouve dans la tradition magique araméenne babylonienne de la période sassanide et en particulier dans les textes mandéens [1], à côté de la terminologie religieuse spécifiquement mandéenne qui constitue le corpus religieux classique. Le vocabulaire des sorts a donc tendance à être assez conservateur, puisqu’il s’inspire des formules des générations précédentes.
Quelques recettes magiques qui se sont perpétuées dans des manuscrits ultérieurs comme l’Épée de Moïse et le Sefer HaRazim sont présentes sur ces bols antiques et une variété de matériaux littéraires peuvent être rattachés à la littérature de l’Ancien Testament, la Mishna, l’ordre de la liturgie ou la littérature mystique connue. D’autres éléments apparaissent et semblent avoir été sélectionnés ou empruntés à des œuvres littéraires qui nous sont inconnues. La mention des commanditaires de ces amulettes dans les textes en fait une riche source pour la recherche onomastique dans l’Antiquité tardive de la Mésopotamie. Par contre, nous ne disposons que de très peu d’informations sur la fabrication de ces bols et les rites magiques qui pouvaient être performés lors de leur création puis leur dépôt dans les cimetières ou aux quatre coins de la maison.
Ces textes, majoritairement apotropaïques, visent à protéger leurs commanditaires de malheurs et maladies humaines mais également des nombreux ennemis surnaturels qu’il faut chasser ou amadouer pour qu’ils renoncent à leurs desseins maléfiques. Un démon ou une entité surnaturelle peut également être invoquée pour en combattre une autre. Pour ajouter à la puissance de l’écrit, les incantations sont parfois accompagnées d’images graphiques qui représentent soit le démon lui-même, soit des animaux ou des symboles qui lui sont associés. En effet, certains bols sont marqués sur leur face extérieure d’une instruction en araméen ou en moyen-perse, telle que « pour la pièce de devant/la chambre à coucher/le seuil » [2]. D’autres bols, désignés « pour le cimetière » sont doubles comme ceux retrouvés par les archéologues dans le cimetière de Nippur, car ils forment des prisons destinées à réprimer et enfermer les démons et autres esprits mauvais.
A côté des sorts de guérison, de protection et de réussite, on en trouve d’autres pour enflammer l’amour ou attiser l’inimitié. Lorsque qu’Ethel S. Drower publie des extraits de plusieurs livres de formules magiques à la fin des années 30, elle se base sur des manuscrits recopiés récemment, ce qui démontre qu’un matériel linguistique aussi archaïque que des demandes ésotériques a lui-même évolué avec le temps. Si les formules peuvent être copiées par les scribes sans être nécessairement intelligibles, les rubriques plus prosaïques doivent rester compréhensibles pour le praticien et le commanditaire. Les manuscrits DC 45 et DC 46, recopiés à la fin du XIXème, début du XXème siècle, montrent ces adaptations linguistiques du mandéen, toujours usité, avec des emprunts grammaticaux et au vocabulaire de l’arabe contemporain et aux formules magiques musulmanes.
Exposés par les études religieuses occidentales qui ont dévoilés les détails de leurs cultes, les Mandéens n’ont pu, cette fois, échapper aux persécutions récentes des minorités religieuses en Irak. Continuent-ils pourtant de croire à l’enchantement du monde ? A ces liens entre le visible et l’invisible, à cette distance nécessaire entre les êtres et leurs démons.
Quelques liens :
Back, M. (1978), Die sassanidischen Staatsinschriften, Acta Iranica 18, Tehran and Liège, pp. 384-489.
Delcor, M. et Aggoula, B. (1986), « Une coupe mandéenne inédite du musée du Louvre », Comptes rendus des séances de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres.
Drower E. S. (1937), The Mandaeans of Iraq and Iran : Their Cults, Customs, Magic, Legends, and Folklore, Oxford, repr., Leiden, 2002.
Drower E. S. (1943), « A Mandæan Book of Black Magic », JRAS 1943, pp. 149-181.
Levene, D. (2013), "Incantation Bowls, Babylonian." In The Encyclopedia of Ancient History, edited by R. Bagnall, S., K. Brodersen, C. B. Champion, A. Erskine and R. Huebner, 3437-40 : Blackwell Publishing Ltd.
Morgenstern, M., & Alfia, T. (2013), « Arabic Magic Texts in Mandaic Script : A Forgotten Chapter » in Near-Eastern Magic. Durch Dein Wort ward jegliches Ding !/Through Thy Word All Things Were Made !–II Mandäistische und Samaritanistische Tagung, 163-179.
Müller-Kessler, C. (2002), « Die aramäische Beschwörung und ihre Rezeption in den mandäisch-magischen Texten am Beispiel ausgewählter aramäischer Beschwörungs-formulare » dans Charmes et sortilèges : Magie et magiciens (Res Orientales 14), Bures-sur-Yvette, pp.193-208.
Puech H.-Ch. (1949), “Le plus ancien témoignage sur les Mandéens dans la littérature occidentale,” Revue d’histoire des religions 135, pp. 250-54.
Van Bladel, K. (2017), From Sasanian Mandaeans to Ṣābians of the Marshes. Leiden, Brill.
http://www.iranicaonline.org/articles/mandaeans-1
Florence Somer
Florence Somer est docteure en anthropologie et histoire religieuse et chercheuse associée à l’IFEA (Istanbul). Ses domaines de recherche ont pour cadre les études iraniennes, ottomanes et arabes et portent principalement sur l’Histoire transversale des sciences, de la transmission scientifique, de l’astronomie et de l’astrologie.
Notes
[1] Exemple de formule faisant référence aux divinités babyloniennes et à des éléments zoroastriens : « Je suis Qarya fils du malheur, puisque je descends du malheur ; mes yeux brûlent comme le feu ; je suis la fin se réjouit Patrawan fils de Zand, qui frappe le Palig. Et ne résistez pas, ne frappez pas et ne touchez pas à Mah Adur Gushnasp fils de Mama. Le malheur qui erre dans les rues du marché et court entre les ruelles, je le garde loin des enfants de Shabur fils de Narsayduxt. Et je salue le Mah Adur Gushnasp fils de Mama. Moi, Nerig, j’éloigne le malheur des rues du marché et la peste des ruelles. Sam Mlaka n’a pas déchiré de sa main le malheur de Nerig pour Mah Adur Gushnasp Bewazig fils de Mama, car son sceau n’a pas été pris par le malheureux Nerig, ni par le malheureux Nanay. » Voir Müller-Kessler, 2002, p.206.
[2] « Aviatrix, déesse, et Sasam, fils de Pidrisisa, dieu, étrangleur de l’agneau ! dans la maison je viens, tu ne viendras pas, et dans la cour j’entre, tu n’entreras pas. » Voir Müller-Kessler, 2002, p.201.
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