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– L’acheminement des hydrocarbures du Moyen-Orient (1/3) : le gazoduc Qatar-Turquie et le « Islamic Pipeline »
– L’acheminement des hydrocarbures du Moyen-Orient (3/3) : cas spécifique des Kurdes
– Cartographie : Les hydrocarbures du Moyen-Orient : production et projets de gazoduc (1/2)
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Les hydrocarbures du Moyen-Orient : production et projets de gazoduc (2/3)
L’Arabie Saoudite a un système d’oléoducs et de gazoducs d’une longueur de plus de 17.000 kilomètres (1). Ce système assure principalement le lien entre les champs pétroliers et gaziers de l’est du pays et les ports d’exportation de la même région.
Plusieurs oléoducs conduisent aux ports de la mer Rouge et d’autres au nord de l’Irak. Le système d’oléoducs permet de relier les raffineries du pays qui sont situées principalement à Ras Tannura, Rabig, Yanbu, Riyad et Jeddah. La capacité totale de ces sites est de 1,6 millions de barils par jour.
L’oléoduc « est-ouest » permet le transport de matières premières vers l’ouest du pays où se trouvent les principaux sites industriels. A signaler que le pétrole constitue toujours la ressource qui permet de générer l’électricité dont ont besoin les Saoudiens. L’oléoduc « est-ouest » s’étend sur 1 170 kilomètres. Sa capacité est de 5 millions de barils par jour (2).
Parallèlement à cet oléoduc, un gazoduc ayant une capacité de 290 mille barils d’équivalent en pétrole par jour est utilisé pour transporter le gaz vers les sites pétrochimiques qui se trouvent dans la région de Yanbu.
L’oléoduc Trans-Arabian-Pipeline (Tapline) n’est plus opérationnel depuis plusieurs décennies. Il permettait de faire la jonction entre l’est du royaume saoudien à al-Waisumah et le port de Sidon au Liban en transitant par la Jordanie et le Golan qui, à l’origine faisait partie de la Syrie. Sa capacité est de 500 mille barils par jour et sa longueur est de 1 200 kilomètres. Cet oléoduc n’est plus opérationnel depuis la guerre israélo-arabe de 1967 (3).
Un autre oléoduc permettait de transporter le pétrole irakien vers l’Arabie saoudite puis vers la mer Rouge. Il cessa de fonctionner depuis l’invasion du Koweït par Saddam Hussein.
Les ressources égyptiennes en hydrocarbures sont limitées par rapport à celles de ses voisins du « Gulf Stream » qui produisent environ 700 mille barils par jour. Cependant, l’Egypte a les infrastructures nécessaires pour transporter des hydrocarbures. Ainsi, des oléoducs les transportent vers des usines de retraitement qui seront par la suite exportés grâce à l’usage des ports de la méditerranée et de la mer Rouge. L’Egypte est liée à la Jordanie, à la Syrie, au Liban et à Israël par le même oléoduc dénommé « Arab Pipeline » (le « Pipeline arabe ») (4), qui relie les villes de Al-Arich, Taba, Amman, Damas et Homs à Israël. La partie égyptienne du pipeline a pratiquement arrêté de fonctionner depuis la chute du gouvernement de Moubarak. De plus, et depuis les Printemps arabes, ce pipeline est régulièrement saboté. Cette situation n’a pas empêché la signature d’un contrat de fourniture de gaz à l’Egypte par Israël en mars 2015 pour un montant de 1,2 milliards de dollars. Le gaz sera exporté par le « Pipeline arabe » ayant une capacité de 7 milliards de mètres cubes par an (5). L’Egypte constitue un carrefour important pour la fourniture de gaz et de pétrole en passant par le Canal de Suez et par le pipeline Suez-Méditerranée, ce qui renforce l’importance stratégique de ce pays afin de favoriser la stabilité du marché régional d’hydrocarbures.
En 2015, la société multinationale ENI a découvert un champ gazier à Zohr en Egypte. Les réserves de ce champ n’ont pas encore été déterminées mais les estimations préliminaires les situent à 30 tcf (trillion cubic feet) ; le champ israélien de Léviathan a quant à lui des réserves estimées à 21 tcf. ENI estime que la production de gaz dans le champ de Zohr débutera en 2018 ou en 2019.
Ainsi, l’Egypte peut aspirer à devenir un point d’ancrage pour les pays de l’est de la Méditerranée. En février 2015, Nicosie signa un protocole d’accord avec l’Egypte pour le transport de la production gazière d’Aphrodite. Ce transport se fera par des gazoducs off-shore directement vers l’Egypte où le gaz sera réexporté. Mais la baisse du prix du gaz et du pétrole a imposé à Chypre de reporter le démarrage de l’exploitation du gaz d’Aphrodite.
La découverte du champ de Zohr va modifier les projets d’exploitation gazière de ses voisins. En effet, Chypre et Israël avaient le projet d’exporter leur gaz vers l’Egypte. Après la découverte de Zohr, ces deux pays vont devoir trouver d’autres débouchés commerciaux (6). Cette découverte pourrait changer la donne en Israël, en Egypte et à Chypre. En effet, des négociations entre les trois pays pour la construction d’un gazoduc sont en cours.
Pour Israël et Chypre, l’exportation de gaz peut se faire vers la Turquie. Or, il y a un problème lié aux disputes territoriales et politiques dans l’est méditerranéen et il serait difficile de trouver un accord entre Israël et ses voisins arabes et entre Chypre et la Turquie. D’autre part, il y a des conflits sur les frontières maritimes entre le Liban, Israël, la Turquie et Chypre.
Les deux sites off-shore de gaz naturel en Israël (à Tamar et à Léviathan), découverts en 2009 et en 2010 pourraient être exploités par la Russie à travers la participation de la société russe Gazprom. Plus précisément, l’implication de Gazprom permettrait d’assurer la sécurité des champs gaziers de Tamar et de Léviathan. En effet, ces infrastructures pourraient faire l’objet d’attaques du Hezbollah dans un conflit futur, ce qui est d’autant plus problématique qu’il n’y a qu’un seul gazoduc qui relie Tamar aux côtes israéliennes.
Alors qu’Israël va commencer à commercialiser son gaz naturel, l’Etat hébreu a décidé de ne pas construire un gazoduc avec la Turquie, à cet effet. En effet, et nonobstant les relations plus ou moins normalisées entre la Turquie et Israël, l’Etat hébreu hésite à faire confiance à la Turquie, dont la stratégie énergétique dépend de l’orientation religieuse. Ainsi, et dans le cas où le projet d’un gazoduc avec la Turquie serait adopté, la Turquie pourrait à l’avenir et à sa convenance, interrompre le transport du gaz naturel israélien. Cette situation pourrait avoir pour conséquence une nouvelle guerre à Gaza contre le Hamas qui est l’allié d’Ankara, ou une reprise du conflit avec les Palestiniens en Cisjordanie (7).
Le gazoduc turco-israélien coûterait environ 5 milliards de dollars et nécessiterait 7 à 8 années pour sa construction. Or, d’autres options pour l’exportation du gaz israélien existent (8). Un recours à l’Egypte est possible malgré l’instabilité de ce pays et le terrorisme. La Grèce peut également faire partie d’un plan permettant d’exporter le gaz naturel israélien vers l’Europe. A long terme, Israël pourrait envisager une alliance avec Chypre qui exploite le champ d’Aphrodite. Des infrastructures nécessaires pour la gestion du gaz naturel liquéfié devraient être construites sur le littoral chypriote, dont le coût s’élèverait à 20 milliards de dollars. Cet investissement aurait pu être fait à Eilat sur la côte israélienne mais une opposition écologiste empêche la construction de ces infrastructures en Israël (9).
Ainsi, la solution chypriote semble la plus adaptée car ce pays est politiquement relativement stable. De plus, dans le cas où l’exploitation de champs gaziers au Liban serait possible, un gazoduc transportera ce gaz vers Chypre.
Un autre projet plus ambitieux permettrait de construire un gazoduc qui relierait Israël à Chypre puis à la Grèce, mais ce projet nécessiterait la construction d’un gazoduc long de 1 100 kilomètres, projet complexe et onéreux.
Si l’on tient compte du champ gazier égyptien de Zohr, du champ chypriote d’Aphrodite et des champs israéliens de Léviathan et de Tamar, cette région du monde pourrait se développer. En effet, une relation stratégique entre la Grèce, Chypre, Israël et l’Egypte pourrait permettre la création d’un pôle énergétique à Chypre. Tous ces pays sont opposés à l’orientation religieuse de la Turquie alors que la Grèce et Chypre ont leurs propres raisons historiques de préférer coopérer avec Israël et non pas avec la Turquie (10).
Le 26 septembre 2016, la Jordanie a signé un accord de 10 milliards de dollars afin d’être alimentée par le champ gazier israélien de Léviathan. Un gazoduc entre les deux pays est en cours de construction. Outre l’accord avec la Jordanie, Israël a le projet de développer du gaz naturel liquéfié. Cette option permet de transformer le gaz naturel en liquide ce qui facilite son transport (11).
Le contrat entre Israël et la Jordanie a été motivé par le fait que l’Egypte n’exporte plus de gaz et que la Jordanie, qui actuellement reçoit du gaz naturel liquéfié livré au port d’Akaba dans la mer Rouge, n’est pas satisfaite de cette solution très onéreuse. En effet, les unités flottantes de gaz naturel liquéfié sont louées à des prix élevés et la fourniture de gaz dépend des fluctuations du marché et de l’accord du fournisseur actuel, le Qatar, qui peut être remis en cause à tout moment.
Lorsque le gaz commencera à être exporté à la fin de l’année 2019, la production gazière de Léviathan sur la côte israélienne doublera. Le champ de Tamar fournit déjà plus de la moitié de l’énergie nécessaire pour la consommation électrique israélienne et à la fin de l’année 2016, une partie de la production de ce site viendra alimenter deux sites industriels au sud de la Jordanie afin d’honorer un précédent accord passé avec Israël. Israël a également donné son accord pour livrer de l’énergie à Gaza.
Durant sa visite à Ankara au début de l’année 2016, le Vice-Président américain Joe Biden s’est entretenu avec l’ancien Premier ministre Ahmet Davutoglu et le président Erdogan et a mis l’accent sur la sécurité des sites pétroliers et sur l’acheminement des hydrocarbures à travers les oléoducs et les gazoducs de la région. Joe Biden a informé ses interlocuteurs avoir consulté les Israéliens et les Chypriotes grecs afin de trouver une nouvelle formule pour le partage des pouvoirs entre les Turcs et les Chypriotes grecs. Toujours d’après Biden, la solution au problème chypriote permettrait de partager les ressources naturelles de l’île et de mettre en place une zone de transit maritime qui pourrait recevoir le gaz israélien et égyptien, ce qui réduirait les tensions liées aux disputes sur les frontières maritimes qui génèrent une déstabilisation de la région (12).
Auparavant, en novembre 2014, Biden avait encouragé Chypre à développer ses ressources énergétiques en collaboration avec ses voisins afin de dynamiser toute la région de la Méditerranée du sud. Biden déclara que la stabilité et la prospérité de la région que permettrait un rapprochement entre Israël, la Turquie, l’Egypte, la Grèce, Chypre et peut-être le Liban, favoriserait l’exploitation du pétrole dans la région et surtout conduirait l’Union européenne à accroitre la sécurité de ses sources d’approvisionnement dans la région et à diversifier ses fournisseurs en pétrole et en gaz (13).
La Grèce quant à elle aspire à devenir un acteur essentiel dans l’industrie des hydrocarbures. Afin de parvenir à cet objectif, la Grèce va avoir recours au Trans Adriatic Pipeline (TAP) qui sera connecté au Trans Anatolian Natural Gaz Pipeline (TANAP) à la frontière gréco-turque. La construction du TANAP a débuté en mars 2015, et ce gazoduc sera opérationnel en 2018 (14). Le TANAP prévoit d’acheminer le gaz naturel d’Azerbaïdjan et des autres ressources gazières de la mer Caspienne vers l’Europe.
Le TANAP, le SCP (South Caucasus Pipeline) et le TAP (Trans Adriatic Pipeline) forment le « Corridor Gazier du Sud ». Le SCP (South Caucacus Pipeline) a été construit afin d’acheminer le gaz d’Azerbaïdjan vers la Géorgie et la Turquie. Il (15) relie le terminal de Sangachal près de Bakou à ces deux pays à travers le Pipeline Baku-Tbilissi-Ceyhan (BTC) qui assure la jonction avec le système de distribution de gaz turc.
Le TANAP se développera à partir de la frontière entre la Turquie et la Géorgie et traversera 20 provinces avant de déboucher sur la frontière grecque à Edirne (16). Le principal gazoduc en Turquie (dont un tronçon sous-marin de 19 km passe par la mer de Marmara) s’étend sur 1 850 km.
Par la suite, le TAP (Trans Adriatic Pipeline) transportera le gaz naturel vers les pays européens. Le TAP traversera le nord de la Grèce, l’Albanie et la mer adriatique avant de déboucher sur le sud de l’Italie afin de se connecter au réseau du gaz naturel italien. Le TAP est financé partiellement par les institutions européennes.
Ce projet (SCP, TANAP et TAP) permettra de transporter environ 10 milliards de mètres cubes de gaz par an de la mer Caspienne vers l’Europe (17). L’Iran participera à ce projet ; il fournira les marchés européens en pétrole et en gaz naturel qui provient de son site de « South Pars » représentant 35% du volume total produit par l’Iran. En 2014, l’Iran possédait la plus grande réserve de gaz naturel du monde, estimée à 33,8 trillions de mètres cubes (tcm) (18). Les réserves russes sont plus faibles et s’élèvent à 31,3 tcm. L’objectif de la République islamique est de devenir un partenaire fiable et constant de l’Union européenne afin de subvenir à ses besoins en gaz naturel. Cependant, l’Iran a décidé de ne pas exporter du gaz naturel liquéfié car il ne souhaite pas, pour le moment, s’opposer aux producteurs internationaux comme le Qatar, l’Australie et même les Etats-Unis (19).
Ce projet a une importance stratégique pour la Turquie dont le rôle de plaque tournante énergétique de la région sera consacré. A signaler que le gouvernement turc a de bonnes relations avec l’Iran. Sur le front des hydrocarbures et malgré les sanctions internationales qui ont durement touché l’Iran, ce pays a fourni en 2013, 25% des besoins turcs en gaz naturel. La Turquie reçoit du gaz naturel d’Iran, d’Azerbaïdjan, de Russie, d’Irak et du Turkménistan.
Le ministre turc de l’Energie a indiqué que l’Iran pourrait à l’avenir acheter des parts du TANAP moyennant l’adhésion à certaines conditions commerciales. La SOCAR « State Owned Oil Company of Azerbaïdjan » est actionnaire du TANAP à hauteur de 58%, la société gouvernementale turque Botas, à hauteur de 30% et la compagnie britanniques BP, à hauteur de 12% (20).
L’arrivée de l’Iran sur le marché sud-est européen du gaz permettrait aux Européens d’avoir recours au « Corridor Gazier du Sud », ce qui modifierait la géopolitique de la région et affaiblirait la position russe en Europe. L’Iran et la Turquie pourraient ainsi changer les règles du jeu (21).
En ayant recours au « Corridor Gazier du Sud », l’Union européenne remplacerait sa dépendance à l’égard de la Russie par une dépendance à l’égard de la Turquie. Hormis le TANAP, d’autres gazoducs pourraient transiter par la Turquie durant les prochaines années. La Turquie est déjà une passerelle entre l’Est et l’Ouest et entre les plus importants producteurs et consommateurs de gaz naturel. La Turquie va fixer les conditions qui lui conviennent le mieux afin de permettre au gaz naturel de transiter par ses frontières. Or, les négociations de l’Europe avec la Turquie sont bloquées, et le « Dialogue énergétique turco-européen » initié le 16 mars 2015 par le ministre turc de l’Energie et des Ressources naturelles et par le Vice-Président de la Commission européenne Energétique ne semble pas conduire à un accord.
En décembre 2014, Vladimir Poutine a rencontré le président Erdogan pour lui annoncer l’abandon du projet de construction de l’oléoduc « South Stream » qui aurait permis de transporter de Russie en passant par la mer Noire le pétrole à destination de la Bulgarie. Selon le président Poutine explique, les Bulgares ont fait échouer les négociations (22).
Afin de faire face à cette situation, et après l’abandon du projet « South Stream », Poutine a annoncé à Erdogan la création du « Turkish Stream » qui utilisera certaines installations prévues pour le « South Stream ». Le « Turkish Stream » s’étend de la région russe de Krasnodar à la région de Turkish Thrace et débouchera sur la côte turque de la mer Noire. Le nouveau gazoduc traversera la Turquie pour déboucher finalement sur la Grèce (23).
Le président Poutine proposa à l’origine de développer le « Turkish Stream » en construisant quatre gazoducs parallèles ayant une capacité de 16 milliards de mètres cubes par an chacun. Par la suite, le projet a été réduit et l’on se dirige vers la construction de deux gazoducs qui transporteront un total de 31,5 milliards de mètres cubes par an (24).
Ce projet (le « Turkish Stream ») a été bloqué (sans doute provisoirement) à cause de l’attaque turque contre un avion de chasse russe le 24 novembre 2015. Cette situation aurait normalement permis aux Etats-Unis de revenir en force dans la région afin de contrôler les routes qui desservent l’Europe occidentale pour la livraison de gaz. Les Etats-Unis auraient fait appel au gaz naturel non-russe afin d’alimenter le marché européen.
La Turquie occupe une position stratégique dans le cadre du transport et de la commercialisation des hydrocarbures dans la région (25). Pour faciliter cette commercialisation, des voies de passage on été construites ou sont en train d’être construites en Russie, au Turkménistan, en Azerbaïdjan en Iran, en Irak et à Chypre. La Turquie est une passerelle vers l’Europe. Elle reçoit des hydrocarbures de Russie (Pipeline « Blue Stream »), d’Azerbaïdjan (oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan et gazoduc du sud Caucase Bakou-Tbilissi-Erzurum), d’Irak (Pipeline Irak-Turquie et Kirkuk-Ceyhan) et d’Iran (Pipeline Tabriz-Ankara) (26).
Notes :
(1) « The Geopolitics of Oil and Gas Pipelines in the Middle East », Global Research http://www.globalresearch.ca/the-geopolitics-of-oil-and-gas-pipelines-in-the-middle-east/5492595 le 16 février 2016
(2) cf. « The Geopolitics of Oil and Gas Pipelines in the Middle East », Global Research.
(3) « The Geopolitics of Oil and Gas Pipelines in the Middle East », Global Research.
(4) « The Geopolitics of Oil and Gas Pipelines in the Middle East », Global Research.
(5) cf. « The Geopolitics of Oil and Gas Pipelines in the Middle East », Global Research.
(6) Carole Nakhlé, « Egypt Discovery Transforms Petroleum Outlook in Eastern Mediterranean », Carnegie Middle East Center http://carnegie-mec.org/2016/08/16/egypt-discovery-transforms-petroleum-outlook-in-eastern-mediterranean-pub-64336 le 16 août 2016.
(7) Ariel Ben Solomon, « Israel Should Avoid Turkey, Include Cyprus in Gas Export Projects », Begin-Sadat Center for Strategic Studies http://besacenter.org/perspectives-papers/370-ben-solomon-israel-avoid-turkey-include-cyprus-gas-export-projects/ le 7 octobre 2016.
(8) cf. Ariel Ben Solomon, « Israel Should Avoid Turkey, Include Cyprus in Gas Export Projects », Begin-Sadat Center for Strategic Studies.
(9) cf. Ariel Ben Solomon, « Israel Should Avoid Turkey, Include Cyprus in Gas Export Projects », Begin-Sadat Center for Strategic Studies.
(10) cf. Ariel Ben Solomon, « Israel Should Avoid Turkey, Include Cyprus in Gas Export Projects », Begin-Sadat Center for Strategic Studies.
(11) Simon Henderson, « Jordan’s strategic decision to buy israeli gas », The Washington Institute for Near East Policy http://www.washingtoninstitute.org/policy-analysis/view/jordans-strategic-decision-to-buy-israeli-gas le 26 septembre 2016.
(12) Olgu Okumus, « How Ankara, Washington Plan to Achieve Regional Energy Security », Al-Monitor http://www.al-monitor.com/pulse/originals/2016/08/turkey-united-states-biden-visit-ankara-energy-security.html le 29 août 2016.
(13) cf. Olgu Okumus, « How Ankara, Washington Plan to Achieve Regional Energy Security », Al-Monitor.
(14) Christos Brakoulias, « Greece and Iran : Two Old Friends Can Change the Geopolitics of Energy in Europe », Energy Post http://energypost.eu/greece-iran-two-old-friends-can-change-geopolitics-energy-europe/ le 8 mai 2015.
(15) BP Azerbaijan, http://www.bp.com/en_az/caspian/operationsprojects/pipelines/SCP.html
(16) « Why Tanap » http://www.tanap.com/tanap-project/why-tanap/
(17) cf. Christos Brakoulias, « Greece and Iran : Two Old Friends Can Change the Geopolitics of Energy in Europe », Energy Post.
(18) cf. Christos Brakoulias, « Greece and Iran : Two Old Friends Can Change the Geopolitics of Energy in Europe », Energy Post.
(19) cf. Christos Brakoulias, « Greece and Iran : Two Old Friends Can Change the Geopolitics of Energy in Europe », Energy Post.
(20) cf. Christos Brakoulias, « Greece and Iran : Two Old Friends Can Change the Geopolitics of Energy in Europe », Energy Post.
(21) cf. Christos Brakoulias, « Greece and Iran : Two Old Friends Can Change the Geopolitics of Energy in Europe », Energy Post.
(22) F. William Engdahl, « Russia Trumps USA Energy War in Mideast », New Eastern Outlook.
(23) cf. F. William Engdahl, « Russia Trumps USA Energy War in Mideast », New Eastern Outlook.
(24) cf. F. William Engdahl, « Russia Trumps USA Energy War in Mideast », New Eastern Outlook.
(25) cf. « The Geopolitics of Oil and Gas Pipelines in the Middle East », Global Research.
(26) cf. « The Geopolitics of Oil and Gas Pipelines in the Middle East », Global Research.
Matthieu Saab
Après des études de Droit à Paris et un MBA à Boston aux Etats-Unis, Matthieu Saab débute sa carrière dans la Banque. En 2007, il décide de se consacrer à l’évolution de l’Orient arabe. Il est l’auteur de « L’Orient d’Edouard Saab » paru en 2013 et co-auteur de deux ouvrages importants : le « Dictionnaire du Moyen-Orient » (2011) et le « Dictionnaire géopolitique de l’Islamisme » (2009).
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