« (Le Liban chr%C3%A9tien) »
Dans un éditorial du 21 Janvier 2014, Najib Mikati, alors Premier ministre du Liban, écrit dans The Telegraph : « Le temps est compté pour éviter la catastrophe. L’afflux massif de réfugiés [syriens] menace la stabilité économique et sociale du pays. La communauté internationale doit réagir [pour] empêcher l’effondrement d’un petit pays qui ne peut pas seul porter ce poids colossal » [1].
De 1978 à 1990, une guerre civile touche le Liban. Quelles en sont les causes ? Qui sont les forces en présence ? Quelles sont les conséquences pour l’Etat libanais ?
Roger Geahchan est journaliste libanais, ancien rédacteur en chef adjoint du quotidien L’Orient-Le Jour, ancien correspondant pigiste des quotidiens Le Monde et La Croix, ainsi que de la radio RTL.
Dernier ouvrage paru : "Hussein Aoueini, un demi-siècle d’histoire du Liban et du Moyen-Orient", Beyrouth, Éditions FMA, 533 p.
Roger Geahchan est journaliste libanais, ancien rédacteur en chef adjoint du quotidien L’Orient-Le Jour, ancien correspondant pigiste des quotidiens Le Monde et La Croix, ainsi que de la radio RTL.
Dernier ouvrage paru : "Hussein Aoueini, un demi-siècle d’histoire du Liban et du Moyen-Orient", Beyrouth, Éditions FMA, 533 p.
Le Liban est une démocratie parlementaire, qui a adopté sa première constitution en 1926 sous le mandat français. Par ce régime, et par le caractère multiconfessionnel, et donc la culture spécifique du pays, le Liban est souvent considéré au Moyen-Orient comme un pays à part [2]. De fait, il jouit notamment d’une liberté d’expression unique dans la région - du moins jusqu’aux affrontements qui ont, à partir de 1975, déclenché une guerre civile qui pendant quinze ans déchira le pays, et dont les conséquences musèlent encore aujourd’hui le journalisme. Luttes idéologiques, sociales, politiques : la guerre civile libanaise, comme toute guerre, amène à poser la question de l’engagement. Cet article choisit d’aborder le problème sous l’angle particulier de la mise en image de la guerre. Dans un monde où les médias sont omniprésents, mais face à une guerre d’une complexité et d’une absurdité difficile à affronter, comment s’engager sinon en informant, en proposant une lecture des faits différente, interne, presque subjective ? Le sujet que nous traitons ici est celui de l’engagement professionnel et politique des journalistes de télévision libanais, retournés sur leur terre faire état de la situation. Nous nous intéresserons particulièrement à Jocelyne Saab, reporter de guerre depuis 1973 et journaliste au Liban dès les premiers balbutiements de luttes armées, en 1975. Femme et journaliste d’exception, représentative de sa génération, sa figure permet d’interroger le système télévisuel libanais, l’engagement politique par l’exposition des faits inmontrés et les dangers d’une telle prise de parole.
Carla Eddé est chef du département Histoire – Relations internationales de l’Université Saint Joseph de Beyrouth
Fadia Kiwan est titulaire d’un doctorat d’Etat en sciences politiques de l’Université de Paris I Sorbonne, et d’un C.A.P.E.S en philosophie et en psychologie de la Faculté de Pédagogie de l’U.L. Elle est professeur de sciences politiques et directrice de l’Institut des sciences politiques de l’Université Saint-Joseph. Fadia Kiwan représente le Président de la République libanaise au Conseil permanent de la francophonie et le Liban dans l’Organisation de la femme arabe.
Le Hezbollah (littéralement « parti de Dieu ») est né en 1982 dans la Békaa, pendant la guerre civile libanaise, pour défendre les chiites et les combattants Palestiniens contre les attaques de l’armée israélienne dans le sud du pays. Il est devenu aujourd’hui l’un des principaux acteurs de la scène politique libanaise. Ses principes, depuis sa création, sont basés sur la résistance à Israël. Celle-ci est rendue possible par la branche armée du parti, la Résistance Islamique Libanaise (RIL). À la signature des accords de Taëf en 1990, le Parti de Dieu décide de s’intégrer au système politique national sur ce principe de résistance et de défense de la nation libanaise. C’est par son combat au sud qu’il a su convaincre et obtenir le droit de conserver ses armes alors que toutes les autres milices libanaises sont désarmées après la guerre civile.
Les clés du Moyen-Orient est un site d’information sur l’histoire et l’actualité du Moyen-Orient. Selon la ligne éditoriale du site : « Comment l’histoire explique l’actualité », les évènements actuels du Moyen-Orient sont ainsi replacés et analysés dans leur contexte historique. Ces expertises scientifiques, réalisées par des professeurs d’université, des docteurs, des chercheurs, des militaires et des membres du secteur privé, sont publiées dans les rubriques « Repères historiques », « Analyse de l’actualité », « Portraits et entretiens » et « Infos culture ».