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Yémen, Beyrouth, Téhéran : la démonstration de force d’Israël

Par Emile Bouvier
Publié le 05/08/2024 • modifié le 05/08/2024 • Durée de lecture : 9 minutes

En effet, pour la première fois depuis le art3658 début du conflit initié le 7 octobre 2023, les Houthis sont parvenus à frapper Tel-Aviv le 19 juillet, poussant l’armée israélienne à lancer les premiers bombardements de son histoire en territoire yéménite ; quelques jours plus tard, un haut-cadre du Hezbollah était assassiné lors d’une frappe ciblée dans la banlieue sud de Beyrouth suivi, quelques heures plus tard, de l’exécution en plein Téhéran du responsable politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, lors d’une explosion dans l’immeuble dans lequel il résidait.
 
Si ces événements s’inscrivent dans le cadre de la guerre régionale dans laquelle Israël se trouve aujourd’hui engagé, ils témoignent également de la volonté de l’Etat hébreu d’opérer une démonstration de force, notamment à l’intention du nouveau président iranien dont le pays, en avril dernier, avait croisé le fer pour la première fois avec Israël et qui s’avère un soutien du Hezbollah, du Hamas ou encore des Houthis.
 
Cet article entend ainsi rappeler la genèse et la nature de ces événements, en commençant par les frappes au Yémen (I) et à Beyrouth (II), avant d’en venir à l’assassinat à Téhéran (III) et aux conséquences - notamment sécuritaires et géopolitiques - de ces opérations israéliennes au fort impact symbolique et médiatique (IV).
 

I. Des frappes historiques au Yémen

 
Depuis le climax qu’avait connu le conflit israélo-palestinien en avril 2024, mois durant lequel l’Iran et Israël s’étaient affrontés pour la première fois et avaient fait craindre un embrasement régional, la situation au Proche-Orient avait continué à se montrer particulièrement conflictuelle et coûteuse en vies humaines - au 1er août 2024, plus de 40 000 Palestiniens avaient été tués selon les chiffres du Ministère de la Santé de l’Autorité palestinienne [1] - mais ne connaissait plus d’escalades sécuritaires majeurs - à l’exception, ces dernières semaines, du front israélo-libanais. De fait, depuis les échanges de tirs entre Téhéran et Tel-Aviv en avril, les deux rivaux et leurs alliés avaient semblé faire preuve d’une forme de retenue, conscients d’avoir frôlé une guerre généralisée qu’aucun protagoniste ne souhaite à l’heure actuelle. La situation sécuritaire au Proche-Orient connaît pourtant à nouveau une très forte volatilité depuis deux semaines en raison de plusieurs événements dont plusieurs auraient été causés, semble-t-il, par des erreurs humaines.
 
Tout d’abord, le 19 juillet, les Houthis sont parvenus, pour la première fois depuis le début du conflit, à atteindre le territoire israélien et, de surcroît, sa capitale Tel Aviv, pourtant particulièrement protégée des attaques aériennes en raison de sa relative proximité avec la bande de Gaza (environ une soixantaine de kilomètres) et des attaques dont elle a régulièrement fait l’objet [2] ; les Houthis ont mené cette attaque à l’aide d’un drone Samad à longue portée qui a volé lentement sur une distance estimée de 2 500 kilomètres avant de s’écraser sur un immeuble d’habitation de Tel Aviv, non loin de l’ambassade des États-Unis, faisant un mort et au moins 10 blessés [3]. Selon l’armée israélienne, le drone aurait été détecté par des systèmes de défense antiaérienne mais n’aurait pas été intercepté en raison d’une « erreur humaine » [4].
 
Ce succès en quelque sorte « imprévu » des Houthis, dont l’intégralité des nombreux tirs de missiles et drones en direction du territoire israélien depuis le 7 octobre 2023 s’était systématiquement être un échec jusqu’à maintenant, ne pouvait être laissé impuni par Israël. Dès le lendemain, pour la première fois de son histoire, l’armée israélienne a ainsi frappé le sol yéménite et plus particulièrement le port hautement stratégique de Hodeidah, tuant six personnes et déclenchant une immense déflagration causée par la destruction d’infrastructures pétrolières [5]. Seule véritable port d’ampleur contrôlé par les Houthis, ce dernier a été ciblé, selon les autorités israéliennes, en raison de son rôle dans l’approvisionnement, par l’Iran, d’armes et de munitions visant à être utilisées contre Israël depuis le Yémen [6]. Si les Houthis ont promis de venger cette attaque et tiré plusieurs missiles balistiques aussitôt interceptés [7], la riposte israélienne a semble-t-il clos ce nouveau pic de volatilité.
 

II. Une escalade brutale sur le front libanais

 
Ce « retour à la normale » n’a été que de courte durée : une semaine plus tard, le samedi 27 juillet, des roquettes tirées depuis le Liban par, semble-t-il, le Hezbollah, ont provoqué la mort de douze jeunes Israéliens âgés de 10 à 16 ans alors qu’ils jouaient au football dans la ville druze de Majdal Shams, située sur le plateau du Golan. Si le jeune âge des victimes explique en partie l’émoi israélien, il s’agit également là du plus grand nombre de civils tués en Israël depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023 [8]. Cette attaque s’inscrit dans le cadre, plus large, d’une escalade sécuritaire entre Israël et le Hezbollah les semaines précédentes, qui se traduisait notamment par une intensification de l’ampleur et du nombre d’attaques en territoire adverse de la part des deux camps. Le mouvement paramilitaire chiite s’était pourtant employé, jusqu’à maintenant, à ne pas causer la mort d’un trop grand nombre de civils afin de ne pas pousser Israël à intervenir massivement au Liban. Depuis le 7 octobre 2023, 21 civils israéliens [9] avaient ainsi perdu la vie malgré les milliers de roquettes tirées depuis le territoire libanais ; c’est bien moins, par exemple, que les 114 civils libanais tués par l’armée israélienne sur la même période [10]. La question d’une erreur humaine est donc là encore posée [11] et sérieusement envisagée par des experts militaires, qui n’excluent pas qu’un mauvais calcul de la part des artilleurs du Hezbollah ait pu amener la roquette à dépasser une base militaire israélienne située sur le Mont Hemron - à moins de trois kilomètres de Majdal Shams -, qui pouvait être sa cible initiale, et à finir sa course dans le stade de foot où jouaient les jeunes Druzes [12]. Cette hypothèse est renforcée par les multiples déclarations du Hezbollah insistant sur le fait qu’il n’était pas à l’origine du tir [13], une position tranchant avec les revendications traditionnellement rapides du groupe après des attaques contre Israël [14].
 
Bien que la responsabilité du Hezbollah dans cette frappe apparaisse fortement probable mais pas certaine - les autorités israéliennes font toutefois valoir que la roquette utilisée était de manufacture iranienne et que le Hezbollah est le seul, au nord d’Israël, à posséder de telles munitions [15] -, Tel-Aviv ne pouvait pas laisser cette attaque impunie. Craignant des représailles de grande ampleur, de nombreuses compagnies aériennes ont ainsi annoncé cesser leurs activités à l’aéroport international de Beyrouth [16] tandis que de nombreuses chancelleries ont appelé leurs ressortissants à évacuer le Liban au plus vite [17]. Finalement, le 31 juillet, Israël lancera une frappe aérienne dans un bastion du Hezbollah de la banlieue sud de la capitale libanaise, annonçant avoir ciblé et tué un commandant du Hezbollah, Fuad Shukr ; celui-ci aurait été l’un des conseillers les plus proches du secrétaire général du mouvement chiite, Hassan Nasrallah [18]. Au moins deux civils auraient par ailleurs perdu la vie dans la frappe [19].
 

III. L’assassinat d’Ismaël Haniyeh

 

Malgré les appels à la vengeance de « l’Axe de la résistance » [20], Israël réalisera le soir même, toujours le 31 juillet, l’une de ses opérations clandestines les plus spectaculaires depuis le début du conflit : Ismaël Haniyeh, chef politique du Hamas, est assassiné dans la résidence protégée par les Gardiens de la révolution (les « Pasdaran ») dans laquelle il résidait à Téhéran. L’intéressé s’était rendu dans la capitale iranienne pour participer à la cérémonie d’investiture du nouveau président iranien, Masoud Pezeshkian. Les modalités exactes de la neutralisation du chef politique du Hamas ne sont pas claires ; si des sources israéliennes et américaines ont affirmé au quotidien américain The New York Times qu’il aurait été tué à l’aide d’un engin explosif disposé depuis plusieurs mois dans sa chambre attitrée [21], les Gardiens de la révolution ont, quant à eux, affirmé qu’un « missile de courte portée » doté d’une ogive de sept kilos avait été utilisé pour mener à bien l’opération [22]. Le lendemain, le 1er août, l’armée israélienne annonce par ailleurs avoir eu la confirmation de la mort à Gaza d’un responsable militaire du Hamas, Mohammed Deif, tué un mois auparavant lors d’une frappe [23].
 

IV. Une démonstration de force aux conséquences imprévisibles

 
Si l’aspect militaire de ces opérations de représailles - dans le cas du Yémen et du Liban - et d’assassinat - dans le cas de l’Iran - de la part d’Israël est indiscutable, il s’agit là, également, d’une véritable démonstration de force. La primature israélienne a ainsi affirmé le 22 juillet, à l’issue des frappes au Yémen, que ces dernières « montraient clairement à nos ennemis qu’il n’y aucun endroit que le bras armé d’Israël ne saurait atteindre » [24]. Le message, adressé à l’ensemble des adversaires de Tel Aviv, cible en particulier à l’Iran. Le 4 août, Benyamin Netanyahou affirmait en effet que « l’Iran et ses sbires cherchent à nous entourer d’un étau de terrorisme. Nous sommes déterminés à nous opposer à eux sur tous les fronts et sur tous les théâtres d’opérations, proches comme lointains » [25]. De fait, bien que les services de renseignement israéliens se soient certainement saisis de l’opportunité d’éliminer Ismaël Haniyeh aussitôt que l’occasion se soit présentée, le moment et l’endroit choisis apparaissent peu anodins : le chef politique du Hamas a été tué en pleine capitale iranienne, dans une résidence hautement sécurisée par les Gardiens de la révolution, au lendemain de l’investiture du nouveau président iranien dont le prédécesseur s’était distingué par son bellicisme à l’encontre de l’Etat hébreu [26]. Le camouflet infligé aux meilleurs services de sécurité de la République islamique d’Iran apparaît ainsi autant comme un revers que comme un avertissement à leur égard.
 
Les conséquences de cette démonstration de force sont potentiellement nombreuses et fortement imprévisibles. L’ampleur symbolique et surtout médiatique des opérations israéliennes de ces deux dernières semaines contraint l’Iran et ses alliés à une réponse qui se devra, elle aussi, de revêtir un certain caractère spectaculaire. Le risque d’embrasement régional est ainsi pris très au sérieux par la communauté internationale [27], poussant par exemple les Etats-Unis à annoncer le 2 août un renforcement significatif de leur dispositif militaire au Moyen-Orient [28]. Au vu des appels à la vengeance de l’Axe de la résistance, les Israéliens craignent une attaque de très grande ampleur qui viserait, durant plusieurs jours et grâce à une action combinée du Hezbollah au nord, de l’Iran à l’est et des Houthis au sud, à saturer et épuiser les défenses antiaériennes israéliennes jusqu’à ce que plusieurs projectiles atteignent leurs cibles [29]. La date de la fête juive de Tisha Beav - commémorant la destruction du premier temple de Jérusalem - du 12 au 13 août 2024, retiendrait actuellement l’attention des services de renseignement israélien comme possible date de la riposte de l’Axe de la résistance [30].
 
Une autre conséquence directe des récentes opérations israéliennes est celle d’une suspension, voire d’une cessation, des négociations visant à aboutir à un cessez-le-feu à Gaza et, surtout, à une libération des otages s’y trouvant toujours. De nombreuses manifestations rassemblant plusieurs dizaines de milliers d’Israéliens ont été organisées ces dernières semaines afin d’exiger des autorités israéliennes qu’elles parviennent à un tel accord [31]. La compromission de ces négociations apparaît si certaine aujourd’hui en raison des opérations israéliennes que le président américain Joe Biden lui-même se serait entretenu avec Benyamin Netanyahou le 1er août afin de lui faire part de son sentiment de « trahison » au regard des efforts diplomatiques déployés par les Etats-Unis depuis le début du conflit et de sa certitude que la primature israélienne cherche aujourd’hui davantage à prolonger le conflit qu’à libérer les otages [32].
 

Conclusion

 
Contraint dans deux cas de figure par des erreurs certainement humaines de riposter durement, Israël a initié une véritable démonstration de force ces deux dernières semaines qui devrait pousser ses adversaires à devoir, à leur tour, déployer des représailles marquantes, au moins d’un point de vue médiatique. Si les modalités de cette riposte ne sont pas encore connues, ce cycle d’escalade des tensions participe d’une accentuation de l’inimitié régnant au Moyen-Orient à l’encontre d’Israël, comme a pu par exemple en témoigner l’attaque au couteau du 4 août au cours de laquelle un Palestinien a tué deux civils israéliens [33] à Holon, près de Tel Aviv. Les perspectives d’un cessez-le-feu à Gaza et d’une stabilisation de la situation apparaissent, à l’heure actuellement, plus improbables qu’elles ne semblent jamais l’avoir été.

A lire sur Les clés du Moyen-Orient :
 Frappe israélienne dans la banlieue Sud de Beyrouth
 Affrontements entre Israël et le Hezbollah : vers une nouvelle guerre au Liban ?
 Synthèse de la guerre entre le Hamas et l’Etat d’Israël – Période du 7 au 19 octobre 2023
 Frappes américano-britanniques au Yémen : et maintenant ?
 Attaque de l’Iran contre Israël : point de situation et perspective
 Iran : Masoud Pezeshkian élu entre espoirs et rudes défis
 
Sitographie :
 Hamas fires rockets at Israel’s Tel Aviv, causing first sirens for months, Al Jazeera, 26/05/2024
https://www.aljazeera.com/news/2024/5/26/hamas-fires-rockets-at-israels-tel-aviv-causing-first-sirens-for-months
 A deadly Houthi attack on Tel Aviv is forcing Israel to rethink its drone defenses, Business Insider, 01/08/2024
https://www.businessinsider.com/deadly-houthi-attack-tel-aviv-forces-israel-rethink-drone-defenses-2024-7
 Tel Aviv hit by drone attack claimed by Iranian-backed Houthis, Reuters, 19/07/2024
https://www.reuters.com/world/middle-east/israeli-military-says-tel-aviv-blast-apparently-caused-by-drone-2024-07-19/
 Israel strikes Yemen for the first time following deadly Houthi drone attack. Here’s what we know, CNN World, 22/07/2024
https://edition.cnn.com/2024/07/21/middleeast/israel-strikes-houthi-rebels-explainer-intl/index.html
 Israel strikes Iran-backed Houthis after Tehran proxy attacked Jewish state : ’Significance is clear’, Fox News, 20/07/2024
https://www.foxnews.com/world/israel-strikes-iran-backed-houthis-after-tehran-proxy-attacked-jewish-state-significance-clear
 Israel strikes Yemen for the first time following deadly Houthi drone attack. Here’s what we know, CNN, 22/07/2024
https://edition.cnn.com/2024/07/21/middleeast/israel-strikes-houthi-rebels-explainer-intl/index.html
 Tirs de roquettes sur le plateau du Golan : ce que l’on sait de l’attaque attribuée au Hezbollah par Israël, France Info, 28/07/2024
https://www.francetvinfo.fr/monde/proche-orient/israel-palestine/tirs-de-roquettes-sur-le-plateau-du-golan-ce-que-l-on-sait-de-l-attaque-attribuee-au-hezbollah-par-israel_6691587.html
 What to Know About Hezbollah’s Escalation Against Israel, AJC, 30/07/2024
https://www.ajc.org/news/what-to-know-about-hezbollahs-escalation-against-israel
 Source close to Hezbollah reports Israeli strikes near Syria-Lebanon border, Le Monde, 03/08/2024
https://www.lemonde.fr/en/international/article/2024/08/03/source-close-to-hezbollah-reports-israeli-strikes-near-syria-lebanon-border_6707978_4.html
 Le Hezbollah a-t-il frappé par erreur les Druzes du Golan occupé ?, Le Soir, 28/07/2024
https://www.lesoir.be/612673/article/2024-07-28/le-hezbollah-t-il-frappe-par-erreur-les-druzes-du-golan-occupe
 A cratered field, a mangled fence. Clues emerge from strike that killed 12 children in Golan Heights, AP News, 30/07/2024
https://apnews.com/article/israel-golan-heights-soccer-rocket-hezbollah-explained-97d4377713a209cf130b7b0f3476e1c4
 Lebanon insists Hezbollah not behind deadly Golan attack, calls for tripartite probe, The Times of Israel, 28/07/2024
https://www.timesofisrael.com/lebanon-insists-hezbollah-not-behind-deadly-golan-attack-calls-for-tripartite-probe/
 Hezbollah launches big attack on Israel, sonic booms rattle Beirut, Reuters, 04/07/2024
https://www.reuters.com/world/middle-east/lebanons-hezbollah-says-it-launched-rockets-drones-israeli-military-sites-2024-07-04/
 Tirs de roquettes sur le plateau du Golan : ce que l’on sait de l’attaque attribuée au Hezbollah par Israël, France Info, 28/07/2024
https://www.francetvinfo.fr/monde/proche-orient/israel-palestine/tirs-de-roquettes-sur-le-plateau-du-golan-ce-que-l-on-sait-de-l-attaque-attribuee-au-hezbollah-par-israel_6691587.html
 Air France, Lufthansa, Transavia… Des compagnies aériennes suspendent leurs vols vers le Liban, Ouest France, 29/07/2024
https://www.ouest-france.fr/economie/transports/avion/air-france-lufthansa-transavia-des-compagnies-aeriennes-suspendent-leurs-vols-vers-le-liban-1274cbb6-4d90-11ef-a622-0126aa35ae01
 Quelles ambassades ont appelé leurs ressortissants à éviter ou quitter le Liban ?, L’Orient Le Jour, 03/08/2024
https://www.lorientlejour.com/article/1422614/quelles-ambassades-ont-appele-leurs-ressortissants-a-eviter-ou-quitter-le-liban-.html
 Israel claims it killed senior Hezbollah commander in strike on Beirut, BBC, 31/07/2024
https://www.bbc.com/news/articles/c1rwxyjydlyo
 Israeli army announces it ’eliminated’ Hezbollah commander in Beirut strike, Le Monde, 30/07/2024
https://www.lemonde.fr/en/international/article/2024/07/30/israeli-army-announces-targeted-strike-in-beirut_6705234_4.html
 Bomb Smuggled Into Tehran Guesthouse Months Ago Killed Hamas Leader, The New York Times, 01/08/2024
https://www.nytimes.com/2024/08/01/world/middleeast/how-hamas-leader-haniyeh-killed-iran-bomb.html
 Iran says short-range projectile killed Hamas political chief Ismail Haniyeh, The Independent, 04/08/2024
https://www.independent.co.uk/news/world/middle-east/ismail-haniyeh-short-range-missile-iran-israel-b2590851.html
 Israel strikes Yemen for the first time following deadly Houthi drone attack. Here’s what we know, CNN World, 22/07/2024
https://edition.cnn.com/2024/07/21/middleeast/israel-strikes-houthi-rebels-explainer-intl/index.html
 ‘We strike in Beirut, Yemen, wherever necessary’ - Netanyahu warns, The Jerusalem Post, 04/08/2024
https://www.jpost.com/breaking-news/article-813239
 Les Occidentaux se préparent au pire au Moyen-Orient, Les Echos, 04/08/2024
https://www.lesechos.fr/monde/afrique-moyen-orient/les-occidentaux-se-preparent-au-pire-au-moyen-orient-2112182
 US bolsters military presence in Middle East as threat of regional escalation intensifies, The Guardian, 03/08/2024
https://www.theguardian.com/world/article/2024/aug/03/us-bolsters-military-presence-in-middle-east-as-threat-of-regional-escalation-intensifies
 Israel bracing for attack after assassinations in Beirut and Tehran, NBC News, 04/08/2024
https://www.nbcnews.com/news/world/israel-bracing-attack-assassinations-beirut-tehran-rcna165057
 Anti-Netanyahu protests erupt in Israel over delayed hostage deal, CNN World, 03/08/2024
https://edition.cnn.com/2024/08/03/middleeast/israel-hostage-deal-protest-int-latam/index.html
 Netanyahu ‘ungrateful’ to US, lied about Gaza hostage deal : US official, Anadolu Ajansi, 04/08/2024
https://www.aa.com.tr/en/middle-east/netanyahu-ungrateful-to-us-lied-about-gaza-hostage-deal-us-official/3294759
 Palestinian kills two people in stabbing attack in Israel, Reuters, 04/08/2024
https://www.reuters.com/world/middle-east/palestinian-kills-woman-wounds-three-stabbing-attack-israel-2024-08-04/
 Israeli military says it killed Hamas chief Mohammed Deif in Gaza last month, CNN, 01/08/2024
https://edition.cnn.com/2024/08/01/middleeast/idf-eliminated-mohammed-deif-intl/index.html?iid=cnn_buildContentRecirc_end_recirc

Publié le 05/08/2024


Emile Bouvier est chercheur indépendant spécialisé sur le Moyen-Orient et plus spécifiquement sur la Turquie et le monde kurde. Diplômé en Histoire et en Géopolitique de l’Université Paris 1 - Panthéon-Sorbonne, il a connu de nombreuses expériences sécuritaires et diplomatiques au sein de divers ministères français, tant en France qu’au Moyen-Orient. Sa passion pour la région l’amène à y voyager régulièrement et à en apprendre certaines langues, notamment le turc.


 


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