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Vision 2030 Arabie saoudite et Visions 2030 Abu Dhabi : quels points communs, quelles différences (2/3) ?

Par Justine Clément
Publié le 23/11/2021 • modifié le 23/11/2021 • Durée de lecture : 12 minutes

People stand next to the Ruyaa (vision) 2030 pavilion at the Gitex 2017 exhibition at the Dubai World Trade Center in Dubai on October 8, 2017.

GIUSEPPE CACACE / AFP

Lire la partie 1

I. Répondre aux nouveaux défis sociaux

A. Une population grandissante et de plus en plus qualifiée : la nécessité de réformer le marché du travail et de restructurer les villes

1. Un « boom » démographique spectaculaire et un marché du travail sous pression

En 2000, l’Arabie saoudite comptait 20,66 millions d’habitants, contre près de 36 millions en 2021, soit une augmentation de 58% en une vingtaine d’années. En 2018, l’âge médian est de 27,5 ans et 60% de la population a moins de 30 ans [1]. Suivant cette dynamique, le Fonds Monétaire International (FMI) estime en 2018 que près de 280 000 jeunes supplémentaires arriveront sur le marché du travail saoudien dans les années futures [2]. La « Vision 2030 » prévoit de générer près de 6 millions d’emplois supplémentaires dans les secteurs minier, touristique, sanitaire et financier. De son côté, Abu Dhabi connaît une tendance similaire. En 2008, la capitale comptait 800 000 habitants, contre près de 1,5 million en 2021, soit une augmentation de 87,5% en une dizaine d’années. Par ailleurs, la « Abu Dhabi Economic Vision 2030 » prévoit une population de 3,1 millions d’habitants pour 2030.

Ce « boom » démographique pose en effet la question de la viabilité du système d’éducation, ainsi que du marché du travail. L’Arabie saoudite est consciente des faiblesses de son système éducatif, et souhaite avant tout investir dans des formations permettant aux jeunes de s’adapter rapidement à des domaines économiques en pleine évolution. Le pays a déjà lancé le TAQAT, un portail de recrutement pour les secteurs public et privé, afin de répondre aux besoins grandissants de sa population. Il prévoit aussi d’établir des conseils de secteurs économiques, qui détermineront précisément les besoins des divers secteurs et adapteront au mieux les formations. Pour rappel, le taux de chômage chez les jeunes atteint 17,5% pour les hommes, et près de 59,6% pour les femmes [3] – alors que celles-ci sont plus diplômées (niveau universitaire) que les hommes [4]. L’éducation des femmes et leur insertion sur le marché du travail est une mesure prioritaire de la « Vision 2030 ». Elle entre finalement en résonance avec les diverses mesures prises depuis l’arrivée de Mohammed ben Salmane en tant que prince héritier. En 2016, il supprime la police religieuse, institution vieille de 80 ans. En juin 2018, les premières femmes saoudiennes reçoivent leur permis de conduire et en août 2019, le prince héritier annonce lever un ensemble de restrictions sur les droits des femmes, comme l’obligation de l’aval de leur tuteur (un homme de la famille) pour voyager ou obtenir un passeport. Les femmes ont désormais le droit d’intenter un procès et d’ouvrir un compte en banque. Le gouvernement saoudien porte donc la prochaine étape à l’insertion sur le marché du travail, en espérant augmenter leur part de participation de 22% (2015) à 30% (2030) [5]. Plus globalement, le gouvernement prévoit une diminution du chômage de 11,6% (2015) à 7% (2030) [6].

De son côté, Abu Dhabi souhaite agrandir ses capacités universitaires avec, par exemple, l’extension du campus de la New York University (NYU), qui passera de 1 500 étudiants (2019) à près de 2 200 (2024) [7]. Pour suivre les besoins grandissants de l’émirat, la NYU avait déjà lancé de nouveaux programmes de master en 2021, notamment en économie et en art. La Abu Dhabi University est aussi en train de construire un nouveau campus dans le district d’Asharej Al Ain, de plus de 54 000 m2, avec une capacité finale de 5 000 étudiants. Dans ce nouveau bâtiment, l’université accueillera 36 laboratoires scientifiques. Dans sa vision économique, l’émirat insiste particulièrement sur la formation en anglais et s’engage à recruter plus de professeurs natifs, afin de préparer au mieux les jeunes à entrer sur un marché du travail internationalisé. À l’instar de l’Arabie saoudite, l’émirat met particulièrement l’accent sur la participation des femmes au marché du travail. Le gouvernement entend encourager le développement d’entreprises à domicile, via un financement, ainsi que le développement massif du télétravail pour les femmes.

Enfin, l’Arabie saoudite, comme Abu Dhabi, souhaite privilégier l’insertion de ses ressortissants sur le marché du travail. La part des nationaux, et particulièrement dans les entreprises privées, reste très faible. En 2018, les étrangers occupent 57% de la population active, et 84% des employés dans le privé [8]. Par exemple, le secteur de la vente, prospère en Arabie saoudite, emploie près d’1,5 million de personnes en 2015, dont seulement 300 000 nationaux. Pour 2020, la « Vision 2030 » prévoyait la création d’un million de postes supplémentaires dans la vente, exclusivement réservés aux Saoudiens : ces objectifs ont été repoussés avec la pandémie de Covid-19. De son côté, Abu Dhabi insiste moins sur cette « émiratisation » du marché du travail, mais projette néanmoins une baisse de 5% du chômage pour les nationaux d’ici 2030 [9].

Cette nouvelle pression démographique, qui remet en question le système éducatif et la structure du marché du travail, met aussi à mal l’organisation des villes, qui voient leur nombre d’habitants et leurs infrastructures bondir.

2. Repenser la ville : entre extension, optimisation et amélioration

Cette pression démographique – qui a donné lieu à une urbanisation massive – oblige l’Arabie saoudite et Abu Dhabi à repenser leurs villes, qui très récentes et peu étendues, peuvent rapidement s’adapter à une nouvelle demande. En Arabie saoudite, près de 90% de la population vit dans les villes, contre seulement 20% en 1950 [10]. En ce sens, le prince héritier Mohammed ben Salmane a lancé le 27 janvier 2021 le programme « Riyad 2030 », lors du forum Future Investment Initiative. Pour un coût estimé de 23 milliards de dollars, la ville devrait accueillir un nouveau réseau de métro, étendu sur plus de 176 km, avec 85 stations, réparties sur 6 lignes [11]. Alors que la construction de la première phase vient à peine de débuter, la deuxième phase d’extension est déjà en cours de réflexion, après que les groupes Egis et Systra aient remporté l’appel d’offres. Elle inclut notamment une nouvelle ligne reliant le centre de Riyad à Qiddiya, future ville de loisirs et divertissements, dont le développement est assuré par le PIF d’ici 2030. « Riyad 2030 » prévoit aussi la mise en place d’un vaste réseau de 950 bus, interconnectés avec les stations de métro et qui desserviront principalement les quartiers résidentiels [12].

Pour Abu Dhabi, le « Surface Transport Master Plan » et la « Abu Dhabi Transportation Mobility Management Strategy » ont en charge la refonte du réseau de transports de la capitale. Selon les estimations du premier plan, en 2030, les trajets personnels dans la capitale des Émirats arabes unis devraient être multipliés par 4,5 par rapport à 2008, pour un total de 5,4 millions par jour (contre 1,2 million en 2008). Cette augmentation va conduire à l’aggravation de la congestion automobile, déjà problématique. Pour rappel, en 2015 à Abu Dhabi, il y avait environ 581 véhicules pour 1000 personnes, contre 387 en 2010 [13]. Pour 2030, les estimations projettent 642 véhicules pour 1000 personnes [14], un record mondial. Ainsi, les deux plans précédemment énoncés prévoient le développement d’un réseau de métro, établi sur plus de 130 km, et reliant les grandes aires telles que Reem Island, Saadiyat, Zayed Sports City, Capital City ou encore l’aéroport. Un réseau de tramways est aussi projeté, prenant le relai du métro dans des aires comme le Central Business District, la Capital City, Raha ou encore Yas Island. De plus, le gouvernement d’Abu Dhabi s’oriente vers une inter-connectivité régionale, avec la création du train à grande vitesse Hyperloop, allant à plus de 1000 km/heure, et qui reliera Abu Dhabi à Al-Aïn, la deuxième plus grande ville de l’émirat.

Le « boom » démographique des deux voisins du Golfe implique aussi la réorganisation de l’espace urbain. Ainsi, l’Arabie saoudite lance en mars 2019 quatre grands projets, pour un montant estimé à 23 milliards de dollars [15]. Le premier est celui de Green Riyad, pour le verdissement de la capitale, avec la plantation de plus de 7 millions d’arbres. Dans la même logique, le King Salman Park prévoit d’être le plus grand parc urbain au monde. Ensuite, le Sport Boulevard est un axe d’installations sportives, réparti dans la ville et offrant aux habitants près de 30 km d’exercices. Le gouvernement souhaite voir passer le ratio de personnes exerçant une activité sportive au moins une fois par semaine de 13% (2015) à 40% (2030). Comme mentionné précédemment, le gouvernement prévoit aussi la création de la cité Qiddiya, d’une superficie de près de 334 km2, composée de parcs d’attractions, aquatiques, et d’aires culturelles. Cette dernière devrait accueillir dès 2023 ses premiers visiteurs pour une ouverture complète en 2031. Son coût total est estimé à près de 8 milliards de dollars, mais le montant des investissements pourrait augmenter de 15 à 25 milliards de dollars en raison d’une possible augmentation de la superficie du projet, toujours en cours d’examen [16]. Le gouvernement saoudien et l’Autorité Générale du Divertissement ont annoncé un investissement de 64 milliards de dollars dans les divertissements pour les 10 prochaines années [17], en plus du méga-projet de Qiddiya.

Pour appuyer sa diversification économique et attirer une nouvelle population expatriée, la « Vision 2030 » revoit aussi le projet du King Abdullah Financial District (KAFD), lancé en 2006. Initialement prévu pour accueillir un quartier d’affaires, dont de nombreux sièges régionaux, le projet est revu en 2017 et augmente sa capacité d’unités résidentielles [18]. Sur 1,6 millions de m2 de superficie disponible, le futur site devrait accueillir 800 000 m2 de bureaux, le reste étant résidentiel. Enfin, la « Vision 2030 » prévoit aussi l’amélioration et le développement du quartier diplomatique de Riyad, sous la forme d’un « smart neighbourhood », accueillant de nouvelles aires de loisirs, de commerces et de bureaux. Finalement, le gouvernement saoudien souhaite voir apparaître au moins trois de ses villes dans le classement des villes les mieux notées du monde d’ici 2030. Il veut aussi voir augmenter les dépenses des ménages dans la culture et le divertissement. Celles-ci représentant 2,9% des dépenses totales d’un ménage en 2015, devraient augmenter jusqu’à 6% d’ici 2030.

Abu Dhabi envisage aussi d’aménager son espace urbain. Le « Plan Abu Dhabi 2030 » prévoit la création d’un nouveau centre d’affaires, le Central Business District (CBD) sur l’île d’Al Suwwah, dans le but de faciliter la proximité des différents services et industries de la ville. La création d’un deuxième district, le Capital District, dans l’est de la capitale et adjacent aux quartiers émiratis de la ville (en vue d’une « émiratisation » du marché du travail), est également prévu. Cette dernière initiative est l’un des projets phares du « Plan Abu Dhabi 2030 ». Ce nouveau centre-ville de 5 000 hectares devrait accueillir près de 400 000 nouveaux résidents, avec des établissements fédéraux, des ambassades… L’optimisation de l’espace par le déménagement de certaines industries vers des aires stratégiques, comme les industries lourdes près du port, les industries de haute-technologies près de l’aéroport, et les plus petites entreprises et services dans les aires de Mussafah et de Mafraq, sont aussi au cœur de la réorganisation de la capitale. D’ici 2030, 6 millions de nouveaux m2 de bureaux devraient être accueillis à Abu Dhabi.

B. Vers une harmonisation et unification du territoire : deux stratégies distinctes

1. Arabie saoudite : réaffirmer la position de l’islam et transmettre l’identité nationale

L’Arabie saoudite accueille la Kaaba (au centre de la Grande Mosquée de La Mecque) –considérée comme le lieu le plus sacré de l’islam – et le Masjid Al-Nabawi (la Mosquée du Prophète, à Médine). Le premier pilier de la « Vision 2030 », « une société vibrante », se concentre sur la réaffirmation de la place de l’islam dans la société et la transmission d’une réelle identité nationale. Ces deux éléments interviennent dans un contexte de réformes religieuses et culturelles unique. Dès son arrivée au pouvoir, Mohammed ben Salmane entend vouloir modérer le wahhabisme, courant islamique historiquement implanté dans le Royaume. Dans une interview du 27 avril 2021 sur Rotana TV, il explique qu’« être extrémiste en quoi ce soit – qu’il s’agisse de la religion ou de notre culture ou de notre arabité – est grave si on en croit les enseignements de notre prophète, l’expérience de la vie et l’histoire que nous lisons » [19], puis il poursuit en affirmant que « toute personne qui adopte une démarche extrémiste, même sans être terroriste, est un criminel et sera sévèrement puni par la loi » [20]. La « Vision 2030 » réaffirme donc la nécessité de vivre selon les principes de l’islam, tout en faisant appel à la modération et à la tolérance.

En 2016, le nombre de visiteurs de la Umrah (communauté des pèlerins) atteignait 8 millions de personnes, soit trois fois plus de visiteurs que dix ans auparavant. Pour accompagner cette accélération, l’Arabie saoudite avait commencé, la même année, une troisième extension des deux grandes mosquées de La Mecque et de Médine. Ces deux extensions interviennent dans un contexte plus global de restructuration de l’espace, avec notamment le projet du « Métro de La Mecque », impulsé en 2010. Long de 18,1 km, il relie La Mecque, Arafat, Muzdalifa et Mina. Ainsi, la « Vision 2030 » prévoit de renforcer ce système de transports en ajoutant de nouvelles villes desservies. Le pays veut aussi améliorer l’expérience des pèlerins, en développant les e-services et en construisant de nouveaux musées. Concrètement, la « Vision 2030 » prévoit d’accueillir 30 millions de visiteurs par an (contre 8 millions en 2015), avec un premier pallier en 2020 à 15 millions de visiteurs – non atteint en raison de la pandémie de Covid-19. Pour atteindre ce nombre record, le gouvernement prévoit notamment de faciliter les procédures de demandes de visa en les automatisant.

D’un point de vue interne, le pays est en pleine expansion et transformation. Avec près de 11 millions d’immigrés sur une population totale de 31,75 millions en 2015 [21] – soit environ 35% de la population – l’Arabie saoudite fait face à un « tabou du poids de l’immigration » [22]. Le programme insiste sur la transmission de la langue arabe et des traditions islamiques via l’implantation de nouveaux musées historiques et culturels. Le gouvernement espère voir le nombre de sites saoudiens dans le patrimoine de l’UNESCO doubler. Plus concrètement, la « Vision 2030 » abrite le projet Diriyah Gate. Avec un coût estimé à près de 20 milliards de dollars [23], cette nouvelle cité de la tradition et de l’héritage comprendra des musées, des aires culturelles, des hôtels ou encore des commerces. Avec une première phase débutée en 2019, le projet espère accueillir en 2030 près de 25 millions de visiteurs par an, ainsi que 100 000 résidents [24].

Finalement, la nouvelle politique du prince héritier Mohammed ben Salmane s’oriente vers la création d’une image moins conservatrice. Pourtant, si cette stratégie peut lui permettre d’augmenter son influence sur la scène mondiale, elle est aussi un défi pour la stabilité interne et la légitimité du gouvernement. En effet, les bouleversements impulsés par la mondialisation ainsi que les réformes structurelles qui fleurissent depuis quelques années modifient durablement les codes de la société saoudienne. De plus, la montée en puissance des jeunes diplômés et particulièrement des femmes, ainsi que celle du rôle d’internet dans la société, sont des défis supplémentaires pour le gouvernement. En Arabie saoudite, la jeunesse demeure extrêmement connectée sur les réseaux sociaux. En 2018, 91% de la population saoudienne était connectée à internet, et 75% présente sur les réseaux sociaux – les plus importants demeurant WhatsApp, Youtube et Facebook [25]. Les 24-35 ans enregistrent un pic d’utilisation, et les moins de 15 ans sont hyper-connectés sur la plateforme Tiktok. Cet espace de liberté fragilisant le contrat social entre gouverneurs et gouvernés se trouve de plus en plus sous pression, d’où l’insistance de MBS sur la dimension de rassemblement établie par la « Vision 2030 ».

2. Abu Dhabi : l’harmonisation du développement régional

Si, contrairement à l’Arabie saoudite, Abu Dhabi ne mise pas sur une harmonisation culturelle, il souhaite pourtant rééquilibrer les rapports de force régionaux et réduire les disparités intra-fédérales. L’émirat est divisé en trois régions municipales, que sont Abu Dhabi, Al Aïn et Al Gharbia. Cette dernière, désignée comme la « région occidentale », concentre la majorité des richesses de l’émirat (près de 40% du PIB) malgré une concentration de seulement 8% de la population. Elle est aussi moins développée que le reste de la région, en termes de diversification économique mais surtout d’infrastructures. Les écoles sont peu nombreuses et le nombre de médecins et de lits d’hôpitaux par habitant n’est pas conforme aux normes internationales. Ainsi, le gouvernement a créé le Conseil de développement de la région occidentale (WRDC), qui se concentre sur le développement des infrastructures et sur l’emploi, en formant une main d’œuvre locale et investissant dans les PME. Dès 2008, le conseil aide à l’ouverture d’un campus mixte à Ruwais pour le Higher College of Technology, et à la diffusion de guichets TAMM, un service gouvernemental régional unifié d’informations. Enfin, le conseil a prévu le lancement d’une zone industrielle afin d’attirer la main d’œuvre et diversifier l’économie de la région occidentale, à Shuweihat.

Les réformes sociales impulsées par l’Arabie saoudite et Abu Dhabi présentent donc certaines similarités. La pression démographique à laquelle font face les deux voisins du Golfe les oblige à mettre au centre de leur stratégie future une réforme du système éducatif, du marché du travail, et une réorganisation de la ville. Riyad et Abu Dhabi misent pourtant différemment concernant l’harmonisation, avec d’un côté une réaffirmation des traditions islamiques et saoudiennes et de l’autre, l’harmonisation du développement régional. 

Publié le 23/11/2021


Justine Clément est étudiante en Master « Sécurité Internationale », spécialités « Moyen-Orient » et « Renseignement » à la Paris School of International Affairs (PSIA) de Sciences Po Paris. Elle a effectué un stage de 5 mois au Centre Français de Recherche de la Péninsule Arabique (CEFREPA) à Abu Dhabi en 2021, où elle a pu s’initier au dialecte du Golfe. Elle étudie également l’arabe littéraire et le syro-libanais.
En 2022 et 2023, Justine Clément repart pour un an au Moyen-Orient, d’abord en Jordanie puis de nouveau, aux Émirats arabes unis, pour réaliser deux expériences professionnelles dans le domaine de la défense.


 


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