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Vers une normalisation des relations diplomatiques des pays européens et moyen-orientaux avec le régime syrien ?

Par Emile Bouvier
Publié le 11/01/2022 • modifié le 11/01/2022 • Durée de lecture : 9 minutes

1. Une guerre sans fin ?

Dix ans après le début du conflit, les - nombreux - efforts visant à trouver une solution politique ont pour, le moment, toutes échoué, à l’instar de la dernière réunion en date du comité constitutionnel syrien en janvier 2021. Organisé à Genève du 25 janvier au 10 février 2021, ce cinquième cycle de négociations rassemblant des membres du gouvernement syrien, de l’opposition et de la société civile, visait à formaliser et faire avancer des « sujet qui sont en discussion depuis plus d’un an maintenant », selon l’Envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie, Geir Pedersen [1]. Ce « comité constitutionnel » est le fruit d’une conférence pour la paix en Syrie aménagée par la Russie en janvier 2018 à Sotchi [2] et à l’issue de laquelle avait été convenue la mise en place d’un comité de 150 personnes en charges de rédiger une nouvelle Constitution syrienne qui puisse convenir à la fois aux autorités syriennes et à l’opposition ; plus d’un an et demi sera nécessaire pour parvenir à la constitution de ce comité qui n’a, pour le moment, réalisé aucune véritable avancée sur ce sujet.

La cinquième réunion de ce comité à Genève en janvier et février 2021 visait donc à donner une nouvelle impulsion aux discussions ; toutefois, celle-ci s’avérera un échec sans équivoque, aucun des protagonistes n’ayant accepté de céder le moindre pouce de terrain durant les négociations. Selon l’Envoyé spécial Geir Pedersen, les autorités syriennes seraient les principales responsables de l’issue malheureuse de cette réunion en raison de leur intransigeance permanente ; l’opposition, incarnée durant les négociations par la Coalition nationale syrienne, considérerait à cet égard le Comité constitutionnel comme une coquille désormais vide et irrécupérable [3].

Cherchant à garder intacte la motivation des protagonistes à trouver une solution au conflit par le dialogue malgré cet échec, le Conseil de Sécurité des Nations unies se réunira quelques jours avant la fin de la réunion du comité constitutionnel afin de s’entendre sur une déclaration commune visant à établir un plan d’action pour relancer le processus de paix [4]. Toutefois, les négociations échoueront là aussi, à la suite semble-t-il, d’une opposition de la Russie [5].

Face aux échecs répétés des négociations, les initiatives multilatérales comme le processus d’Astana entre l’Iran, la Turquie et la Russie en mai 2017 continuent de fleurir [6] : ainsi, un mois après les échecs du comité constitutionnel à Genève et du Conseil de Sécurité, la Turquie, la Russie et le Qatar ont annoncé la mise en place d’un « nouveau processus trilatéral de consultation » [7]. Réunis à Doha, les ministres des Affaires étrangères turc Mevlüt Cavusoglu, russe Sergeï Lavrov et qatari Sheikh Mohammed bin Abdulrahman Al Thani ont annoncé vouloir « discuter des possibilités s’offrant à nous pour trouver une solution politique durable en Syrie ». Conscient toutefois du risque d’éparpillement politique représenté par ce nouveau processus, Sergeï Lavrov a précisé, devant les journalistes, qu’il ne visait pas à remplacer les « efforts continus de la Turquie, de la Russie et de l’Iran depuis 2017 visant à réduire les combats en Syrie et trouver une solution politique » [8].

Concomitamment - voire complémentairement - à l’intransigeance syro-russe et aux échecs des diverses initiatives de paix, Damas parvient à initier une forme de normalisation de ses relations avec plusieurs voisins immédiats ou régionaux.

2. Une normalisation croissante des relations diplomatiques avec Damas

Alors que le conflit semble s’éterniser et que le régime syrien apparaît désormais avoir bel et bien gagné la guerre, plusieurs pays ont initié récemment un rétablissement de leurs relations avec Damas. Le Liban a ainsi envoyé en Syrie, le 3 septembre 2021, une délégation de haut niveau comme jamais elle n’en avait encore envoyé depuis le début du conflit syrien [9]. Le but de cette visite consistait, pour le gouvernement libanais embourbé dans une crise énergétique majeure, de convenir d’un accord avec les autorités syriennes devant permettre le transfert d’électricité jordanienne et égyptienne vers le Liban en passant par le territoire syrien [10].

Menée par Zeina Akar, vice-Premier ministre et ministre libanais de la Défense, cette délégation était composée des ministres des Finances Ghazi Wazni et de l’Energie Raymond Ghajar, ainsi que du responsable des services de renseignement libanais, Abbas Ibrahim. Les autorités syriennes accueilleront chaleureusement cette délégation, dont ils feront d’ailleurs un ample étalage médiatique [11]. Les autorités libanaises, soucieuses de rester à l’écart de tout conflit régional malgré la participation massive du Hezbollah aux combats en Syrie, s’étaient efforcés jusqu’à maintenant d’entretenir le moins de relations possibles avec le régime syrien. Même contrainte par une nécessité énergétique vitale pour le Liban, cette visite de haut niveau illustre toutefois le changement de paradigme diplomatique adopté par Beyrouth vis-à-vis de Damas [12].

D’autres pays, toutefois, se passent de justificatifs énergétiques pour normaliser leurs relations avec Damas : le 8 juin 2021, le journal qatari Al Jazeera révélait ainsi que l’Arabie saoudite était sur le point de conclure un accord de normalisation diplomatique avec le régime de Bachar al-Assad [13]. Au mois de mai déjà, des responsables des services de renseignement saoudiens, au premier rang desquels leur chef le général Khalid Humaidan, s’étaient rendus en Syrie afin d’y rencontrer leurs homologues de Damas, menés par le général Ali Mamlouk [14] : après avoir été l’un des plus fervents partisans d’une chute du régime syrien, notamment en raison des liens privilégiés de ce dernier avec l’Iran, Riyad apparaît aujourd’hui soucieux de rétablir des relations diplomatiques sereines avec Damas. Dans ce cadre, l’Arabie saoudite a ainsi annoncé le 4 mai sa volonté de rouvrir son ambassade dans la capitale syrienne [15].

Les Emirats arabes unis, grands alliés des Saoudiens dans la région, semble partager à cet égard la volonté de Riyad. Le 9 mars 2021, le ministre des Affaires étrangères émirati, Sheikh Abdullah bin Zayed Al Nahyan, déclarait ainsi qu’il était temps de cesser les sanctions -notamment américaines - contre le régime syrien afin de permettre à ce dernier de réintégrer le concert des nations dans de bonnes conditions, à commencer par un retour au sein de la Ligue arabe [16]. Abou Dhabi avait été le premier pays, dès le 27 décembre 2018, à rouvrir son ambassade à Damas, avant d’être imité le lendemain par Bahreïn [17].

Malgré la position officielle de l’Union européenne, qui se refuse à toute normalisation des relations avec le régime syrien [18], plusieurs pays européens ont initié ces derniers mois une réouverture prochaine de leur ambassade à Damas ou, tout du moins, l’envoi d’une équipe diplomatique. Ainsi, le quotidien syrien Al-Watan révélait, le 1er juin dernier, que la Grèce, la Hongrie et la Servie avaient envoyé des légats à Damas afin de préparer un retour des services diplomatiques de leur pays respectif en Syrie [19]. La République de Chypre aurait, quant à elle, déjà signé un bail pour louer un local dans le quartier damascène d’Abu Rummaneh afin d’y installer son ambassade [20]. Le 24 juin, la Grèce confirmait la réouverture officielle de son ambassade à Damas [21]. Moins spectaculaire mais tout de même loin d’être anodin, l’Italie a quant à elle officiellement accrédité un diplomate du régime syrien pour représenter la Syrie à l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), dont le siège est à Rome [22].

De façon plus timide, d’autres pays essayent d’amorcer un réchauffement progressif de leurs relations avec Damas. Le président irakien Barham Salih a par exemple déclaré le 23 septembre 2021 que « l’Irak souhaitait s’ouvrir au gouvernement syrien en ouvrant des canaux de communication et en essayant de venir en aide à la population syrienne » [23], reconnaissant que les tentatives du passé visant à renverser Bachar al-Assad ont « totalement, monumentalement échoué ». Les 27 et 28 septembre, à l’occasion de la 76ème Assemblée générale de l’ONU, le ministère syrien des Affaires étrangères a quant à lui rencontré séparément ses homologues égyptien puis tunisien à New York, sans que le contenu de leurs échanges ne soient connus [24]. Les autorités jordaniennes, quant à elles, s’efforcent de normaliser leurs relations commerciales - et donc politiques - avec la Syrie, plaidant auprès de Washington qu’il s’agit du meilleur moyen pour pousser Assad à se passer des services de l’Iran [25].

3. Une volonté désormais forte de judiciarisation des crimes de guerre

Tandis qu’un nombre croissant de pays entame une normalisation de leurs relations diplomatiques avec la Syrie, d’autres, notamment les grandes puissances, refusent de s’y astreindre et reconnaissent de plus en plus le besoin de juger - ou punir directement - le régime syrien et ses collaborateurs pour les crimes de guerre commis en Syrie depuis 2011.

Le 28 juillet, le département du Trésor américain a ainsi annoncé une vague de sanctions à l’encontre d’institutions et de responsables syriens en raison uniquement de leurs violations répétées des Droits de l’Homme ; d’ordinaire, les sanctions américaines ciblent en effet les intérêts syriens en raison de leur collaboration avec des responsables militaires de l’Iran, de leur violation de l’embargo sur le pétrole iranien, etc. [26]. Cette fois, huit prisons tenues par les services de renseignement syriens et cinq responsables pénitentiaires sont la cible de ces sanctions en raison de leur commission, ou de leur tolérance, de violations répétées des Droits de l’Homme [27]. Deux responsables militaires du groupe armé syrien Ahrar al-Sharqiya figurent également dans la liste de ces sanctions en raison de leurs exactions contre des civils [28].

Les pays européens ne sont pas en reste : le 28 juillet également, les autorités allemandes ont annoncé avoir inculpé un médecin syrien, Alla Mousa, de crimes contre l’humanité en raison de ses actes de torture, parfois suivis de mort, à l’encontre de 18 prisonniers dans les hôpitaux militaires syriens où il exerçait avant de rejoindre l’Allemagne en 2015. Avant son arrestation en 2020, l’intéressé avait exercé comme médecin à Karlsruhe durant quatre ans [29]. Le 14 mars 2021, la police britannique a quant à elle ouvert une enquête contre la femme du président syrien, Asma al-Assad (de bi-nationalité syro-britannique) pour « incitation à la commission d’actes terroristes » en Syrie. Faute de servir une quelconque peine outre-Manche, l’intéressée risque toutefois d’être déchue de sa nationalité britannique [30].

Le Canada et les Pays-Bas, dans un effort diplomatique conjoint, ont annoncé en mars 2021 [31] leur intention de juger les responsables syriens pour les actes de torture commis sous leur égide en invoquant la Convention des Nations Unies contre la Torture ; un processus qui pourrait, in fine, aboutir en un jugement à la Cour de Justice internationale à La Haye, aux Pays-Bas [32]. Engagés depuis longtemps dans le processus d’une judiciarisation des responsables d’actes de torture en Syrie, les Pays-Bas s’étaient vus rétorquer par le ministre des Affaires étrangère syriens, en septembre 2020, que « les Pays-Bas sont les derniers à avoir le droit de parler des Droits de l’Homme » [33], invoquant le soutien d’Amsterdam à des « groupes terroristes en Syrie, que les Pays-Bas considèrent pourtant eux-mêmes comme terroristes », dans une référence probable aux combattants kurdes syriens des YPG, dont les liens avec le PKK, inscrit sur la liste des organisations terroristes de l’Union européenne, sont avérés.

Les Nations unies, de fait, tâchent de se mobiliser de plus en plus sur ces sujets ; le 13 juillet 2021, le Conseil des Nations unies pour les Droits de l’Homme adoptait une résolution, poussée par plusieurs pays européens ainsi que la Turquie, les Etats-Unis et le Qatar, appelant à juger les autorités syriennes pour les « disparitions forcées […] à grande échelle […] et les violations des Droits de l’Homme qui les accompagnent » [34]. Les ONG et mouvements d’opposition au régime syrien contribuent à cette volonté de judiciarisation en documentant abondamment la commission de ces crimes ; le 11 juillet 2021 par exemple, la Coalition d’opposition syrienne a rendu public un vaste corpus de documents capitalisant des crimes de guerre commis par le régime syrien dans l’ouest du pays, notamment le meurtre de 5 210 personnes depuis le début du conflit dans l’hôpital Abdul Qader al-Shaqfa de Homs [35]. Le 26 juin, le Réseau syrien pour les Droits de l’Homme (SNHR) publiait son dixième rapport annuel sur la torture en Syrie, révélant que 14 537 en étaient mortes depuis le début du conflit, « essentiellement entre les mains du régime » [36].

Conclusion

La situation en Syrie apparaît ainsi toujours hautement instable, malgré l’apparente installation d’un statu quo entre plusieurs protagonistes, locaux comme internationaux. Cette relative trêve, et l’accroissement de l’emprise politique et gouvernementale de Bachar al-Assad dans les territoires reconquis - malgré des poches contestataires encore très notables, comme la région de Dera’a - conduit un nombre croissant de pays à considérer la guerre comme gagnée par le régime syrien et à initier une normalisation de leurs relations avec les autorités syriennes, quand bien même ils ont pu être, quelques années avant, des ennemis pour le moins acharnés ; le rapprochement entre Riyad et Damas est, à cet égard, particulièrement illustratif. La situation sécuritaire reste toutefois encore très préoccupante et les enjeux militaires restent toujours omniprésents sur la ligne de front à Idlib, dans le nord-est syrien ou dans la moyenne vallée de l’Euphrate. La situation humanitaire n’en est que plus critique ; la reconstruction de la Syrie semble un rêve très lointain pour la population, qui pâtit de conditions socio-économiques extrêmement dégradées par une crise économique sans précédent, des aléas climatiques historiquement rudes et, surtout, dix ans d’une guerre dont la fin véritable semble, aujourd’hui encore, rester un rêve lointain.

Sitographie :
 Russia’s Syria talks end with plan to draft new constitution, AP News, 30/01/2018
https://apnews.com/e7a72b1dbdbb4d05bb69dcd3c6dbd3ac/Russia%27s-Syria-talks-end-with-plan-to-draft-new-constitution
 Analysis : Syria’s peace process and the Russian and US roles, Al Jazeera, 28/02/2021
https://www.aljazeera.com/news/2021/2/28/analysis-syrias-peace-process-and-the-russian-and-us-role
 UN Security Council fails to agree on joint Syria declaration, France24, 10/02/2021
https://www.france24.com/en/live-news/20210210-un-security-council-fails-to-agree-on-joint-syria-declaration
 UN Security Council fails to agree on joint Syria declaration, Al Jazeera, 10/02/2021
https://www.aljazeera.com/news/2021/2/10/un-security-council-fails-to-agree-on-joint-syria-declaration
 Turkey, Russia, Qatar push for unlikely new Syria peace track, Al Monitor, 11/03/2021
https://www.al-monitor.com/originals/2021/03/turkey-russia-qatar-push-syria-resolution.html
 Turkey, Russia, Qatar to push for political resolution in Syria, Reuters, 11/03/2021
https://www.reuters.com/article/us-syria-crisis-qatar-aid-idUSKBN2B31QH
 Turkey, Russia, Qatar push for political resolution in Syria, Al Jazeera, 12/03/2021
https://www.aljazeera.com/news/2021/3/12/turkey-russia-qatar-push-for-political-resolution-in-syria
 High-level Lebanese delegation arrives in Syria to talk fuel, AP News, 04/09/2021
https://apnews.com/article/middle-east-business-syria-lebanon-iran-nuclear-e018642250d40ac9fac999546d78c9b1
 Lebanon gov’t delegation in highest level Syria visit in years, Al Jazeera, 03/09/2021
https://www.aljazeera.com/news/2021/9/3/lebanese-ministers-to-make-highest-level-visit-to-syria-in-years
 Syria says it welcomes Lebanon’s request to import energy, Al Jazeera, 04/09/2021
https://www.aljazeera.com/news/2021/9/4/syria-says-it-welcomes-lebanons-request-to-import-energy
 Lebanon delegation make first official visit to Syria in a decade, Middle East Eye, 04/09/2021
https://www.middleeasteye.net/news/syria-lebanon-delegation-first-official-visit-decade
 Meeting between Saudi and Syrian intelligence chiefs hints at detente, The Guardian, 04/05/2021
https://www.theguardian.com/world/2021/may/04/meeting-between-saudi-and-syrian-intelligence-chiefs-hints-at-detente
 US sanctions challenge Syria’s Arab League return : UAE, Al Jazeera, 09/03/2021
https://www.aljazeera.com/news/2021/3/9/us-sanctions-challenge-syrias-return-to-arab-fold-says-uae
 The Tenth Annual Report on Torture in Syria on the International Day in Support of Victims of Torture, ReliefWeb, 26/06/2021
https://reliefweb.int/report/syrian-arab-republic/tenth-annual-report-torture-syria-international-day-support-victims
 Amid embassy reopenings in Syria, EU says normalisation is not the case, TRT World, 04/06/2021
https://www.trtworld.com/magazine/amid-embassy-reopenings-in-syria-eu-says-normalisation-is-not-the-case-47259
 European Countries Prepare To Reopen Embassies in Damascus Soon, The Syrian Observer, 01/06/2021
https://syrianobserver.com/news/66432/european-countries-prepare-to-reopen-embassies-in-damascus-soon.html
 Cyprus prepares to reopen embassy in Syria, Greek City Times, 31/05/2021
https://greekcitytimes.com/2021/05/31/cyprus-prepares-embassy-syria/
 Greece officially reopens embassy in Syria, Cyprus in the coming weeks, Greek City Times, 24/06/2021
https://greekcitytimes.com/2021/06/24/greece-reopens-embassy-syria/
 Several Western Countries Expected to Reopen Embassies in Syria, Tasnim News Agency, 01/06/2021
https://www.tasnimnews.com/en/news/2021/06/01/2513728/several-western-countries-expected-to-reopen-embassies-in-syria
 Syria Sanctions, US Department of the Treasury, 23/09/2021
https://home.treasury.gov/policy-issues/financial-sanctions/sanctions-programs-and-country-information/syria-sanctions
 Imposing Sanctions in Defense of Human Rights in Syria, US Department of State, 28/07/2021
https://www.state.gov/imposing-sanctions-in-defense-of-human-rights-in-syria/
 US sanctions Syrian prisons, officials for human rights abuses, Al Jazeera, 28/07/2021
https://www.aljazeera.com/economy/2021/7/28/us-sanctions-syrian-prisons-officials-for-human-rights-abuse
 Germany charges Syrian doctor with crimes against humanity, Al Jazeera, 28/07/2021
https://www.aljazeera.com/news/2021/7/28/germany-charges-syrian-doctor-with-crimes-against-humanity
 Syria’s Asma al-Assad faces police investigation in the UK, Al Jazeera, 14/03/2021
https://www.aljazeera.com/news/2021/3/14/syrias-asma-al-assad-faces-war-crime-allegations-in-uk
 Joint statement of Canada and the Kingdom of the Netherlands regarding their cooperation in holding Syria to account, Global Affairs Canada, 12/03/2021
https://www.canada.ca/en/global-affairs/news/2021/03/joint-statement-of-canada-and-the-kingdom-of-the-netherlands-regarding-their-cooperation-in-holding-syria-to-account.html
 Will latest push for accountability for Syria torture succeed ?, Al Jazeera, 22/03/2021
https://www.aljazeera.com/news/2021/3/22/will-latest-push-accountability-syria-torture-succeed-canada-netherlands
 Foreign Ministry : Government of the Netherlands is the last one who has the right to talk about the Human rights, SANA, 19/09/2021
http://www.sana.sy/en/?p=203611
 UN demands accountability over Syria mass disappearances, Al Jazeera, 13/07/2021
https://www.aljazeera.com/news/2021/7/13/un-demands-accountability-over-syria-mass-disappearances
 New documents reveal Assad regime’s war crimes in Homs, Daily Sabah,11/07/2021
https://www.dailysabah.com/world/syrian-crisis/new-documents-reveal-assad-regimes-war-crimes-in-homs

Publié le 11/01/2022


Emile Bouvier est chercheur indépendant spécialisé sur le Moyen-Orient et plus spécifiquement sur la Turquie et le monde kurde. Diplômé en Histoire et en Géopolitique de l’Université Paris 1 - Panthéon-Sorbonne, il a connu de nombreuses expériences sécuritaires et diplomatiques au sein de divers ministères français, tant en France qu’au Moyen-Orient. Sa passion pour la région l’amène à y voyager régulièrement et à en apprendre certaines langues, notamment le turc.


 


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