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Treize vers de poésie derrière la rédaction des Badāʼiʽ al-zuhūr fī waqāʼiʽ al-duhūr d’Ibn Iyās

Par Ahmad Al Amer
Publié le 12/07/2017 • modifié le 08/04/2020 • Durée de lecture : 11 minutes

Ahmad Al Amer

Dans l’introduction de la quatrième section :

 ??li ? kit ?b ? in aradta mu ?biran
_ ?an mubtada ? ?abar al-duh ?r bi-m ? ?ar ?
fa-tar ?hu kal-mir ??ti tan ?uru fi ?la m ?
abd ? al-zam ?na ?a ???iban bayn al-war ? (2)

Deux objectifs se dégagent de ces deux vers de poésie : la rédaction de l’histoire depuis la création du monde et la prédilection des faits étranges et inhabituels. En revenant au texte des Bad ??i ?, on retrouve qu’effectivement Ibn Iy ?s a commencé sa chronique par l’histoire des souverains qui ont gouverné l’Egypte depuis le début des temps (3) : des géants, des Amalécites, des Grecs, des Pharaons, des Coptes et d’autres ; puis ceux des compagnons et suivants qui l’ont gouverné aux débuts de l’islam ; puis ceux du groupe des Ikhshidides, des Fatimides Oubaydites, des Ayyoubides qui sont des Kurdes, ceux des sultans turcs et circassiens jusqu’à 928.

L’ordre chronologique des faits est basé d’une part sur le principe dynastique autour d’une succession de règnes (4), d’autre part sur celui des annales (5) autour d’une succession d’années, de mois et de jours. Aux yeux d’Ibn Iy ?s, le bon historien est celui qui apporte de nombreux faits singuliers (ka ??r al-naw ?dir (6)). En effet, les termes de n ?dir (rare), ‘a ??b (incident extraordinaire) et  ?ar ?b (étrange) occupent une place importante dans l’ouvrage d’Ibn Iy ?s (7). Celui-ci était un observateur attentif des événements universels, étant attiré par tout ce qui est différent de la réalité que ce soit pour l’homme, l’animal ou la nature ou même les traditions, les coutumes et l’éthique.

Au début de son propos sur la dynastie des Circassiens, Ibn Iy ?s cite le vers de poésie suivant :

 ?usn ibtid ?? bihi ar ?? al-ta ?allu ?a min
n ?r al- ?a ??m wa h ??? ?usn mu ?tatam ? (8)

A travers ce vers de poésie, Ibn Iy ?s a clairement un objectif d’ordre religieux : le rapprochement et la clémence de Dieu. Cette pensée religieuse existe chez Ibn Iy ?s et chez la plupart des historiens mamelouks dont la rédaction avait souvent une finalité religieuse, la piété. L’analyse des Bad ??i ? montre qu’Ibn Iy ?s donne plus d’explications d’ordre religieux que d’ordre rationnel aux événements. La question qui se pose maintenant est de savoir pourquoi Ibn Iy ?s a choisi d’introduire par ce vers son propos sur la dynastie des Circassiens et non sa chronique entière ? L’objectif des Bad ??i ? n’était pas d’écrire une histoire de l’Egypte depuis les débuts des temps, mais d’introduire ce qui allait suivre, l’histoire des Mamelouks, et plus précisément le récit des événements qu’il avait lui-même vécus. C’est bien la partie la plus importante de son ouvrage. Bien qu’il note dans l’annonce du contenu de celui-ci un vaste projet, son objectif n’était sans doute pas d’écrire une histoire de l’Egypte depuis les débuts des temps (9), mais plutôt de brosser une vaste introduction à ce qui sera l’essentiel et le cœur de l’ouvrage, une histoire des Mamelouks où la partie contemporaine de la vie de l’auteur tiendrait la plus grande place. Dès lors, la finalité de Bad ??i ? al-zuh ?r était de rapporter des faits portant sur un territoire déterminé, l’Egypte, et une dynastie particulière, celle des Mamelouks inscrite dans l’histoire de l’humanité depuis ses origines.

Ibn Iy ?s adopte donc le choix d’écrire une histoire régionale. Il traite de l’histoire de l’Egypte depuis la création du monde (10) jusqu’à l’année 928/1522 et même après, c’est-à-dire jusqu’à une date qui précède sans doute de peu celle de sa mort si l’on inclut la 12ème section (11). Les informations antérieures à l’année 21/642 avaient pour but de faire l’éloge de l’Egypte et de montrer sa grandeur. Celles antérieures à l’arrivée au pouvoir des Mamelouks ne tiennent que 287 pages dans l’ouvrage, soit peu de choses par rapport aux périodes mamelouke et ottomane qui occupent plus de 3000 pages. Si on examine de près l’époque mamelouke dans les Bad ??i ?, on constate que c’est la période qui débute par la dynastie des Circassiens qui est la plus importante.

Ibn Iy ?s n’a pas cessé de dévoiler dans sa chronique son grand intérêt pour la dynastie des Circassiens à laquelle il appartient, chose qu’il n’a pas accordée aux autres dynasties. Dans ce contexte, il s’est investi, plus qu’ailleurs, dans sa recherche concernant les origines de cette dynastie, ses ancêtres et son ascendance. Il a même cité un long poème de N ?sir al-D ?n Mu ?ammad min ??diq, composé de 44 vers sur l’origine des Circassiens (12). Il était fier qu’ils fussent les descendants de ?abala ibn al-Ayham, un des rois arabes, bien qu’il s’est enfuit et réfugié à Constantinople. Il a aussi entamé son récit sur les Circassiens par un beau et agréable sermon, dans lequel il a fait l’éloge des rois, princes et soldats Circassiens en disant : « Dieu a glorifié l’Islam à travers eux après les Califes Rachidites (13) ». Ibn Iy ?s rend ensuite grâce à Dieu que Barq ?q fût un Circassien.

A la fin de la dixième section, Ibn Iy ?s écrit les deux vers de poésie suivants :

 ?Awwil ?al ? kutub al-t ?r ?? wa i ?ni bih ?
fa-kam tuhazzu lah ? al-a ???fu min ?arabi
Wa l ? tu ?awwil ?al ? man q ?la min sufhin
al-sayfu a ?daqu inb ??an min al-kutubi (14)

Trois idées sont clairement exposées dans ces deux vers : la valeur des chroniques d’histoire, les chroniques d’histoire sont à la fois instructives et plaisantes, les chroniques d’histoire relatent des faits justes et vrais. Les mentions des historiens, de leurs notices et de leurs ouvrages ont été nombreuses dans les Bad ??i ? et montrent l’intérêt que porte Ibn Iy ?s aux chroniques d’histoire et sa grande connaissance des chroniqueurs d’histoire.

Ibn Iy ?s voulait faire de son œuvre, un ouvrage à la fois instructif et plaisant, agréable à lire et à entendre dans des cercles restreints. Ainsi, les anecdotes plaisantes (al-nukta al-la ??fa), les faits étranges ou les faits de l’adab, de même que les citations poétiques tiennent une place importante. Dans l’introduction des Bad ??i ? al-zuh ?r, Ibn Iy ?s dit d’ailleurs ceci : « je rapporte là des informations aussi utiles qu’illustres et des faits merveilleux aussi plaisants qu’agréables. Compagnon attrayant dans une soirée entre amis, [cet ouvrage] sera aussi le compagnon intime de celui qui est seul (15) ». Dès lors, les anecdotes qui suscitent l’étonnement ( ?a ??’ib) doivent tenir une place importante pour capter l’attention du lecteur ou de l’auditeur.

Pour Ibn Iy ?s, les chroniques d’histoire relatent les faits vrais. Mais avait-il totalement confiance dans tous les ouvrages d’histoire ? Il était prudent quant à ses sources et n’hésitait pas à critiquer dans les Bad ??i ? les historiens et leurs écrits. Pour lui, le travail d’un historien est de présenter une information juste dans laquelle on peut avoir confiance et cela passe nécessairement pour lui par une quête du vrai et par une recherche de sources fiables. Le fait doit donc être vérifié, ce qu’Ibn Iy ?s exprime par « je me penche sur le fait » (aqif ?alayhi), sous-entendu une comparaison avec d’autres sources sous forme d’une enquête, ce qui apparait dans l’expression parfois employée « ta ?aqqaqtu ».

Ainsi, à propos du sultan Baybars par exemple, il précise que « les informations concernant le sultan Baybars sont nombreuses et figurent dans un certain nombre d’ouvrages mais la plupart sont inexactes. Ce que nous présentons ici, ce sont les informations véridiques fournies par les savants parmi les historiens (16) ». Ibn Iy ?s tenait beaucoup à la fiabilité de ses sources. Il tenait à vérifier la véracité des récits et faisait même un travail d’enquête (ta ?q ?q) avant de le transcrire. Il était conscient que tout ce qui se disait n’était pas juste et adoptait diverses positions qui se voyaient dans sa manière de mentionner la rumeur ou de la commenter : noter le fait en émettant un doute dessus, le signaler sans entrer dans les détails, en donner deux ou trois versions en penchant pour une d’elles, le citer bien qu’il soit mensonger. Il en ressort qu’un bon historien est celui qui « dispose d’une bonne mémoire » ( ?asan al-mu ??kara) (17), qui est « capable de bien organiser » ( ?ayyid al-na ?m) (18), de « restituer fidèlement » ( ?a ??? al-naql) (19), « d’avoir une belle prose » (na ?r ?ayyid) (20) et « d’apporter de nombreux faits singuliers » (ka ??r al-naw ?dir) (21). Par opposition, l’historien médiocre est « celui qui écrit l’histoire à la légère sans prendre appui sur un transmetteur ou un rapporteur » (yaktub al-t ?r ?? mu ??zafa l ? ?an r ?w ? wa l ? n ?qil) (22), « en composant son récit de manière désorganisée » (f ? t ?r ??ihi ?aba ??t ka ??ra) (23), et « en rapportant beaucoup de faits négatifs sur les gens » (f ? t ?r ??ihi mas ?wi ? ka ??ra li-l-n ?s) (24).

Wa l ? tu ?awwil ?al ? man q ?la min sufhin
al-sayfu a ?daqu inb ??an min al-kutubi
A travers ce vers, Ibn Iy ?s contredit clairement le vers célèbre de Ab ? Tamm ?m :
al-Sayfu a ?daqu inb ??an min al-kutubi
f ? ?addihi al- ?addu bayna al- ?addi wa-l-la ?ibi

En prenant position contre le vers de Ab ? Tamm ?m (m. ap. 230/845), il montre qu’il n’est pas partisan de la violence mais est pour le dialogue par le savoir. Cela traduit sa sensibilité, perceptible dans les Bad ??i ? où on remarque clairement une prédilection pour les faits relatifs à la vie sociale et économique de la population plus que les faits qui concernent les guerres.

Dans l’introduction à son propos sur le règne de al-Ašraf Qan ??h al- ?awr ?, Ibn Iy ?s cite les deux vers de poésie suivants :

A ?f ? al-t ?r ?? ?ak ?
bi-sa ??ihi al-ša ?r ?r ?
F ?qa al-taw ?r ??a bi-m ?
awradtuhu li-l- ?awr ? (25)

Trois idées ressortent de ces deux vers : les Bad ??i ? sont une histoire claire et bien organisée, les faits dans les Bad ??i ? sont écrits dans une belle prose, les Bad ??i ? se distinguent des autres chroniques par ce qu’ils rapportent sur al- ?awr ?.
L’expression « a ?f ? al-t ?r ?? » peut être comprise de deux manières : elle peut signifier une histoire claire bien organisée ou encore une histoire dont les faits ont été vérifiés.
Ibn Iy ?s avait le souci, explicité dans son introduction, de composer un ouvrage « ni trop long ni trop court », principe qu’il a appliqué aux événements des Bad ??i ? comme aux notices (26). Ibn Iy ?s abrège souvent les faits importants et écrit alors « ceci en bref… » (wa mu ?ta ?ar ??lik) ou ( ?ar ?/waqa ?a um ?r ya ??l šar ?uh ?) (27). Il pouvait aussi récapituler des faits longs de telle sorte qu’il présente en une seule fois l’ensemble des détails sur un événement particulier.
Par l’expression « ?ak ? bi-sa ??ihi al-ša ?r ?r ? », Ibn Iy ?s décrit son texte comme étant rédigé dans une belle prose qui n’est pas très compliquée. Le langage des Bad ??i ? est beau comme l’est le chant du Merle noir (al-ša ?r ?r).

« f ?qa al-taw ?r ??a bi-m ?
awradtuhu li-l- ?awr ? » : dans ce vers, Ibn Iy ?s fait de la période d’al- ?awr ? celle qui distingue sa chronique. En revenant sur les Bad ??i ?, on trouve que le règne d’al- ?awr ? ainsi que sa notice nécrologique ont pris une grande place dans la chronique. Ce qui explique aussi ce statut privilégié accordé à cette période est qu’Ibn Iy ?s y est contemporain, donc témoin réel des événements.

A la fin de la onzième section, Ibn Iy ?s écrit six vers de poésie non successifs :

I ?fir li-munši ?ihi wa- ?fu
_ ?amm ? ?an ? bi-ttuhami
A ?santa l ? f ? ibtid ??
y ? rab fa-a ?sin ?it ?m ? (28)

T ?r ??un ? bah ?at al-ma ??lis
yu ?rabu min laf ?ihi al-mu ??lis
Sam ??uhu li-l-war ? sur ?r
yašra ?u ?adran li-kulli ??bis (29)

Allaftuhu ni ?ma al- ?al ?s
i ?? ta ?ayyarat al-bašar
Yabq ? ?al ? sunan al-waf ?
abadan wa yuqni ?u bi-l-na ?ar (30)

La finalité religieuse qui se cache derrière la rédaction des Bad ??i ? ressort encore une fois à travers les deux premiers vers. Ibn Iy ?s demande à Dieu le pardon s’il a commis des erreurs dans son ouvrage et sa bonne fin. Le but d’Ibn Iy ?s est d’écrire un récit plaisant, instructif et convainquant. L’historien veut que sa chronique soit le meilleur compagnon pour les personnes qui viendront après lui, qu’il soit fidèle à la tradition de l’écriture de l’histoire et fort de ses sens et de son contenu. Ibn Iy ?s voulait qu’on se souvienne de son ouvrage bien après. Bien qu’il fût pendant longtemps ignoré, aussi bien à son époque que pendant les trois siècles qui ont suivi, Ibn Iy ?s a atteint son objectif car ses ouvrages et plus particulièrement les Bad ??i ? suscitent depuis la fin du XIXème siècle l’intérêt d’un grand nombre de spécialistes.

Il nous reste à signaler qu’un rapprochement peut être fait entre le vers suivant déjà cité plus haut :
Allaftuhu ni ?ma al- ?al ?s
i ?? ta ?ayyarat al-bašar

Et le vers d’Ab ? l- ?ayyib al-Mutanabb ? (m. 354/965) :

A ?azzu mak ?nin f ? l-dun ? sar ?un s ?bi ?un
wa ?ayru ?al ?sin f ? l-zam ?ni kit ?bu.

Conclusion :

Les objectifs d’Ibn Iy ?s ont été clairement véhiculés dans les introductions ou conclusions de certaines sections. Les mêmes objectifs étaient souvent repris dans la même introduction ou conclusion sous forme de poèmes. La poésie était alors conclusive et présentait l’objectif de manière synthétique et abrégée.
Toutefois, deux objectifs ont été formulés exclusivement à travers des vers de poésie : la finalité religieuse qui se cache derrière la rédaction des Bad ??i ? et la volonté qu’avait Ibn Iy ?s que son ouvrage soit reconnu après sa mort durant les siècles à venir.
La poésie chez Ibn Iy ?s est expressive, claire et originale. Elle montre indéniablement la grande culture et la connaissance poétique large qu’avait cet historien.

Notes :
(1) Voir Maqr ?z ?, 2002, t. 1, p. 6.
(2) Ibn Iy ?s, 1982, t. 1, vol. 1, p. 3.
(3) ([…] wa man malakah ? min mubtada ? al-zam ?n min al- ?ab ?bira wa-l- ?Am ?liqa wa-l-Y ?n ?n wa-l-Far ??ina wa-l-Qib ? wa ?ayr ??lik wa man waliyah ? f ? ?adr al-Isl ?m min al- ?a ??ba wa-l-t ?bi ??n ru ?w ?n All ?h ?alyhim a ?ma ??n wa man waliyah ? min ???ifat al-I ?š ?diyya wa-l-F ??imiyy ?n al- ?Ubaydiyya wa man waliyah ? min Ban ? Ayy ?b wa hum al-Akr ?d wa man waliyah ? min mul ?k al-Turk wa-l- ?ar ?kisa il ? wqtin ? h ??? wa huwa iftit ?? ??m i ?d ? wa tis ?u m ??a) [Ibn Iy ?s, 1982, t. 1, vol. 1, p. 3-4]
(4) Al Amer, 2014, p. 46-49.
(5) Al Amer, 2014, p. 49-51.
(6) Ibn Iy ?s, 1982, t. 2, p. 231.
(7) Al Amer, 2014, p. 245-284.
(8) Ibn Iy ?s, 1982, t. 1, vol. 2, p. 317.
(9) Al Amer, 2014, p. 29-31.
(10) Si on suppose qu’il a écrit les trois premiers tomes perdus de Bad ??i ? al-zuh ?r.
(11) Lellouch,1998.
(12) Ibn Iy ?s, 1982, t. 1, vol. 2, p.315, 316, 317.
(13) Ibn Iy ?s, 1982, t.1, vol. 2, p. 317.
(14) Ibn Iy ?s, 1982, t. 4, p. 486.
(15) (al- ?amdu li-ll ?h alla ?? f ?wata bayna al- ?ib ?d wa fa ??ala ba ??a ?alqihi ?al ? ba ?? ?att ? fi-l-amkina wa-l-bil ?d wa-l- ?al ?tu wa-l-sal ?m ?al ? sayyidin ? Mu ?ammad af ?a ? man na ?aqa bi-l- ??d wa ?al ? ??lihi wa sa ?bihi wa-l-s ?da al am ??d … awradtu f ?hi faw ??id saniyya wa ?ar ??ib musta ??aba mar ?iyya ta ?luh li-mus ?marat al- ?al ?s wa tak ?n li-l-wi ?da ni ?ma al-an ?s) [Ibn Iy ?s, 1982, t. 1, vol. 1, p. 3]
(16) (wa a ?b ?r al-malik al- ??hir Baybaris ka ??ra f ? ?iddat mu ?allad ?t wa-l- ??lib f ?h ? maw ??? laysa lahu ?aq ?qa wa-l-la ?? awradn ?hu hun ? hiy ? al-a ?b ?r al- ?a ???a allat ? ?akarah ? al- ?ulam ?? min al-mu ?arri ??n) [Ibn Iy ?s, 1982, t. 1, vol. 1, p. 341]
(17) Ibn Iy ?s, 1982, t. 2, p. 231, 292.
(18) Ibn Iy ?s, 1982, t. 2, p. 292.
(19) Ibn Iy ?s, 1982, t. 1, vol. 2, p. 500, t. 2, p. 231, 292.
(20) Ibn Iy ?s, 1982, t. 2, p. 231.
(21) Ibn Iy ?s, 1982, t. 2, p. 231.
(22) Ibn Iy ?s, 1982, t. 3, p. 310.
(23) Ibn Iy ?s, 1982, t. 3, p. 310.
(24) Ibn Iy ?s, 1982, t. 3, p. 361.
(25) Ibn Iy ?s, 1982, t. 4, p. 2.
(26) Ainsi dans la notice d’al-At ?bik ? Azbak min ?a ?a ? explique-t-il que « plusieurs événements lui arrivèrent, qu’il serait trop long à expliquer » (wa ?ar ? ?alayhi […] um ?r ya ??l šar ?uh ?). Il écrit aussi à un autre endroit : « il est décédé dans cette année plusieurs personnes des notabilités que nous n’avons pas cité de peur que ce soit trop long, terminé » (wa tuwuffiya f ? h ??ih al-sana ?am ??a ka ??ra min al-a ?y ?n lam na ?kurhum ?awfa al-i ??la intah ? ??lik) [Ibn Iy ?s, 1982, t. 3, p. 191, 199].
(27) Ibn Iy ?s, 1982, t. 2, p. 148, 149, 164, 178, 234, 260, 266, 425, 472 ; t. 3, p. 17, 95, 446.
(28) Ibn Iy ?s, 1982, t. 5, p. 494.
(29) Ibn Iy ?s, 1982, t. 5, p. 494.
(30) Ibn Iy ?s, 1982, t. 5, p. 494.

Bibliographie
 Al Amer, Ahmad, 2014, L’historiographie à l’époque mamelouke à travers l’exemple de l’ouvrage Bad ??i ? al-zuh ?r d’Ibn Iy ?s : analyse de la méthode et du contenu, sous la direction de Monsieur Michel Tuchscherer, France, Aix Marseille Université.
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 Am ?n, Fawz ? Mu ?ammad, 1982, al-Mu ?tama ? al-mi ?r ? f ? adab al- ?a ?r al-maml ?k ? al-awwal, Le Caire, D ?r al-Ma ??rif.
 Ibn Iy ?s, Bad ??i ? al-zuh ?r f ? waq ??i ? al-duh ?r, éd. Mu ?ammad Mu ??af ?, Le Caire, al-Hay ?a al-mi ?riyya al- ??mma li-l-kit ?b, 1982, 5 tomes.
 Lellouch, Benjamin, 1998, « Le douzième ?uz’ perdu des Bad ??i ? al-zuh ?r d’Ibn Iy ?s à la lumière d’une chronique Turque d’Egypte », Arabica, vol. 45 n°. 1, p. 88-103.
 Maqr ?z ?, al-Maw ??i ? wa-l-i ?tib ?r bi- ?ikri al- ?i ?a ? wa-l- ????r, éd. Ayman Fu ??d Sayyid, Londres, Mu ?assasat al-furq ?n li-l-tur ?? al-isl ?m ?, 2002, 3 tomes.
 Sal ?m, Mu ?ammad Za ?l ?l, 1970, al-Adab f ? l- ?a ?r al-maml ?k ?, Le Caire, D ?r al-Ma ??rif.
 Rizq, Ma ?m ?? Sal ?m, 1955,  ?A ?r ?al ???n al-mam ?l ?k wa nit ??uhu al- ?ilm ? wa-l- ?adab ?, Le Caire, al-Ma ?aba ?a al-nam ??a ?iyya.

Publié le 12/07/2017


Ahmad Al Amer est docteur en Histoire de l’Orient médiéval et chercheur associé à l’IREMAM. Il travaille notamment sur l’analyse et la réédition des chroniques d’histoire mamelouke. Ses recherches portent également sur l’historiographie arabe, l’élaboration du récit historique ainsi que sur la poésie mamelouke et la place de l’adab dans les chroniques d’histoire.
Il est l’auteur de nombreuses publications en arabe et en français dont le dernier ouvrage, publié en 2016 et préfacé par Jean-Claude Garcin, s’intitule Matériaux, mentalités et usage des sources chez Ibn Iyās. Mise au point du discours historique dans les Badāʼiʽ al-zuhūr fī waqāʼiʽ al-duhūr (Éditions Universitaires Européennes, Allemagne, 528 p).


 


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