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Des dauphins dans le Bosphore (1) : ce type d’informations relayant la réapparition inédite d’animaux à travers le monde dans des espaces monopolisés par l’activité humaine, très en vogue depuis le début de la crise sanitaire, a toutefois davantage résonné dans un pays dont les détroits figurent parmi les plus pollués du monde.
Si le confinement général n’a pas été décrété en Turquie depuis le dernier point de situation sur la crise sanitaire dans le pays publié par les Clés du Moyen-Orient, les Turcs sont toutefois très vivement encouragés à rester chez eux, notamment par l’édiction de nombreuses interdictions (sport exercé en extérieur, pique-niques, fermeture des sites touristiques…), quand la loi ne les contraint pas à ne pas quitter leur foyer, comme c’est le cas des moins de vingt ans et des plus de soixante-cinq ans. Comme plus de la moitié de l’humanité (2), le quotidien des Turcs est ainsi désormais caractérisé par l’arythmie du confinement.
Toutefois, il n’en est pas exactement de même pour l’économie : dès le début de la crise, la présidence turque a en effet affirmé sa volonté de préserver autant que possible la santé économique du pays, comme l’illustre par exemple la décision de ne pas rendre obligatoire le confinement.
Cette volonté s’est toutefois rapidement heurtée à la propagation galopante du virus à travers le pays, forçant les autorités à prendre des mesures parfois hâtives : le 10 avril par exemple, le ministre turc de l’Intérieur Süleyman Soylu a annoncé un couvre-feu général deux heures avant son application, créant des scènes de chaos dans les grandes villes où la population, affolée par l’imminence du couvre-feu, s’est précipitée dans les commerces alimentaires afin d’y faire des provisions (3).
Cet article va s’attacher à établir un nouveau point de situation de l’épidémie en Turquie, en y présentant notamment l’oscillation des autorités entre lutte contre le virus (I) et préservation de l’économie (II), ainsi que l’exacerbation des tensions politiques que la pandémie semble provoquer dans le pays (III).
La problématique du coronavirus est désormais particulièrement prise à bras-le-corps en Turquie : avec 95 591 cas au 21 avril, la Turquie a désormais surpassé l’Iran (84 802) (4) en devenant le pays du Moyen-Orient ayant à déplorer le plus grand nombre de personnes contaminées mais aussi, par la même occasion, la Chine (82 758 cas). Avec un accroissement moyen de 3 000 nouveaux cas chaque jour, la Turquie s’est imposée, dès le 7 avril, comme le pays avec la courbe de croissance de contaminés la plus importante du monde (5). Avec 2 259 morts, la Turquie semble toutefois prendre en charge plus efficacement ses malades que l’Iran (5 297 morts). La tendance observée par la Turquie laisse toutefois craindre la réalisation d’un scénario avancé par plusieurs experts au cours du mois de mars : celui que la Turquie puisse devenir la « nouvelle Italie » (6).
Dès le début de la crise, comme présenté dans le précédent article sur le sujet, les autorités turques se sont montrées volontaristes afin de limiter la propagation du virus - notamment afin de trouver des alternatives permettant de ne pas avoir recours au confinement. Les efforts en ce sens se sont depuis poursuivis, voire davantage encore accrus : le 27 mars, le ministre de l’Intérieur a publié un décret annonçant qu’à partir du 28 mars, les activités extérieures non-professionnelles étaient désormais prohibées, y compris la course à pied et les promenades dans les centres urbains, jusqu’à ce que la propagation de l’épidémie soit contrôlée. Le même jour, le ministre de la Santé Fahrettin Koca annonçait la mise en quarantaine de plusieurs localités particulièrement touchées par le virus (Kendirli, Yeniselimiye, Maltepe, Esentepe et Bestepe). Toujours le même jour enfin, le Président Recep Tayyip Erdogan annonçait l’arrêt total des vols internationaux, quelle que soit leur provenance ou leur destination, ainsi que la mise en place de restrictions de déplacements entre les trente plus grandes villes turques (7).
Par la suite, au fil des jours et de l’évolution de la situation, les autorités turques ont annoncé la mise en place d’un nombre croissant de quarantaines et de couvre-feux. Le 3 avril par exemple, trente provinces se sont ainsi trouvées soumises à un isolement de quinze jours, tandis que le port du masque en extérieur était rendu obligatoire.
Le 10 avril, l’annonce par le ministre de l’Intérieur d’un couvre-feu dans trente provinces deux heures avant son application créa des mouvements de panique dans les grandes villes, où les habitants se précipitèrent dans les commerces alimentaires afin d’y effectuer des provisions. Les images de Turcs se massant à l’entrée des supermarchés ou faisant la queue dans de files longues de plusieurs centaines de mètres feront rapidement le tour des médias (8) et créeront un vent de critiques contre le ministre de l’Intérieur, Süleyman Soylu. En effet, outre les problèmes de sécurité publique, le risque d’une propagation accrue du virus au sein de ces foules compactes a été soulignée par plusieurs médecins (9), tant en Turquie qu’à l’étranger. Face au tollé, Süleyman Soylu présentera sa démission au Président turc, qui la refusera. A l’instar de la journaliste américano-turque Pinar Tremblay (10), certains verront en cette démission des symptômes des tensions croissantes au sein du clan Erdogan et l’apparition de Soylu comme un rival potentiel du Président.
Quoi qu’il en soit, les autorités turques continuent d’adapter leur dispositif contre le virus. Les écoles sont aujourd’hui fermées, les rassemblements religieux interdits, le confinement a été rendu obligatoire pour les moins de 20 ans et les plus 65 ans… Les opérations militaires sont elles aussi concernées : les mouvements de troupes en provenance et en direction de la Syrie, où la Turquie est fortement engagée, ont été drastiquement limités afin d’enrayer toute propagation éventuelle du virus liée aux manœuvres militaires.
Les autorités turques ont par ailleurs interdit la vente de masques, afin d’éviter tout trafic ou achats massifs et incontrôlés dans les pharmacies : ils sont désormais distribués gratuitement à la population, à raison de cinq masques tous les dix jours (11). L’association des pharmaciens turcs (TEB) a toutefois souligné la lenteur à laquelle ces masques étaient distribués, eu égard notamment à leur port obligatoire dans les espaces publics, les commerces et les transports en commun (12).
Enfin, la présidence turque a annoncé le 7 avril la construction de deux hôpitaux de campagne à Istanbul, épicentre de l’épidémie en Turquie (13), d’une capacité de mille lits chacun. Ces deux hôpitaux, qui devraient être opérationnels dans le courant du mois de mai, se trouveront dans le quartier de Sancaktepe (rive asiatique de la mégalopole) pour l’un et sur le terrain de l’ancien aéroport international Atatürk pour l’autre.
Pour autant, malgré les efforts déployés dans la lutte contre le virus, les autorités turques ne parviennent pas à se résoudre à établir un confinement général obligatoire de la population, pourtant seule mesure ayant fait ses preuves au cours des derniers mois dans les autres pays touchés. Le besoin de continuer à faire « tourner les rouages de l’économie », selon les mots du Président turc, s’impose en effet d’autant plus que celle-ci semble particulièrement menacée par le virus (14).
Durant les premières semaines de l’épidémie en Turquie, la présidence turque s’était montrée rassurante quant à l’issue économique de la crise et, surtout, claire quant à sa volonté de ne pas laisser l’économie au point d’arrêt comme le confinement l’impose dans la plupart des pays touchés par l’épidémie : « nous n’allons pas baisser les bras alors que les affaires reprennent et que notre pays commence à se remettre des attaques qu’il a subi en août 2018 en matière d’inflation, de taux d’intérêt et de taux de change ! » déclarait ainsi Recep Tayyip Erdogan le 18 mars dernier (15). Son gendre et ministre des Finances, Berat Albayrak, se montrait quant à lui particulièrement optimiste en affirmant le lendemain n’avoir aucun doute sur la capacité de la Turquie à atteindre ses objectifs de croissance, de budget et de maîtrise de l’inflation, prédisant par la même occasion une croissance économique de 5% pour 2020.
La moyenne des estimations d’une quarantaine d’économistes (16) pointe pourtant davantage vers une contraction du PIB turc - une première en 10 ans -, qui ne retrouvera le chemin de la croissance qu’à l’horizon 2021 : cette contraction est estimée à 1,4% pour 2020, avec des pics de 8,6% pour les quatre premiers mois de l’année et 5,3% pour les quatre mois suivants (17). En 2021, la croissance économique turque devrait s’échelonner aux alentours de 3,7%.
Le tourisme, qui contribuait à hauteur de 12,1% au PIB turc en 2018 (18), est l’un des secteurs les plus touchés par la crise : avec des couvre-feux édictés régulièrement sur le territoire turc et la suspension de l’intégralité des vols internationaux, le tourisme est au point mort. 2,5 millions d’employés dans le secteur touristique sont ainsi au chômage forcé.
Afin de maintenir l’économie à flot, les autorités ont fait le choix, comme évoqué précédemment, de ne pas imposer de confinement général à la population : à Istanbul, où plus d’un quart du PIB turc est produit, les transports en commun continuent d’acheminer quotidiennement un million de personnes vers leur lieu de travail. Quant au soutien aux commerces, le gouvernement turc a par ailleurs annoncé le 18 mars un plan d’aide de 15 milliards de dollars, ainsi que des programmes d’aide pour les chômeurs et de report d’échéances du paiement des dettes et hypothèques. Certains se montrent critiques en revanche de ces plans d’aides gouvernementaux (19), dans la mesure où l’essentiel des aides bénéficiera essentiellement aux entreprises moyennes et grandes, et non aux travailleurs individuels. Afin de bénéficier d’un soutien de l’Etat, il faudra en effet avoir travaillé au moins 600 jours au cours des trois dernières années ; ceux qui auront donc le moins travaillé, et qui font donc partie des moins favorisés, seront ainsi ceux qui bénéficieront le moins des aides publiques.
La Banque centrale turque en est, quant à elle, à sa huitième baisse du taux d’intérêt de référence, passant d’une diminution de 1% à 8,75% (20). Si cette décision vise à rassurer et encourager les investisseurs, elle exerce en revanche une pression croissante sur les taux d’intérêt réels. La Banque centrale turque a voulu se montrer rassurante à cet égard en déclarant que l’inflation du mois d’avril serait moindre que prévu avant le début de la crise sanitaire, en raison d’une diminution drastique des prix du carburant et de la demande. Les économistes restent pourtant sceptiques et scrutent attentivement le taux de change entre la livre turque (TL) et le dollar, et notamment l’indicateur « TL7 », c’est-à-dire le moment où un dollar vaudra sept TL. Le taux de change, au 22 avril, était d’un dollar pour 6,99420 TL (21).
La livre turque a également chuté après le refus du Président Recep Tayyip Erdogan de recourir à une aide du Fonds monétaire international (FMI), malgré les appels en ce sens de nombreux économistes (22) : « La Turquie ne s’abaissera pas à un programme d’aide du FMI, ni ne recourra à une quelconque imposition qui endetterait notre pays », a-t-il déclaré.
La volonté de la présidence turque de maintenir l’activité économique autant que possible s’explique probablement par son espoir de saisir la crise sanitaire comme une opportunité économique future (23) : avec une économie au point mort, l’Europe importe massivement depuis la Chine afin de combler ses nouveaux besoins. Recep Tayyip Erdogan espère ainsi probablement faire de la Turquie une nouvelle alternative à la Chine, en faisant de son pays l’un des seuls encore en mesure, aujourd’hui, d’approvisionner l’Europe mais aussi le reste du monde. Ainsi, au cours du mois de février, durant lequel le potentiel productif de la Chine s’est trouvé au plus bas, les exportations d’acier turc (24) ont cru de 15% alors que aciéries chinoises étaient au point mort.
La crise exacerbe aujourd’hui les tensions politiques en Turquie. L’opposition (partis CHP, IYI, et HDP notamment) s’élève régulièrement contre la gestion de l’épidémie par les autorités turques, en pointant du doigt les travers régulièrement reprochés à la présidence : manque de transparence, pratiques clientélistes et manœuvres politiques visant à avantager la coalition au pouvoir (partis AKP et MHP).
Ainsi, l’une des mesures gouvernementales ayant provoqué la plus importante réaction dans l’opposition a été celle, le 13 avril, de libérer de vastes contingents de détenus afin de lutter contre le risque de propagation du virus au sein des établissements pénitentiaires et carcéraux turcs. Les autorités ont en effet annoncé la libération de près d’un tiers des 300 000 détenus turcs, soit environ 90 000 prisonniers (25). Si cette décision a également été mise en place par d’autres pays afin de lutter contre le virus, ses modalités ont créé la polémique en Turquie. La nature des détenus libérés - et surtout de ceux qui ne le seront pas - a en effet interpellé les observateurs politiques : des centaines d’activistes des Droits de l’Homme, de journalistes ou d’opposants n’ont pas été concernés par cette mesure, tandis que d’autres, notamment des figures de la pègre turque, l’ont été (26).
L’opposition critique ainsi les décisions du président dans le choix des détenus libérés et, de manière générale, la gestion de la crise. Touché par l’une des purges ayant suivi le coup d’Etat manqué du 15 juillet 2016, le spécialiste du coronavirus en Turquie, Mustafa Ulasli, qui a mené pendant une décennie des recherches sur les coronavirus à travers le monde, est ainsi mis à l’écart de la communauté scientifique depuis le début de la crise, en raison sa proximité supposée avec le mouvement Gülen (27).
L’une des autres pierres d’achoppement majeures entre le gouvernement et l’opposition politique a reposé sur l’organisation, par le gouvernement, d’une campagne de levée de fonds en faveur de la lutte contre le coronavirus le 30 mars (28). Cette campagne s’est retrouvée sous le feu des critiques après que la Confédération turque des syndicats des travailleurs du service public (KESK) a révélé que des fonctionnaires travaillant dans des administrations gérées par le parti du Président turc, l’AKP, ainsi que des employés d’entreprises proches de ce même parti, se sont vus prélevés directement sur leur salaire des montants variables afin d’alimenter la campagne gouvernementale (29). Son succès n’était pas, jusqu’ici, celui escompté par les autorités. Le Président turc avait pourtant mis un point d’honneur à s’assurer de sa réussite, en y faisant don de l’équivalent de sept mois de son salaire (30).
Le faible succès de cette campagne de levée de fonds, dont le montant collecté n’a pas été publiquement communiqué, s’explique par ailleurs par l’organisation concurrente d’appels aux dons : les municipalités d’Istanbul, Ankara et Izmir, appartenant à l’opposition (notamment du Parti républicain du peuple - CHP), ont en effet organisé des levées de fonds en faveur, elles aussi, de la lutte contre le coronavirus, avant d’être clôturées par le ministère de l’Intérieur le 17 avril. Ces trois municipalités font aujourd’hui l’objet d’une enquête par le ministère de l’Intérieur (31), qui accuse les maires respectifs de détournement d’argent (32).
Par ailleurs, et de manière plus générale, l’opposition reproche au gouvernement son manque de transparence dans la gestion de la crise. Sans qu’il ne soit possible, pour le moment, de juger de ce reproche, avec des données objectives, l’ONG Reporters sans Frontières (RSF) a toutefois déclaré qu’une dizaine de journalistes turcs couvrant l’épidémie en Turquie avait été arrêtée depuis le début de la pandémie en raison de leur volonté de « semer la panique » (33). 385 personnes feraient quant à elles, par ailleurs, l’objet d’investigations en raison de leurs publications critiques de l’action gouvernementale diffusées sur les réseaux sociaux (34). Le quotidien américain The New York Times affirme pour sa part, enquête à l’appui, que le bilan humain de la pandémie en Turquie serait en réalité bien plus élevé que les chiffres avancés par le gouvernement turc (35).
Notes :
(1) https://www.duvarenglish.com/environment/2020/04/13/dolphins-return-to-istanbul-coast-when-abandoned-due-to-covid-19/
(2) https://www.euronews.com/2020/04/02/coronavirus-in-europe-spain-s-death-toll-hits-10-000-after-record-950-new-deaths-in-24-hou
(3) https://www.al-monitor.com/pulse/originals/2020/04/turkey-coronavirus-medical-groups-approach-curfew-erdogan.html
(4) https://www.france24.com/en/20200418-turkey-s-covid-19-cases-overtake-iran-to-become-highest-in-middle-east
(5) https://www.theguardian.com/world/2020/apr/07/turkeys-covid-19-infection-rate-rising-fastest-in-the-world
(6) https://www.al-monitor.com/pulse/originals/2020/03/turkey-might-be-another-italy-in-the-making-coronavirus.html
(7) https://www.hurriyet.com.tr/gundem/son-dakika-haberi-cumhurbaskani-erdogan-aciklama-yapacak-41479930
(8) https://www.duvarenglish.com/health-2/coronavirus/2020/04/10/turkey-declares-curfew-for-weekend-in-31-metropolitan-cities/
(9) https://www.bloomberg.com/news/articles/2020-04-11/turks-swarm-streets-hours-before-lockdown-defying-virus-measures
(10) https://www.al-monitor.com/pulse/originals/2020/04/turkey-interior-minister-resignation-erdogan-covid19-curfew.html
(11) https://twitter.com/ArianeBonzon/status/1250495695943065600
(12) https://www.duvarenglish.com/health-2/coronavirus/2020/04/16/health-ministry-too-slow-to-distribute-masks-turkeys-pharmacists-warn/
(13) Environ 60% des personnes atteintes par le coronavirus en Turquie se trouvent à Istanbul
(14) https://www.lepoint.fr/monde/coronavirus-erdogan-sous-pression-face-a-l-acceleration-de-l-epidemie-08-04-2020-2370654_24.php
(15) https://www.turkishminute.com/2020/03/18/erdogan-sees-opportunities-for-turkey-if-coronavirus-brought-under-control-report/
(16) https://www.arabnews.com/node/1663021/business-economy
(17) https://ahvalnews.com/turkey-economy/turkeys-economy-most-vulnerable-g20-covid-19-moodys-says
(18) https://knoema.com/atlas/Turkey/topics/Tourism/Travel-and-Tourism-Total-Contribution-to-GDP/Contribution-of-travel-and-tourism-to-GDP-percent-of-GDP
(19) https://theconversation.com/turkey-tries-to-keep-wheels-of-economy-turning-despite-worsening-coronavirus-crisis-135370
(20) https://www.ft.com/content/098581ba-da23-4806-96fe-8bc7fdffb28e
(21) https://www.xe.com/currencyconverter/convert/?Amount=1&From=USD&To=TRY
(22) https://www.cnbc.com/2020/04/15/coronavirus-in-turkey-economy-in-trouble-as-case-numbers-shoot-up.html
(23) https://www.spotlightmetal.com/corona-crisis-an-opportunity-for-turkish-industry-a-916271/
(24) https://www.dailysabah.com/business/2020/02/23/coronavirus-may-drive-buyers-to-turkey-fuel-cotton-growing
(25) https://www.washingtonpost.com/world/middle_east/turkish-dissidents-remain-jailed-as-thousands-of-inmates-are-released-to-avoid-prison-epidemic/2020/04/22/8570e65a-83ea-11ea-81a3-9690c9881111_story.html
(26) https://ahvalnews.com/amnesty-bill/turkish-mafia-boss-cakici-released
(27) https://ahvalnews.com/turkey-coronavirus/turkeys-most-knowledgeable-coronavirus-expert-sidelined
(28) https://tr.sputniknews.com/turkiye/202003301041721380-cumhurbaskani-erdogan-aciklama-yapiyor/
(29) https://www.gazeteduvar.com.tr/gundem/2020/04/02/kesk-zorunlu-bagisa-suc-duyurusu-yapacagiz/
(30) https://english.alaraby.co.uk/english/news/2020/3/31/turkeys-erdogan-donates-seven-months-salary-to-combat-coronavirus
(31) https://www.al-monitor.com/pulse/originals/2020/04/turkey-mayor-probe-coronavirus-istanbul-imamoglu-ankara.html
(32) http://bianet.org/english/local-goverment/223126-interior-ministry-investigates-istanbul-ankara-mayors-over-coronavirus-donation-campaigns
(33) https://www.lepoint.fr/monde/coronavirus-quand-la-turquie-accuse-la-france-d-egoisme-02-04-2020-2369890_24.php
(34) https://www.theguardian.com/world/2020/mar/31/outrage-over-denial-of-amnesty-for-turkish-political-prisoners
(35) https://www.nytimes.com/2020/04/20/world/coronavirus-cases-news.html?auth=login-facebook
Lire sur Les clés du Moyen-Orient :
– Le « Kanal Istanbul » : le « projet fou » de trop pour la présidence turque ?
– Coronavirus : la Turquie sera-t-elle la « prochaine Italie » ?
– Point de situation à Idlib : une arène diplomatico-militaire indifférente au coronavirus et suspendue à un fragile cessez-le-feu
– Coronavirus : la peur gagne Israël
– Le Liban face à la quarantaine et au confinement : entre perspective historique et enjeux politiques et économiques
Sitographie :
– Dolphins return to Istanbul coast when abandoned due to COVID-19, DUVAR English, 13/04/2020
https://www.duvarenglish.com/environment/2020/04/13/dolphins-return-to-istanbul-coast-when-abandoned-due-to-covid-19/
– Coronavirus : Half of humanity now on lockdown as 90 countries call for confinement, EuroNews, 03/04/2020
https://www.euronews.com/2020/04/02/coronavirus-in-europe-spain-s-death-toll-hits-10-000-after-record-950-new-deaths-in-24-hou
– Amid pandemic, medical groups question Turkey’s weekend curfew approach, Al Monitor, 14/04/2020
https://www.al-monitor.com/pulse/originals/2020/04/turkey-coronavirus-medical-groups-approach-curfew-erdogan.html
– Turkey’s Covid-19 cases overtake Iran to become highest in Middle East, France24, 18/04/2020
https://www.france24.com/en/20200418-turkey-s-covid-19-cases-overtake-iran-to-become-highest-in-middle-east
– Turkey’s Covid-19 infection rate rising fastest in the world, The Guardian, 07/04/2020
https://www.theguardian.com/world/2020/apr/07/turkeys-covid-19-infection-rate-rising-fastest-in-the-world
– Turkey and COVID-19 : Is another Italy in the making ?, Al Monitor, 26/03/2020
https://www.al-monitor.com/pulse/originals/2020/03/turkey-might-be-another-italy-in-the-making-coronavirus.html
– Son dakika haberi : Cumhurbaşkanı Erdogan yeni corona virüs önlemlerini tek tek açikladi !, Hürriyet, 28/03/2020
https://www.hurriyet.com.tr/gundem/son-dakika-haberi-cumhurbaskani-erdogan-aciklama-yapacak-41479930
– Turkey declares curfew for weekend in 31 major cities, DUVAR English, 10/04/2020
https://www.duvarenglish.com/health-2/coronavirus/2020/04/10/turkey-declares-curfew-for-weekend-in-31-metropolitan-cities/
– Turks Swarm Streets Hours Before Lockdown Defying Virus Measures, Bloomberg, 11/04/2020
https://www.bloomberg.com/news/articles/2020-04-11/turks-swarm-streets-hours-before-lockdown-defying-virus-measures
– Whispers in Ankara identify potential Erdogan rival in Soylu, Al Monitor, 17/04/2020
https://www.al-monitor.com/pulse/originals/2020/04/turkey-interior-minister-resignation-erdogan-covid19-curfew.html
– Health Ministry too slow to distribute masks, Turkey’s pharmacists warn, DUVAR English, 16/04/2020
https://www.duvarenglish.com/health-2/coronavirus/2020/04/16/health-ministry-too-slow-to-distribute-masks-turkeys-pharmacists-warn/
– Coronavirus : Erdogan sous pression face à l’accélération de l’épidémie, Le Point, 08/04/2020
https://www.lepoint.fr/monde/coronavirus-erdogan-sous-pression-face-a-l-acceleration-de-l-epidemie-08-04-2020-2370654_24.php
– Erdogan sees opportunities for Turkey if coronavirus brought under control : report, Turkish Minute, 18/03/2020
https://www.turkishminute.com/2020/03/18/erdogan-sees-opportunities-for-turkey-if-coronavirus-brought-under-control-report/
– Turkish economy to shrink for first time in a decade this year, Arab News, 22/04/2020
https://www.arabnews.com/node/1663021/business-economy
– Turkey’s economy most vulnerable in G20 to COVID-19, Moody’s says, Ahval News, 26/03/2020
https://ahvalnews.com/turkey-economy/turkeys-economy-most-vulnerable-g20-covid-19-moodys-says
– Turkey tries to keep wheels of economy turning despite worsening coronavirus crisis, The Conversation, 02/04/2020
https://theconversation.com/turkey-tries-to-keep-wheels-of-economy-turning-despite-worsening-coronavirus-crisis-135370
– Turkey slashes rates in bid to shore up economy against coronavirus, Financial Times, 27/04/2020
https://www.ft.com/content/098581ba-da23-4806-96fe-8bc7fdffb28e
– Turkey’s economy is in trouble as experts worry it could become a new coronavirus hotspot, CNBC, 15/04/2020
https://www.cnbc.com/2020/04/15/coronavirus-in-turkey-economy-in-trouble-as-case-numbers-shoot-up.html
– Corona Crisis an Opportunity for Turkish Industry ?, Spot Light Metal, 24/03/2020
https://www.spotlightmetal.com/corona-crisis-an-opportunity-for-turkish-industry-a-916271/
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https://www.dailysabah.com/business/2020/02/23/coronavirus-may-drive-buyers-to-turkey-fuel-cotton-growing
– Turkish mafia boss Çak ?c ? released, Ahval News, 16/04/2020
https://ahvalnews.com/amnesty-bill/turkish-mafia-boss-cakici-released
– DUVAR Gazete, 02/04/2020
https://www.gazeteduvar.com.tr/gundem/2020/04/02/kesk-zorunlu-bagisa-suc-duyurusu-yapacagiz/
– Erdogan claims monopoly on goodness, but it might backfire, Al Monitor, 06/04/2020
https://www.al-monitor.com/pulse/originals/2020/04/turkey-erdogan-goodness-claims-may-backfire-amid-coronavirus.html
– Coronavirus : quand la Turquie accuse la France d’égoïsme, Le Point, 03/04/2020
https://www.lepoint.fr/monde/coronavirus-quand-la-turquie-accuse-la-france-d-egoisme-02-04-2020-2369890_24.php
– Outrage over denial of amnesty for Turkish political prisoners, The Guardian, 31/03/2020
https://www.theguardian.com/world/2020/mar/31/outrage-over-denial-of-amnesty-for-turkish-political-prisoners
– Coronavirus Death Toll Soars in Turkey ; W.H.O. Warns of Vaccine Roadblock, The New York Times, 22/04/2020
https://www.nytimes.com/2020/04/20/world/coronavirus-cases-news.html
– Turkey authorizes transfer of ventilators to Spain, Anadolu Ajansi, 04/04/2020
https://www.aa.com.tr/fr/monde/covid-19-un-apparent-manque-de-solidarit%C3%A9-francaise-au-sein-de-lue-soul%C3%A8ve-des-questions/1788757
– Covid-19 : un apparent manque de solidarité française au sein de l’UE soulève des questions, Anadolu Ajansi, 01/04/2020
https://www.aa.com.tr/fr/monde/covid-19-un-apparent-manque-de-solidarit%C3%A9-francaise-au-sein-de-lue-soul%C3%A8ve-des-questions/1788757
– Turkey’s ’most knowledgeable’ coronavirus expert sidelined, Ahval News, 26/03/2020
https://ahvalnews.com/turkey-coronavirus/turkeys-most-knowledgeable-coronavirus-expert-sidelined
Emile Bouvier
Emile Bouvier est chercheur indépendant spécialisé sur le Moyen-Orient et plus spécifiquement sur la Turquie et le monde kurde. Diplômé en Histoire et en Géopolitique de l’Université Paris 1 - Panthéon-Sorbonne, il a connu de nombreuses expériences sécuritaires et diplomatiques au sein de divers ministères français, tant en France qu’au Moyen-Orient. Sa passion pour la région l’amène à y voyager régulièrement et à en apprendre certaines langues, notamment le turc.
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Crédit photo : A woman walks past election campain flags of People’s Democratic Party (HDP) and a banner with a portrait of Turkish President Recep Tayyip Erdogan hanging on historical Sur castle at the historical Sur district in Diyarbakir, southeastern Turkey, on May 1, 2023. ILYAS AKENGIN / (...)
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