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Ce livre est une nouveauté. Très peu analysée par le monde de la recherche, l’économie iranienne fait l’objet dans cet ouvrage d’une analyse novatrice et scrupuleuse à la fois par des auteurs occidentaux mais aussi iraniens : Masoud Asl, Djamchid Assadi, Nigel Coulthard, Peyman Kargar, Bijan Khajehpour, Mohammad Maljoo, Pari Namazie, Joanna Paraszuck, Sébastien Regnault, Scott Lucas, Virginie Thiollet et Mehrdad Vahabi.
Cet ouvrage collectif dirigé par Michel Makinsky est aussi le fruit d’un constat : la littérature économique classique a tendance a adopter dans l’étude de l’économie iranienne une analyse macro-économique fondée sur des outils de mesures classiques (l’inflation, le chômage). Or selon les auteurs, ces instruments ne parviennent pas à rendre compte efficacement du fonctionnement réel de l’économie iranienne. D’autres instruments sont nécessaires pour analyser l’économie complexe de l’Iran.
Ainsi, l’objectif de cet ouvrage collectif consiste donc « à réunir des contributions d’experts qui savent comment marche tel ou tel secteur d’activité dans lequel ils exercent leur profession » (p. 8). La particularité de cette étude est qu’elle regroupe à la fois des spécialistes, des universitaires mais également des professionnels n’appartenant pas au monde académique.
Dans la première partie de cet ouvrage, Michel Makinsky, revient sur la situation économique à l’arrivée du nouveau Président Hassan Rohani (4 août 2013). Après une présentation de la situation économique générale du pays, les auteurs reviennent sur les différents segments du marché iranien, leurs difficultés mais aussi leurs défis.
Dans son article L’économie iranienne en transition, Michel Makinsky [1] revient sur la situation économique au début de l’entrée en fonction du nouveau Président de la république d’Iran, Hassan Rohani, le 4 août 2013. Le pays qui a hérité des choix économiques de la présidence de Mahmoud Ahmadinejad traverse une grave crise économique. L’économie iranienne connaît un double phénomène, la stagflation, c’est-à-dire une stagnation économique conjuguée à un niveau d’inflation très élevé. Comment expliquer cette situation ?
Tout d’abord, les sanctions économiques des pays occidentaux (principalement en provenance de l’Union européenne et des États-Unis) ont lourdement affecté l’économie iranienne en la rendant totalement hermétique à l’extérieur. Cette fermeture s’est conjuguée à l’incapacité du gouvernement à mettre en œuvre des politiques publiques efficaces : « Au fil des ans, la conjonction des deux facteurs a fini non seulement par creuser des déséquilibres (inflations, chômage, pertes de recettes, insuffisance d’investissements…), mais a gravement perturbé la vie de la population (pertes d’emploi et de revenus, santé, logement, etc…) » (p. 14).
Ces déséquilibres ont conduit à une paupérisation croissante de la population iranienne. La classe moyenne a été la plus touchée par ces déséquilibres et a vu son niveau de vie fortement amoindri. Les classes populaires ont également été affectées par l’affaiblissement de l’activité économique dans l’ensemble du pays. En effet, la particularité de l’Iran est que le secteur public représente 70% de l’économie. Dès lors, si l’État fait face à un déficit et n’honore pas ses dettes, les entreprises en subissent les conséquences de fait. Cette crise n’a pourtant pas donné lieu à des troubles à l’ordre public d’une grande ampleur. Comment l’expliquer ?
En effet, sous le régime d’Ahmadinejad, le système de redistribution sociale est largement généralisé et très généreux au regard des ressources réellement disponibles. Ce mécanisme de redistribution a favorisé la paix sociale en évitant le blocage du pays.
Une autre caractéristique de l’économique sous la présidence Ahmadinejad est la mise en place d’une « économie de la résistance » (p. 21). Cette politique économique vise à atténuer les effets des sanctions économiques en tentant de les contourner. Selon l’auteur, cette politique n’a pas atteint les effets escomptés dans la mesure où l’Iran « n’avait pas de moyen d’éviter les sanctions et pressions, et que le recours aux ressources intérieures (technologie, entreprises nationales) ne peut compenser le manque de devises ni l’exclusion des entreprises occidentales. » (p. 21).
A l’arrivée du nouveau Président, l’économie est au centre des priorités. Le nouveau Président souhaite s’entourer d’hommes expérimentés dans le nouveau gouvernement. Plusieurs objectifs sont lancés : « stabilisation de l’économie, création de la richesse nationale et redistribution équitable de celle-ci. » (p. 36). D’autres priorités sont mises en avant pour relever les défis de la réorientation économique, notamment la lutte contre la corruption, une politique de privatisation massive, la fin du clientélisme et la lutte contre l’inflation.
Le chantier est immense tant tout est à reconstruire. L’économie iranienne est totalement exsangue. Conformément à ses promesses électorales, le nouveau Président met en place un plan de réformes en 100 jours pour traiter des problèmes économiques les plus urgents. La nouvelle politique économique prend un tournant plus libéral et s’attache à régler les obstacles au développement économique iranien. Sans renier l’héritage des orientations sociales du passé, le nouveau gouvernement souhaite s’attaquer au poids trop lourd du secteur public en privatisant davantage de secteurs.
Selon l’auteur, les réformes économiques enclenchées par le nouveau gouvernement vont au-delà du simple changement de cap économique, elles visent également à introduire un changement politique profond, un nouvel équilibre « dont l’enjeu pourrait être lourd de conséquences pour le pays. » (p. 60). Pour les auteurs de cet ouvrage, il s’agit « d’un processus de dépasdaranisation du pays, de réduction de l’emprise de ce qui peut être considéré à la fois comme un ensemble exerçant une position dominante dans le système économique iranien. » (p. 60).
Scott Lucas et Joanna Paraszcul [2] s’attachent à décrire dans l’article The Resistance Economy le concept de l’économie de la résistance. En effet, pour faire face aux sanctions économiques occidentales, le guide suprême, l’Ayatollah Ali Khamenei, demande officiellement à Mahmoud Ahmadinejad dans un discours en août 2012 de mettre en place activement l’économie de la résistance. Ce choix économique vise principalement à mettre en avant la production nationale et l’autosuffisance par la promotion des biens nationaux tout en évitant l’importation de biens produits à l’étranger. L’idée est que la solution aux difficultés économiques que connaît le pays se trouve en Iran même et non par l’ouverture économique.
Cette arme économique va être largement soutenue par les gardiens de la révolution et les milices Bassij, dont les intérêts sont très présents dans l’économie iranienne.
L’arrivée de Rohani au pouvoir va changer la donne. Partisan d’une réorientation de l’économie iranienne, ce dernier met en avant « la prudence » plus que « la résistance » (p. 82). Sans totalement renoncer au concept de l’économie de la résistance, le nouveau Président propose un modèle économique alternatif qui ne fait pas appel au discours du sacrifice, de l’effort ou encore de l’autosuffisance, mais qui promeut davantage d’ouverture.
Bijan Khajehpour [3] s’intéresse ensuite au secteur pétrolier dans son article The Impact of the Petroleum Sector on the Iranian Economy. Ce secteur tient un rôle central et stratégique dans l’économie iranienne. En 1951, le Président Mohammed Mosadegh nationalise le secteur. Depuis, le pétrole est devenu un enjeu politique fort tant au niveau national qu’au niveau de la sphère internationale.
Le gouvernement iranien place une valeur centrale dans le secteur et en fait un axe majeur et prédominant de l’économie iranienne. En réalité, pour l’auteur, l’impact du secteur pétrolier sur l’économie iranienne est beaucoup moins important que les projections lancées par le gouvernement : « It is evident that there are misperceptions about the petroleum sector on two levels. On the one side, the sector’s actual impact on the country’s economy is either exaggerated or misunderstood and on the other side, the government has created such high expectations which the sector cannot fulfill » (p. 90).
En 2013, les revenus pétroliers et gaziers représentaient en moyenne 1/3 des recettes publiques contre 50% en 2010. Cette baise des revenus pétroliers et gaziers sur le budget du gouvernement iranien (en grande partie liée aux sanctions économiques et au manque d’investissements étrangers) n’enlève en rien le fait que l’industrie pétrolière iranienne reste centrale dans l’économie du pays. En effet, les effets multiplicateurs de ce secteur participent grandement à la richesse nationale et au développement économique du pays.
Dans les années 2000, le gouvernement opère un changement majeur dans la stratégie de la rente pétrolière. En effet, le fonds de stabilisation du pétrole (2000) et le fonds national de développement (2011) sont lancés afin d’optimiser au mieux la rente pétrolière dans des projets d’investissements stratégiques de long terme. Cette réorientation stratégique montre l’évolution de l’attitude de l’Iran vis-à-vis de la richesse pétrolière. Aujourd’hui, l’Iran est passé de consommateur à un statut d’exportateur de pétrole : « Iran has gone from being a consumer of foreign technology and a pure exporter of oil to being an exporter of oil, gas and petroleum products, a manufacturer of petroleum sector equipment » (p. 107).
Le potentiel gazier de l’Iran est central pour comprendre le futur de l’économie iranienne qui, selon l’auteur, sera fortement centré sur les réserves de gaz du pays : « Iran’s gas reserves will be a significant base for economic development and it is valid to say that the future of Iran’s economy will mainly be about gas and gas based industries » (p. 107).
Pari Namazie, [4], est l’auteur de The effect of sanctions on human resources management in Iran. Depuis 1979 et la révolution iranienne, l’Iran est frappé par des sanctions économiques. Les ambitions nucléaires iraniennes n’ont fait qu’augmenter ces pressions. Aujourd’hui, l’ensemble de la sphère économique iranienne est touché, entraînant ainsi une situation d’inflation incontrôlée (28,3% en 2013) et un taux de chômage relativement élevé qui a conduit à l’exode des cerveaux à l’étranger. Ces sanctions ont également lourdement affecté les entreprises iraniennes qui ont réduit leur production d’au moins 40% (p. 113).
Selon l’auteur, aujourd’hui, un défi majeur est à relever en Iran, celui de la démographie. En effet, 40% de la population iranienne (77 millions d’habitants) est âgée de 15 à 40 ans (p. 113). Or, le taux de chômage des jeunes (15-24 ans) est d’environ 26,5%. Les plus qualifiés préfèrent s’exiler à l’étranger : « the emigration of young skilled and educated people continues to pose a problem for Iran. According to the IMF, Iran has the highest “ Brain drain” rate in the world, translating to 150 000-180 000 Iranian talents annually » (p. 113).
Pari Namazie analyse également l’impact des sanctions sur la gestion des ressources humaines en Iran. Il propose une analyse qualitative à partir d’un échantillon de neuf entreprises privées multinationales et iraniennes. Ces entreprises mettent en lumière les différents défis auxquels elles sont confrontées et la manière dont elles y font face : les sanctions étrangères, la fuite des cerveaux, les réformes étatiques, le taux d’inflation.
Mohammad Maljoo, [5]. s’intéresse pour sa part dans son article Whither The Iranian Oil Labor : Passivist or Strikist, au pouvoir politique des travailleurs et s’attache à montrer comment celui-ci s’est réduit après la révolution iranienne en 1979. Aujourd’hui, selon Mohammad Maljoo, les travailleurs iraniens peinent à s’organiser collectivement pour constituer une réelle force coercitive.
Merhad Vahabi, [6] propose une étude intitulée Contrainte budgétaire lâche et secteur paraétatique. L’auteur s’intéresse à la contrainte budgétaire lâche dans le secteur paraétatique. Ce concept, développé par Janos Kornai, « décrit le comportement des entreprises au sein d’une économie socialiste dans laquelle un Etat paternaliste ne laisse jamais d’entreprise faire faillite et renfloue toujours celle qui subit des pertes » (p. 148).
En Iran, les exemples de secteurs paraétatiques abondent et sont caractérisés par une contrainte budgétaire lâche. Selon l’auteur, cinq éléments peuvent résumer le secteur paraétatique (p. 163) :
« - Les droits de propriété sont indéterminés
– Les institutions parallèles constituent la condition sine qua non du développement de ce secteur
– La multiplicité des Agents et principaux conduit à l’opacité quant à l’identité des preneurs de décisions concernant la disposition des actifs paraétatiques
– Ce secteur est basé sur le caractère inséparable du politique et de l’économique sous un régime autoritaire
– L’accroissement de ce secteur est étroitement associé à des politiques populistes quasi budgétaires de redistribution des revenus visant à attirer le soutien des populations marginales ou défavorisées. »
Après avoir défini les notions théoriques de contrainte budgétaire lâche et le secteur paraétatique, Merhad Vahabi s’attache ici à illustrer le secteur paraétatique dans deux cas différents, l’un au sein d’un État autoritaire, avec les fondations religieuse et militaire en Iran, et l’autre au sein d’une société démocratique avec Fannie et Freddie aux Etats-Unis.
Djamchid Assadi, [7] est l’auteur de Le modèle rentier du processus d’inflation dans la République islamique. Il explique que l’un des défis économiques majeurs auquel le nouveau Président Rohani est confronté aujourd’hui est l’inflation. En effet, son niveau n’a cessé de croître depuis la révolution islamique de 1979 entraînant ainsi « déformation des rapports d’échange, altération des anticipations et des calculs économiques, l’appauvrissement à la suite de la perte de pouvoir d’achat, l’injection de liquidités pour répondre aux déficits budgétaires causant la hausse généralisée des prix, la dépréciation de la monnaie nationale, la perte de compétitivité sur les marchés internationaux et même l’instabilité politique » (p. 178).
l’auteur propose un modèle en deux niveaux pour expliquer le processus inflationniste en Iran, structurel et conjoncturel : « Le niveau conjoncturel se caractérise par les pressions circonstancielles naturelles ou non naturelles (sanctions et embargos) alors qu’au niveau structurel, se trouvent les rapports de forces sociales qui impactent l’offre » (p. 187).
Pour l’auteur, le niveau structurel rend compte de l’impact majeur « des nouveaux rentiers au pouvoir qui décident de l’attribution et l’affectation des ressources économiques dans le pays » (p. 187) et est essentiel pour comprendre le modèle de l’inflation rentière en Iran.
The reality of doing business in Iran. The analysis and testimony of a European industrialist in Tehran. Dans cet article, Nigel Coulthard, [8] dirigeant industriel occidental, fait part de son expérience de vie à Téhéran. Pour Nigel Coulthard, il est important de comprendre la spécificité culturelle de l’Iran et d’aller au-delà des apparences sur un pays souvent mal compris et mal perçu en Occident.
Pour sa part, Sébastien Regnault, [9] dans son article Culture et Organisation en Iran. La réussite d’une coopération franco-iranienne par le métier, fait part d’un projet industriel franco-iranien qui a connu un grand succès dans le pays : South Pars 2/3. Ce projet dans l’industrie gazière est une réussite et montre en filigrane le potentiel de l’Iran puisqu’il s’agit de la plus grande usine du Moyen-Orient. L’auteur souhaite surtout montrer les particularismes culturels du monde l’entreprise en Iran et son adaptation à un autre monde de l’entreprise, en l’espèce dans cet exemple la culture française de l’entreprise. Ainsi, on comprend l’importance de la division hiérarchique en Iran et la centralité de la notion d’ordre, mais également la place centrale de l’égalité.
Peyman Kargar, [10] dans Comment développer un business pérenne en Iran ? Témoignage d’un entrepreneur au Moyen-Orient, donne une série de recommandations sur la manière de faire du business en Iran et souhaite ainsi déjouer les idées préconçues sur la manière de mener une activité dans le pays. Pour Peyman Kargar, « la connaissance du pays, des différents acteurs du monde économique, de l’administration est nécessaire pour éviter les pièges, les pertes de temps et de ressources » (p. 236). La capacité d’adaptation est aussi un élément central à prendre en compte en Iran tant les contraintes imposées à la fois à l’intérieur mais aussi à l’extérieur sont fortes et imprévisibles.
Virginie Thiollet, [11] Dresse l’Etat des lieux de l’agriculture en Iran : le cas particulier d’une industrie du thé en faillite. L’agriculture en Iran est un secteur aujourd’hui en difficulté alors même qu’il représentait 19% de l’emploi en 2012 et 10% du PIB. Le manque d’investissements et l’incapacité du gouvernement à mettre en place une gestion efficace du secteur a accéléré sa fragilisation. Dans ce cas pratique, l’auteur illustre la fragilisation du secteur agraire avec l’exemple de l’industrie du thé. En effet, le thé fait partie intégrante de la culture iranienne. La consommation annuelle de thé est estimée à plus de 100 000 tonnes. Pourtant, selon l’auteur, « Il ne faut pas se méprendre car malgré les 180 usines de traitement en Iran et les 34 000 hectares consacrés à la production de thé, dans la région de Gilan au nord-ouest de l’Iran située sur le littoral de la mer Caspienne, seulement 1/3 de la consommation iranienne est couverte par la production locale et le thé iranien est introuvable sur les bazars. » (p. 252). Alors même que les consommateurs de thé sont nombreux en Iran, le pays doit importer du thé étranger afin de satisfaire la demande puisque la production de thé n’a cessé de décroître ces dernières années, l’industrie du thé iranien étant entrée dans une phase de crise (en raison principalement de la vétusté des équipements), qui témoigne ainsi du délaissement de certains secteurs agricoles par le gouvernement iranien.
Masoud Asl [12] est l’auteur de trois articles. Dans Iran’s Real Estate Sector, Masoud Asl analyse la situation du marché immobilier en Iran. En effet, les prix de l’immobilier ont grimpé en Iran atteignant presque ceux des plus grandes capitales européennes. L’auteur étudie les difficultés que rencontre ce secteur, principalement la corruption ou encore la spéculation. Dans Iran’s Foreign Exchange Market, Masoud Asl s’intéresse au marché des changes iraniens, qui a connu des fluctuations importantes ces trois dernières années, en grande partie en lien avec l’intensification des sanctions extérieures. Au sommet de la crise, la monnaie nationale a perdu près de 80% de sa valeur. Cette situation a entraîné une forte baisse du pouvoir d’achat des iraniens. Masoud Asl analyse les politiques mises en place pour stabiliser le marché des changes après l’élection de Hassan Rouhani en juin 2013. Iran’s capital Market and banking sector analyse le marché des capitaux et le secteur bancaire, qui présentent de nombreux atouts. En effet, le principal marché boursier iranien figure parmi les plus performants du monde. Dans cette analyse, ce professionnel s’attache à montrer en quoi le secteur, malgré ses dysfonctionnements en interne, a connu un meilleur développement que les autres secteurs économiques iraniens.
Cet ouvrage collectif apporte un regard nouveau sur l’économie iranienne au delà des analyses de l’économie classique. La richesse de l’Iran en fait de facto un acteur clé dans le système des relations internationales. En effet, les atouts du pays sont nombreux : une démographie avantageuse, des ressources pétrolières et gazières abondantes, une population éduquée…Toutefois, tous les auteurs de cette étude s’accordent sur la nécessité de repenser un nouveau système économique plus tourné vers l’extérieur.
Sous la direction de Michel Makinsky, L’économie réelle de l’Iran, Au-delà des chiffres, Paris, L’Harmattan, 2014, 302 pages.
Ilham Younes
Juriste de formation et diplômée de l’Institut des Sciences Politiques de Paris, Ilham Younes s’est spécialisée sur les relations Union européenne/Proche-Orient avec pour objectif de travailler dans la recherche sur ces questions. D’origine franco-palestinienne, elle a créé en 2007 et préside toujours l’association « Printemps de Palestine » dont le but est de promouvoir la culture palestinienne au travers de festivités, d’expositions ou encore de concerts.
Rédactrice-chercheur pour Carto et Moyen-Orient de janvier à mai 2012, et assistante de recherche auprès de Pascal Boniface (directeur de l’IRIS) de janvier à mai 2013 , elle a rédigé de nombreux articles sur la situation politique en Jordanie, en Égypte, ou encore au Liban. Elle s’est plus récemment impliquée aux côtés de la délégation diplomatique palestinienne pour l’éducation et la culture au cours de la 37ème Conférence générale de l’UNESCO.
Notes
[1] Michel Makinsky est Chargé d’enseignement, France Business School, Directeur général d’Ageromys International.
[2] Scott Lucas, Professeur d’études américaines à l’université de Birmingham ; Joanna Paraszcul, Rédacteur en chef du site EA World View.
[3] Bijan Khajehpour est Directeur associé, Aieh International GMBG, Vienne.
[4] Pari Namazie est Directeur associé, Atieh International GMBH, Vienne.
[5] Mohammad Maljoo est économiste indépendant à Téhéran
[6] Université Paris 8 et membre associé du CES
[7] Djamchid Assadi est Professeur, Chercheur au groupe ESC Dijon Bourgogne
[8] Auteur de Iran, Hussein’s Dilemma.
[9] Sébastien Regnault est consultant, docteur en gestion.
[10] Peyman Kargar est entrepreneur au Moyen-Orient
[11] Virginie Thiollet, ambassade de France à Kaboul, Afghanistan.
[12] Masoud Asl est consultant en Business.
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