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Relations turbulentes entre la Russie et l’Iran au Moyen-Orient (2/2) : la guerre civile en Syrie et ses prolongements

Par Matthieu Saab
Publié le 16/11/2016 • modifié le 22/04/2020 • Durée de lecture : 13 minutes

Iranian President Hassan Rouhani ® talks with his Russian counterpart Vladimir Putin during the Gas Exporting Countries Forum (GECF) summit in Tehran on November 23, 2015. Putin arrived in Tehran on his first trip to Iran in eight years, for talks on the devastating conflict in Syria where both countries support the Damascus regime.

ATTA KENARE / AFP

Lire la partie 1 : Relations turbulentes entre la Russie et l’Iran au Moyen-Orient (1/2) : évolution des relations entre les deux pays depuis le XIXème siècle

Positionnements russe et iranien

Pour Moscou, l’objectif le plus important est de maintenir en Syrie un gouvernement allié (même si ce gouvernement n’est pas alaouite ou n’est pas dirigé par Bachar al-Assad) qui lui permet notamment d’avoir accès aux ports situés dans l’est de la Méditerranée pour recevoir sa flotte navale. Pour l’Iran, l’objectif est de consolider le pouvoir alaouite de Bachar al-Assad à tout prix et d’avoir accès aux frontières sud de la Syrie afin de continuer à soutenir le Hezbollah. Dans ces conditions, le comportement des Russes sur le champ de bataille ne convient pas toujours aux Iraniens qui leur reprochent de ne pas apporter un soutien plus important aux forces chiites sur le terrain et de ne pas être plus vigoureusement intervenus à Alep en juin 2016 (1).

Or, si la Russie atteint ses objectifs en Syrie, elle pourrait se désolidariser militairement de l’Iran et activer le volet diplomatique des négociations. Dans ces conditions, l’Iran doit privilégier une collaboration tactique avec la Russie et envisager, dans le cas d’un retrait russe, l’envoi de forces armées iraniennes plus nombreuses pour se battre sur le terrain en Syrie (2).

En attendant, la Russie a réalisé, depuis 1979, que le régime iranien a démontré une capacité d’adaptation qui lui permet de maintenir la stabilité et l’ordre à l’intérieur de ses frontières dans un environnement instable. Ainsi, les évolutions de l’Iran dans les domaines religieux et civil n’ont pas déstabilisé le pays, alors que les autres pays de la région sont beaucoup plus fragiles. Afin de profiter de cette situation, les Russes veulent encourager, avec l’aide de Téhéran, la mise en place de régimes alliés en Syrie, en Irak et au Liban (3) ayant des relations équilibrées avec Moscou et Washington. Cet objectif est d’autant plus envisageable que, d’après les Russes, la démocratie occidentale n’est pas un système universel et ne peut être exportée vers les pays du Moyen-Orient.

Les dirigeants russes et iraniens veulent s’opposer aux Etats-Unis qui leur ont déjà imposé des sanctions économiques efficaces dans le passé, et les deux pays rejettent la domination américaine et l’ordre mondial actuel. La Russie veut renforcer son ouverture vers l’Iran, pays musulman, et favoriser le « dialogue de civilisations ». Ce concept, qui a pour objectif de mettre en place un ordre mondial multipolaire, a été mis au point par l’ancien président iranien Mohammad Khatami. L’alliance entre Téhéran et Moscou a un côté pragmatique : Téhéran n’a pas critiqué les Russes durant leur campagne militaire en Tchétchénie et a soutenu leur candidature afin de devenir « observateur » au sein de l’Organisation de la Conférence Islamique en 2005 (4).

Pour les Russes, l’Iran est un allié géopolitique en Afghanistan, en Syrie et au sud de l’ex-Empire soviétique. En Syrie, l’Iran soutient le gouvernement de Bachar al-Assad financièrement et militairement alors que la Russie offre à la Syrie officielle son support militaire aérien, son artillerie, les renseignements auxquels elle a accès ainsi que sa couverture diplomatique. Depuis le début de l’intervention militaire russe en septembre 2015, Moscou a obtenu l’autorisation des Iraniens et des Irakiens d’utiliser leur espace aérien pour bombarder des objectifs en Syrie. Cependant, les Russes prennent leurs décisions sans toujours consulter leurs alliés. Ainsi, par exemple, ils ont décidé de s’engager militairement en Syrie, puis ils ont annoncé leur retrait partiel en mars 2016, sans avoir prévenu au préalable l’Iran.

L’un des objectifs majeurs des Russes en Syrie est de gagner la reconnaissance des Américains comme acteurs à part entière dans le conflit. Le ministre russe des Affaires étrangères Sergei Lavrov et le Secrétaire d’Etat américain John Kerry ont co-présidé les négociations intra-syriennes afin de trouver un accord de cessez-le-feu en février 2016 (accord qui a été depuis, violé). De ce fait, l’Iran est inquiet de la collaboration russo-américaine en Syrie qui pourrait conduire les deux puissances à passer un accord à ses dépends. Il y a cependant également un manque de confiance de la part des Etats-Unis vis-à-vis de la Russie. En effet, l’une des raisons pour lesquelles les Etats-Unis refusent de transmettre des informations sensibles aux Russes concernant l’opposition syrienne est la crainte que ces informations ne soient transmises aux Gardiens de la Révolution Iraniens. Moscou de son côté étudie les conséquences d’un rapprochement de l’Iran avec l’Union européenne suite à la signature du JCPOA (l’accord sur le nucléaire iranien). Cependant, les Russes ne craignent pas un tel rapprochement car ils estiment que les obstacles entre les deux parties sont fondamentaux et ne peuvent être surmontés à court terme (5).

Dans ces conditions, il faut mentionner que le cessez-le-feu en Syrie négocié par les Russes et les Américains en février puis en mai 2016 a été critiqué par les Iraniens qui craignent un réarmement de l’opposition. Selon des experts, cette cessation des hostilités n’a concerné que 10% du territoire syrien ; en effet, les deux factions exclues de l’accord, le groupe Etat islamique et Jabhat Fatah al-Sham (ex-Jabhat al-Nusra), la branche syrienne d’Al-Qaïda, occupent près de la moitié du pays (6).

Le cessez-le-feu a été respecté dans la ville même d’Alep, dont la partie ouest est contrôlée par le gouvernement, et les secteurs est par les rebelles. Le siège de Khan Tuman (7) par Jabhat Fatah al-Sham a conduit à une défaite iranienne notable (8). Les officiers iraniens reprochent notamment à la Russie d’avoir contribué indirectement au siège car elle aurait dû faire intervenir son aviation pour soulager les Iraniens. Le siège de Khan Tuman n’est pas un incident isolé ; les Russes ont, sur d’autres fronts, évité de soutenir les Iraniens et les Syriens et cela afin de privilégier la négociation politique.

Un autre problème pourrait être constitué par les relations de la Russie avec les forces armées non officielles en Syrie, notamment celles créées par l’Iran. En effet, l’Iran a organisé plusieurs groupes paramilitaires, y compris un groupe afghan connu sous le nom de Fatemioun Brigade et les Forces de Défense Nationale (FDN). La Russie a toujours privilégié les Etats centraux ayant une armée forte et envisage avec méfiance le renforcement des milices permanentes en Syrie. Elle souhaite ainsi que les FDN soient contrôlées par l’armée centrale de Bachar al-Assad (9).

Après la fin de l’Union soviétique et avant la crise ukrainienne, les relations des Russes avec l’Iran dépendaient des relations des Russes avec les Américains. Lorsque les Etats-Unis augmentaient leurs exigences vis-à-vis des Russes, ceux-ci faisaient des concessions au dépend de leur relation avec les Iraniens. A Téhéran, cette politique détruisait la crédibilité des Russes et poussait les Iraniens à faire preuve de plus de cynisme à l’égard du Kremlin, en qui ils n’ont jamais eu totalement confiance. Après la crise ukrainienne, ces manoeuvres ne sont plus possibles à cause de la dureté de la confrontation entre les Russes et les Américains. Ainsi, les Russes ont été solidaires des Américains jusqu’à la signature de l’accord sur le nucléaire iranien en 2015. Suite à cet accord, les Russes se sont sentis libres de se rapprocher de Téhéran et de lui livrer des armes (10).

Incident suite à l’utilisation de la base aérienne de Nozheh par les Russes

L’annonce par Moscou, le 15 août 2016, de l’utilisation par son armée de l’air de la base iranienne de Nozheh, près de Hamadan au sud-ouest de Téhéran afin de bombarder les positions de l’Etat islamique en Syrie, a provoqué des indignations et des protestations de la part des Iraniens. En effet, le peuple iranien n’apprécie pas que des armées étrangères utilisent son territoire afin de mener à bien une opération militaire. Après l’annonce russe indiquant l’utilisation de la base aérienne de Nozheh, un membre de la « Islamic Consultative Assembly » (le « Majlis », le Parlement iranien), Mohammad Reza Falaht-Pisheh a indiqué que la présence militaire russe sur le territoire iranien est une violation de l’esprit et de la lettre de la Constitution iranienne. En effet, l’article 146 de cette Constitution interdit l’utilisation du territoire national par une armée étrangère « même pour des raisons humanitaires » comme par exemple, les secours apportés aux victimes d’une catastrophe naturelle (11).

Afin de minimiser les conséquences de cette opération, le Président du Parlement, Ali Ardeshir Larijani, a indiqué que l’Iran a autorisé de manière ponctuelle l’aviation russe à utiliser l’aéroport iranien. Cependant, un autre membre du Majlis a indiqué que la Russie a utilisé l’aéroport iranien grâce à l’accord du « Haut Conseil de la Sécurité Nationale » (HCSN). Cependant, l’article 176 de la Constitution iranienne qui définit les pouvoirs et les responsabilités du HCSN ne prévoit pas la possibilité d’accorder l’autorisation d’utiliser un aéroport national par une puissance étrangère sans l’accord du Conseil des Ministres, du Majlis et du « Guide Suprême ». Or, ces autorisations n’ont pas été accordées (12).

On le voit, l’alliance entre les Russes et les Iraniens doit tenir compte des susceptibilités et des barrières psychologiques de la population et du personnel politique iraniens.

La Russie, Israël, l’Iran et l’Arabie saoudite

Le renforcement de l’Iran et du Hezbollah et l’affaiblissement de l’axe constitué par les pays sunnites (dont l’Arabie saoudite) constituent des développements dangereux pour l’Etat hébreu. De plus, les Etats-Unis refusent d’augmenter leur engagement et leur implication dans la région et sont prêts à accepter le renforcement de la présence russe et le maintien de Bachar al-Assad en Syrie à condition que la lutte contre l’Etat islamique ne soit pas affectée. La Turquie, qui est menacée par la désintégration de la Syrie et par l’évolution du statut des Kurdes dans la région, envisage favorablement le maintien de Assad et le renforcement de la Russie et de l’Iran dans la région. L’Arabie saoudite pour sa part s’inquiète du renforcement de l’axe chiite qu’elle ne peut remettre en cause qu’en armant et en finançant l’opposition anti-Assad (13).

Israël ne peut pas influencer ou modifier cette situation sur le terrain. Dans ces conditions, un dialogue avec la Russie est important malgré les conflits d’intérêts. A signaler que les pays sunnites sont très faibles actuellement pour qu’Israël puisse envisager une collaboration avec eux.

Les bonnes relations entre l’Iran et la Russie ont un effet sur les relations entre la Russie et Israël et sur les relations entre la Russie et les pays du Golfe. La capacité de la Russie de rester proche à la fois d’Israël et de l’Iran est une manifestation de la souplesse de sa politique étrangère, de la qualité de ses diplomates et des limites de la coopération russo-iranienne. Poutine est sans doute le seul dirigeant politique à avoir rencontré Ayatollah Ali Khamenei et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, et a prouvé son pragmatisme et son réalisme en politique étrangère. Les Iraniens, quant à eux, comprennent le souci des Israéliens à propos de leurs capacités nucléaires. Cependant, ces mêmes Iraniens mettent en garde Tel-Aviv contre une attaque militaire préventive contre ces installations.

En outre, les Russes ont été très adroits afin de ne pas s’engager dans le conflit entre sunnites et chiites en Syrie et dans le Golfe persique. Moscou estime en effet que la coalition avec Bagdad, Damas et Téhéran ne représente pas un axe russo-chiite mais exprime les intérêts communs des parties contractantes. Comme nous l’avons déjà indiqué, en Syrie, les Russes veulent trouver une solution négociée alors que les Iraniens exigent une victoire totale. Ce que beaucoup de sunnites syriens ont du mal à accepter.

Au final, les Russes veulent continuer à être les alliés de Téhéran tout en approfondissant leur dialogue avec l’Arabie saoudite. Pour Moscou, l’amélioration des relations des Russes avec l’Arabie saoudite et les pays du Golfe persique tout en préservant de bonnes relations avec l’Iran, sont des objectifs au moins aussi difficiles à atteindre que le fait d’avoir des relations diplomatiques avec l’Iran et avec Israël. Ainsi, les Russes ne veulent pas s’engager dans le conflit entre les Saoudiens et les Iraniens, mais poursuivre des relations parallèles avec ces Etats rivaux dans la région.

Objectif à long terme des Russes, des Iraniens et de Bachar al-Assad

Bachar al-Assad appartient à la secte alaouite qui représentait, avant le début de la guerre civile, environ 12% de la population syrienne. Cette secte est reconnue par les chiites libanais comme étant une branche du chiisme. Mais les sunnites syriens refusent de la reconnaître et n’ont jamais admis le fait qu’un alaouite puisse gouverner leur pays. Avant le printemps arabe, le régime syrien alaouite a pu s’imposer grâce à un Etat autoritaire et à l’absence d’élections libres (14). Cet événement a permis aux Syriens sunnites de se révolter contre le pouvoir de Bachar al-Assad. Ils furent aidés par les sunnites de Turquie et d’Arabie saoudite et des autres pays arabes.

Les Iraniens sont chiites et minoritaires au sein du monde musulman. Ils affrontent les sunnites depuis le décès du prophète Mohammad. Les Russes quant à eux ont aussi un problème avec les sunnites qui représentent 98% des musulmans de l’ex-Empire soviétique. D’autre part, les musulmans de Moscou, qui sont en grande majorité sunnites, représentent environ le quart de la population. Afin d’y faire face, Moscou encourage et organise la conversion de sunnites en chiites.

Actuellement, le gouvernement syrien, la Russie et l’Iran organisent un transfert de la population sunnite syrienne qui représente le groupe ethnique le plus important du pays. Les sunnites habitaient, avant le début de la guerre civile, une zone fertile entre Alep, Damas, et jusqu’à la frontière jordanienne. Ceux qui n’ont pas encore quitté les lieux sont obligés de trouver refuge à Idlib et à Raqqa, près de la frontière turque (16). Russes, Iraniens et Alaouites veulent remplacer la population sunnite de Syrie par une population chiite venue notamment d’Irak. A signaler que, les chrétiens, les sunnites kurdes et les druzes ne sont pas eux-mêmes menacés par le régime alaouite.

Quelques heures avant le cessez-le-feu du 12 septembre 2016, le Président Assad a déclaré vouloir reprendre tous les territoires contrôlés par les rebelles alors qu’il se trouvait près de Daraya, une banlieue de Damas qui s’est rendue au gouvernement central ce qui a imposé le départ de 10,000 personnes qui furent obligées de se refugier dans des zones syriennes non contrôlées par le gouvernement Assad (17).

Trois jours après le départ du dernier résident de Daraya, le gouvernement syrien demanda à la population de Moadhamiya, une autre banlieue de Damas de quitter la ville après un siège de 4 ans. Enfin, la ville de Waer est également menacée par le gouvernement syrien. D’après l’envoyé spécial des Nations unis, Staffan de Mistura, il y a une stratégie délibérée du gouvernement syrien de « transférer les populations de Daraya, de Waer et de Moadhimiya suivant le même processus ». Bouthaina Shaaban, conseillère du chef de l’Etat syrien, précise pour sa part qu’il n’est pas dans l’intention du gouvernement syrien d’organiser la partition de la Syrie (18).

Pourquoi la Russie et l’Iran ont des intérêts divergents au Moyen-Orient ?

Il est essentiel de comprendre que les relations de la Russie vis-à-vis de l’Iran au Moyen-Orient sont définies par une liste de facteurs, notamment la relation de l’Iran avec les Etats-Unis, la sécurité nationale iranienne, la situation régionale dans le Caucase et en Asie Centrale, la question des armes nucléaires, les intérêts économiques et la situation au Moyen-Orient (19). L’attitude de Moscou à l’égard de Téhéran a toujours évolué conformément à l’importance donnée à chacune de ces questions.

Les élites iraniennes favorisent la collaboration avec l’Occident, qui considèrent que l’absence d’intérêt stratégique commun au Moyen-Orient rend très difficile la constitution d’une alliance stratégique avec les Russes. D’autre part, certains Iraniens estiment que leur pays est l’héritier d’un « grand Empire » et d’autres, qu’il dirige le monde musulman. Dans les deux cas, la coopération au sommet entre les deux Etats nécessite une coopération stratégique basée sur les principes de l’égalité et du partenariat. Or, la Russie ne recherche pas l’égalité dans sa relation avec l’Iran mais un rapport de subordination de l’Iran à son égard.

Enfin, la structure politique du gouvernement iranien est un obstacle fondamental afin de définir avec la Russie une politique et des intérêts communs, étant donné que la Russie est un Etat laïc avec des objectifs planétaires alors que l’Iran est une théocratie avec des objectifs religieux.
Cette situation explique le fait que les relations bilatérales entre les deux pays sont cantonnées à l’aspect tactique et non stratégique. Néanmoins et malgré ces obstacles, une relation tactique commune devrait permettre normalement l’utilisation des bases aériennes iraniennes et des autres installations militaires par la Russie (20).

Conclusion

Il n’y a aucune certitude pour que la fin de la guerre en Syrie conduise à une relation plus étroite entre Russes et Iraniens. Les deux alliés peuvent avoir des divergences, notamment sur la durée du mandat de Bachar al-Assad. En effet, les Iraniens considèrent qu’Assad doit rester au pouvoir au moins jusqu’à la fin de son mandat présidentiel prévu en 2021 (21). Les Russes eux, sont moins catégoriques.

Cependant il y a un sujet sur lequel Russes et Américains et leurs alliés régionaux sont d’accord : la lutte contre l’Etat islamique et al-Qaïda (Jabhat Fatah al-Sham) doit se poursuivre jusqu’à l’extinction de la menace fondamentaliste.

Notes :
(1) Dimitri Trenin, « Russia and Iran : Historic Mistrust and Contemporary Partnership », Carnegie Moscow Center, http://carnegie.ru/2016/08/18/russia-and-iran-historic-mistrust-and-contemporary-partnership-pub-64365 le 18 août 2016.
(2) Abbas Qaidaari, « Why Iran Still doesn’t trust Russia on Syria », Al-Monitor http://www.al-monitor.com/pulse/originals/2016/06/iran-russia-syria-defense-ministers-tehran-meeting.html le 15 juin 2016.
(3) Sergey Aleksashenko, « Russia and Iran : Past is not necessarily prologue », Brookings https://www.brookings.edu/blog/order-from-chaos/2015/11/19/russia-and-iran-past-is-not-necessarily-prologue/ le 19 novembre 2015.
(4) Dimitri Trenin, « Russia and Iran : Historic Mistrust and Contemporary Partnership », Carnegie Moscow Center http://carnegie.ru/2016/08/18/russia-and-iran-historic-mistrust-and-contemporary-partnership-pub-64365 le 18 août 2016.
(5) Ibid.
(6) « Syrie : cessez-le-feu globalement respecté dans les régions concernées », RFI http://www.rfi.fr/moyen-orient/20160227-syrie-cessez-feu-globalement-respecte-damas-alep-lattaquie-ei le 27 février 2016.
(7) Des membres de Jaish al-Fatah ennemis de Bachar al-Assad ont attaqué le village de Khan Tuman au sud d’Alep provoquant la mort de 13 officiers iraniens alors que d’autres officiers iraniens ont été capturés.
(8) “L’Iran indique que 13 Gardiens de la Révolution furent tués en Syrie”, PressTV, http://presstv.com/Detail/2016/05/07/464455/Iran-Syria-IRGC-Khan-Tuman-Aleppo le 7 mai 2016.
(9) Elie Geranmayeh et Kadri Liik, « The new Power Couple : Russia and Iran in the Middle East », European Council on Foreign Relations http://www.ecfr.eu/publications/summary/iran_and_russia_middle_east_power_couple_7113 le 13 septembre 2016.
(10) Ibid.
(11) Amir Taheri, « Iran and Russia : Old Enemies, New Allies », Asharq al-Awsat http://english.aawsat.com/2016/08/article55356948/iran-russia-old-enemies-new-allies le 23 août 2016.
(12) Ibid.
(13) Sima Shine, « The Impact of the Iran-Russia Alliance », Haaretz http://www.haaretz.com/opinion/.premium-1.738306 le 24 août 2016.
(14) Harold Rhode, « Why Russia and Iran are Abetting the Syrian Government », Jérusalem Center for Public Affaires, http://jcpa.org/russia-iran-abetting-syrian-government/ le 9 octobre 2016.
(15) Dina Lisnyansky, “Tashayu (Conversion to Shiism) in Central Asia and Russia,” Hudson Institute, http://www.hudson.org/research/9843-tashayu-conversion-to-shiism-in-central-asia-and-russia- le 23 juin 2009.
(16) Rishi Lyengar, « Rebels Evacuate Besieged Syrian City in Boost to Assad’s Regime », Time, https://www.yahoo.com/news/syrian-government-allowing-rebels-evacuate-053825402.html le 26 août 2016.
(17) Raja Abdulrahman et Noam Raydan, « Syrian Government Sieges Drive Out Sunni Population », Wall Street Journal, http://www.wsj.com/articles/syrian-government-sieges-drive-out-sunni-population-1473809473 le 13 septembre 2016.
(18) Ibid.
(19) Nikolay Kozhanov, “Russia’s Relations With Iran : Dialogue without Commitments”, The Washington Institute, http://www.washingtoninstitute.org/policy-analysis/view/russian-relations-with-iran-dialogue-without-commitments juin 2012.
(20) Ali Omidi, « Why Russian warplanes might return to Iran », Al-Monitor, http://www.al-monitor.com/pulse/originals/2016/08/iran-hamedan-noje-airbase-russia-airstrikes-syria.html le 30 août 2016.
(21) “President Assad remaining in power Iran’s redline”, Press TV, http://www.presstv.ir/Detail/2016/05/08/464525/Iran-Syria-Velayati-Assad/ le 8 mai 2016.

Publié le 16/11/2016


Après des études de Droit à Paris et un MBA à Boston aux Etats-Unis, Matthieu Saab débute sa carrière dans la Banque. En 2007, il décide de se consacrer à l’évolution de l’Orient arabe. Il est l’auteur de « L’Orient d’Edouard Saab » paru en 2013 et co-auteur de deux ouvrages importants : le « Dictionnaire du Moyen-Orient » (2011) et le « Dictionnaire géopolitique de l’Islamisme » (2009).


 


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