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Point de situation de la poche insurgée d’Idlib : entre « plus grand désastre humanitaire du siècle » et pierre d’achoppement des acteurs du conflit en Syrie (2/2)

Par Emile Bouvier
Publié le 30/08/2019 • modifié le 21/04/2020 • Durée de lecture : 9 minutes

Lire la partie 1

II. La poche rebelle d’Idlib, pierre d’achoppement diplomatique entre les puissances d’Astana

La poche rebelle d’Idlib, plus qu’une simple zone d’insurrection, représente de nombreux enjeux diplomatiques pour les puissances qui y sont impliquées, au premier rang desquelles la Turquie, la Russie et l’Iran.
Ces trois Etats sont en effet à l’origine du « processus d’Astana », c’est-à-dire d’un ensemble de rencontres (1) multipartites au Kazakhstan ayant donné lieu, le 4 mai 2017, à la signature d’un accord entre Téhéran, Ankara et Moscou. Cet accord prévoyait notamment l’instauration de quatre zones de cessez-le-feu dans le pays, dans la Ghouta orientale, à Deraa, Al Rastan et Idlib. De ces quatre zones, seule Idlib n’a pas encore été reprise par le régime syrien qui n’avait, d’ailleurs, pas ratifié les accords d’Astana, tout comme l’opposition syrienne en exil.

Dans le cadre du processus d’Astana, les trois signataires se sont engagés à établir des postes d’observation le long de la ligne de front afin de veiller au respect effectif du cessez-le-feu entre rebelles et forces loyalistes. Compte tenu de ses relations « privilégiées » avec les rebelles, il a été prévu d’emblée que la Turquie aurait le rôle principal dans l’établissement de ces postes d’observation qu’elle a pu, par ailleurs, installer du côté rebelle du front, et non du côté loyaliste comme l’Iran et la Russie l’ont fait. L’accord d’Astana prévoyait ainsi que la Turquie établirait douze postes d’observation, la Russie dix, et l’Iran sept.

Toutefois, face à différentes opérations militaires syriennes outrepassant les postes d’observation à Idlib, un deuxième accord est venu se superposer à celui d’Astana : l’accord de Sotchi. Signé le 17 septembre 2018 entre le Président russe Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdo ?an sur les bords de la mer Noire, cet accord prévoyait l’établissement d’ici au 15 octobre 2018 d’une « zone démilitarisée » de 15 à 20 kilomètres de large le long de la ligne de front à Idlib ; le respect de la démilitarisation de cette zone devait être assuré par l’armée turque et la police militaire russe. En outre, tous les « rebelles à l’esprit radical » (2) devaient se retirer de cette zone en emportant avec eux leur armement lourd (tubes de mortiers, artillerie de campagne, etc.). Cette rencontre initiée par la Turquie visait à protéger la région d’Idlib d’une offensive syrienne qui, comme l’actualité le montre, aurait été particulièrement intense.

En effet, la Turquie est directement intéressée par la situation à Idlib pour plusieurs raisons. Premièrement, Ankara craint un flot de réfugiés en cas d’offensive syrienne. La Turquie, qui accueille 4 millions de réfugiés dont 3,6 millions de Syriens sur son sol, partage environ 120 km de frontière avec la poche insurgée d’Idlib. « Notre crainte est que si cela continue [l’offensive syrienne contre les insurgés] et que le conflit s’intensifie, nous pourrions réellement voir des milliers, un million, voire deux millions de réfugiés, se diriger vers la frontière turque » a déclaré le Coordonnateur régional de l’OCHA (Bureau de la Coordination des affaires humanitaires des Nations unies) pour la Syrie, Panos Moumtzis, à Genève, le 9 juin 2019. Dans cette perspective, la Turquie a ainsi fermé ses frontières, désormais protégées d’un mur comme évoqué infra.

De plus, la Turquie entretient des relations opportunément bonnes avec certains groupes insurgés de la région Idlib, regroupés aujourd’hui, sous l’impulsion d’Ankara, au sein du Front pour la libération nationale précédemment évoqué. Certains de ses groupes, notamment Ahrar al Sham, ont servi, et servent encore, d’auxiliaires dans les opérations militaires turques contre les Kurdes notamment (3) ; ce partenariat leur vaut d’être presque systématiquement surnommés « les mercenaires » (4) de la Turquie par les Kurdes, voire « les djihadistes » (5) en raison de l’idéologie islamiste partagée par la plupart des groupes insurgés regroupés sous la bannière du Front pour la libération nationale.

Cette connivence entre Ankara et ces groupes insurgés est une véritable épine dans le pied des Russes, qui souhaitent, comme les Syriens, reconquérir la poche d’Idlib et « liquider définitivement le terrorisme en Syrie » selon les propres mots du Président Poutine (6) : cette zone est très stratégique économiquement pour remettre sur pied le régime de Damas, allié indispensable de la Russie dans la région ; de plus, la base navale aéroportuaire de Lattaquié, elle aussi très stratégique militairement pour Moscou, pourrait ainsi ne plus être sous la menace d’attaques ou de frappes rebelles comme cela a pu être le cas par le passé (7).

L’intensification de l’offensive syrienne depuis le début de l’été contre la poche d’Idlib, massivement soutenue par l’aviation russe, a ainsi créé une querelle entre Turcs, Russes, Iraniens et Syriens ; cela d’autant plus que, comme il sera détaillé plus loin dans cet article, un convoi de l’armée turque à destination de l’un de ses postes d’observation a été visé par une frappe aérienne syrienne le 19 août. Le ministère turc de la Défense a souligné que cette offensive et la frappe aérienne syrienne « contredisaient les accords existants, la coopération et le dialogue avec la Fédération de Russie » dans un communiqué publié dans la foulée de la frappe contre les véhicules turcs.

Damas estime au contraire que le convoi militaire turc était une « ingérence flagrante » de la part d’Ankara, affirmant que les camions étaient chargés de munitions à destination du front afin de « secourir les terroristes ».

La Russie a quant à elle affirmé respecter les accords d’Astana et de Sotchi, rappelant qu’il avait été convenu entre les différentes parties de l’accord que si les rebelles venaient à rompre le cessez-le-feu d’eux-mêmes, « ils seraient sévèrement punis » et que la Turquie « était au courant de ce fait » a affirmé le Ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov lors d’une conférence de presse le 20 août dernier.

L’Iran ne semble plus, pour sa part, vouloir engager ses forces dans la bataille, et n’a pas commenté la frappe aérienne syrienne ni le non-respect des accords d’Astana ou de Sotchi. Il a justifié son désintérêt des opérations militaires à Idlib par sa « détermination à épargner la population » selon le porte-parole du Ministère iranien des Affaires étrangères Bahram Ghassemi, lors d’une conférence de presse à Téhéran le 17 septembre 2018.

Conscients de ce décalage croissant entre les puissances d’Astana, ces dernières ont décidé le 22 août de se rencontrer le 16 septembre à Ankara afin de « discuter de l’accord conclu en 2018 entre Moscou et Ankara sur Idlib, de l’établissement d’une commission constitutionnelle et de la manière de poursuivre le processus politique » a indiqué Ibrahim Kalin, porte-parole de la présidence turque.

La situation militaire à Idlib, ne se prête pas en effet, pour le moment, à un processus politique apaisé.

III. L’offensive du régime syrien à Idlib, entre gains territoriaux et crise humanitaire

Du 19 septembre 2017 au 13 février 2018, le régime syrien lance contre la poche insurgée d’Idlib une large opération militaire qui sera nommée à son aboutissement « l’offensive d’Abou Douhour », du nom de la ville éponyme mais surtout de l’aérodrome adjacent dont la prise par les forces syriennes sera le point d’orgue de l’offensive. Cette dernière se traduit par la perte d’un large pan de territoire pour la rébellion syrienne.

Depuis, malgré d’intenses campagnes de bombardements (8) et des escarmouches quasi-quotidiennes, les forces loyalistes ne sont pas parvenues à reprendre de portions significatives de territoire aux insurgés. L’offensive lancée le 6 mai dernier change la donne ; après d’intenses bombardements, l’armée syrienne dépasse les postes d’observations turcs et lance son offensive terrestre en dépit des accords d’Astana et de Sotchi, qu’il n’avait dans tous les cas pas ratifié.

La ligne de front évolue rapidement au cours du mois d’août et, le 17 du même mois, le régime syrien effectue une percée à l’ouest de Khan Sheikhoun. Le 20, il parvient à pénétrer dans la ville, qu’il conquiert totalement le 21 par une opération d’encerclement lancée à l’est de l’agglomération le même jour. La ville de Murak, ainsi que le poste d’observation turc qui y était installé (le numéro 9) sont désormais encerclés.

Les Turcs se retrouvent ainsi dans une position très délicate, d’autant que le 19 août, un convoi militaire de l’armée turque à destination du poste d’observation numéro 9 a été frappé par l’aviation syrienne. Si aucun mort n’est à déplorer parmi les Turcs, le message de Damas est clair : les Turcs ne doivent pas tenter de maintenir leur poste d’observation ni secourir les insurgés en difficulté. Le 21, les Turcs décident, en riposte, de construire un treizième poste d’observation au sud-est de Kafranbel afin d’entraver l’autoroute M5 et, par extension, l’accès à la ville stratégique de Ma’arat al Numan. Le 22, le régime syrien lance des frappes de harcèlement contre le poste d’observation turc situé à Surman (le numéro 8), des bombes étant lâchées dans ses alentours immédiats ; le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Çavu ?o ?lu affirme alors à des journalistes le même jour que « le régime syrien ne doit pas jouer avec jeu. Nous emploierons tous les moyens nécessaires pour assurer la sécurité de nos soldats et de nos postes d’observation ».

La stratégie du régime syrien, malgré les entraves des forces turques, est d’inciter les civils à fuir la province d’Idlib à la frontière turque, selon Fabrice Balanche, maître de conférences à l’université Lyon 2 et spécialiste de la Syrie au Washington Institute. Pour lui, Damas compte faire fuir les civils afin « d’isoler les rebelles dans le sud, avant d’y mener une offensive terrestre musclée ». Cette stratégie explique ainsi les intenses campagnes de bombardements et celles, cet été, ayant visé à dessein les exploitations agricoles et les silos à grain de la région d’Idlib, comme cela a étédétaillé récemment.

Selon l’ONG l’Observatoire syrien des Droits de l’Homme, les bombardements et affrontements dans la province d’Idlib depuis le début de l’offensive en mai dernier ont causé la mort de 900 civils et provoqué le départ vers la Turquie de près de 330 000 autres. Par ailleurs, les Nations unies et des ONG (9) accusent le régime syrien de cibler délibérément les infrastructures médicales et d’urgence (hôpitaux, infirmerie de campagne, etc.). Ainsi, depuis le début de l’offensive, 42 de ces infrastructures ont été ciblées (10). Les autorités syriennes et russes ont invité le personnel médical et les membres d’ONG sur place à transmettre les coordonnées de leurs hôpitaux afin que ces derniers ne soient pas touchés par des frappes aériennes ; or, un nombre croissant de travailleurs médicaux affirme désormais qu’à plusieurs reprises, des hôpitaux ont été ciblés par des frappes quelques heures après que son personnel ait transmis les coordonnées de leur établissement aux Russes ou aux Syriens (11).

Conclusion

L’offensive syrienne contre la poche insurgée d’Idlib révèle ainsi les dissensions entre les différents acteurs concernés par le sort de cet ultime bastion de la rébellion. La détermination du régime de Bachar el-Assad à venir à bout de cette dernière région insurrectionnelle risque, tout comme à Alep, de placer la vie des civils en second plan (12). Tandis que les organisations humanitaires sonnent le branle-bas de combat, l’un des seuls espoirs pour les civils piégés à Alep reste la rencontre entre les présidents Poutine, Erdo ?an et Rouhani à Ankara le 16 septembre prochain. D’ici là, il y a fort à parier que le régime syrien essayera par tous les moyens de maximiser ses gains territoriaux.

Notes :
(1) Le processus d’Astana a, en effet, été composé de plusieurs « rounds », dont le dernier en date, achevé le 3 août dernier, était le treizième (« Astana 13 »). Le Liban et l’Irak s’y étaient joints avec le statut d’observateur. Ces rencontres successives permettent d’affiner les accords du 4 mai 2017, de les confirmer et/ou de les adapter aux évolutions diplomatico-militaires du conflit en Syrie.
(2) Selon l’expression utilisée par Vladimir Poutine lors de la conférence de presse ayant suivi la signature de l’accord.
(3) Ces rebelles syriens ont servi pendant les opérations Bouclier de l’Euphrate en 2016 et Rameau d’Olivier en 2018 ; ils occupent aujourd’hui les territoires conquis aux Kurdes, dans la région d’Afrin et d’Al Bab.
(4) Cf. par exemple l’article de Rojinfo intitulé « SOHR : les mercenaires se retirent de Khan Sheikhoun » en date du 21 août 2019 : https://rojinfo.com/sohr-les-mercenaires-se-retirent-de-khan-sheikhoun/
(5) Cf. par exemple l’article du Centre d’information du Rojava : « Base de données : plus de 40 anciens membres de l’Etat islamique font maintenant partie des forces soutenues par la Turquie » en date du 8 août 2019 : https://rojavainformationcenter.com/2019/08/database-over-40-former-isis-members-now-part-of-turkish-backed-forces/
(6) Selon une citation du Figaro en date du 17/09/2018 : http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2018/09/17/97001-20180917FILWWW00149-idlib-l-iran-determine-a-epargner-la-population.php
(7) A l’instar, par exemple, d’une attaque de drone le 26/06/2019 sur la base aérienne de Hmeimim, dépendante du complexe de Lattaquié, et sur laquelle les Russes stationnent une partie des appareils utilisés pour les frappes aériennes sur Idlib
(8) En septembre 2018 notamment ; ce sont ces bombardements, prémices d’une offensive de grande ampleur, qui ont poussé le Président turc à s’entretenir avec son homologue russe afin de donner naissance aux accords de Sotchi
(9) A l’instar de l’ONG française « Médecins du monde » par exemple, ou encore de « Médecins sans frontières »
(10) Selon des chiffres de l’ONU en date du 15/08/2019
(11) Ce constat a été dressé tant par des ONG que par les Nations unies.
(12) Durant la bataille d’Alep, au moins 21 000 civils ont péri dans les combats selon les Nation unies.

A lire sur Les clés du Moyen-Orient :
 Entretien avec Thomas Pierret : « Sans l’Iran, le régime syrien n’arrive pas à faire la différence à Idlib »
https://www.lesclesdumoyenorient.com/Entretien-avec-Thomas-Pierret-Sans-l-Iran-le-regime-syrien-n-arrive-pas-a-faire.html
 Historique des relations turco-russes (2/2)
https://www.lesclesdumoyenorient.com/Historique-des-relations-turco-russes-2-2.html
 L’opposition armée en Syrie : présentation générale et implications https://www.lesclesdumoyenorient.com/L-opposition-armee-en-Syrie-presentation-generale-et-implications.html
 Syrie : huit ans après le début de la guerre, une partie de la population syrienne reste mobilisée contre le régime
https://www.lesclesdumoyenorient.com/Syrie-huit-ans-apres-le-debut-de-la-guerre-une-partie-de-la-population-syrienne.html
 A Astana, la redéfinition des rapports de force dans les négociations sur la Syrie https://www.lesclesdumoyenorient.com/A-Astana-la-redefinition-des-rapports-de-force-dans-les-negociations-sur-la.html

Bibliographie :
 ABAZEID, Ahmad et PIERRET, Thomas. Les rebelles syriens d’Ahrar al-Sham : ressorts contextuels et organisationnels d’une déradicalisation en temps de guerre civile. Critique internationale, 2018, no 1, p. 63-84.
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 BAEV, Pavel K. 3 Turkey’s ambiguous strategic rapprochement with Russia. Turkey’s Pivot to Eurasia : Geopolitics and Foreign Policy in a Changing World Order, 2019, p. 48.
 BEHRAVESH, Maysam. Why Iran and Syria Want to Recapture Idlib. Newsweek, 2018.
 HALLINAN, Conn, et al. The Syrian chess board. Australian Socialist, 2018, vol. 24, no 3, p. 13.
 LAVROV, Anton. The Russian Air Campaign in Syria : A Preliminary Analysis. Center for Naval Analyses Arlington United States, 2018.
 PARKER, John W. Between Russia and Iran : Room to Pursue American Interests in Syria. 2019.
 REZAEI, Farhad. Iran and Syria : Leveraging the Victory ?. In : Iran’s Foreign Policy After the Nuclear Agreement. Palgrave Macmillan, Cham, 2019. p. 141-162.
 REZAEI, Farhad. Iran and Turkey : Frenemies for Ever ?. In : Iran’s Foreign Policy After the Nuclear Agreement. Palgrave Macmillan, Cham, 2019. p. 189-213.
 SLEE, Chris, et al. Syria : Idlib defies Assad. Green Left Weekly, 2018, no 1197, p. 13.
 SLEE, Chris, et al. Syria : Will the Russia/Turkey deal on Idlib hold ?. Green Left Weekly, 2018, no 1199, p. 14.
 THERME, Clément. Les relations entre la Russie, l’Iran et la Turquie : entre héritages historiques communs et ententes conjoncturelles. Herodote, 2018, no 2, p. 27-39.

Sitographie :
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https://news.un.org/en/story/2019/02/1032811
 “Three more humanitarian workers killed in Syria, with civilian death toll “rising every day”, UN News, 15/08/2019
https://news.un.org/en/tags/idlib
 Idlib, ultime creuset du conflit syrien, Libération, 20/08/2019
https://www.liberation.fr/planete/2019/08/20/idlib-ultime-creuset-du-conflit-syrien_1746291
 No More Turkish Veto on Idlib Offensive ?, The Washington Institute for Near East Policy, 14/05/2019
https://www.washingtoninstitute.org/policy-analysis/view/no-more-turkish-veto-on-idlib-offensive
 The Details of ‘Reconciliation Deals’ Expose How They Are Anything But, The Royal Institute of International Affairs, 08/2018
https://syria.chathamhouse.org/research/the-details-of-reconciliation-deals-expose-how-they-are-anything-but-a-closer-look-at-the-regimes-process-reveals-its-real-goal-retribution-and-control
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https://www.thenational.ae/world/mena/syria-turkey-border-wall-completed-1.738637
 New armed drone attack on Hmeimim airbase, South Front, 26/06/2019
https://southfront.org/new-armed-drone-attack-on-hmeimim-airbase/
 Syrie : l’accord russo-turc de Sotchi offre un répit aux rebelles d’Idlib, Le Monde, 18/09/2018
https://www.lemonde.fr/syrie/article/2018/09/18/syrie-l-accord-russo-turc-de-sotchi-offre-un-repit-aux-rebelles-d-idlib_5356692_1618247.html
 Syrie : sommet Turquie-Russie-Iran à Ankara le 16 septembre, La Croix, 22/08/2019
https://www.la-croix.com/Monde/Syrie-sommet-Turquie-Russie-Iran-Ankara-16-septembre-2019-08-22-1301042441
 Les combattants anti-Assad se retirent de secteurs clés de la province syrienne d’Idlib, Le Monde, 20/08/2019
https://www.lemonde.fr/international/article/2019/08/20/les-combattants-anti-assad-se-retirent-de-secteurs-cles-de-la-province-syrienne-d-idlib_5500961_3210.html
 Syria : Idlib, targeted health facilities, Médecins du monde 21/05/2019
https://www.medecinsdumonde.org/en/news/moyen-orient/2019/05/21/syria-idlib-targeted-health-facilities
 After Being Given GPS Coordinates Of Hospitals To Prevent Attacks, Syria, Russia bomb health facilities in Idlib, KFF, 31/05/2019
https://www.kff.org/news-summary/after-being-given-gps-coordinates-of-hospitals-to-prevent-attacks-syria-russia-bomb-health-facilities-in-idlib/
 Stop the carnage : doctors call for an end to Syria hospital airstrikes, The Guardian, 02/06/2019
https://www.theguardian.com/world/2019/jun/02/doctors-global-appeal-stop-syria-bombing-hospitals-idlib
 Guerre en Syrie : que contient l’accord d’Astana ?, le Monde, 05/05/2017
https://www.lemonde.fr/syrie/article/2017/05/05/guerre-en-syrie-que-contient-l-accord-d-astana_5123198_1618247.html
 Latest round of Astana-13 talks on Syria end in Kazakhstan, Agence EFE, 03/08/2019
https://www.efe.com/efe/english/world/latest-round-of-astana-13-talks-on-syria-end-in-kazakhstan/50000262-4036684#
 Turkish convoy in Syria hit by airstrikes, Ankara claims, The Guardian, 19/08/2019
https://www.theguardian.com/world/2019/aug/19/turkish-convoy-hit-by-syrian-airstrikes-ankara-claims
 Syrian rebels counter-attack after government advances, Reuters, 15/08/2019
https://www.reuters.com/article/us-syria-security-rebels/syrian-rebels-counter-attack-after-government-advances-idUSKCN1V51ME
 How effective are Turkey’s Syrian militia proxies ?, Rudaw, 14/05/2019
https://www.rudaw.net/english/analysis/14052019
 En Syrie, nouvelle salve de raids meurtriers sur Idlib, La Croix, 23/07/2019
https://www.la-croix.com/Monde/Moyen-Orient/En-Syrie-nouvelle-salve-raids-meurtriers-Idlib-2019-07-23-1201037118

Publié le 30/08/2019


Emile Bouvier est chercheur indépendant spécialisé sur le Moyen-Orient et plus spécifiquement sur la Turquie et le monde kurde. Diplômé en Histoire et en Géopolitique de l’Université Paris 1 - Panthéon-Sorbonne, il a connu de nombreuses expériences sécuritaires et diplomatiques au sein de divers ministères français, tant en France qu’au Moyen-Orient. Sa passion pour la région l’amène à y voyager régulièrement et à en apprendre certaines langues, notamment le turc.


 


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