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Offensive rebelle en Syrie : point de la situation et analyse au 2 décembre 2024

Par Emile Bouvier
Publié le 02/12/2024 • modifié le 02/12/2024 • Durée de lecture : 12 minutes

Cette attaque a d’autant plus surpris les acteurs locaux - à commencer par l’armée syrienne - qu’internationaux en raison de la relative stabilité régnant autour de la poche insurgée d’Idlib depuis 2020 : hormis de réguliers tirs indirects ou frappes aérienne et d’artillerie de part et d’autre de la ligne de front, cette dernière a cessé d’évoluer substantiellement depuis quatre ans. Pour rappel, la poche d’Idlib est la dernière véritable poche insurgée en Syrie [1] : au fur et à mesure de la guerre civile et de la reconquête du territoire syrien par Bachar al-Assad et ses alliés, les rebelles se sont trouvés progressivement acculés dans ce réduit - quand ils ne s’y sont pas rendus volontairement, à la suite d’un accord avec Damas [2]. Appuyé par son allié iranien, par le Hezbollah et par la Russie, le régime syrien a tenté de reconquérir intégralement cette dernière poche rebelle -située au cœur de la « Syrie utile », c’est-à-dire les territoires les plus fertiles et riches du pays - à plusieurs reprises, en vain. Si de vastes opérations à l’été 2019 ont abouti en une réduction significative du territoire rebelle, une nouvelle offensive durant la première moitié de l’année 2020 s’est heurtée à une intervention turque décisive ayant stoppé net les progrès pourtant significatifs de l’armée syrienne, qui était parvenue à dégager la stratégique autoroute M5, reliant Damas à Alep. Depuis, la ligne de front n’avait pratiquement pas évolué, laissant planer une certaine forme de stabilité autour et dans la région d’Idlib : en dépit des réguliers bombardements, la situation ne changeait pas fondamentalement.

Afin d’aborder le plus efficacement possible cette offensive rebelle soudaine, à l’origine d’un bouleversement sécuritaire et politique majeur en Syrie, le présent article privilégiera une approche thématique en répondant aux questions suivantes : que se passe-t-il exactement ? Pourquoi une offensive maintenant ? Quelle est la réaction des alliés de Bachar al-Assad, au premier rang desquels la Russie, l’Iran et le Hezbollah ? Quel rôle la Turquie joue-t-elle dans ce nouveau coup de théâtre en Syrie ? Et l’Ukraine ? Quel impact, enfin, cette offensive surprise a-t-elle - ou pourra-t-elle avoir - sur l’ensemble de la situation sécuritaire syrienne ?

1. Que se passe-t-il exactement ?

Le mercredi 27 novembre, le HTS (une alliance de groupes rebelles, essentiellement islamistes, dont l’un des quatre groupes fondateurs est le Jabhat al-Nusra, ancienne émanation locale du groupe djihadiste Al-Qaïda) a annoncé avoir lancé l’opération « Dissuasion de l’agression » contre les forces du régime syrien et leurs alliés dans le gouvernorat d’Alep, aidé d’autres groupes rebelles islamistes comme le groupe salafiste tchétchène Ajnad al-Kavkaz, le groupe nord-caucasien Liwa al-Muhajireen wal-Ansar [3] et le groupe djihadiste ouïghour Parti islamique du Turkistan en Syrie [4]. Bien préparées, équipées et motivées, les forces rebelles ont mis en déroute les soldats syriens à travers l’intégralité de la ligne de front entourant la poche d’Idlib : en l’espace de dix heures, quelque 20 villes et villages étaient déjà aux mains du HTS tandis que l’autoroute M5, indispensable à Damas pour acheminer rapidement des renforts vers Alep, était coupée. La débandade de l’armée syrienne se poursuivra dans les heures suivantes ; le 28 novembre, les forces rebelles n’était plus qu’à 7 kilomètres d’Alep et, le 29, entraient dans ses faubourgs.

Le 1er décembre, la moitié occidentale de la ville était aux mains des rebelles tandis que sa moitié orientale était entre celles des combattants kurdes des Forces démocratiques syriennes (FDS) - plusieurs quartiers aleppins sont à majorité kurde et abritent des combattants des FDS, notamment celui de Sheikh Maqsoud [5] - qui, profitant de la fuite des soldats syriens, se sont emparés de plusieurs secteurs dans et autour d’Alep [6], dont son aéroport international [7]. Alors que la Russie a débuté une intense campagne de bombardements en soutien à son allié syrien [8], les rebelles poursuivent malgré tout leur avancée et semblent désormais fondre, au sud, vers la ville de Hama [9], tout en sécurisant le piémont du massif des Alaouites, et consolident leurs gains territoriaux au nord, le long des zones tenues par la Turquie et ses supplétifs syriens rassemblés sous le nom d’« Armée nationale syrienne » (ASL). L’armée syrienne, quant à elle, se serait regroupée devant Hama où elle serait en train d’établir une ligne de défense afin de contenir l’avancée du HTS [10]. Au 1er décembre, les morts s’élevaient à 412 personnes, dont 61 civils [11].

2. Pourquoi maintenant ?

Officiellement, la raison invoquée par le HTS et ses alliés est motivée, comme suggéré dans le nom de l’opération « Dissuasion de l’agression », par une volonté de faire cesser les attaques du régime syrien contre la poche insurgée d’Idlib. Différents bombardements menés par l’armée syrienne ces dernières semaines - et notamment le 26 novembre, veille de l’offensive - ont en effet conduit à la mort de nombreuses personnes, dont des civils [12]. Les rebelles ont par ailleurs affirmé conduire cette offensive afin de pouvoir sécuriser des territoires où les déplacés internes [13] pourront retourner « en dignité et sécurité » [14]. Enfin, l’un des autres buts affichés de cette opération est de rétablir le contrôle des rebelles sur l’intégralité de la « zone de désescalade » [15] définie lors d’un accord conclu le 17 septembre 2018 entre la Turquie, la Russie et l’Iran [16], et qui s’était trouvée violée en plusieurs secteurs par les forces syriennes lors des offensives de 2019 et 2020 notamment.

Toutefois, même si le HTS et ses alliés se sont préparés « des mois » [17] pour cette offensive, la temporalité de cette dernière paraît particulièrement opportune : jamais, depuis 2015, le régime syrien ne s’est trouvé à ce point délaissé par ses partenaires. En effet, outre une neutralité affichée de Damas [18] à l’égard du conflit entre Israël, le Hamas et le Hezbollah, ce dernier a dû redéployer une partie de ses effectifs initialement basés en Syrie vers le Liban afin de faire face aux troupes israéliennes avançant dans le sud du pays [19] ; l’un des contingents de combattants pro-Bachar al-Assad parmi les plus importants en taille et en combattivité sur le théâtre syrien s’est dès lors trouvé nettement amoindri. De même, les forces russes et notamment leurs moyens aériens, qui s’étaient avérés capitaux dans la reconquête du territoire syrien par Damas, ont également été fortement réduits en taille en raison de la décision, par Moscou, de les redéployer en Ukraine [20]. L’Iran, enfin, dont les cadres militaires et paramilitaires ont été nombreux ces derniers mois à périr assassinés en Syrie par des frappes aériennes israéliennes, a également pris la décision en début d’année de réduire son contingent sur le théâtre syrien, notamment ses officiers [21]. L’armée syrienne s’est dès lors retrouvée pratiquement seule - et, à bien des égards, démunie - face à l’offensive rebelle.

3. Quelle est la réaction des alliés de Bachar al-Assad ?

Les alliés du régime syrien ont condamné ce qu’ils estiment être une agression contre la Syrie ; Moscou a par exemple caractérisé l’attaque de « violation de la souveraineté de la Syrie » [22] tandis que Téhéran, encore plongé dans son bras-de-fer avec Israël, y a plutôt vu un « plan américano-sioniste visant à déstabiliser la région après les revers israéliens contre la résistance » [23]. Alors que l’Iran s’est contenté, pour le moment, d’envoyer son ministre des Affaires étrangères à Damas en guise de démonstration d’amitié et de soutien au régime syrien [24], la Russie a initié une vague de frappes aériennes sur les rebelles [25], tant dans la poche d’Idlib que des territoires nouvellement conquis par ces derniers ; toutefois, l’éparpillement des forces insurgées sur un territoire aussi vaste rend les frappes pour le moment relativement inefficaces et ne devraient se montrer réellement utiles que lorsque l’armée syrienne initiera une contre-offensive sérieuse [26]. Cette dernière serait d’ailleurs en préparation, en coopération avec Moscou [27].

Le silence du Hezbollah, pourtant indispensable lui aussi dans la sauvegarde du régime syrien, est quant à lui évocateur : concentré sur le sud du Liban où, en dépit d’un cessez-le-feu annoncé le 26 novembre avec Israël, les bombardements et accusations de violation de la trêve se multiplient dans chaque camp [28], le mouvement paramilitaire chiite semble peu enclin, à l’heure actuelle, à aider un régime ne l’ayant pas soutenu contre Israël [29] ; cela d’autant plus que le Hezbollah subit déjà la pression sécuritaire de l’aviation israélienne en Syrie, où des infrastructures de contrebande d’armes ont été frappées ces derniers jours [30]. A contrario de l’Iran ou de la Russie, le Hezbollah n’a, de fait, publié aucun communiqué lié à la situation dans la province d’Alep depuis le début de l’offensive rebelle, ni ne semble y avoir envoyé de troupes.

4. Quel rôle la Turquie joue-t-elle ?

Soutien des rebelles syriens situés dans la poche insurgée d’Idlib, le contrôle de la Turquie sur ces derniers est souvent exagéré ou fantasmé (citons par exemple le titre du journal saoudien Al Arabiya s’interrogeant : « pourquoi la Turquie ouvre-t-elle un front à Alep maintenant ? » [31]) : loin d’être des supplétifs d’Ankara - comme « l’Armée nationale syrienne » peut en revanche l’être -, ces groupes gardent une très forte autonomie d’action à l’égard du pouvoir turc. L’influence turque sur ces groupes reste toutefois une réalité et pose dès lors la question du rôle qu’a pu jouer la Turquie dans cette offensive.

En effet, malgré le relatif statu quo régnant jusqu’au 27 novembre en Syrie, des dynamiques géopolitiques étaient à la manœuvre : la Turquie, en particulier, négociait depuis plusieurs mois une normalisation de ses relations avec Damas [32], en vain ; le régime syrien exigeait en effet comme pré-condition à toute normalisation le retrait des forces turques et de ses alliés du nord de la Syrie [33], une revendication rejetée par Ankara. D’aucuns voient donc dans l’offensive du HTS une forme de pression que la Turquie chercherait à exercer contre Damas afin de forcer la main au président syrien [34], tout en profitant de l’occasion pour s’emparer de davantage de territoires au détriment des Kurdes : la capture de Tal Rifaat et d’autres villages environnants par les rebelles [35], agitée de longue date comme une menace par la présidence turque [36], pourrait abonder dans le sens d’une telle analyse. Toutefois, des déclarations tenues par des responsables turcs le 27 novembre viennent en partie contredire une telle analyse : selon ces sources [37], Ankara aurait cherché à dissuader les rebelles de mener une telle attaque afin de ne pas provoquer une nouvelle escalade dans la région, en vain - prouvant par ailleurs, là encore, combien les rebelles de la poche d’Idlib ne sont pas inféodés au régime turc. Quoi qu’il en soit, les forces turques stationnées dans le nord de la Syrie, de même que l’essentiel des forces de « l’Armée nationale syrienne » n’ont pas lancé d’opérations contre les FDS alors que la situation pourrait pourtant s’y prêter au vu du chaos ambiant et de la pression sécuritaire soudainement exercée contre les Kurdes. Cet immobilisme tend à démontrer l’attentisme, peut-être temporaire, d’Ankara dans cette nouvelle offensive rebelle.

5. Quel rôle l’Ukraine joue-t-elle ?

Il convient de souligner le rôle potentiellement joué par Kiev dans le déclenchement de cette opération : en difficulté sur leur propre sol face à l’armée russe, les Ukrainiens essayent en effet autant que possible de multiplier les diversions et fronts en-dehors du territoire ukrainien afin d’affaiblir les capacités d’action militaire de la Russie en Ukraine. Ces derniers mois, les forces spéciales ukrainiennes ont par exemple été à l’origine de la défaite des mercenaires russes de Wagner (de son nouveau nom « Africa Corps », désormais) au Mali, près de la ville de Tin-Zouatin, où ils auraient perdu jusqu’à 84 combattants [38] face à des Touaregs soutenus par les Ukrainiens. Il en va de même au Soudan, où les mercenaires ont été attaqués par des drones ukrainiens à plusieurs reprises [39] ou encore sur le plateau du Golan, où un poste d’observation russe aurait été la cible des forces spéciales ukrainiennes l’été dernier [40]. De fait, plusieurs rapports font état, dont certains avant même le déclenchement de l’offensive rebelle [41], d’un soutien de l’Ukraine au HTS et à ses alliés, les fournissant en drones et les formant à leur emploi et au combat [42], moyennant des actions armées contre les Russes dans le cadre de leurs futures opérations militaires. De fait, il s’avère que les forces russes aux côtés de l’armée syrienne aurait subi de lourdes pertes face aux rebelles syriens [43], poussant le Kremlin à limoger le 1er décembre le général en charge des forces russes en Syrie, Sergei Kisel [44]. S’il serait parfaitement excessif d’affirmer que les rebelles syriens sont « téléguidés » par Kiev afin de nuire à la Russie, il apparaît en revanche plausible que le soutien que leur a apporté l’Ukraine se soit avéré un encouragement à lancer cette offensive.

6. Quel impact sur l’ensemble de la situation sécuritaire syrienne ?

L’offensive rebelle et, surtout, la débâcle de l’armée syrienne, n’ont pas un impact sur la seule situation sécuritaire de la province d’Alep et ses environs. En effet, au sud, dans la région druze d’As-Suwaida et autour de la ville traditionnellement révolutionnaire de Dar’aa (la guerre civile syrienne y a débuté et, encore récemment, en 2021, la ville s’était à nouveau soulevée, provoquant une intervention meurtrière de l’armée syrienne), des manifestations contre le régime ont été organisées tandis que des rebelles ont pris les armes et saisi des bâtiments gouvernementaux [45], tout comme à Zakia, près de Damas, où la population aurait expulsé les forces loyalistes de la ville [46]. En d’autres secteurs du sud de la Syrie, à l’instar de Khirbet Ghazala, des détachements militaires syriens ont été attaqués et neutralisés par d’autres groupes d’insurgés [47]. En certaines villes, comme à Inkhil, l’armée a ouvert le feu sur des manifestants anti-régime [48]. Les forces kurdes se sont, pour l’instant, abstenues d’engager toute action belliqueuse contre l’armée syrienne, mais ont profité de la débâcle de cette dernière pour s’emparer de nombreuses localités évacuées par les soldats syriens, en particulier le long du lac Assad [49]. La question de ces territoires nouvellement conquis par les Kurdes constituera probablement une nouvelle pierre d’achoppement entre Damas et les FDS si la contre-attaque syrienne contre les rebelles du HTS était victorieuse et que les Kurdes venaient à refuser de restituer ces territoires.

Enfin, le risque est grand, comme à chaque bouleversement sécuritaire, que l’Etat islamique ou des groupes djihadistes apparentés ne saisissent l’opportunité créée par ce chaos sécuritaire pour conduire des attaques, voire s’emparer de pans de territoires ; malgré un retour à la clandestinité, ces groupes islamistes armés restent en effet toujours actifs et aux aguets d’un contexte favorable à une résurgence ; les zones concernées par l’offensive rebelle - le gouvernorat d’Alep, essentiellement - ne sont toutefois pas celles qu’affectionne le plus l’Etat islamique, davantage actif dans la moyenne vallée de l’Euphrate et les zones désertiques à l’ouest du fleuve. Un regain d’actions armées de la part de Daech sera donc plus à craindre en cas d’offensive turque dans le nord du pays contre les FDS, ou si - bien que cela reste peu probable pour le moment - les rebelles du HTS et leurs alliés parvenaient à effectuer une percée dans le centre du pays, dans le gouvernorat de Raqqah ou vers Palmyre.

Conclusion

Quel avenir pour l’offensive du HTS ? Si la Turquie a annoncé qu’il devait s’agir d’une « opération limitée » [50], le succès fulgurant des rebelles les a peut-être étonnés eux-mêmes, les emmenant bien au-delà de la zone de désescalade et de la ville d’Alep, qu’ils ont désormais dépassé de près de 80 kilomètres vers l’est, atteignant les rives du lac Assad. Si les FDS venaient à s’abstenir de participer militairement au conflit, le HTS n’aura à se soucier que de défendre ses acquis territoriaux suivant une ligne de défense presque sans flanc exposé. Malgré les succès de cette offensive, les rebelles ont conscience de la relative précarité de leur situation : sans une mobilisation plus grande de la population contre Bachar al-Assad à travers la Syrie, leur avancée devra prochainement être arrêtée afin de se préparer à encaisser la contre-attaque syrienne appuyée par l’armée russe. La question d’une nouvelle intervention turque au profit des rebelles, tout comme celle des FDS au profit de l’un ou l’autre camp, reste donc aussi ouverte que possible et rappelle, une fois encore, la forte volatilité et imprévisibilité de ce conflit qui dure désormais depuis treize ans.

A lire sur Les clés du Moyen-Orient :
 Tandis que tous les regards sont tournés vers l’Ukraine, que devient le conflit en Syrie ?
 Entretien avec David Rigoulet-Roze – Le point sur la bataille d’Alep (2/2)
 Guerre civile en Syrie : entretien avec Arthur Quesnay sur le sort Idlib et du nord-est syrien
 Point de situation de la poche insurgée d’Idlib : entre « plus grand désastre humanitaire du siècle » et pierre d’achoppement des acteurs du conflit en Syrie (1/2)
 Point de situation à Idlib : une arène diplomatico-militaire indifférente au coronavirus et suspendue à un fragile cessez-le-feu

Sitographie :
 Syrie : un convoi de combattants rebelles et de civils a quitté la Ghouta orientale, Le Monde, 22/03/2018
https://www.lemonde.fr/syrie/article/2018/03/22/syrie-debut-de-l-evacuation-des-rebelles-de-la-ghouta-orientale_5274923_1618247.html
 A surprise assault on Syria, but can it last ?, The Cradle, 30/11/2024
https://thecradle.co/articles-id/27909
 The Role of Sheikh Maqsoud during the Battle for Aleppo, International Review, 2018
https://international-review.org/the-role-of-s
 SDF gain ground amid escalation in Aleppo, Medya News, 01/12/2024
https://medyanews.net/sdf-gain-ground-amid-escalation-in-aleppo/
 Aleppo International Airport ’controlled’ by SDF, says SOHR, Kurdistan24, 30/11/2024
https://www.kurdistan24.net/en/story/813076/aleppo-international-airport-controlled-by-sdf-says-sohr
 Russian, Syrian jets intensify bombing of Syria’s rebel-held northwest, Reuters, 02/12/2024
https://www.reuters.com/world/middle-east/russian-syrian-jets-intensify-bombing-syrias-rebel-held-northwest-2024-12-01/
 Syrie : après la reprise d’Alep, les rebelles avancent vers Hama, Ici Beyrouth, 30/11/2024
https://icibeyrouth.com/articles/1302508/alep-reprise-par-les-rebelles-l-aviation-russe-bombarde-la-ville-pour-la-premiere-fois-depuis-2016#
 Syria launches counterattacks in attempt to halt insurgency, Le Monde, 01/12/2024
https://www.lemonde.fr/en/international/article/2024/12/01/syria-launches-counterattacks-in-an-attempt-to-halt-insurgency-as-iran-s-top-diplomat-meets-assad_6734811_4.html
 Le bilan de l’offensive rebelle dans la région d’Alep s’élève à 412 morts dont 61 civils, L’Orient le Jour, 01/12/2024
https://www.lorientlejour.com/article/1437756/offensive-rebelle-dans-le-nord-de-la-syrie-le-bilan-seleve-a-412-morts-dont-61-civils-ong.html
 Syrian Government Shelling in Idlib Kills Four, Amid Renewed Escalations, North Press Agency, 26/11/2024
https://npasyria.com/en/118685/
 Syrian rebels launch surprise offensive in northwest as regime retaliates with airstrikes, The New Arab, 27/11/2024
https://www.newarab.com/news/syrian-rebels-launch-shock-offensive-against-regime-northwest
 Syrie : cette discrète offensive turque qui se cache derrière la prise d’Alep par les rebelles, Atlantico, 01/12/2024
https://atlantico.fr/article/decryptage/syrie-cette-discrete-offensive-turque-qui-se-cache-derriere-la-prise-d-alep-par-les-rebelles-Alain-Rodier
 What do we know about Syrian rebels’ major offensive on Aleppo ?, France24, 01/12/2024
https://www.france24.com/en/live-news/20241130-what-do-we-know-about-syrian-rebels-major-offensive-on-aleppo
 Hezbollah redeploys its fighters from Syria to Lebanon, Middle East Monitor, 20/10/2024
https://www.middleeastmonitor.com/20241020-hezbollah-redeploys-its-fighters-from-syria-to-lebanon/
 Russia mobilizes reinforcements from Syria and Africa to Ukraine, Institute for the Study of War, 31/03/2022
https://understandingwar.org/backgrounder/russia-mobilizes-reinforcements-syria-and-africa-ukraine
 Exclusive : Iran’s Guards pull officers from Syria after Israeli strikes, Reuters, 01/02/2024
https://www.reuters.com/world/middle-east/irans-guards-pull-officers-syria-after-israeli-strikes-2024-02-01/
 In a shock offensive, insurgents breach Syria’s largest city for the first time since 2016, AP News, 29/11/2024
https://apnews.com/article/syria-attack-clashes-aleppo-9c07da6f83036f34d4b18a479de9d085
 Iran FM terms situation in Syria as American-Zionist plot to disrupt regional security, Ismamic Republic News Agency, 28/11/2024
https://en.irna.ir/news/85674039/Iran-FM-terms-situation-in-Syria-as-American-Zionist-plot-to
 Iran throws its support behind Assad as rebels expand their shock offensive in Syria, NBC News, 01/12/2024
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 Syrian and Russian airstrikes hit Aleppo and Idlib after insurgents advance, The Guardian, 01/12/2024
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 Syrie : Assad prépare une contre-offensive avec l’appui russe, le Hezbollah reste en retrait, I24, 02/12/2024
https://www.i24news.tv/fr/actu/international/moyen-orient/artc-syrie-assad-prepare-une-contre-offensive-avec-l-appui-russe-le-hezbollah-reste-en-retrait
 Israel and Hezbollah trade accusations of ceasefire violations, Reuters, 28/11/2024
https://www.reuters.com/world/middle-east/israeli-tank-fires-3-south-lebanese-towns-lebanese-security-sources-media-say-2024-11-28/
 Offensive rebelle en Syrie : le Hezbollah condamné à regarder de loin ?, L’Orient le Jour, 02/12/2024
https://www.lorientlejour.com/article/1437703/offensive-rebelle-en-syrie-le-hezbollah-condamne-a-regarder-de-loin-.html
 Israel says it struck Hezbollah weapons smuggling sites in Syria, testing a fragile ceasefire, Arab News, 01/12/2024
https://www.arabnews.com/node/2581362/middle-east
 As Lebanon’s battlefield closes, Syria’s reignites. Why is Turkey opening Aleppo front now, Al Arabiya News, 30/11/2024
https://english.alarabiya.net/views/2024/11/30/as-lebanon-s-battlefield-closes-syria-s-reignites-why-is-turkey-opening-aleppo-front-now
 Syria stipulates Turkey’s withdrawal from its territory for normalization talks, Duvar English, 27/09/2024
https://www.duvarenglish.com/syria-stipulates-turkeys-withdrawal-from-its-territory-for-normalization-talks-news-65006
 Why Turkey is accelerating towards normalisation with Syria, The New Arab, 29/08/2024
https://www.newarab.com/analysis/why-turkey-accelerating-towards-normalisation-syria
 Turkey Orchestrates HTS, SNA Attack in Syria to Pressure Assad – Analyst, North Press Agency, 28/11/2024
https://npasyria.com/en/118771/
 Syrie : l’offensive jihadiste et rebelle avance vers le centre du pays, les enclaves kurdes assiégées, RFI, 02/12/2024
https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20241202-syrie-offensive-jihadiste-et-rebelle-avance-centre-hama-enclaves-kurdes-assi%C3%A9g%C3%A9es
 En Syrie, des forces proturques ont pris une ville stratégique tenue par les Kurdes, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, France Info, 01/12/2024
https://www.francetvinfo.fr/monde/revolte-en-syrie/en-syrie-des-forces-proturques-ont-pris-une-ville-strategique-tenue-par-les-kurdes-selon-l-observatoire-syrien-des-droits-de-l-homme_6930659.html
 Turkey says Syrian rebel assault near Aleppo is a ’limited operation’, Middle East Eye, 28/11/2024
https://www.middleeasteye.net/news/turkey-says-syrian-rebels-launched-limited-operation-near-aleppo
 Nord du Mali : les séparatistes affirment avoir tué 84 Wagner et 47 soldats maliens, France24, 01/08/2024
https://www.france24.com/fr/afrique/20240801-nord-du-mali-les-s%C3%A9paratistes-affirment-avoir-tu%C3%A9-84-wagner-et-47-soldats-maliens
 Exclusive : Ukraine’s special services ‘likely’ behind strikes on Wagner-backed forces in Sudan, a Ukrainian military source says, CNN World, 20/09/2023
https://edition.cnn.com/2023/09/19/africa/ukraine-military-sudan-wagner-cmd-intl/index.html
 Ukraine says it hit Russian base in Syria, Israel Hayom, 17/09/2024
https://www.israelhayom.com/2024/09/17/ukraine-says-it-hit-russian-base-in-syria/
 Ukraine offers ‘drones-for-fighters’ deal to Syrian extremist group : Report, The Cradle, 10/09/2024
https://thecradle.co/articles/ukraine-offers-drones-for-fighters-deal-to-syrian-extremist-group-report
 Ukrainian Trained, Turkish Sponsored Syrian Rebels Lead Assault on Aleppo, Kyiv Post, 01/12/2024
https://www.kyivpost.com/post/43117
 Russian elite forces suffer losses in Syrian rebel attack, Defence Blog, 27/22/2024
https://defence-blog.com/russian-elite-forces-suffer-losses-in-syrian-rebel-attack/
 Russia removes general in charge of Syrian operations, military bloggers say, Reuters, 01/12/2024
https://www.reuters.com/world/russia-removes-general-charge-syrian-operations-military-bloggers-say-2024-12-01/
 Turkey says Syrian rebel assault near Aleppo is a ’limited operation’, Middle East Eye, 28/11/2024
https://www.middleeasteye.net/news/turkey-says-syrian-rebels-launched-limited-operation-near-aleppo

Publié le 02/12/2024


Emile Bouvier est chercheur indépendant spécialisé sur le Moyen-Orient et plus spécifiquement sur la Turquie et le monde kurde. Diplômé en Histoire et en Géopolitique de l’Université Paris 1 - Panthéon-Sorbonne, il a connu de nombreuses expériences sécuritaires et diplomatiques au sein de divers ministères français, tant en France qu’au Moyen-Orient. Sa passion pour la région l’amène à y voyager régulièrement et à en apprendre certaines langues, notamment le turc.


 


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