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Musée du Louvre, exposition Le Maroc médiéval, Un empire de l’Afrique à l’Espagne, du 17 octobre 2014 au 19 janvier 2015. Programme des événements organisés à l’auditorium du Louvre

Par La rédaction
Publié le 09/10/2014 • modifié le 03/04/2020 • Durée de lecture : 8 minutes

L’influence de ces empires, unissant pour la première fois les confins de l’Occident islamique, a rayonné jusqu’en Orient.
Réunissant près de 300 oeuvres, cette importante exposition, organisée par le musée du Louvre et la Fondation nationale des musées du Maroc, présente les plus belles réalisations dans les domaines du décor architectural, du textile, de la céramique ou de la calligraphie et permet d’appréhender cette longue et riche histoire, clef de compréhension du Maroc contemporain et source de sa modernité.

Le Maroc médiéval invite à un voyage dans l’espace marocain et andalou, suivant un fil chronologique, chacune des périodes historiques est ponctuée d’éclairages sur les lieux de pouvoir et capitales historiques, cités d’or et de lumière. De Fès à Séville en passant par Aghmat, Tinmal, Marrakech, Ceuta, Rabat ou Cordoue, le parcours retrace les chantiers architecturaux majeurs et les oeuvres créées pour ces villes. Chefs-d’oeuvre célèbres et spectaculaires (tel que le lustrecloche de la mosquée al-Qarawiyyin de Fès), récentes découvertes et objets méconnus, se croisent au sein de l’exposition. Eléments d’architecture (portes, chapiteaux), mobilier et objets servant au culte (minbars, bassins d’ablutions, manuscrits) ou témoignages de la vie quotidienne (céramiques, pièces de monnaie) conservés dans les musées, mosquées et trésors d’église : tous apportent un nouvel éclairage de cette aire du monde islamique jusqu’à présent essentiellement lue depuis la rive andalouse.

Les conquêtes de ces grandes dynasties les ont menées du sud du désert du Sahara au nord de l’Algérie, de la Tunisie et de la Libye actuelles. L’exposition replace cette puissante entité au centre des réseaux diplomatiques et commerciaux qui furent les siens, des confins subsahariens jusqu’aux cités commerçantes de l’Italie médiévale, des royaumes chrétiens du nord de l’Espagne jusqu’au sultanat mamelouk d’Egypte. Elle permet aussi de rappeler qu’historiquement le Maroc fût un créateur d’empires.

Commissariat de l’exposition :
Commissaires générales : Yannick Lintz, directrice du département des Arts de l’Islam, musée du Louvre, Paris, France et Bahija Simou, directrice des Archives Royales, Rabat, Maroc.
Commissaires scientifiques : Claire Delery et Bulle Tuil-Leonetti, musée du Louvre.

Autour de l’exposition

Publications

Catalogue de l’exposition
Le Maroc médiéval. Un empire de l’Afrique à l’Espagne, sous la direction de Yannick Lintz, Claire Déléry et Bulle Tuil-Leonetti.
Coédition Hazan / musée du Louvre éditions.
432 p., relié, 245x285 cm, 430 illustrations coul. environ, 45 €.
Avec le soutien d’Arjowiggins Graphic.

Album de l’exposition
Le Maroc médiéval. Un empire de l’Afrique à l’Espagne
Coédition Hazan / musée du Louvre éditions. 48 pages, 50 ill., 8 €.

À l’auditorium

 Histoire de l’art et archéologie

Conférence de présentation de l’exposition
Lundi 27 octobre 2014 à 12h30
par Yannick Lintz, Claire Delery et Bulle Léonetti, musée du Louvre.

Conférence d’actualité de la recherche archéologique
Mercredi 19 novembre 2014 à 12H30
Chellah, un site vivant
par Ahmed S. Ettahiri, professeur, Institut National des Sciences de
l’Archéologie et du Patrimoine, Rabat.

Cycle de conférences : Le Maroc médiéval : cultures, mémoires, identités

Lundi 20 octobre à 18h30
Sijilmassa du VIIIe au XIVe siècles : porte marocaine des relations à travers le Sahara
par François-Xavier Fauvelle, Université de Toulouse 2 le Mirail.

Lundi 27 octobre à 18h30
Chérifisme et soufisme dans l’histoire du Maroc
par Ahmed Taoufiq, Ministre des Habous et des Affaires Islamiques, Royaume du Maroc.

Lundi 3 novembre à 18h30
Ibn Khaldoûn, penseur de la civilisation
par Gabriel Martinez-Gros, université Paris-Ouest Nanterre-La-Défense-Paris-X.
Cette conférence sera suivie de la lecture d’un choix de textes d’Ibn Khaldoun.

Lundi 10 novembre à 18h30
Sciences et société dans le Maghreb impérial (XIIe-XIIIe s.)
par Ahmed Djebbar, professeur émérite, Université des Sciences et des Technologies de Lille.

Lundi 17 novembre à 18h30
Maïmonide et ses commentaires : voyages intellectuels et géographiques
par Aviad Stollman, The National Library of Israel, Jérusalem.

 Table ronde

Fès et le patrimoine médiéval marocain : conservation et restauration

Lundi 1er décembre 2014 de 18h30 à 20h30

L’exposition Maroc médiéval : partenariat et politique de restauration pour un projet ambitieux
par Yannick Lintz et Gwenaelle Fellinger, conservateurs, musée du Louvre.

La restauration des lustres monumentaux de la mosquée al-Qarawiyyin, Fès
par Isaure d’Avout, Restauratrice

Conservation et valorisation d’une ville médiévale : la médina de Fès
par Mouhcine el-Idrissi el-Omari, Archéologue, Conservateur Principal des Monuments et Sites Historiques, Fès.

Les manuscrits de la Bibliothèque Nationale du Maroc : un important programme de restauration
par Driss Khrouz, Professeur, Directeur de la Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc, Rabat, et Zahra Karimine, Chef de Division du Laboratoire de Restauration du Patrimoine Manuscrit, Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc.

 Lecture

Ibn Khaldûn ou la première fresque historique du monde islamique par Faouzi Bensaïdi et Omar Berrada.

Lundi 3 novembre à 20h30
Dans les Prolégomènes à son Histoire universelle, l’historien Ibn Khaldûn entreprend, plus qu’une chronique de son époque, une véritable interprétation du devenir des civilisations du Maghreb. L’historien, qui partagea sa vie entre Tunis, Fès, le Caire, travailla de 1375 à 1401 à cette fresque historique aux multiples points de fuites, qui sonde dans l’économie, la religion, la culture, le climat, les facteurs d’évolution déterminants d’une société. Une lecture d’extraits de l’oeuvre d’Ibn Khaldûn suivra la conférence de Gabriel Martinez-Gros, consacrée à cette personnalité exceptionnelle que l’on considère comme le fondateur de la philosophie historique dans la culture islamique.

 Spectacles vivants

L’Auditorium invite deux artistes marocaines qui incarnent la vitalité et la liberté créatrices de leur pays, entre tradition et modernité : la chorégraphe Bouchra Ouizguen qui mêle expressions contemporaines et cultures orientales ; la chanteuse Touria Hadraoui qui incarne une version féminine de la tradition du melhoun.

Concert de Touria Hadraoui accompagnée de ses musiciens
Samedi 29 novembre à 20h
Touria Hadraoui a déjà vécu plusieurs vies : elle a étudié et enseigné la philosophie puis pratiqué le journalisme et fondé une revue ; elle a milité pour la culture et pour la reconnaissance des femmes. C’est auprès du maître El Haj Benmoussa qu’à partir de 1988, elle s’est initiée à l’art du melhoun, une forme ancestrale de poésie chantée. Touria Hadraoui s’est approprié ce genre jusqu’alors apanage des hommes. Aujourd’hui, elle le chante à la manière ancienne. Dans les écrits des prestigieux maîtres soufis, elle puise les ferments d’une quête mystique et, depuis la fin des années 90, interprète aussi ce répertoire. Entre autres, en dialecte marocain, des textes d’Al Harrak, disparu en 1844, qu’elle a parés de sa musique.

Rencontre avec Touria Hadraoui illustrée de documents audiovisuels pour découvrir son univers artistique et la tradition du melhoun.
Dimanche 30 novembre à 16h
La forte personnalité de Touria Hadraoui et son parcours original dans le monde culturel marocain donnent lieu à une rencontre très riche. Parmi ses influences revendiquées, la chanteuse égyptienne Oum Kalthoum joue par exemple un rôle important. Il y a aussi l’opéra européen avec des rôles comme Carmen ou Traviata qui feront écho à sa démarche en rupture avec le conservatisme masculin.

Dans les salles du musée (Galerie Médicis ) :
Spectacle de Bouchra Ouizguen : Madame Plaza
Mardi 16 décembre à 19h et 21h et jeudi 18 décembre à 21h
Avec Bouchra Ouizguen et trois chanteuses de cabaret, des Aïtas.
Elles s’appellent Aïcha, Naïma, Fatima ou Hliouti. Leurs voix ont accompagné mariages et autres festivités. Ce sont des Aïtas, artistes du peuple, méprisées ou adulées, souvent incomprises. La chorégraphe marocaine Bouchra Ouizguen part à la découverte de ces femmes et de l’art séculaire dont elles sont les dépositaires. Madame Plaza ne relève ni de la danse contemporaine ni du folklore. Bouchra Ouizguen nous convie à une émouvante et sensuelle rencontre humaine. Née en 1980 à Ouarzazate, Bouchra Ouizguen fait des études en France et devient soliste en danse orientale au Maroc entre 1995 et 2000. Elle se forme essentiellement auprès de trois chorégraphes qui seront décisifs dans son parcours : Bernardo Montet, Mathilde Monnier et Boris Charmatz. En 2002, elle crée avec Taoufiq Izeddiou et Saïd Aït El Moumen la compagnie Anania, première compagnie de danse contemporaine de Marrakech. Elle est aujourd’hui l’une des plus célèbres ambassadrices de la scène chorégraphique marocaine.
Un autre spectacle de Bouchra Ouizguen, Ha !, est présenté le vendredi 19 décembre à l’Institut du monde arabe.

 Cinéma

Carte blanche au cinéaste Nabil Ayouch
Le cinéaste, scénariste et producteur Nabil Ayouch est l’un des meilleurs représentants du cinéma marocain. Né en 1969 d’une mère juive tunisienne et d’un père marocain, il a passé son enfance en région parisienne (Sarcelles) et vit depuis plusieurs années à Casablanca. A la croisée de plusieurs cultures il pose, tant sur la société marocaine que sur des sujets d’actualité transversaux, un regard dont la singularité et l’acuité lui valent aujourd’hui une reconnaissance internationale.

Vendredi 31 octobre à 20h
Ali Zaoua, prince de la rue de Nabil Ayouch. Maroc, Fr., Bel., 2001, 98 min. Film présenté par Nabil Ayouch. Ali, enfant des rues, habite avec sa bande sur le port. Ali a un rêve, celui de partir, devenir marin et faire le tour du monde. Mais la vie en décidera autrement.
A partir d’une enquête sur le terrain, le réalisateur brosse un portrait sensible et sans concession des enfants des rues.

Samedi 1er novembre à 16h
Les Chevaux de Dieu de Nabil Ayouch. Maroc, Fr., Bel., 2013, 115 min, d’après Les Étoiles de Sidi Moumen de Mahi Binebine.
Yassine et sa famille vivent misérablement dans un bidonville de Casablanca. Hamid, son frère, se radicalise au cours d’un séjour en prison et convainc Yassine et ses amis de le suivre sur le chemin des martyrs. Loin de tout pittoresque, avec des acteurs non professionnels, Nabil Ayouch décrit de manière réaliste la radicalisation de jeunes marocains. Projection suivie d’une discussion entre Nabil Ayouch et l’écrivain et artiste peintre marocain Mahi Binebine.
Prix François Chalais (sélection « Un certain regard ») au Festival de Cannes 2012.

Dimanche 2 novembre à 15h
My Land de Nabil Ayouch. Maroc, Fr., 2012, 82 min.
Tourné au Liban et en Israël, le film tente d’établir un dialogue entre des exilés palestiniens et des Israéliens nés sur leurs terres. Le réalisateur questionne le conflit israélo-palestinien dont il dit qu’il ne l’a jamais quitté et qu’il a forgé sa conscience politique.
Projection suivie d’un entretien de Nabil Ayouch avec Thomas Sotinel, critique au journal Le Monde.

Dimanche 2 novembre à 18h30
Le Coiffeur du quartier des pauvres de Mohamed Reggab. Maroc, 1982, 110 min.
Un coiffeur vit et exerce son métier dans un quartier populaire de Casablanca, acceptant son destin. Son ami ne cesse de lui enseigner que la lutte et la résistance sont les seules qualités d’un homme digne.
Mis en scène, réalisé et même monté (image et son) par Mohamed Reggab, Le Coiffeur du quartier des pauvres est l’unique film de son réalisateur, disparu en 1990 à 48 ans. Ali N’Productions, la société de productions de films créée par Nabil Ayouch en 1999, organise chaque année le « Prix Mohamed Reggab » pour aider ceux qui ont « des choses à exprimer par le biais de l’image ».

Mercredi 26 novembre à 19h
Hadda Casa de Jacqueline Caux, 2014. Issue d’une famille nomade du Moyen Atlas marocain, Hadda Ouakki est, à elle seule, un véritable manifeste de liberté. Ce film est le portrait d’une chanteuse bouleversante et d’une femme d’exception qui a bravé interdits et tabous pour imposer sa vocation artistique. « Son talent, explique la réalisatrice Jacqueline Caux, son indocilité, son art populaire qui prend appui sur une riche culture berbère, mais aussi son très grand magnétisme, sont les critères qui ont guidé mon choix. »
Projection en avant-première.

Séance public familial et centres de loisirs :
Mercredi 26 novembre à 15h
Azur et Asmar de Michel Ocelot. France, 2006, 99 minutes, couleur.
Avec ce film d’animation entre récit d’aventure, conte et comédie, Michel Ocelot (Kirikou, Princes et princesses) rend hommage à l’art des deux côtés de la Méditerranée et offre une relecture onirique du monde arabo-musulman médiéval.

Dans la salle audiovisuelle :
Le jeudi, de 10h à 17h
L’Alhambra de Grenade de Frédéric Compain. Fr., 2006, 26 min.

Voir le programme sur le site du Louvre :

http://www.louvre.fr/progtems/autour-de-l-exposition-le-maroc-medieval-un-empire-de-l-afrique-l-espagne

Informations pratiques

Lieu :
Auditorium du Louvre sous la pyramide

Réservations :

 Par téléphone : Au 01 40 20 55 00, du lundi au vendredi (sauf mardi), de 11h à 17h, uniquement par carte bancaire
 Sur place, à la caisse de l’auditorium, du lundi au samedi (sauf mardi) de 9h à 17h30, jusqu’à 19h30 les mercredis et vendredis, et jusqu’au début des séances les soirs de programmation.
 par internet : http://www.fnacspectacles.com/place-spectacle/festival/LE-MAROC-MEDIEVAL-FESTMAROCA.htm

Informations :
01 40 55 55, de 9h à 19h du lundi au vendredi.

Le Maroc médiéval, Un empire de l’Afrique à l’Espagne
Du 17 octobre 2014 au 19 janvier 2015
Musée du Louvre
Hall Napoléon
Horaires : ouvert tous les jours de 9h à 18h sauf le mardi
Nocturnes jusqu’à 21h45 le mercredi et le vendredi

Publié le 09/10/2014



 


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