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L’émergence du nationalisme arabe correspond à un des « thèmes récurrents [des XIXème et XXème siècles] - l’État, la nation, l’islam, le développement économique et social - envisagés sous plusieurs facettes. Ainsi se trouvent reconstituées la réalité et l’intensité d’un moment [1] ». Pendant l’Empire ottoman, les populations sont sous domination de la Sublime porte mais également sous l’influence grandissante des puissances européennes.
Le constat que les sociétés arabes sont désormais trop faibles pour résister aux empiétements des puissances occidentales provoque un réveil intellectuel. Les penseurs et intellectuels, confrontés à la réalité du déséquilibre des forces et à celle de la modernité, définissent de nouvelles écoles de penser, notamment la Nahda ou Renaissance.
La Première Guerre mondiale pousse ensuite au rassemblement et à l’idée d’un Royaume arabe, alors que les puissances occidentales mettent en application leurs découpages territoriaux en lien avec les accords Sykes-Picot. Enfin, la Seconde Guerre mondiale cristallise les tensions résultant d’une présence occidentale persistante et engendre un bouillonnement idéologique et de moyens d’action. Une nouvelle génération de nationalistes est gagnée aux « utopies socialisantes [2] » comme les penseurs du parti Ba’th, et choisissent l’action « révolutionnaire », Thawra. Si Sati al Housri, professeur, intellectuel et écrivain syrien, représente la pensée d’une première génération de nationalistes dont la vision reste essentiellement d’ordre culturel, Michel Aflaq et Salah al-Bitar incarnent la seconde, qui s’ancre dans un contexte de « guerre froide arabe [3] » et trouve une vigueur approfondie sur le plan doctrinal.
Michel Aflaq est né en 1910 à Damas, en Syrie. Il appartient à une famille d’origine grecque de la bourgeoisie montante, de confession chrétienne orthodoxe. Salah al-Bitar est né en 1912, également à Damas, et grandit au sein d’une famille de notables damascène sunnite, impliquée dans le commerce des céréales et qui compte parmi les plus influentes de la ville [4]. Les deux familles sont politiquement engagées dans la lutte contre la politique ottomane de centralisation et de turquification mise en place par le gouvernement Jeune-Turc, au pouvoir depuis 1908. De plus, ces deux familles vivent dans le quartier de Maydan, en dehors de la vieille ville de Damas, sur la route de la région du céréalière Hauran, une région qui constituera le coeur politique de la résistance à la présence mandataire française pendant l’entre-deux-guerres. Son action, en tant que membre du Bloc national [5], à partir de 1928, lui vaut plusieurs arrestations.
Michel Aflaq et Salah al-Bitar appartiennent donc à une génération politisée, hostile à la présence mandataire française, dont la grande révolte syrienne, al-thawra al-suriyya al-kubra, qui embrase la Syrie méridionale de 1925 à 1927 et à laquelle la famille d’Aflaq participe [6], constitue un acte emblématique de résistance et trouve un très fort écho dans leur future idéologie.
Salah al-Bitar reçoit une éducation religieuse, conformément aux voeux de sa famille conservatrice, dans une école primaire musulmane dans un premier temps, puis à Maktab Anbar, un établissement fondé sous l’Empire ottoman dans lequel il suit ses études secondaires. Michel Aflaq est formé pour sa part dans une école laïque française en Syrie. Les deux jeunes Syriens se rencontrent lors de leur séjour à Paris, où ils étudient à la Sorbonne à partir de 1922. Baignant dans un cadre intellectuel stimulant, les deux étudiants s’intéressent aux nouvelles idées de penseurs tels que Georges Sorel, Nietzsche, Bergson, et leur éducation les rend également perméables aux idées marxistes. Ils sont ainsi sensibilisés à la « puissance de la réflexion doctrinale », comme en témoigne Michel Aflaq : « Avant de venir en France, je n’étais qu’un nationaliste arabe de sentiment ; j’avais surtout été influencé par mon père et j’avais réagi passionnément aux injustices réservées à la nation arabe. Le nationalisme était notre réalité locale, mais à Paris je fus en contact avec d’autres théories, je découvrais d’autres perspectives, je fus conduit à m’interroger d’avantage… Je me forgeai l’idée d’une société nouvelle, ouverte sur le monde moderne… Je conçus enfin que le nationalisme ne pouvait pas être simplement un cri du coeur, une revendication légitime mais mal formulée et qu’il devait au contraire reposer sur des bases solides et envisager tous les champs : la politique, la culture, le social, l’économie [7]. » Cette volonté, partagée par les deux hommes, de donner un cadre intellectuel et institutionnel au nationalisme arabe, les pousse, pendant leurs années parisiennes, à créer l’Union des étudiants arabes en France.
Michel Aflaq, AFP
En 1932, Michel Aflaq, licencié d’histoire, retourne en Syrie pour enseigner à l’école secondaire d’Al-Tajhiz al-Ula de Damas. Salah al-Bitar l’y rejoint en 1934, diplômé en sciences politiques et en mathématiques. Leurs idées (indépendance, nation arabe) trouvent un large écho parmi leurs élèves, jeunes issus de familles modestes et de la classe moyenne, ou encore chez des universitaires venus des milieux ruraux pour poursuivre des études en ville. Michel Aflaq est ainsi décrit comme une personnalité influente et comme une source d’inspiration pour ses élèves [8]. Professeurs et étudiants se rassemblent ainsi dans les grands cafés de Damas, dans le quartier de Mydan, « on joue au trictrac, on fume le narguilé et on refait le monde et plus précisément le monde arabe [9] ». Cependant, ces cercles d’étudiants ne constituent pas les seuls auditoires des deux penseurs.
Dès 1934, un groupe syro-libanais composé d’enseignants, de journalistes et de nationalistes arabes se réunit dans la ville de Zahlé au Liban pour définir une ligne d’action correspondant à ses idées nationalistes. Parmi eux, on retrouve Michel Aflaq et Salah al-Bitar. Résulte de ces rencontres la définition de la cause arabe nationaliste, c’est-à-dire la réalisation de l’unité de la nation arabe sur des bases linguistiques, culturelles, historiques, de moeurs et d’intérêts communs. Le groupe définit également les limites géographiques et physiques dans lesquelles cette nation est censée prospérer. (La Constitution du parti Ba’th de 1947 reprendra notamment ces mêmes délimitations [10]). De plus, les participants souhaitent publier une revue leur permettant de diffuser leurs idées nationalistes, et qui ferait office de programme politique. Le journal prend forme en 1935 sous le nom de al-Tali’a, c’est-à-dire l’Avant-Garde. Le premier numéro, sous-titré Lettre de libération de la pensée, Risalat al-tahrir al-fikri paraît à Damas le 16 août 1935. La revue est cependant interdite en 1939 par les autorités françaises à la veille de la Seconde Guerre mondiale. En 1946 est également fondé la revue al-Baath, lorsque le parti commence à émerger en tant que réalité politique, et dont Michel Aflaq est le directeur politique.
Dans le contexte de la politique menée par la puissance mandataire, trois événements majeurs peuvent expliquer l’émergence du parti Ba’th au début des années 1940. Tout d’abord la perte du sandjak d’Alexandrette en 1938, donné par la France mandataire à la Turquie. Cet acte est en effet considéré par la population comme une trahison de la puissance mandataire mais également comme une démonstration de faiblesse des forces politiques syriennes au pouvoir. A la révolte et l’indignation du début succède un sentiment d’émotion à l’arrivée des réfugiés en provenance du Sandjak, parmi lesquels beaucoup d’hommes politiques. Parmi eux se trouve Zaki el Arsouzi, professeur et militant contre la présence mandataire en Syrie qui avait fondé une organisation : le Cercle de l’arabisme. Viennent ensuite plusieurs événements en lien avec la Deuxième Guerre mondiale : la défaite française de 1940 face à l’Allemagne et ses conséquences pour l’empire colonial, même si la Syrie et le Liban restent sous la puissance mandataire de Vichy ; la défaite des troupes de Vichy à la suite de la Guerre du Levant (juin 1941) et la mise en place de l’administration gaulliste ; la promesse d’indépendance donnée aux populations syrienne et libanaise par le général Catroux. Mais c’est la formation, au printemps 1941, du gouvernement de Rachid Ali en Irak, indépendant depuis 1932, qui va véritablement impulser la première manifestation politique du parti Ba’th. La résistance de Rachid Ali à toute présence militaire britannique [11] suscite l’attention des jeunes nationalistes arabes syriens, se sentant concernés par ces militants qui agissent pour l’indépendance et l’unité arabe.
Michel Aflaq et Salah al-Bitar mobilisent leur quelques effectifs pour organiser des manifestations de soutien et constituent un « Comité exécutif de soutien à l’Irak », qui envoie des Syriens combattre au côté des Irakiens. Malgré la défaite de ce mouvement de résistance face à l’armée britannique, celui-ci constitue la première manifestation d’un mouvement nationaliste entreprenant une action armée contre une puissance occidentale. Par son soutien au mouvement de Rachid Ali, le groupe formé par Aflaq et al-Bitar voit son audience augmenter. Les premiers Syriens à rejoindre la révolte de Rachid Ali comptent parmi les futurs animateurs du parti Ba’th en Syrie. L’embryon du parti clandestin qui s’est constitué autour du Comité exécutif de soutien à l’Irak est désormais une réalité.
Le 7 avril 1947 - retenue également en tant que date officielle de la création du parti - se tient le premier Congrès du Ba’th au cours duquel est élaborée la Constitution, document de base qui fixe les principes idéologiques du parti. Le congrès a également pour objectif les nominations du président ou doyen du parti, amid en arabe, qui n’est autre que Michel Aflaq - ce titre est quelques temps plus tard remplacé par celui de secrétaire général - ainsi que celles des trois membres composants le Comité Exécutif chargé d’accompagner Aflaq dans sa tâche : Salah al-Bitar, Djamil as Sayid et Wahid al-Ghanim.
Michel Aflaq et Salah al-Bitar font partie de ces lettrés, de ces penseurs qui entreprennent de théoriser les valeurs qui doivent selon eux animer les sociétés. Ils incarnent cette nouvelle figure de l’intellectuel, parée d’une autorité scientifique acquise au sein des universités. Ils font partie de la génération née autour de 1910, et qui, parvenue à l’âge adulte au cours des années trente, se mobilise pour le changement politique et social.
La contribution de Michel Aflaq au développement du nationalisme arabe consiste en une série d’articles regroupés et publiés pour la première fois dans un ouvrage en 1959. Il insiste cependant sur le fait que sa pensée représente son propre point de vue et non une théorie politique à part entière. Quoi qu’il en soit, la terminologie qu’il développe ainsi que ses déclarations sont devenues une part intrinsèque de l’idéologie ba’thiste et représentatives du nouveau discours nationaliste et politique d’une génération toute entière.
Bien que Michel Aflaq parle couramment français, il choisit d’écrire en arabe, ce qu’il considère comme un acte nationaliste. Selon lui, il faut réaliser ce qui se dit en arabe al-Inqilab, c’est-à-dire le « renversement du système culturel et socio-économique pour prendre le pouvoir ». Inqilab signifie aussi changer les hommes tout comme le système. Une fois la transformation intérieure réalisée, le changement du système suivrait automatiquement. Aflaq envisage le Ba’th comme moyen d’accomplir ce changement. Le principe fondamental de son idéologie reste la formation et l’affirmation d’une nation arabe sur un territoire arabe. En 1941, Michel Aflaq avait ainsi formulé la devise du parti Ba’th : unité, liberté, socialisme. Salah al-Bitar possède également cette pensée idéologique optimiste mais elle s’accompagne d’un sens certain des réalités. De plus il joue un rôle de médiateur au sein de ce bouillonnement idéologique constant.
D’un point de vue doctrinal, Salah al-Bitar est contre toute mention de la religion dans la Constitution du parti Ba’th alors que la position d’Aflaq est plus modérée : en tant que chrétien, il est en effet soucieux de ne pas rompre le dialogue avec les sunnites et veut donner une légitimité aux Arabes chrétiens dans leur combat pour le nationalisme arabe. Ainsi, reconnaitre l’islam comme intrinsèque à la culture arabe est un moyen d’accroitre sa légitimité en tant que penseur arabe.
Arrivé au pouvoir à la suite d’un coup d’état en décembre 1949, le chef d’État syrien Adib Chichakli interdit en 1952 tous les partis politiques. Al-Bitar et Aflaq sont arrêtés par le régime le 29 décembre 1952, s’échappent avec probablement l’aide de complicités et se réfugient au Liban. Ils y rencontrent l’intellectuel et militant nationaliste Akram Hourani, fondateur du Parti arabe socialiste. En 1953, le Ba’th fusionne avec ce même Parti arabe socialiste et prend le nom de Parti Ba’th socialiste arabe. En juin de la même année, les deux hommes doivent s’installer en Italie, Adib Chichakli étant en effet parvenu à les faire expulser du Liban, craignant la menace potentielle de leur nouvelle organisation politique. En 1954, après l’abandon du pouvoir par Adib Chichakli face au mouvement de résistance mené par le colonel Mustapha Hamdoun, Salah al-Bitar devient, à l’occasion d’élections démocratiques libres organisées en septembre 1954, les premières depuis 5 ans, député de la ville de Damas. Aflaq quant à lui est élu secrétaire général du parti de la Résurrection arabe et socialiste.
Le tournant politique du parti intervient en 1958 avec la création de la République arabe unie, composée de l’Egypte et de la Syrie. La fusion des deux pays entraine une marginalisation des acteurs syriens au sein de la vie politique de la RAU. Dans cette nouvelle configuration politique, al-Bitar se recentre alors autour de son travail d’éditeur au sein de la revue al-Ba’th. L’échec du projet commun entre l’Egypte et la Syrie entraine la dissolution de la République arabe unie en septembre 1961, et de nouvelles élections sont tenues en décembre 1961 en Syrie. Aflaq et al-Bitar restent à la tête du parti de la Résurrection arabe et socialiste, jusqu’à la prise du pouvoir le 8 mars 1963 par des officiers de l’armée syrienne. Les officiers ba’thistes ayant participé à cette prise du pouvoir choisissent al-Bitar comme nouveau Premier ministre. Cependant une mutation s’opère au sein de l’idéologie du Ba’th au fur et à mesure que les officiers militaires occupent un rôle accru dans l’appareil politique. En raison de l’impasse du projet de la RAU, certains officiers, les « régionalistes » (par oppositions aux « nationalistes ») remettent en cause l’idée d’unité de la nation arabe. Ceux-ci, dont Hafez al-Assad fait partie, imposent progressivement leur domination au sein du parti à partir de 1963. Ils prônent ainsi une politique dans laquelle les fondateurs du Ba’th ne se reconnaissent plus.
SYRIA, DAMASCUS : Picture taken in 1963 of members of gouvernment gathering before the putsch led by Salah Jadid between 21–23rd February 1966, commanding a union of the party’s Military Committee and the Regional Command to overthrown and replace the ruling National Command of the Arab Socialist Ba’ath Party.
(From L to R)Minister of Defence Muhammad Umran, Ahmad Hasan al-Khatib, M.Bachi, Prime Minister of Syria Salah al-Din al-Bitar (2ndR) and President of Syria Amin al-Hafiz ®. DERZI / AFP
Michel Aflaq décide de fuir en Tunisie puis à Bonn en Allemagne. Salah al-Bitar, quant à lui entreprend une dernière action politique : il tente d’affaiblir le pouvoir de l’armée au sein de la vie politique (il fait d’ailleurs appel au soutien de Michel Aflaq qui revient quelques temps en Syrie). Cette action lui vaut un énième séjour en prison et une condamnation à mort par un tribunal militaire syrien. Après avoir réussi à s’échapper, il s’exile au Liban en août 1966, accompagné d’Aflaq. Il demeure à Beyrouth, devenue la destination traditionnelle des exilés politiques syriens, jusqu’au milieu des années 1970, au moment ou la guerre civile libanaise entraine l’intervention de l’armée syrienne dans le pays.
Salah al-Bitar s’installe à Paris où il publie, en souvenir de l’action politique qu’il mena avec Aflaq, un article intitulé al-Ihya al-Arabi, c’est-à-dire « la revitalisation arabe ». Dans les dernières années de sa vie, il s’associe également à un mouvement d’opposition au régime de Hafez al-Assad. Salah al-Bitar est finalement assassiné le 21 juin 1980.
Michel Aflaq quand à lui revient à Bagdad en 1968 quand il se voit proposer par le Ba’th le poste de secrétaire général du Comité panarabe du parti. Il meurt le 23 juin 1989.
Lire sur Les clés du moyen-Orient :
– Nahda : renaissance culturelle et religieuse, éveil politique dans le monde arabe au XIX ème siècle
– Tahtawi, le pionnier de la Nahda
Biographie :
Ouvrages :
– Mohammed ARKOUN, La Pensée arabe, Que sais-je ?, PUF, Paris 2010.
– Olivier CARRE, L’utopie islamique dans l’Orient arabe, Presse de la Fondation nationale des sciences politiques, Paris, 1991.
Leyla DAKHLI, Une génération d’intellectuels arabes, Syrie et Liban (1908-1940), Paris, IISMM-KARTHALA, 2009.
John F. DEVLIN, The Ba’th Party, A History from its Origins to 1966, HOOVER INSTITUTION PRESS, Stanford University, 1976.
Pierre GUINGAMP, Hafez el-Assad et le parti baath en Syrie, Comprendre le Moyen-Orient, Paris, L’Harmattan, 1996.
– Catherine KAMINSKY, Simon KRUK, La Syrie : Politiques et Stratégies, de 1966 à nos jours, Paris, Presses Université de France, 1987.
– Thomas PIERRET, Baas et Islam en Syrie, La dynastie Assad face aux oulémas, Paris, Presses Universitaires de France, 2011.
– Political Leaders of the Contemporary Middle East and North America, A Biographical Dictionary, Edited by Bernard REICH, Greenwood Press, 1990.
– Charles SAINT-PROT, Le mouvement national arabe, Emergence et maturation du nationalisme arabe de la Nahda au Baas, Paris, Ellipses, 2013.
– Charles TRIPP, A History of Iraq, Second Edition, Cambridge University Press, 2000-2001.
– Stéphane VALTER, La construction nationale syrienne, Légitimation de la nature communautaire du pouvoir par le discours historique, Moyen-Orient, CNRS EDITIONS, Paris 2002.
Revues historiques :
– Olivier CARRE, « Utopies socialisantes en terre arabe d’Orient », Tiers-Monde, 1978, tome 19 n°75. pp. 535-552. doi : 10.3406/tiers.1978.2816.
– Anne-Laure DUPONT et Catherine MAYEU-JAOUEN, « Monde nouveau, voix nouvelles : Etats, sociétés, islam dans l’entre-deux-guerres », Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée.
– Clément Henry MOORE, « Raisons de la faillite du parti unique dans les pays arabes », Revue de l’Occident musulman et de la Méditerranée, N°15-16, 1973. pp. 241-252.
– Agate Pierre SATEH, « L’Irak, la Syrie et le Ba’th », Revue du monde musulman et de la Méditerranée, N°62, 1991. pp. 24-29. doi : 10.3406/remmm.1991.1456.
Louise Plun
Louise Plun est étudiante à l’Université Paris Sorbonne (Paris IV). Elle étudie notamment l’histoire du Moyen-Orient au XX eme siècle et suit des cours sur l’analyse du Monde contemporain.
Notes
[1] Anne-Laure DUPONT et Catherine MAYEU-JAOUEN, « Monde nouveau, voix nouvelles : Etats, sociétés, islam dans l’entre-deux-guerres », Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée.
[2] Olivier CARRE, Utopies socialisantes en terre arabe d’Orient, Tiers-Monde, 1978, tome 19 n°75. pp. 535-552. Correspond à une tendance idéologique socialiste.
[3] Formule d’Henry Laurens.
[4] Plusieurs membres de sa famille étaient des oulémas influents.
[5] Parti politique syrien de Choukri al-Kouatli qui dirige ses actions contre la présence mandataire française. Certains de ses membres étaient déjà hostiles à la politique ottomane des Jeunes-Turcs.
[6] Les informations sont plus rares concernant l’engagement de la famille d’al-Bitar.
[7] Charles SAINT-PROT, Le mouvement national arabe, Emergence et maturation du nationalisme arabe de la Nahda au Baas, ellipses, Paris, 2013 (note de l’auteur : Les citations non référées du professeur Aflaq sont extraites d’entretiens avec l’auteur entre 1984 et 1989).
[8] John F. DEVLIN, The Ba’th Party, A History from its Origins to 1966, Hoove institution press, Stanford University, 1976.
[9] Pierre GUINGAMP, Hafez El Assad et le parti Baas en Syrie, Comprendre le Moyen-Orient, l’Harmattan, Paris 1996.
[10] « La patrie des Arabes est ce territoire qu’habite la nation arabe et qui se situe entre les montagnes du Taurus et de Bastakwey, le Golfe de Basra, la mer d’Arabie, les montagnes d’Ethiopie, le Sahara, l’Atlantique et la Méditerranée. » Constitution du parti Ba’th de 1947 publiée le 17 avril.
[11] Bien qu’indépendant, l’Irak reste sous influence britannique, essentiellement en ce qui concerne sa politique étrangère, la Grande-Bretagne s’est en effet laissée comme marge de manoeuvre le droit au maintien de ses forces militaires sur le territoire irakien. Devant la menace allemande grandissante à la veille de la Seconde Guerre mondiale, Londres envoie une armée importante, cependant le gouvernement nationaliste de Rachid Ali s’y oppose et lance une opération destinée à imposer son objectif d’indépendance totale. Ainsi, les officiers nationalistes du carré d’or essayèrent de prendre la base britannique à Habbaniyah.
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