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Les relations turco-israéliennes ne sont pas un long fleuve tranquille

Par Jean Marcou
Publié le 03/07/2013 • modifié le 07/10/2022 • Durée de lecture : 11 minutes

TURKEY, Ankara : A billboard on a main street by the Ankara municipality to thank Turkish Prime Minister Recep Tayyip Erdogan reads : “ We are grateful to you ” in Ankara, on March 25, 2013, three days after Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu apologized to Turkey over the death of nine Turkish citizens on board a Gaza-bound flotilla in 2010.

AFP PHOTO/ADEM ALTAN

En 1949, la Turquie est le premier pays musulman à reconnaître l’Etat d’Israël, elle sera suivie par l’Iran du Shah Mohammad Reza Pahlavi, qui fera de l’Etat hébreu l’un de ses principaux alliés au Moyen-Orient. Par la suite, si Téhéran a bien sûr remis en cause cette relation privilégiée après la révolution islamique de 1979, deux autres pays musulmans, l’Égypte (en 1980) et la Jordanie (en 1994) ont normalisé leurs rapports avec Tel-Aviv, dans le cadre des tentatives de règlement du conflit israélo-arabe.

Du fait de leur antériorité, de leur intensité et de leur continuité, les relations turco-israéliennes sont donc longtemps apparues comme une exception dans la région. C’est la raison pour laquelle, la brouille entre le gouvernement de Recep Tayyip Erdoğan et celui de Benyamin Netanyahou, qui a failli déboucher sur une rupture pure et simple, après l’arraisonnement meurtrier par Israël du navire humanitaire turc Mavi Marmara, en mai 2010, a autant polarisé l’attention. Au moment où le gouvernement de l’AKP issu de la mouvance islamiste turque, donnait l’impression de s’éloigner de ses alliés occidentaux, en développant ses relations avec le monde arabe et en prenant des postures néo-tiers-mondistes, cette dissension inédite et profonde entre Ankara et Tel-Aviv est apparue à bien des observateurs comme le reflet même d’une nouvelle diplomatie turque à l’œuvre au Proche-Orient. Pourtant, si finalement les deux Etats ont été en mesure de surmonter cette épreuve, c’est probablement parce que des facteurs stratégiques forts expliquent qu’il leur ait été malgré tout difficile de se tourner le dos définitivement.

L’héritage ottoman et kémaliste

On ne peut manquer de mettre en rapport, avant toute chose, la relation turco-israélienne contemporaine avec l’histoire des juifs dans l’Empire ottoman. Ce dernier s’est établi sur des régions où de longue date des communautés juives ont été présentes. Mais c’est surtout l’accueil des juifs chassés d’Espagne, du Portugal et d’Italie par l’Inquisition à la fin du XVe siècle, qui va être déterminante, faisant à tort ou à raison de la « Turquie » dans leur mémoire collective une terre d’accueil pour les juifs. Il est vrai qu’au sein de l’Empire ottoman à son apogée, les juifs constituent (avec les musulmans, les grecs-orthodoxes et les Arméniens) l’un des quatre grands millet, ces communautés nationalo-religieuses, qui structurent la société et qui jouissent d’une forte autonomie sociale et juridique. Exerçant notamment des activités commerciales favorisées par les relations familiales qu’ils conservent tout autour de la Méditerranée, les juifs ottomans sont très présents dans les grands ports de l’Empire, en particulier celui de Salonique, baptisée pour cette raison la « Jérusalem des Balkans ». Dans cette ville, où naquit en 1881 Mustafa Kemal Atatürk, les communautés juives et dönme (juifs convertis à l’islam au XVIIe siècle sous l’impulsion du « prophète » Sabattaï Tsevi) favorisent au XIXe siècle la circulation des idées et notamment celles de la Révolution française et des Lumières, qui vont marquer les dernières années de l’Empire, en particulier après la Révolution jeune turque de 1908 dont Salonique est l’épicentre.

Après la Première Guerre mondiale, à l’issue de la guerre d’indépendance (1919-1922) et du Traité de Lausanne (1923), qui débouchent sur la création d’un Etat-Nation, la République de Turquie, les juifs (à l’instar des Grecs et des Arméniens) obtiennent la nationalité turque, assortie d’un statut de minorité protégée. En dépit de cette situation apparemment favorable, l’Etat turc laïque qui a favorisé par ailleurs l’avènement d’une sorte d’islam national, en prenant en charge l’organisation de la religion musulmane dominante et en en faisant l’un des caractères fondamentaux de la nation, a toujours eu du mal à considérer les juifs comme des citoyens à part entière. En 1934, des pogroms, liés probablement à la politique ambiante de turquisation du territoire, frappent les juifs de Thrace et provoque leur exode vers Istanbul et la Palestine. Pourtant, dans les années trente, la Turquie de Mustafa Kemal accueille de nombreux juifs fuyant les persécutions des régimes totalitaires en Europe. Parmi eux des artistes, universitaires, scientifiques qui contribuent alors à la modernisation du pays entreprise par le régime kémaliste. Pendant la Seconde Guerre mondiale, des diplomates turcs en poste en Europe, notamment Selahattin Ülkümen (consul à Rhodes en 1943/44, qui a reçu la médaille des Justes de Yad Yashem, en 1989), interviennent pour sauver des juifs, qu’ils aient ou non la nationalité turque. Ces développements confortent au sein des communautés juives l’image positive acquise depuis la période ottomane par la Turquie, bien que des études récentes aient aussi pointé du doigt certaines zones d’ombre. Comme les autres minorités non musulmanes, les juifs de Turquie ont en effet été victimes, en 1942-43, de l’impôt sur l’existence (varlık vergisi) et certains d’entre eux, dans l’incapacité d’acquitter cette taxe discriminatoire, effectueront plusieurs mois de travaux forcés. Cet épisode moins favorable qui témoigne de l’influence qu’ont eue alors l’antisémitisme et plus généralement les idées fascistes et nazies sur une partie des milieux dirigeants turcs, explique en partie que près de la moitié de la communauté juive de Turquie ait décidé de rejoindre l’Etat hébreu après sa création, ramenant à 40 000 le nombre de juifs dans ce pays.

L’héritage stratégique de la guerre froide

La reconnaissance d’Israël en 1949 s’insère dans la restructuration de la politique étrangère turque, au début de la Guerre froide. Inquiète de la puissance acquise par l’Union soviétique après la Seconde Guerre mondiale, la Turquie accepte le plan Marshall en 1947, participe au corps expéditionnaire en Corée en 1950, entre dans l’OTAN dès 1952 et devient l’une des pièces maitresse du Pacte de Bagdad en 1955. Ce faisant, elle délaisse le neutralisme qui avait dominé la diplomatie kémaliste de l’entre-deux-guerres et s’allie aux puissances occidentales dont elle avait antérieurement dénoncé l’impérialisme. Le paradoxe est que cette politique est conduite par le gouvernement du parti démocrate d’Adnan Menderes qui entend atténuer le laïcisme de la période kémaliste et restaurer en partie les valeurs de l’islam. Les orientations diplomatiques de la Turquie au Moyen-Orient, et particulièrement ses relations avec Israël, font d’Ankara la première cible des non-alignés, en particulier de l’Egypte de Nasser. Dès 1954, les relations turco-égyptiennes sont au plus bas. L’ambassadeur turc au Caire est déclaré « personnae non grata », après qu’Adnan Menderes a affirmé, lors d’un voyage aux Etats-Unis, que les Arabes doivent « reconnaître à Israël le droit de vivre ». En 1956, la Turquie condamne la nationalisation du canal de Suez, mais elle désapprouve l’attaque israélienne et l’intervention franco-britannique qui s’ensuivent, non par solidarité avec l’Égypte, mais essentiellement pour s’aligner sur la position américaine, qui reproche à Londres et Paris de s’être engagées sans son aval.

Il faut attendre le milieu des années 1960 pour voir Ankara réévaluer sa politique au Proche-Orient et son soutien à Israël au cours de la décennie précédente. Le tournant à cet égard est signifié en 1965 par la circulaire d’Hamit Batu, qui estime que la Turquie s’est coupée du Tiers-monde, sans recueillir tous les bénéfices qu’elle pouvait escompter de ses alliances pro-occidentales. N’allant toutefois pas jusqu’à les remettre en cause, ce texte, émanant du ministère des Affaires étrangères, préconise un recentrage vers le bloc « afro-asiatique », afin de retrouver plus d’influence internationale en essayant de jouer un rôle de pont entre l’Orient et l’Occident. La question chypriote est en grande partie la cause de ce réajustement. En l’occurrence, la Turquie a payé le prix fort de sa reconnaissance d’Israël et de son alignement sur les positions américaines au Proche-Orient. Si bien que dans le conflit insulaire, elle a vu le monde arabe prendre massivement le parti des Grecs, alors même que les Américains observaient une neutralité prudente.

Premiers nuages sur les relations turco-israéliennes

Dès la guerre des Six jours, en 1967, on observe en fait une évolution des positions turques vis-à-vis d’Israël. Ankara se montre très critique à l’égard de la guerre préventive israélienne et approuve le vote de la résolution 242 qui appelle au « retrait des forces armées israéliennes des territoires occupés ». Dans les années qui suivent, cette prise de distance se poursuit. En 1973, au plus fort de l’offensive égyptienne lors de la guerre du Kippour, la Turquie interdit l’usage de ses bases militaires aux Américains pour ravitailler Israël. En 1975, elle vote la résolution 3379 de l’Assemblée générale des Nations unies décrétant que « le sionisme est une forme de racisme et de discrimination raciale. »
Ces concessions faites au monde arabo-musulman s’expliquent toujours par la recherche d’un soutien de ce dernier sur le dossier chypriote. Il est vrai que, depuis son intervention de 1974 sur l’île d’Aphrodite, Ankara s’est en outre brouillée avec ses alliés occidentaux. Mais cette stratégie n’est pas non plus dénuée de préoccupations économiques. Dans les années 1970, les chocs pétroliers, durement ressentis par l’économie turque, amènent la Turquie à soigner sa relation avec ses voisins du sud, en particulier les monarchies du Golfe.
Après le coup d’Etat de 1980, cette politique est poursuivie et approfondie par le gouvernement de Turgut Özal. Les années Özal (1983-93) sont en fait marquées par un grand écart, qui n’est pas sans rappeler la politique contemporaine de l’AKP, et qui voit Ankara préserver son alliance avec les Occidentaux et sa relation avec Tel-Aviv, tout en essayant de donner des gages de son autonomie au monde arabe. Dans les années 1990, la fin du monde bipolaire accroît pourtant l’instabilité dans l’étranger proche de la Turquie (Balkans, Caucase, Moyen-Orient) et voit finalement Ankara relancer son alliance avec Israël par une série d’accords importants (accords de coopération militaire et d’échange de haute technologie en 1996, accord de livraison d’eau douce en 2002). Après les élections législatives de novembre 2002, l’arrivée de l’AKP au pouvoir ne remet pas en cause cette relation privilégiée. Il faut dire que, pendant leur premier mandat (2002-2007), les nouveaux dirigeants turcs post-islamistes s’éloignent peu des canons de la politique étrangère turque qui leur sont encore largement dictés par l’armée.

La dégradation des relations turco-israéliennes entre 2010 et 2013

La dégradation des relations entre Ankara et Tel-Aviv se noue au début de l’année 2009. En 2008, la Turquie encadre encore des pourparlers indirects entre Israël et la Syrie de Bachar el-Assad, visant à la signature d’un Traité de paix et à la restitution du plateau du Golan. L’affaire tourne pourtant court, non seulement parce que le gouvernement d’Ehoud Olmert n’est plus alors qu’intérimaire, mais également parce qu’il prend l’initiative de lancer fin 2008, une offensive militaire contre la bande de Gaza. Le déclenchement de l’opération « Plomb durci », quelques heures après une visite du Premier ministre israélien en Turquie et sans que le gouvernement turc en ait été informé, est vécu par Recep Tayyip Erdoğan comme un véritable affront. Cet enchainement malheureux concourt à ce que l’on va appeler le « One minute ! » de Davos, qui voit un mois plus tard, lors du fameux forum économique suisse annuel, le Premier ministre turc apostropher sans ménagement à propos de Gaza le président israélien, Shimon Peres, et s’assurer une sérieuse popularité dans le monde arabe.

Par la suite, les relations turco-israéliennes ne cessent de se détériorer sous l’effet d’une série d’incidents divers. Toutefois, dans un premier temps, la coopération économique et militaire entre les deux pays semble devoir surmonter cette mauvaise passe. Las ! Le 30 mai 2010, l’arraisonnement par un commando de marine israélien du navire de l’organisation humanitaire turque islamique IHH, qui avait bravé le blocus de Gaza, va durablement endommager les relations turco-israéliennes, se soldant par la mort de 9 militants turcs. Par la suite, toutes les tentatives pour rétablir le contact se révèlent laborieuses. En septembre 2011, le rapport de la commission d’enquête de l’ONU, du fait des conclusions mitigées qui sont les siennes, ne parvient qu’à exacerber l’animosité entre les deux anciens partenaires.

Entre 2010 et 2013, les relations diplomatiques entre les deux pays ne sont pourtant pas totalement rompues, et des contacts confidentiels tentent régulièrement de trouver une solution. A plusieurs reprises, le gouvernement israélien essaye de présenter des « regrets » à minima. Il faut dire que, comme souvent, il est très divisé, la gauche préconisant une réconciliation rapide, tandis que la droite et l’extrême-droite (notamment l’ex-ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman) se refusent à toute concession, en mettant directement en cause la responsabilité du mouvement humanitaire turc IHH, voire en dénonçant une sorte de complicité du gouvernement turc. Pour leur part, Recep Tayyip Erdoğan et Ahmet Davutoğlu ne dévieront jamais d’une position haute, consistant à demander des excuses officielles ainsi qu’une indemnisation des victimes et une levée du blocus de Gaza. Cette obstination finit par payer. Le 22 mars 2013, Benyamin Netanyahou présente des excuses officielles à Ankara pour l’arraisonnement meurtrier du Mavi Marmara, et consent à en indemniser les victimes. Bien qu’il n’ait pas annoncé une levée totale du blocus de Gaza, mais simplement un assouplissement des restrictions à la circulation des personnes et des biens dans les territoires palestiniens, Recep Tayyip Erdoğan accepte ces excuses au nom du peuple turc, le jour même, et des négociations s’engagent rapidement entre les deux pays pour l’indemnisation des victimes.

Les raisons de la « réconciliation » relative de mars 2013

On peut s’interroger sur les raisons qui ont poussé Israël à déférer finalement aux exigences turques, car il est rare que l’Etat hébreu cède de la sorte. Les Etats-Unis ont fortement contribué à cette « réconciliation » qu’ils n’avaient cessé d’appeler de leurs vœux depuis 2010, et qui est d’ailleurs intervenue à l’occasion d’une visite de Barack Obama en Israël. Il est probable que par ce geste, Israël a surtout cherché à rompre un isolement diplomatique qui n’a cessé de s’aggraver depuis le retour de Benyamin Netayahou à la tête du gouvernement en 2009. Reconduit au pouvoir en janvier 2013, le leader du Likoud a eu en outre les coudées plus franches pour prendre une telle décision. Elle est intervenue enfin au moment même où il essayait de retrouver la confiance de Barack Obama et de renouer des contacts avec les Palestiniens.

Il faut voir par ailleurs que l’évolution stratégique provoquée au Proche-Orient par les printemps arabes a probablement contribué à rapprocher aussi Ankara et Tel-Aviv. Contrairement à la période 2009-2010, la Turquie n’est plus en bons termes avec Damas et surtout avec Téhéran dont elle s’inquiète (comme Israël et les pays du Golfe) du programme nucléaire. Bien qu’il ait tenté en 2010 (par le fameux accord tripartite du 17 mai) de trouver avec le Brésil une alternative aux sanctions américaines contre la République islamique, le gouvernement turc a finalement accepté par la suite l’installation sur son territoire du bouclier antimissile de l’OTAN, dont on sait qu’il est principalement tourné contre l’Iran. Plus récemment face à l’aggravation de la crise syrienne, Ankara a demandé à l’OTAN une protection consistant en l’installation de rampes de missiles Patriot. Mais certains murmurent déjà que cette requête, désormais satisfaite, ne serait pas sans rapport avec la menace nucléaire iranienne. La crise syrienne a placé en outre la Turquie dans une situation de relatif isolement du fait de la présence voisine des deux principaux alliés de la Syrie baasiste que sont la Russie et l’Iran. Face à cette équation nouvelle et dangereuse, Israël constitue pour Ankara un contrepoids non négligeable.

Depuis 2009, en outre, sa brouille avec l’Etat hébreu a empêché la Turquie de jouer le rôle de pivot qu’elle ambitionnait pouvoir tenir au Proche-Orient. En novembre 2012, lors des négociations qui ont suivi de nouvelles frappes israéliennes sur Gaza, Ankara est apparue, du fait du mauvais état de ses rapports avec Tel-Aviv, à la remorque d’une diplomatie égyptienne réactivée. Il ne faut pourtant pas s’attendre au rétablissement de l’axe Ankara-Tel-Aviv des débuts de la Guerre froide ou à la convergence confiante des accords militaires de 1996. La restauration des relations diplomatiques entre les deux pays prendra sans doute un certain temps et risque d’être perturbée par de nouveaux accrochages. Les échanges économiques et énergétiques en revanche devraient probablement aider au rapprochement politique, et ce d’autant plus qu’Israël vient de découvrir un énorme gisement de gaz, au large de ses côtes, dont il cherche à exporter les excédents vers l’Europe, via… la Turquie.

Quoi qu’il en soit, Recep Tayyip Erdoğan n’entend pas non plus donner l’impression de remettre en cause les bonnes relations qu’il a nouées ces dernières années avec le monde arabe et le prestige qu’il y a gagné. En dépit des excuses israéliennes, il n’a d’ailleurs cessé de réitéré son souhait de se rendre à Gaza, un vieux rêve que ni Israël, ni la plupart des pays arabes ne semblent désireux de le voir réaliser, tant ils redoutent de voir le leader turc faire un triomphe dans l’enclave palestinienne.

Publié le 03/07/2013


Jean Marcou est actuellement Professeur des Universités à l’IEP de Grenoble (France) après avoir été pensionnaire scientifique à l’Institut Français d’Études Anatoliennes d’Istanbul où il a dirigé, de 2006 à 2010, l’Observatoire de la Vie Politique Turque (OVIPOT – http://ovipot.hypotheses.org/). Il a été aussi directeur de la Section francophone de la Faculté d’Économie et de Sciences Politiques de l’Université du Caire (Égypte), entre 2000 et 2006.
A l’IEP de Grenoble, il est directeur des relations internationales et dirige également le Master « Intégration et Mutations en Méditerranée et au Moyen-Orient. » Ses principaux champs d’enseignement et de recherche concernent la vie politique turque (Constitutions, élections et partis politiques…), les transitions politiques dans le sud de l’Europe, l’Union européenne, et l’évolution des équilibres politiques au Moyen-Orient (vue notamment au travers de la politique étrangère turque).

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 Marcou (Jean).- « La nouvelle politique étrangère de la Turquie », Les Clés du Moyen-Orient, décembre 2011, http://www.lesclesdumoyenorient.com/La-nouvelle-politique-etrangere-de.html
 Marcou (Jean). « Les multiples visages du modèle turc », Futuribles, N°379, novembre 2011, p. 5 à 22.
 Marcou (Jean). « La politique turque de voisinage », EurOrient (L’Harmattan), N°35-36, novembre 2011, p. 163-179
 Marcou (Jean). « Recep Tayyip Erdogan, plus que jamais maître à bord », Grande Europe (La Documentation française), N°36, Septembre 2011, p. 12 à 21.
 Marcou (Jean). « Turcs et Arabes : vers la réconciliation ? » in Qantara (Revue de l’Institut du Monde Arabe), N°78, janvier 2011, p. 49 à 54.


 


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