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Yves Brillet est ancien élève de l’Ecole Normale Supérieure de Saint Cloud, agrégé d’Anglais et docteur en études anglophones. Sa thèse, sous la direction de Jean- François Gournay (Lille 3), a porté sur L’élaboration de la politique étrangère britannique au Proche et Moyen-Orient à la fin du XIX siècle et au début du XXème.
Lire :
– Les relations entre Ibn Saoud et la Grande-Bretagne (1906-1914). Ibn Saoud et la Grande-Bretagne 1906-1911 (1/4)
– Les relations entre Ibn Saoud et la Grande-Bretagne (1906-1914). Ibn Saoud et la Grande-Bretagne 1906-1911 (2/4)
– Les relations entre Ibn Saoud et la Grande-Bretagne (1906-1914). La conquête du Hasa et ses conséquences (4/4)
L’année 1912 fut pour une grande partie consacrée à la négociation avec la Turquie portant sur le règlement des points de contentieux entre les deux puissances. La discussion sur la délimitation des limites de la souveraineté ottomane en constituait un des facteurs d’importance. Le mémorandum du 11 mars élaboré par Alwyn Parker du Foreign Office stipulait que la limite méridionale de la juridiction ottomane sur le littoral du Golfe était fixée à Ojair, dans le district de Qatif, et que Constantinople renonçait à revendiquer des droits sur les potions du littoral au sud de ce point, ainsi que sur les iles de Bahreïn, Muḩarraq et Zakhnuiyiah (1). Londres informa la Turquie le 29 juillet 1911, et ce n’est que le 12 avril 1912 que le gouvernement ottoman fit connaitre sa réponse, exprimant le souhait voir sa situation au Qatar renforcée.
Si le Foreign et l’India Office ne se montrèrent pas totalement défavorables à cette requête, le Government of India, par contre, fit valoir sa totale opposition. Le vice-roi, Charles Hardinge, considérait qu’il serait désastreux de reconnaitre la suzeraineté de la Turquie sur le Qatar et que cela lui permettrait de prendre pied sur le littoral du Golfe et de consolider ses positions dans l’intérieur depuis les limites du Koweït jusqu’à Ojair (2). L’India Office demanda en retour au vice-roi de considérer les concessions éventuelles que le Government of India était susceptible d’accepter au sujet des revendications de la Turquie sur le littoral (3). Le 13 juin, le Government of India répondit qu’il estimait nécessaire de demander le retrait des troupes turques de la péninsule arabique, dans la mesure où il n’avait absolument pas confiance dans la détermination de Constantinople à respecter ses engagements. Selon le vice-roi en effet, aucune concession ne pouvait assurer les intérêts de l’Inde et de la Grande-Bretagne dans le Golfe, et plutôt que d’accepter une telle possibilité, il lui semblait préférable de mettre un terme aux négociations (4). De plus, l’India Office s’opposa catégoriquement à la demande de la Turquie de bénéficier du droit de faire transiter des troupes par le Koweït, dans la mesure où elle disposait de lignes de communications plus commodes par le Hedjaz ou par le Golfe depuis Ojair ou Qatif où elle avait stationné des troupes (5).
Au moment de la préparation de la visite de Shakespear à Ibn Saoud, la négociation entre la Grande-Bretagne et la Turquie portait donc, outre le Koweït, sur le statut du Qatar et sur les prétentions ottomanes sur le littoral face à l’île de Bahreïn. Au début de l’année 1913, le vice-roi considéra comme acceptable les propositions turques à condition que l’autonomie du Qatar implique de la part de la Turquie une renonciation totale à toute revendication de suzeraineté et laisse au Government of India la liberté de traiter avec le Qatar dans le but de combattre les actes de piraterie et de réprimer les trafics d’armes et de munitions. Il demandait également que le Cheikh soit indemnisé pour son abandon de souveraineté sur l’ile de Zakhnuiyieh (6).
Le 6 janvier, Ibn Saoud écrivit à Shakespear pour le remercier de sa lettre du 17 novembre dans laquelle ce dernier l’informait de l’évolution du conflit entre la Turquie et les Etats balkaniques. Ibn Saoud se montrait désireux d’être tenu au courant et accueillait favorablement l’éventualité d’une visite de Shakespear à son campement (7). Le 3 février 1913, Cox télégraphia au Foreign Department à Dehli en se référant à son message du 23 juillet 1912 pour s’enquérir des actions possibles concernant les affaires du Nedjd. Le Government of India répondit qu’en raison des négociations en cours entre la Grande-Bretagne et la Turquie sur le Golfe Persique, aucune initiative n’était envisagée mais que les autorités britanniques en Inde continuaient de suivre avec attention l’évolution de la situation (8). Le 23 février, Cox télégraphia à Shakespear pour l’informer de la réponse du Government of India, la qualifia d’avancée positive et l’encouragea à rencontrer Ibn Saoud si l’occasion se présentait. Il lui demandait également d’attendre son avis pour rédiger un rapport officiel de ses entretiens avec l’émir wahhabite (9).
Shakespear quitta le Koweït le 13 mars 1913 pour y revenir le 20 avril. Le récit de ses conversations avec Ibn Saoud fut transmis à Cox le 15 mai 1913. Lors de ces rencontres, pendant les 4 jours passés en compagnie d’Ibn Saoud, les échanges abordèrent la question du conflit dans les Balkans. Loin de se montrer solidaire des Turcs, Ibn Saoud estima que l’affaiblissement des troupes du Sultan lui donnait l’occasion de rejeter la souveraineté ottomane et de délivrer Qatif de leur tutelle. Il ajouta que son pouvoir en Arabie s’était renforcé et qu’il ne craignait que le Chérif Hussein. Ibn Saoud regretta que les autorités britanniques ne soient pas disposées à lui accorder leur soutien ou leur approbation tacite. Shakespear lui fit comprendre à nouveau que la Grande-Bretagne entretenait des rapports amicaux avec la Turquie et qu’elle avait entamé avec le gouvernement ottoman des négociations portant sur le chemin de fer de Bagdad et sur le Golfe Persique. Il n’était par conséquent pas envisageable de lui apporter une aide. Shakespear remarqua qu’Ibn Saoud ne se sentait pas assez fort pour résister à une double offensive turque par l’ouest depuis La Mecque et par l’est depuis le Hasa et que c’était la raison pour laquelle il désirait se débarrasser de la présence des troupes turques sur son flanc oriental. Ibn Saoud insista sur le fait qu’il avait refusé d’accéder aux demandes de Constantinople le pressant de reconnaitre ouvertement la suzeraineté de la Porte et d’accepter un titre de gouverneur pour la province du Nedjd. Il ajouta qu’il était prêt à rendre public un accord avec la Grande-Bretagne qui le délivrerait de la menace portée par les Turcs et qu’il était déterminé à reprendre le contrôle du Hasa par des voies diplomatiques ou militaires.
A ce sujet, Shakespear répondit que Londres ne pouvait mettre en danger ses relations amicales avec la Turquie, d’autant plus que le gouvernement britannique avait toujours reconnu ses droits sur le Hasa. Shakespear concéda qu’Ibn Saoud était libre de se lancer à la conquête de cette région mais qu’il ne devait pas négliger les risques de représailles de la part de Constantinople qui pourrait, en cas de confrontation armée, en profiter pour se lancer à l’assaut du Nedjd. Shakespear estimait cependant qu’une opération contre le district du Hasa était inéluctable et que la Grande-Bretagne se trouverait alors contrainte d’entrer en relation avec Ibn Saoud. En conséquence, Shakespear demandait que cette éventualité soit reconsidérée dans la mesure où il lui semblait nécessaire et avantageux de voir réglée la question des rapports avec les Wahhabites avant que la situation n’ait évolué de manière radicale (10). Au moment où Shakespear écrivait ces lignes, les autorités britanniques dans le Golfe, l’agent politique à Bahreïn, le Résident à Bushire avertissait le Government of India qu’Ibn Saoud avait occupé et achevé la conquête militaire du Hasa et de Qatif (11).
Dans un télégramme au Government of India, Cox analysa en détail les conséquences de l’action entreprise par Ibn Saoud sur les relations entre la Grande-Bretagne et les Wahhabites et son impact sur les négociations en cours avec l’Empire ottoman. Pour Cox, l’expulsion des Turcs du Nedjd et l’existence de la Convention anglo-turque apparaissaient comme deux choses irréconciliables. Ne sachant pas si les autorités britanniques entendaient se ranger aux côtés de la Turquie ou assister en témoins passifs à la confrontation entre Constantinople et l’émir de Riad, il soulignait cependant que la Grande-Bretagne s’était engagée à reconnaitre les droits souverains du gouvernement ottoman sur l’ensemble de la province. Néanmoins, si Ibn Saoud devenait de facto le maitre de la province, il était essentiel, en raison de l’importance des intérêts britanniques dans le Golfe, d’établir sans tarder des relations amicales. Cox suggérait d’inciter les Turcs à reconnaitre le fait accompli et, avec l’assistance de la Grande-Bretagne, de parvenir à une solution négociée basée sur la reconnaissance d’Ibn Saoud comme autorité autonome dans le Nedjd, sur l’obtention du droit pour Londres d’accréditer un agent politique auprès d’Ibn Saoud et de pouvoir régler directement avec lui les questions relatives à sa présence sur le littoral (12).
Le 26 mai, Cox concéda que la décision de lancer l’opération contre le Hasa quelques semaines après la visite de Shakespear pouvait sembler étrange, particulièrement à un moment crucial de la négociation de la Convention entre la Grande-Bretagne et la Turquie. Il rappela que la seule issue qui lui paraissait possible était d’aborder la situation avec pragmatisme. Il lui semblait, qu’étant donné l’état de ses finances et les difficultés auxquelles elle était confrontée sur d’autres théâtres d’opération, la Porte ne pouvait pas se lancer dans une action punitive contre Ibn Saoud. En tout état de cause, si la Turquie décidait d’une attaque par mer, la Grande-Bretagne serait amenée à reconsidérer sa politique dans le Golfe. Il lui semblait donc urgent de parvenir à une solution pacifique pouvant être rapidement incorporée à la Convention anglo-turque (13). Cox informa aussi le 30 mai le Government of India qu’Ibn Saoud était entré en communication avec les autorités ottomanes, spécifiant que son action à Hasa était motivée par les mauvais traitements infligés à la population par les troupes turques et qu’il était disposé à gouverner la province au nom du Sultan et d’y restaurer l’ordre et la sécurité (14). L’India Office informa le Foreign Office que le Secrétaire d’Etat, Lord Crewe, en accord avec le Government of India, estimait qu’il était impossible, dans l’état des négociations sur la Convention, de soulever la question du statut du Nedjd, mais que le gouvernement britannique ne pouvait rester indifférant à la présence d’un élément potentiellement agressif dans la péninsule. Tout en rappelant la politique traditionnelle de non-intervention dans les affaires intérieures de l’Arabie, Crewe insista sur le fait que si l’autorité du gouvernement ottoman s’y trouvait fortement compromise, un accord avec la Turquie ou avec le nouveau pouvoir de fait dans le Nedjd devenait nécessaire et ceci d’autant plus qu’Ibn Saoud disposerait désormais d’un accès au Golfe Persique (15).
Grey répondit le 7 juin, faisant état de son accord avec les propos de Crewe quant à l’impossibilité de soulever la question du statut du Nedjd. Dans ces circonstances, Grey se montra totalement opposé à ce que des discussions informelles soient initiées avec l’ambassadeur de Turquie à Londres, considérant qu’il était préférable de laisser la situation évoluer et de s’en tenir à la politique de non-intervention dans les affaires du Nedjd. Il ajoutait que la position du gouvernement britannique était motivée par des considérations de politique européenne et par la nécessité de consolider l’autorité de la Turquie en Asie. Londres ne pouvait donc accepter la suggestion faite par Cox d’entrer directement en relation avec Ibn Saoud et il estimait enfin que la victoire finale des Wahhabites sur les Turcs était loin d’être assurée (16). En conséquence, le 10 juin, l’India Office télégraphia au vice-roi que l’objectif du gouvernement était de renforcer la situation de la Turquie dans ses provinces d’Asie et de s’abstenir aussi longtemps que possible d’intervenir dans les affaires du Nedjd, ajoutant que Londres exigeait d’être tenu informé si Ibn Saoud cherchait à reprendre contact (17), ce qui fut transmis à Shakespear pour information le lendemain (18).
Le 18 juin, Grey insista à nouveau auprès de l’India Office pour proscrire tout échange entre Shakespear et Ibn Saoud qui pourrait sembler engager la parole de la Grande-Bretagne (19). Dans une minute manuscrite commentant la note du Foreign Office, l’India Office insista sur le fait que ce n’était pas la première fois qu’Abdul Aziz Ibn Saoud tentait de se rapprocher du gouvernement britannique, et que la question des relations avec les Wahhabites avait déjà fait l’objet de rapports transmis par les officiers en poste dans le Golfe. Les autorités britanniques relevant du Governement of India n’avaient pas manqué de rappeler la politique officielle de Londres proscrivant toute intervention dans les affaires intérieures de l’Arabie, s’en tenant strictement aux instructions de Morley (1907). Toutefois, la minute faisait observer qu’Ibn Saoud, en raison de l’occupation et Qatif et du Hasa, avait intégré la sphère d’influence et d’intérêts définie par Morley en 1907 (20).
Le 13 juin 1913, Ibn Saoud fit parvenir au Résident une lettre dans laquelle il annonçait la prise de Hasa et de Qatif et se plaignait de l’aide apportée par les autorités britanniques aux troupes turques au moment de leur repli. Il renouvelait sa demande à être traité par Londres comme l’avait été ses prédécesseurs (21). Le 27 juin, Cox télégraphia au Government of India un résumé de la lettre du 13 juin dans laquelle il insistait sur la volonté d’Ibn Saoud à parvenir à un accord et sur son engagement à protéger les intérêts britanniques. Dans la minute attachée à cet échange de vue, l’India Office souligna que rien dans le télégramme de Cox n’était susceptible de justifier une réorientation de la politique britannique dans le Golfe (22). Le Government of India demanda à l’India Office de faire parvenir à Cox leurs instructions sur la conduite à tenir envers Ibn Saoud. Dans ce message, le vice-roi souligna que la réponse donnée à Ibn Saoud ne devait pas engager la Grande-Bretagne mais néanmoins assurer l’émir que Londres n’entendait pas revenir sur le caractère amical de leur relation (23). Le 3 juillet, Londres télégraphia au Government of India pour lui demander d’informer Ibn Saoud que la Grande-Bretagne n’avait fourni aucune assistance aux troupes turques. Il lui devait également être spécifié que le gouvernement s’engageait à observer la plus stricte neutralité dans le conflit qui l’opposait à Constantinople (24). Le télégramme indiquait en outre, (information non destinée à Ibn Saoud), que les instances concernées avait pris en compte l’importance acquise par l’émir de Riad, mais qu’il était essentiel, au regard des circonstances, de ne rien faire ou dire qui puisse laisser penser, en Turquie ou ailleurs, que la Grande-Bretagne désirait la disparition de la puissance ottomane en Asie. Ibn Saoud fut dument informé par Cox le 9 juillet (25). Entre temps, le Government of India avait demandé au Résident d’ordonner aux agents politiques en poste de ne pas entrer en contact avec Ibn Saoud (26).
Le 11 juillet, l’India Office transmit au Government of India un mémoire contenant la correspondance échangée avec le Foreign Office au sujet de la visite de Shakespear dans le Nedjd et de sa rencontre avec Ibn Saoud. Ce document contenait en annexe une communication du Foreign Office marquée « confidentielle et immédiate » (n°29150, Foreign Office to India Office) datée du 3 juillet et rédigée par Louis Mallet, qui exposait que Grey avait appris avec regret qu’en mars 1913 Shakespear avait séjourné quelques jours dans le camp d’Ibn Saoud. Grey considérait que l’agent politique à Koweït avait outrepassé les directives officielles et que son action était manifestement calculée pour éveiller les soupçons concernant les intentions du gouvernement britannique. Il rejetait avec fermeté toute possibilité d’accord ou de rapprochement avec Ibn Saoud, estimant que les conséquences d’un refus de la Grande-Bretagne seraient moins graves que les difficultés générées par l’établissement de relations directes avec Riad. Mallet ajouta que Grey ne voyait pas l’utilité d’une intervention britannique dans le conflit entre Ibn Saoud et la Turquie et rappelait qu’une stricte neutralité s’imposait à tous les agents en poste dans le Golfe en insistant pour que ces instructions soient transmises dans les meilleurs délais et strictement appliquées (27). Dans sa conclusion, le Foreign Office faisait remarquer que le principe fondamental de la diplomatie britannique, basé sur des considérations de politique globales, était de maintenir l’intégrité de la Turquie d’Asie.
Le 9 juillet, l’India Office accusa réception de la lettre du 3 juillet et tout en reconnaissant, à la lumière des événements qu’il eût été préférable que Shakespear s’abstînt de rencontrer Ibn Saoud, estima qu’il était abusif de l’accabler et qu’en tout état de cause, sa visite de 1911 n’avait pas été critiquée par le Foreign Office. L’India Office annonçait cependant qu’à l’avenir les déplacements de l’agent politique seraient limités au seul territoire du Koweït. Crewe faisait remarquer qu’il attachait une grande importance au sens de l’initiative et à la liberté d’analyse et de proposition de ses subordonnés en poste dans le Golfe (28).
Devant le refus des autorités britanniques de modifier leur ligne politique, Ibn Saoud tenta à nouveau de se rapprocher de la Turquie. Le 11 juillet 1913, Cox rapporta qu’un émissaire de l’émir de Riad avait fait étape à Bahreïn avant de gagner Bassora et qu’il était porteur d’un message destiné au gouvernement ottoman expliquant qu’Ibn Saoud avait agi pour défendre l’ordre public et dans lequel il réaffirmait sa loyauté envers le sultan. L’agent politique à Bahreïn suggérait de soutenir Ibn Saoud selon les termes du télégramme du 25 mai 1913 (29). Le Résident proposa à son tour qu’Ibn Saoud soit tout d’abord officiellement informé que le gouvernement serait heureux de l’aider à se réconcilier avec la Turquie et que dans un deuxième temps la Porte soit mise au courant de la teneur de la réponse de la Grande-Bretagne à Ibn Saoud (30). Le Foreign Office répondit le 15 juillet que Grey ne voyait pas d’objection à la formulation proposée par Cox, mais demanda que l’offre d’assistance et de bons offices soit omise (31). Le 16 juillet cependant, le vice-roi informa Londres qu’il était pleinement d’accord avec les suggestions de Cox (32). Le Secrétaire du Service de politique extérieure à l’India Office, Arthur Hirtzel, commenta en marge des propositions de Cox que la position du Foreign Office consistant simplement à exprimer le désir de Londres de voir les protagonistes parvenir à une réconciliation était futile, et que dans ce cas, le Government of India recommandait de ne rien faire (33).
Notes :
(1) Persian Gulf Précis. (Parts I and II) IOR/L/PS/20/C250, Memorandum by Alwyn Parker, 30th Mar.1911.
(2) Ibid., Telegram dated 8th June 1912. From His Excellency the Viceroy to the Secretary of State for India,
(3) Ibid., Telegram dated 10th June 1912. From Secretary of State to Viceroy.
(4) Ibid., Telegram dated 13th June 1912. From His Excellency the Viceroy to the Secretary of State for India.
(5) Ibid., Asiatic Turkey and Arabia, Sir A. Hirtzel to Mr Parker, 26th Feb. 1912.
(6) Ibid., Telegram dated 14th April 1913. From His Excellency the Viceroy, Viceroy’s camp, to the Secretary of State for India.
(7) File 10/4, British Relations with Bin Saood, IOR/R/15/5/27, Translation a Letter from Abdul Aziz bin Abdur Rahman al Faisal (Bin Saood), to Capt. W.H.I. Shakespear, Political Agent, Koweit, dated 6th Jan. 1913.
(8) Ibid., From Foreign, Delhi, n° 96C, dated 14th Feb. 1913.
(9) Ibid., Lt-Col. P. Z. Cox, Political Resident in the Persian Gulf to Capt. W.H.I. Shakespear, Political Agent, Koweit, 23rd Feb. 1913.
(10) Ibid., Confidential n°C-10 of 1913, Political Agency, Koweit, 15th May 1913, from Capt. W.H.I. Shakespear, Political Agent, Koweit to the Political Resident in the Persian Gulf, Bushire. Le lecteur pourra consulter Winstone, The Illicit Adventure, the Story of Political and Military Intelligence in the Middle East from 1898 to 1926, Jonathan Cape (1982) 528p, ainsi que Winstone, Captain Shakespear, A Portait, Jonathan Cape, (1976), 236 p.
(11) Ibid., 1- Bahrein News, (ending Saturday 3rd May 1913), 2- Major A.P. Trevor, Political Agent, Bahrein to Political Resident, Bushire, 15th May 1913, 3- Cox to Foreign, 15th May 1913, 4- Bahrein Diary (ending 17th May 1913).
(12) File 10/4, Telegram n°937, from Resident, Bushire to Foreign, dated 25th May 1913.
(13) Ibid., Confidential, n°1668, dated Bushire 26th May 1913, Lt-Col P.Z. Cox to the Secretary to the Government of India in the Foreign Department.
(14) Ibid., Copies of telegrams forwarded to Political Agent, Koweit, Resident to Foreign, Simla, 30th May 1913.
(15) File 2182/1913/pt. I, Persian Gulf Situation in el Katr. Policy towards Bin Saood, IOR/L/PS/10/384, Under Secretary of State for India to Foreign Office, 30th May 1913.
(16) Ibid., Foreign Office, 7th June 1913.
(17) Ibid., Draft Telegram, Secretary of State to Viceroy, Foreign Department, despatched 10th June 1913.
(18) File 10/4, From Resident, Bushire, to Capt. W.H.I. Shakespear, n°1858, 11th June 1913.
(19) File 2182/1913/pt 1, Foreign Office to India Office, 18th June 1913.
(20) Ibid., Reg. 2488, 5-23 June : Arabia, Position and Plans of Bin Saud, Overtures to Political Agent, Kuwait.
(21) File 10/4, Confidential. From Lt-Col. Sir P.Z. Cox, Political Resident in the Persian Gulf, to the Secretary to the Government of India in the Foreign Department, Simla, n°2048, dated 4th July 1913, Copy of a Letter from Abdul Aziz bin Saud to the Political Resident in the Persian Gulf ; 13th June 1913.
(22) File 2182/1913/pt I, Reg. 2558, 26/28 June 1913.
(23) File 10/4, From His Excellency the Viceroy to the Secretary of State for India, 1st July 1913.
(24) Ibid., From Secretary of State for India, London, to Viceroy, Simla, 3rd July 1913.
(25) Ibid., Lt-Col. Sir P.Z. Cox, Political Resident in the Persian Gulf, Bushire, to Al Amir Abdul Aziz bin Abdur Rahman al Faisal as Saud, n°278, dated Bushire, 9th July 1913.
(26) Ibid., Telegram from Foreign, Simla to Resident, Bushire, 5th July 1913.
(27) File 2182/1913/pt. I, India Office, London, 11th July 1913. Secret n°20, To His Excellency the Right Honourable the Governor of India in Council.
(28) Ibid., India Office to Foreign Office, 9th July 1913.
(29) Ibid., From Sir P.Z. Cox, Political Resident in the Persian Gulf to Government of India, 11th July 1913.
(30) Historical Memorandum on the Relations of the Wahabi Amirs and Ibn Saud with Eastern Arabia and the British Government, 1800-1934, IOR/L/PS/18/B437, § 164.
(31) File 2182/1913/pt. I, Foreign Office to India Office, 15th July 1913.
(32) Ibid., Copy of telegram, Viceroy to Secretary of State, 16th July 1913.
(33) Ibid., Reg. 2848, 15th.July 1913.
Yves Brillet
Yves Brillet est ancien élève de l’Ecole Normale Supérieure de Saint Cloud, agrégé d’Anglais et docteur en études anglophones. Sa thèse, sous la direction de Jean- François Gournay (Lille 3), a porté sur L’élaboration de la politique étrangère britannique au Proche et Moyen-Orient à la fin du XIX siècle et au début du XXème.
Il a obtenu la qualification aux fonctions de Maître de Conférence, CNU 11 section, a été membre du Jury du CAPES d’anglais (2004-2007). Il enseigne l’anglais dans les classes post-bac du Lycée Blaringhem à Béthune.
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