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Les peshmergas du Gouvernement Régional du Kurdistan irakien sont-ils une nouvelle force conventionnelle au Proche-Orient ?

Par Matthieu Eynaudi
Publié le 27/04/2016 • modifié le 22/04/2020 • Durée de lecture : 10 minutes

MOSUL, IRAQ - AUGUST 6 : A Kurdish peshmerga guards the border to prevent the attacks of army groups led by Islamic State of Iraq and the Levant (ISIL) in Mahmur, Mosul, Iraq on 6 August, 2014. Peshmergas ditch the area that they deploy in order to stop army groups led by Islamic State of Iraq and the Levant.

Sivan Siddik / Anadolu Agency AFP

En quelques jours, les Kurdes d’Irak entrent de plein pied dans la lutte contre l’Etat islamique. L’offensive imprévue a mis en lumière les failles d’une force armée difficile à définir : entre milice politique et proto-armée nationale. Le remodelage des forces armées par les autorités du KRG (2) devient ainsi une priorité. Une partie de l’armement moderne qui faisait défaut aux peshmergas est envoyé à Erbil, principalement par les nations occidentales et aussi par l’Iran. Dans le même temps, des groupes d’experts militaires qui forment les peshmergas et appuient leur commandement sont dépêchés par ces mêmes puissances.

Aujourd’hui, les combattants kurdes dans leur ensemble - miliciens du PKK et des mouvements affiliés ou peshmergas du KRG - apparaissent comme des acteurs militaires émergents dans la région (3). Cependant, les peshmergas du KRG possèdent sur le PKK et ses ramifications l’avantage de ne pas être considérés comme des membres d’une organisation terroriste par l’UE et les Etats-Unis, pouvant ainsi bénéficier d’un soutien officiel actif. Aussi, tout porte à croire que la puissance militaire du KRG va être amenée à se consolider davantage dans les prochaines années. C’est pourquoi la configuration vers laquelle s’orientent les peshmergas est une question essentielle.

Etat des forces et conflit de l’été 2014

Les peshmergas avant l’invasion de l’Irak par la coalition en 2003

Acteurs des diverses rébellions kurdes contre l’Empire ottoman et l’Iran, les combattants kurdes sont d’abord une milice insurrectionnelle dont la mobilisation s’effectue spontanément, ou est ordonnée par un seigneur ; au gré des révoltes contre l’Etat central.

En 1946, à la faveur des bouleversements de l’après Seconde Guerre mondiale, la république kurde de Mahabad proclame unilatéralement son autonomie vis-à-vis de l’Iran. Mustafa Barzani - père de Massoud Barzani, actuel président du Kurdistan irakien - y assure la fonction de ministre de la Défense. Les peshmergas deviennent ainsi, pour la première fois, une force institutionnelle (4). En décembre 1946, les divisions internes entre les tribus kurdes et le retrait de l’armée rouge donnent à l’armée iranienne une fenêtre favorable à l’étouffement de l’insurrection. Le 15 décembre, les peshmergas sont battus et la république s’effondre.

Bien qu’éphémère et tragique, le rôle joué par Mustafa Barzani et ses peshmergas dans la défense de Mahabad détermine une partie du jeu politique kurde contemporain. La famille Barzani y a consolidé son assise dans le paysage politique kurde. Ainsi, aujourd’hui, Massoud Barzani est le président de la région autonome du Kurdistan irakien tandis que Nechirwân Barzani (petit-fils de Mustafa et neveu de Massoud) en est le Premier ministre ; on compte également de nombreux officiers supérieurs portant le nom du clan Barzani.

Cette série de conflits au cours desquels les combattants kurdes de tous bords s’illustrent - tant par leur efficacité que par leur détermination - a permis de constituer auprès de la population un capital de sympathie et de confiance autour des peshmergas (lequel se trouve violemment remis en cause lors de l’offensive de l’Etat islamique à l’été 2014). Aussi, leur doctrine se fond dans la représentation collective très appréciée dans la culture locale du héros kurde farouche et coriace (5). Aussi, les peshmergas tiennent en eux une part importante de l’identité kurde. Dès lors - et encore aujourd’hui - être peshmerga garantit l’accès à un statut social et un respect certain.

Sur le plan de la structure organisationnelle des combattants kurdes, puis plus tard des peshmergas, celle-ci a d’abord résulté de l’appartenance clanique, à laquelle se superpose dans la deuxième partie du XXe siècle l’allégeance politique. Le paroxysme de ces phénomènes s’illustre dans la guerre civile qui oppose de 1994 à 1996 les peshmergas affiliés au PDK à ceux de l’UPK, le parti rival (6).

Au lendemain de la première guerre du Golfe, à la faveur de l’intervention internationale menée par la France en réaction à la campagne d’Anfal, les Kurdes d’Irak gagnent la mise en place d’une zone d’exclusion aérienne au Nord du 36e parallèle. Après le retrait des troupes de Saddam, les Kurdes obtiennent de facto une première forme limitée d’autonomie et organisent des élections régionales. Après deux années de gestion commune, les tensions grandissent entre le PDK et l’UPK. Le conflit, initialement politique, se militarise et entérine la factionnalisation (7) des peshmergas. Entre 1994 et 1996 les peshmergas s’affrontent en fonction de leurs affiliations partisanes (8). Le 17 octobre 1998, l’accord passé entre les deux partis à Washington met fin de la guerre civile.

2003 et l’épanouissement du KRG

Après 2003, l’ère post-Saddam et la relative bienveillance états-unienne permettent l’affirmation du Kurdistan irakien sur trois gouvernorats : Dohuk, Erbil et Suleymaniyeh (laissant en suspens la question des territoires disputés, notamment Kirkouk). La région consacre donc son autonomisation via la nouvelle constitution iraquienne de 2005. La même année se déroulent des élections législatives locales, auxquelles le PDK et l’UPK présentent une liste commune (destinée à éviter le retour des violences interpartis) qui récolte 89.5% des suffrages. Le KRG profite ainsi d’une stabilité attractive qui contraste avec le reste de l’Irak. Loin des attentats et des assassinats qui rythment le quotidien d’une majorité d’Irakiens, l’autonomisation et le développement du KRG s’accélèrent en synergie, attirant les investisseurs étrangers. Les peshmergas sont alors des « forces de sécurité », garantes de l’intégrité territoriale d’un proto-Etat qui s’émancipe toujours plus de Bagdad en dépit de sa dépendance budgétaire.

La décennie 2003-2013 est ainsi la plus calme que connaissent les peshmergas. La majorité des forces est affectée au contrôle des frontières du KRG ainsi qu’à des missions de sécurité, tandis qu’une minorité participe aux côtés de la coalition à de ponctuelles opérations de contre-insurrection (9). De fait, la génération de combattants la plus aguerrie par trente années de conflit continu fait son adieu aux armes : « Les Kurdes ont combattu l’armée iraquienne pendant une vingtaine ou trentaine d’années entre 1961 et 1991[mais] ils n’ont pas combattu de guerre d’aucune sorte depuis 1996 » (10).

Dans ce Kurdistan contemporain, la nouvelle génération rompt avec le vécu de ses aînés. Il s’agit d’une jeunesse plus urbaine qui n’a pas été initiée au maniement d’une arme, voire n’a pas vécu de conflit. De leur propre aveu, la « rusticité » (11) et l’expérience tactique des peshmergas se sont érodées, faute d’avoir été transmises.

Inégalités de formation et d’équipement

Au niveau de la formation, les peshmergas affiliés aux formations politiques - soit 70% des 200 000 peshmergas d’Irak - s’entraînent séparément avec du matériel différent. L’équipement des peshmergas est déterminé par leur soutien politique à l’étranger. Ainsi, l’UPK, parti majoritaire à l’Est du KRG, est structurellement proche de l’Iran voisin, qui fournit à ses combattants matériel, armement et formation. Le PDK est quant à lui davantage lié à l’Occident et - de façon récente et relative - à la Turquie. De fait, le cloisonnement partisan a créé un manque de coordination entre les combattants, qui diminue leur efficacité au niveau opérationnel et tactique. Les conséquences de cet état de fait se sont déjà avérées mortelles pour les combattants.

La reconfiguration, vers une armée du Kurdistan ?

Division et unification des commandements

En 2006, la décision est prise d’institutionnaliser et d’unifier les différentes organisations de peshmergas sous un commandement régional commun : le ministère des Peshmergas (12), aujourd’hui dirigé par Mustafa Sayid Qadir. Toutefois le processus est effectué à reculons et le duopole politico-militaire se pérennise. En 2009, le général états-unien Odierno, commandant de la coalition internationale en Irak, poussait dans le sens de l’intégration (13). Il souhaitait conditionner l’aide matérielle états-unienne apportée aux peshmergas à leur unification sous un commandement commun.

Les événements de l’été 2014 font prendre conscience de la nécessité de relancer ce processus. Le 25 août 2014, le président du Kurdistan irakien Massoud Barzani lui-même appelle à l’accélération de l’unification et de l’institutionnalisation des forces. On estime que les peshmergas seraient au total entre 190 000 et 300 000 hommes (14). Il est difficile d’évaluer précisément ce chiffre tant les peshmergas sont dilués dans différentes organisations protéiformes (15). Aujourd’hui, environ 30% des combattants sont passés sous l’autorité directe du ministère des Peshmergas (soit en 40 00/60 000 hommes). Wladimir Van Wilgenburg, spécialiste du Kurdistan irakien, estimait en décembre 2015 qu’au moins 120 000 peshmergas étaient encore sous l’autorité directe des partis politiques (16). La conclusion de ce processus d’unification ainsi réactivé devrait encore prendre du temps (17).

Evolutions doctrinales : l’abandon des stratégies asymétriques

Depuis la fin des années 1990, les peshmergas connaissent également un bouleversement dans leurs doctrines. Ainsi, il n’est plus question de défendre les cols dans les montagnes et de mener une guérilla comme au temps de la résistance contre les pouvoirs centraux. Les peshmergas s’emploient aujourd’hui à ne plus être la force asymétrique qu’ils ont été dans la majorité des conflits auxquels ils ont pris part. Ils participent désormais à des offensives de grande envergure : par exemple, le 17 décembre 2014, 8 000 peshmergas attaquent Da’esh à Sinjar ; le 20 janvier 2015, l’offensive près de la ville de Mossoul mobilise 5 000 hommes, appuyés par l’aviation de la coalition.

De plus, la coordination avec les avions de la coalition internationale familiarise les peshmergas avec l’usage régulier de l’appui aérien. A ce jour, parmi la quarantaine d’hélicoptères qui forment l’embryon d’une aviation légère des peshmergas, seuls quelques-uns sont capables d’embarquer de l’armement. Cependant, il n’est pas impossible que les peshmergas envisagent - à terme - de développer les capacités aériennes des forces du KRG. En 2014, les peshmergas avaient déjà acheté 14 hélicoptères neufs de type MD530Fs et MD902s, des hélicoptères légers principalement conçus pour des missions de formation au pilotage et de patrouille (18).

Spécialisation croissante des forces

Autre facteur qui plaide pour l’évolution des peshmergas sur le modèle d’une armée moderne : on assiste à une dynamique de diversification des savoir-faire et de spécialisation des forces. Ainsi le KRG tend à se doter de ses propres forces spéciales. Ce processus commence dès 2003 : « Environ 7 000 peshmergas furent entraînés par l’armée états-unienne et surnommés les Peshrambos, formés pour les opérations commandos » (19). Plus récemment, en novembre 2014 à Dohuk, une nouvelle unité d’élite est formée, toujours entraînée par des forces étrangères, notamment états-unienne mais aussi européennes. De façon générale, l’effondrement de l’armée irakienne et le vide de sécurité ainsi créé dans le nord de l’Irak ont profité aux peshmergas qui obtiennent depuis davantage de soutien en termes d’équipement et de formation. Ces soldats forment une nouvelle unité baptisée « section anti-terroriste » (20). Leur formation inclut particulièrement un entraînement renforcé au combat urbain qui n’est pas l’apanage traditionnel des peshmergas « guerriers des montagnes ». On peut ajouter à cette unité la brigade anti-terroriste « Dizha Tiror » déjà formée et très bien équipée, appartenant au parti de l’UPK (21). Cette force d’élite ne serait cependant pas encore passée sous les ordres du commandement unifié (22).

Acquisition d’une capacité de projection

Dernier élément qui marque une rupture dans la doctrine des peshmergas : l’intervention à Kobané, en appui aux émanations syriennes du PKK contre l’offensive de l’Etat islamique, constitue une première « opération extérieure » menée par les forces du Kurdistan irakien. Dans l’esprit kurde, cette opération est l’expression d’une solidarité ethnique contre un ennemi commun. Mais il reste objectivement question d’une intervention étrangère dans un pays tiers - qui plus est dans un territoire qui n’est pas limitrophe (23) - soutenue par la communauté internationale. Pour la première fois, les peshmergas ont montré un embryon de capacité de projection hors de leurs frontières. Ce précédent, bien que d’ampleur militaire restreinte, n’est pas négligeable sur le plan politique lorsqu’il s’inscrit dans le processus de formation d’une armée, adossé à celui - plus hypothétique mais revendiqué - d’un Etat indépendant.

Les peshmergas sont donc des milices aux effectifs importants, en voie de professionnalisation et de spécialisation depuis une dizaine d’année. Cependant, les déterminants politiques internes au Kurdistan irakien font encore obstacle à leur institutionnalisation et à leur unité. A l’heure de la coalition internationale contre Da’esh, leur position stratégique apporte aux peshmergas un renforcement de leurs capacités qui devraient relancer les débats autour du processus d’unification. L’achèvement de cette transformation des peshmergas en une force conventionnelle comparable à une armée nationale, même s’il parvient à terme à surmonter les résistances partisanes, devrait néanmoins se heurter à l’autorité de Bagdad ainsi qu’à ses alliés. Quoiqu’il en soit, une nouvelle force armée professionnelle importante et efficace, dirigée par un commandement autonome, capable d’intervenir de façon limitée au-delà de ses frontières, est en train d’émerger. Reste à savoir jusqu’où les puissances actives dans la région toléreront la montée en puissance - pas seulement militaire - des Kurdes.

Notes :
(1) « Qui [est au-devant de/face à] la mort ».
(2) Kurdish Regional Government.
(3) A. KAVAL : « La lutte contre l’Etat islamique impose le PKK comme puissance régionale » Le Monde 10 septembre 2014 : « Présents dorénavant sur le territoire de deux Etats le long d’une ligne de front qui s’étend d’Alep à la frontière iranienne, le PKK et ses alliés constituent l’une des forces les plus sérieuses face au califat ».
(4) H. MORRIS « Peshmerga in Kobane write another page of Kurdish history », 1er novembre 2014.
(5) Sur le poids de la représentation des peshmergas sur l’identité kurde, voir : A. HAGOOD « The Peshmergas and the Future of the State », Noria Research (janvier 2015).
(6) Le PDK (Parti Démocratique du Kurdistan) est dirigé par la famille Barzani et l’UPK (Union Patriotique du Kurdistan) issu d’une scission avec le PDK en 1975, est mené par la famille Talabani.
(7) Dynamique de transformation en faction (au sens de fraction militante opposée à un autre groupe au sein d’un ensemble) ou renforcement du caractère factionnel.
(8) Sur le phénomène de factionnalisation des peshmergas, voir A. HAGOOD “The Peshmergas and the Future of the State » p.4-6, Noria Research (janvier 2015). Selon Hamit BOZARSLAN, en 1992, les 8 partis qui composent le Front du Kurdistan Irakien sont tous armés. Néanmoins en 1994, la guerre civile oppose surtout les deux principales forces : l’UPK et du PDK. (H. BOZARSLAN, Conflit Kurde, le brasier oublié du Moyen-Orient, Editions Autrement, Paris, 2009 p.74).
(9) Colonel M. GOYA “Irak : les nouvelles armées du chaos”, The Huffington Post, (18 août 2014).
(10) K.M. POLLACK “Understanding the ISIS offensive against the Kurds”, Markaz, Middle East Politics & Policy (11 Août 2014).
(11) Dans le vocabulaire militaire, la rusticité correspond à la capacité d’adaptation à des conditions opérationnelles difficiles ainsi qu’à un certain sens de l’astuce et du « système D ».
(12) ”Wezareta Pêşmerge”.
(13) F. HAWRAMY, “Kurdish peshmerga divisions hamper war effort”, Al-Monitor, 13 janvier 2015.
(14) Nous avons retenu ici les estimations les plus éloignées. Afin de donner un ordre d’idée, les effectifs d’active de l’armée de terre française sont actuellement d’environ 110 000 hommes.
(15) Un peshmerga « réserviste » peut être un ancien combattant qui s’estime prêt à reprendre les armes ou à être remobilisé. Ce phénomène s’est observé en été 2014 : alors que Da’esh progressait dangereusement vers Erbil, des vétérans de la résistance contre Saddam se présentaient avec leur équipement personnel auprès des unités de peshmergas pour être réintégrés.
(16) W.V. WILGENBURG, “Kurdistan’s political armies : the challenge of unifying the Peshmerga forces”, 16 décembre 2015, Carnegie Middle East Center.
(17) “Last August [2014], the Kurdish parliament passed a resolution decreeing that the Peshmerga become a united, apolitical force. However, despite a six-month deadline outlined by the parliament, 10 months have passed without serious strides toward unification.” Eduardo Gonzalez in “Kurdish Peshmerga : divided from within”, Harvard Political Review, Septembre 2015.
(18) “Kurdistan receives MD530Fs, MD902s”, Aviation Today, 1er février 2014.
(19) A.HAGOOD, “The Peshmergas and the Future of the State », Noria Research, janvier 2015.
(20) « New anti-terror squad training in Duhok » Rudaw , 28 novembre 2014.
(21) Une vidéo de l’agence de presse KurdsatNews montre le groupe en action contre Da’esh dans la région de Kirkouk. On remarque leur armement moderne : fusils d’assaut de type HK G-36, lance grenades GL-06, fusils de précisions récents.
(22) M. KNIGHTS, « The PUK’s special force are the Dizha Tiror (Counter-Terrorism Group), a 5.000-strong heavily armed light infantry force whose troops are equipped and uniformed very similarly to US-trained Iraqi Special Operations Forces” “Divided forces” Washington Institute for Near East Policy, 9 octobre 2014.
(23) A la fin du mois d’octobre, les peshmergas passent par la Turquie, pour accéder à la poche de résistance des combattants de Kobané.

Publié le 27/04/2016


Diplômé d’un master en relations internationales de l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne, Matthieu Eynaudi est actuellement en master à Sciences Po.
Ancien chargé d’études en alternance au ministère de la Défense, il a également travaillé en Turquie au sein d’un think-tank spécialisé en géopolitique et mené des recherches de terrain à Erbil auprès de l’Institut Français du Proche-Orient.
Il a vécu en Turquie et à Chypre. Il s’intéresse particulièrement à la géopolitique de la région ainsi qu’à la question kurde au Moyen-Orient et en Europe.


 


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