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Les hydrocarbures syriens apparaissent d’ores et déjà au cœur de nouveaux enjeux et rivalités géopolitiques, tant pour la manne financière qu’ils représentent que pour les gains géostratégiques qu’ils pourraient induire pour certaines puissances. A cet égard, la Turquie se positionne comme un partenaire énergétique de taille de la Syrie et entend en tirer parti tant à l’échelle nationale que régionale (première sous-partie). De fait, l’idée d’un certain retour au calme sécuritaire, au moins dans la moitié occidentale de la Syrie, remet au goût du jour plusieurs projets d’infrastructures régionales, abandonnés en raison de la guerre, et dont le territoire syrien s’avère un maillon central (deuxième sous-partie). Afin de pouvoir tirer parti au mieux de ses ressources en hydrocarbures et encourager les partenariats régionaux, le nouveau pouvoir syrien s’est mis en ordre de marche et semble n’exclure aucun scénario pour reprendre le contrôle des infrastructures et champs d’hydrocarbures situés dans l’est du pays, actuellement sous le contrôle des Forces démocratiques syriennes (FDS) (troisième et dernière sous-partie).
Lire la partie 1 : Une manne financière incontournable malmenée par treize ans de guerre
Si la paternité de l’offensive victorieuse du HTS fin novembre 2024 a pu être attribuée à tort ou à raison aux autorités turques [1], il apparaît en revanche indéniable qu’Ankara sort comme l’un des grands vainqueurs de la chute de Bachar al-Assad : alliée du nouveau pouvoir de Damas, la Turquie peut désormais compter sur un loyal soutien à sa frontière méridionale et s’est déjà vue promettre de fructueux avantages par le nouveau régime, au premier rang desquels un rôle majeur dans la reconstruction de la Syrie, dont la valeur commerciale des contrats est estimée à quelque 400 milliards de dollars [2].
Dès lors, Ankara s’est d’ores et déjà positionnée sur le marché énergétique syrien : le 27 décembre, le ministre de l’Énergie Alparslan Bayraktar a annoncé que la Turquie souhaitait fournir de l’électricité à la Syrie et l’aider à renforcer ses infrastructures électriques, ajoutant qu’« Ankara travaillait à l’utilisation des ressources pétrolières et gazières de la Syrie pour la reconstruction du pays » [3] et que de nombreux sujets pouvaient être évoqués comme « former un oléoduc de la Syrie vers la Turquie, ou fusionner ce pipeline avec celui existant déjà entre l’Irak et la Turquie », soulignant qu’Ankara et Damas entendaient collaborer en matière de pétrole et de gaz dans un futur proche [4].
L’opportunité géopolitique ouverte par le changement de régime en Syrie est donc transformée en opportunité géoéconomique par la Turquie. Cette tendance s’observe également en Méditerranée orientale, où Ankara entend tirer parti de son nouvel allié pour obtenir de nouveaux gains face à ses adversaires grecs ou encore chypriotes. Les franges orientales de la mer Méditerranée, en particulier celles entourant l’île de Chypre - divisée, pour rappel, entre une partie chypriote hellénophone au sud et une partie chypriote turcophone au nord - et le bassin Levantin sont le théâtre d’un bras-de-fer géopolitique opposant d’un côté, la Turquie, la Libye et la République turque de Chypre Nord (RTCN) et, de l’autre, Chypre, la Grèce, l’Egypte et Israël. La pierre d’achoppement entre ces pays est essentiellement articulée autour de la question des eaux territoriales et de art2968 l’exploitation des richesses énergétiques (ressources gazières notamment) récemment découvertes. En synthèse, la Turquie, dont l’ampleur des eaux territoriales est fortement grevée par la multitude d’îles grecques à proximité de ses côtes, revendique une partie de la Zone économique exclusive (ZEE) [5] de Chypre en raison de la présence de la RTCN et défend, à ce titre, son droit à conduire des missions de forage et d’exploration dans les eaux chypriotes. De plus, afin de renforcer sa présence et ses revendications en Méditerranée orientale, la Turquie a signé en novembre 2019 un accord avec le Gouvernement d’entente nationale (GNA) en Libye, afin de définir une frontière maritime commune entre la Libye et la Turquie, empiétant des eaux territoriales officiellement sous la juridiction de la Grèce notamment. L’établissement de cette frontière maritime commune visait à favoriser l’exploitation des ressources maritimes et à faciliter les échanges entre les deux pays. Cette initiative a été dénoncée par les pays de la région, au premier rang desquelles la Grèce et Chypre.
Dans ce contexte, fortes de l’apparition d’un nouvel allié méditerranéen après la victoire du HTS en Syrie, les autorités turques ont initié, dès la fin décembre 2024, des pourparlers avec leurs homologues syriens afin de signer un accord délimitant de nouvelles frontières à leur ZEE respective dans l’est du bassin méditerranéen [6] qui seraient à l’avantage des deux pays, au détriment de Chypre notamment. Les négociateurs turcs feraient valoir en particulier le rôle que la Turquie pourrait jouer aux côtés de la Syrie dans l’exploration de gaz et de pétrole au large de ses côtes [7]. L’idée serait, in fine, de transposer avec les autorités syriennes un accord similaire à celui signé avec Tripoli en 2019 [8]. La Grèce et Chypre ont d’ores et déjà manifesté leur opposition à ce projet de nouvelles frontières maritimes, le qualifiant « d’illégal » [9].
De fait, la Turquie a l’objectif, avec la remise au goût du jour de projets régionaux d’infrastructures énergétiques, de devenir un pôle énergétique tant pour le Moyen-Orient que pour l’Europe. En effet, le relatif apaisement sécuritaire dans la moitié occidentale de la Syrie, consécutif au renversement de Bachar al-Assad et à la victoire de la rébellion islamiste, laisse entrevoir le déploiement de projets jusque-là suspendus en raison de la guerre ou du refus des autorités syriennes d’alors d’y prendre part. L’un des plus notables est le projet de pipeline « Qatar-Turquie » : celui-ci, proposé en 2009 par Doha, partirait du champ gazier irano-qatari de South Pars/North Dome, traverserait l’Arabie saoudite, la Jordanie et la Syrie, et arriverait en Turquie où il pourrait se connecter au gazoduc Nabucco afin d’approvisionner l’Europe et la Turquie. Ce pipeline revêtirait un intérêt stratégique majeur pour les pays européens : le gaz qatari, dont les réserves sont pourtant les troisièmes plus importantes du monde, n’est en effet pas le plus attractif pour l’Europe (le gaz qatari y représentait 5% des importations de gaz l’année dernière [10]) en raison de l’absence de pipelines reliant le Vieux Continent au Qatar : le gaz ne peut être transporté qu’une fois liquéfié, un processus tout à fait maîtrisé d’un point de vue technologique mais très coûteux, notamment en raison des infrastructures nécessaires à sa liquéfaction (puis regazéification, une fois arrivé à bon port) et à son transport. La création d’un tel gazoduc permettrait donc de diminuer fortement le coût du gaz qatari et de le rendre plus attractif pour l’Europe. Le ministre turc de l’Energie, Alparslan Bayraktar, a en tous cas fait valoir dès le 16 décembre 2024 qu’un tel projet pourrait tout à fait voir le jour si « la Syrie parvenait à l’unification de son territoire et à retrouver la stabilité » [11].
Le gazoduc arabe, vaste pipeline devant exporter du gaz depuis l’Egypte vers la Turquie (et qui offrirait ainsi au gaz naturel égyptien les mêmes perspectives d’exportation vers l’Europe que le gaz qatari si le gazoduc Qatar-Turquie voyait le jour), est lui aussi fréquemment mentionné comme l’un des projets qui pourrait bénéficier du changement de régime en Syrie [12]. En effet, le gazoduc part de la ville égyptienne d’Arish, effectue un crochet par Aqaba en Jordanie avant de remonter vers la Syrie en passant par Amman et finit sa course à Homs -ainsi qu’à Baniyas et Tripoli, via divers embranchements. Le pipeline devait toutefois finir sa course dans la ville turque de Kilis, en traversant le nord de la Syrie et plus particulièrement la région d’Alep, en situation de conflit quasi-continu depuis 2011. Le projet d’extension du gazoduc vers la Turquie avait donc été suspendu en raison de cette situation sécuritaire dégradée, mais se trouve aujourd’hui remis au goût du jour [13], sans que des engagements clairs n’aient toutefois été pris pour le moment par les autorités syriennes ou turques.
L’oléoduc Irak-Syrie, abandonné à la fin du XXème siècle en raison des tensions diplomatiques entre Damas et Bagdad puis des dommages subis lors de l’invasion américaine de l’Irak en 2003, pourrait également être remis en service, comme l’ont suggéré des experts irakiens [14]. Celui-ci, construit au début des années 1950, reliait la région pétrolière de Kirkouk, en Irak, au port syrien de Baniyas. Ce projet pourrait toutefois être rendu caduc par le projet turc, évoqué supra, de rattacher la portion syrienne du pipeline Qatar-Turquie au pipeline Irak-Turquie [15].
Quoi qu’il en soit, qu’il s’agisse de gaz qatari, égyptien ou de pétrole irakien, la Turquie apparaît comme la grande gagnante de ces projets qu’elle soutient : ces pipelines finissent en effet tous leur course sur le territoire turc, qu’ils approvisionneront autant qu’ils en feront un pôle énergétique pour le Moyen-Orient et plus particulièrement pour l’Europe, qui cherche toujours à se passer du gaz russe [16]. Cette nouvelle place que la Turquie occupera sur la scène énergétique régionale et internationale nuira par ailleurs à d’autres puissances qui cherchaient à accroître leur influence, dont Israël [17], propriétaire depuis peu de gisements gaziers considérables au large de ses côtes. Si Tel-Aviv entretient des relations énergétiques étroites avec ses voisins, notamment l’Egypte, un projet encore envisagé récemment visait à transporter par gazoduc maritime le gaz israélien vers… la Turquie [18], et plus particulièrement le terminal de Ceyhan. Si ce projet n’a guère évolué ces dernières années, notamment en raison du conflit entre Israël et ses adversaires islamistes dans la région ainsi que de la dégradation des relations israélo-turques, il rappelle à nouveau le rôle énergétique majeur que la Turquie devrait jouer dans les années à venir dans le domaine énergétique, notamment grâce à son rôle d’interface entre les pays exportateurs de gaz et pétrole au Moyen-Orient et dans le Caucase, et les pays importateurs qu’englobe l’Europe.
Si l’ouest de la Syrie pourra se montrer potentiellement accueillante pour y envisager la construction de nouveaux pipelines comme ceux évoqués supra, il n’en reste pas moins que la Syrie dispose de gisements d’hydrocarbures que les nouvelles autorités entendent mettre à profit pour reconstruire le pays et relancer son économie.
En effet, le ministre syrien du Pétrole et des Ressources minérales, Giath Diab, a affirmé début janvier 2025 que les autorités entendaient reprendre au plus vite les opérations d’exploration et de forage dans les zones administrées par le nouveau régime, et remettre en état de marche les raffineries de Homs (qui ne fonctionnerait qu’à environ 40-50% de sa capacité nominale) et Baniyas [19]. Par ailleurs, afin de pérenniser notamment la levée - pour le moment temporaire - des sanctions « occidentales » (Etats-Unis et Union européenne en particulier, dont le rôle dans la reconstruction du secteur énergétique syrien sera incontournable [20]) appliquées au secteur pétrolier - et exposées en première partie de cet article -, les autorités syriennes ont fait savoir qu’elles entendaient réétudier les contrats énergétiques signés durant l’ère Assad, notamment avec l’Iran et la Russie, afin « d’évaluer leur validité légale » [21].
L’enjeu principal reste toutefois celui des hydrocarbures situés dans les zones tenues par les Forces démocratiques syriennes (FDS) et qui représentent la grande majorité des réserves pétrolières et gazières syriennes : Ahmad Sulaiman, porte-parole du ministère syrien du Pétrole et des Ressources minérales, déplorait en effet, le 11 février, qu’« aucun approvisionnement » en hydrocarbures ne parvenait des territoires kurdes vers le reste de la Syrie [22], soulignant toutefois que des négociations étaient en cours.
Pour cause, les négociations entre les Kurdes et le nouveau pouvoir à Damas, ont commencé dès décembre, alors que les supplétifs syriens de la Turquie, « l’Armée nationale syrienne » (ANS), menaient avec succès des opérations militaires contre les forces kurdes et que la position du HTS à l’égard du Rojava (le territoire tenu par les Kurdes syriens) paraissait encore incertaine. Dès le 15 janvier 2025, le commandant en chef des FDS, Mazloum Abdi Kobané, annonçait que ses troupes se tenaient prêtes à transférer le contrôle des ressources pétrolières et gazières au gouvernement damascène à condition qu’une redistribution juste et équitable soit assurée, tout en soulignant l’évolution « positive » des négociations menées avec Damas [23]. Ces dernières semblent toutefois stagner [24] : le 22 janvier, le ministre syrien de la Défense Abou Qasra décriait que « [les Kurdes] nous proposent du pétrole mais nous ne voulons pas du pétrole, nous voulons les institutions et les frontières » [25].
De fait, avec la question du retour des hydrocarbures syriens dans le giron de Damas, se pose avant tout celle du retour des territoires tenus par les Kurdes. En effet, les FDS refusent toujours, à l’heure actuelle, de dissoudre leurs forces au sein de la nouvelle armée syrienne établie par les nouvelles autorités [26] et de se fondre dans les nouvelles institutions, malgré leur adoption du nouveau drapeau syrien [27]. Si les négociations sont toujours d’actualité, les autorités syriennes n’excluent pas, non plus, de recourir à la force : en visite à Ankara le 19 janvier, le ministre des Affaires étrangères Asaad Hassan Al-Shibani affirmait ainsi que la présence des FDS dans le nord et l’est de la Syrie n’était « plus justifié » [28] avant que le ministre de la Défense n’ajoute, trois jours plus tard, que Damas restait ouverte aux discussions avec les Kurdes mais « se tenait prête à utiliser la force » [29].
Les autorités syriennes intérimaires savent, de fait, que la position des FDS se fragilise de plus en plus. Après avoir perdu des villes stratégiques comme Manbij aux mains de l’ANS en décembre 2024, tout en restant soumis à une pression sécuritaire permanente de celle-ci et de la Turquie près du barrage de Tishreen [30], les FDS font face à une perte croissante de soutien à l’intérieur même de leur territoire, comme le montrent par exemple les désertions de plus en plus nombreuses dans les rangs des bataillons arabes intégrés aux FDS [31] ou par l’organisation régulière de manifestations à leur encontre [32]. Les menaces militaires des autorités syriennes sont prises d’autant plus au sérieux que Damas a signé le 3 février un accord de défense avec Ankara, prévoyant notamment l’utilisation par la Turquie de l’espace aérien syrien à des fins militaires et l’établissement de bases aériennes turques sur le territoire syrien [33]. De fait, la Turquie, au-delà même de l’emploi de ses supplétifs syriens, a menacé d’intervenir militairement, début janvier, contre les FDS en Syrie si ces dernières refusaient de transférer intégralement leur pouvoir et leur territoire à Damas [34]. Ankara a déjà mené, avec succès, de telles opérations militaires contre les forces kurdes en janvier 2018 et octobre 2019. Le soutien américain aux FDS, s’il a été réaffirmé à plusieurs reprises depuis le changement de régime [35], reste toutefois soumis aux décisions du président Donald Trump qui avaient conduit, lors de son premier mandat, à une retraite des forces américaines basées dans le nord de la Syrie et à un abandon des forces kurdes lors de l’offensive turque de 2019. Le président américain s’est pour le moment abstenu d’annoncer ses intentions à l’égard des Kurdes en Syrie. Les autorités syriennes, quant à elles, se sont gardées d’exprimer une quelconque menace militaire à l’encontre des forces américaines basées en Syrie et se sont contentées, pour le moment, de caractériser la présence américaine « d’illégale » [36].
Conclusion
Les hydrocarbures apparaissent ainsi comme un enjeu majeur de la Syrie à l’aune du changement de régime : manne financière incontournable de l’économie syrienne, la remise en condition des infrastructures énergétiques (qu’il s’agisse de forage, d’extraction, de raffineries, de traitement, de transport…) et le retour de l’intégralité des champs gaziers et pétroliers dans le giron de Damas apparaît, à bien des égards, comme l’un des prérequis de la reconstruction du pays et de la remise sur pied de son économie. Si la Turquie entend soutenir son allié syrien en ce sens et tirer parti des substantiels bénéfices économiques et politiques de cette nouvelle donne géopolitique, les défis restent nombreux : qu’il s’agisse des tensions diplomatiques que les initiatives turques pourront créer en Méditerranée orientale et plus largement dans la région, ou de la stagnation que pourraient continuer à connaître les négociations entre les FDS et les autorités syriennes – accompagnée du risque d’opérations militaires qui pourraient être menées à l’encontre des Kurdes en cas d’impasse politique -, la Syrie et son avenir, dans les prochains moins, resteront caractérisées par les manœuvres géopolitiques des nombreux acteurs locaux et internationaux opérant toujours dans l’arène syrienne.
A lire sur Les clés du Moyen-Orient :
– La situation en Syrie (4/4). La problématique du gaz interfère-t-elle dans la situation syrienne ?
– L’acheminement des hydrocarbures du Moyen-Orient (2/3) : les autres pipelines de la région
– L’acheminement des hydrocarbures du Moyen-Orient (1/3) : le gazoduc Qatar-Turquie et le « Islamic Pipeline »
– Les hydrocarbures du Moyen-Orient : production et projets de gazoduc (1/3)
– L’Egypte après la découverte du gisement de Zohr : un futur hub pour le gaz ?
– Partition de l’île de Chypre : histoire d’une pierre d’achoppement diplomatique vieille de plus d’un demi-siècle (1/4). Historique de l’enjeu géopolitique de Chypre, de 1571 à 1960
– Les enjeux énergétiques en Méditerranée orientale, ou la création d’une nouvelle arène géopolitique au Moyen-Orient. Partie II : manœuvres et contre-manœuvres géopolitiques en MEDOR
– Rapprochements et marginalisations autour du gaz en Méditerranée orientale (1/2)
– Le gaz en Méditerranée orientale : une nouvelle donne pour Israël
– Histoire des gazoducs et oléoducs au Moyen-Orient : les pipelines, véritables moteurs de rapprochement diplomatique (3/4). Les pipelines au Proche-Orient
Sitographie :
– Syria-Turkey rebel offensive, Atlantic Council, 27/12/2024, https://www.atlanticcouncil.org/blogs/menasource/syria-turkey-rebel-offensive/
– Syria’s changing landscape paves way for Turkiye’s energy leadership, Hurriyet Daily News, 27/12/2024, https://www.hurriyetdailynews.com/syrias-changing-landscape-paves-way-for-turkiyes-energy-leadership-205241
– Turkey aims to provide power to Syria, collaborate on oil and gas, newspaper says, Reuters, 27/12/2024, https://www.reuters.com/world/middle-east/turkey-aims-provide-power-syria-collaborate-oil-gas-newspaper-says-2024-12-27/
– Turkey sees wide prospects in oil and gas projects in Syria, The Arab Weekly, 27/12/2024, https://www.thearabweekly.com/turkey-sees-wide-prospects-oil-and-gas-projects-syria
– La Zone Économique Exclusive (ZEE) est une bande de mer ou d’océan située entre les eaux territoriales et les eaux internationales, sur laquelle un État riverain dispose de l’exclusivité d’exploitation des ressources, Géoconfluences, 27/12/2024, https://geoconfluences.ens-lyon.fr/glossaire/zone-economique-exclusive-zee
– Tough energy poker in Eastern Mediterranean after Assad’s fall in Syria, Euractiv, 27/12/2024, https://www.euractiv.com/section/politics/news/tough-energy-poker-in-eastern-mediterranean-after-assads-fall-in-syria/
– The potential of a Turkiye-Syria maritime border agreement, Daily Sabah, 27/12/2024, https://www.dailysabah.com/opinion/op-ed/the-potential-of-a-turkiye-syria-maritime-border-agreement
– Turkey pursues new military plans including a Libya-style maritime agreement with Syria, Nordic Monitor, 27/12/2024, https://nordicmonitor.com/2024/12/turkey-pursues-new-military-plans-including-a-libya-style-maritime-agreement-with-syria/
– Qatar-Syria-Turkiye gas pipeline project : Is it possible after Assad’s fall ?, Turkiye Today, 27/12/2024, https://www.turkiyetoday.com/business/qatar-syria-turkiye-gas-pipeline-project-is-it-possible-after-assads-fall-90981/
– Turkiye-Qatar natural gas pipeline could be revived, says Turkish energy minister, Anadolu Agency, 27/12/2024, https://www.aa.com.tr/en/energy/energy-diplomacy/turkiye-qatar-natural-gas-pipeline-could-be-revived-says-turkish-energy-minister/46164
– Qatar pipeline to Turkiye may be revived amid Syria’s Assad regime collapse, Pipeline Journal, 27/12/2024, https://www.pipeline-journal.net/news/qatar-pipeline-turkiye-may-be-revived-amid-syrias-assad-regime-collapse
– Assad’s fall spurs calls to revive Iraq-Syria oil pipeline, AGBI, 01/01/2025, https://www.agbi.com/analysis/oil-and-gas/2025/01/assads-fall-spurs-calls-to-revive-iraq-syria-oil-pipeline/
– Turkey considers new oil pipeline in Syria, Pipeline Journal, 27/12/2024, https://www.pipeline-journal.net/news/turkey-considers-new-oil-pipeline-syria
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– Israel examines construction of gas pipeline to Turkey, i24NEWS, 27/12/2024, https://www.i24news.tv/en/news/israel/economy/1693292330-israel-examines-construction-of-gas-pipeline-to-turkey
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– Syria seeks to rebuild oil and gas industry but needs Western backing, S&P Global, 17/01/2025, https://www.spglobal.com/commodity-insights/en/news-research/latest-news/crude-oil/011725-feature-syria-seeks-to-rebuild-oil-and-gas-industry-but-needs-western-backing
– Syria’s new administration faces resistance from SDF in quest for unified army, Syrian Observer, 22/01/2025, https://syrianobserver.com/security/new-syrian-administration-faces-resistance-from-sdf-in-quest-for-unified-army.html
– Syria minister says open to talks with Kurds but ready to use force, France 24, 22/01/2025, https://www.france24.com/en/live-news/20250122-syria-minister-says-open-to-talks-with-kurds-but-ready-to-use-force
– Syria defence minister rejects Kurdish-led SDF proposal for own military bloc, Al Jazeera, 19/01/2025, https://www.aljazeera.com/news/2025/1/19/syria-defence-minister-rejects-kurdish-led-sdf-proposal-own-military-bloc
– Turkey’s power play : Battle for Tishreen Dam and SDF’s strategic collapse, MEMRI, 27/12/2024, https://www.memri.org/reports/turkeys-power-play-battle-tishreen-dam-and-sdfs-strategic-collapse
– قسد توقف تسريح مجنديها بسبب استمرار حالات "الفرار والانشقاق", Syria TV, 27/12/2024, https://www.syria.tv/قسد-توقف-تسريح-مجنديها-بسبب-استمرار-حالات-الفرار-والانشقاق
– Will Damascus-SDF negotiations lead to agreement or escalation ?, Middle East Institute, 27/12/2024, https://www.mei.edu/publications/will-damascus-sdf-negotiations-lead-agreement-or-escalation
– Syrian president to discuss Turkey defence pact amid SDF clashes, The New Arab, 27/12/2024, https://www.newarab.com/news/syrian-president-discuss-turkey-defence-pact-amid-sdf-clashes
– Turkey threatens military operation against Syrian Kurdish fighters, France 24, 07/01/2025, https://www.france24.com/en/live-news/20250107-turkey-threatens-military-operation-against-syrian-kurdish-fighters
– US troops continue illegal occupation of Syrian oil fields, warns minister, Middle East Monitor, 31/12/2024, https://www.middleeastmonitor.com/20241231-us-troops-continue-illegal-occupation-of-syrian-oil-fields-warns-minister/
Emile Bouvier
Emile Bouvier est chercheur indépendant spécialisé sur le Moyen-Orient et plus spécifiquement sur la Turquie et le monde kurde. Diplômé en Histoire et en Géopolitique de l’Université Paris 1 - Panthéon-Sorbonne, il a connu de nombreuses expériences sécuritaires et diplomatiques au sein de divers ministères français, tant en France qu’au Moyen-Orient. Sa passion pour la région l’amène à y voyager régulièrement et à en apprendre certaines langues, notamment le turc.
Notes
[2] https://www.hurriyetdailynews.com/syrias-changing-landscape-paves-way-for-turkiyes-energy-leadership-205241
[3] https://www.reuters.com/world/middle-east/turkey-aims-provide-power-syria-collaborate-oil-gas-newspaper-says-2024-12-27/
[5] La Zone Économique Exclusive (ZEE) est une bande de mer ou d’océan située entre les eaux territoriales et les eaux internationales, sur laquelle un État riverain (parfois plusieurs États dans le cas d’accords de gestion partagée) dispose de l’exclusivité d’exploitation des ressources. Source : https://geoconfluences.ens-lyon.fr/glossaire/zone-economique-exclusive-zee
[6] https://www.euractiv.com/section/politics/news/tough-energy-poker-in-eastern-mediterranean-after-assads-fall-in-syria/
[7] https://www.dailysabah.com/opinion/op-ed/the-potential-of-a-turkiye-syria-maritime-border-agreement
[8] https://nordicmonitor.com/2024/12/turkey-pursues-new-military-plans-including-a-libya-style-maritime-agreement-with-syria/
[10] https://www.turkiyetoday.com/business/qatar-syria-turkiye-gas-pipeline-project-is-it-possible-after-assads-fall-90981/
[11] https://www.aa.com.tr/en/energy/energy-diplomacy/turkiye-qatar-natural-gas-pipeline-could-be-revived-says-turkish-energy-minister/46164
[12] https://www.hurriyetdailynews.com/syrias-changing-landscape-paves-way-for-turkiyes-energy-leadership-205241
[13] https://www.pipeline-journal.net/news/qatar-pipeline-turkiye-may-be-revived-amid-syrias-assad-regime-collapse
[14] https://www.agbi.com/analysis/oil-and-gas/2025/01/assads-fall-spurs-calls-to-revive-iraq-syria-oil-pipeline/
[16] https://www.politico.eu/article/eu-devouring-russian-gas-at-record-speed-despite-cut-off-sanctions-war-ukraine/
[17] https://besacenter.org/the-syrian-pipeline-game-how-turkeys-plans-affect-israels-regional-ambitions/
[18] https://www.i24news.tv/en/news/israel/economy/1693292330-israel-examines-construction-of-gas-pipeline-to-turkey
[19] https://www.cnbcarabia.com/132847/2025/12/01/وزير-النفط-والثروة-المعدنية-السوري-غياث-دياب-لـ-CNBC-عربية:-بدء-الاستكشاف-والتنقيب-عن-النفط-قريباً
[20] https://www.spglobal.com/commodity-insights/en/news-research/latest-news/crude-oil/011725-feature-syria-seeks-to-rebuild-oil-and-gas-industry-but-needs-western-backing
[22] Ibid.
[23] https://syrianobserver.com/syrian-actors/sdf-willing-to-hand-over-oil-to-new-syrian-administration-under-fair-distribution-terms.html
[24] https://syrianobserver.com/security/new-syrian-administration-faces-resistance-from-sdf-in-quest-for-unified-army.html
[25] https://www.france24.com/en/live-news/20250122-syria-minister-says-open-to-talks-with-kurds-but-ready-to-use-force
[26] https://www.aljazeera.com/news/2025/1/19/syria-defence-minister-rejects-kurdish-led-sdf-proposal-own-military-bloc
[29] https://today.lorientlejour.com/article/1444609/syria-defence-minister-says-open-to-talks-with-kurds-but-ready-to-use-force.html
[30] https://www.memri.org/reports/turkeys-power-play-battle-tishreen-dam-and-sdfs-strategic-collapse
[31] https://www.cnbcarabia.com/132847/2025/12/01/وزير-النفط-والثروة-المعدنية-السوري-غياث-دياب-لـ-CNBC-عربية:-بدء-الاستكشاف-والتنقيب-عن-النفط-قريباً
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