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Fanny Caroff est docteur en Histoire. Elle a soutenu sa thèse en 2002 à Paris I sur l’iconographie des croisades et du monde musulman dans les manuscrits enluminés du Moyen Age occidental. Spécialisée dans les recherches iconographiques, elle a notamment travaillé à la Bibliothèque Mazarine de Paris, pour l’Institut de Recherches et d’Histoire des Textes. Après avoir vécu et enseigné sur le continent africain pendant plusieurs années, elle travaille actuellement en France auprès de centres de documentation et poursuit ses travaux de recherche.
Opposer le croissant à la croix est un lieu commun de l’historiographie de vulgarisation contemporaine consacrée aux croisades. L’image des deux emblèmes s’affrontant semble résumer signalétiquement la dualité entre l’Islam et la Chrétienté [1]. Pourtant, le croissant n’est devenu l’emblème de l’Islam que très tardivement, vraisemblablement dans le courant du XIXe siècle. En revanche, ce motif décoratif, attesté dès l’Iran préislamique, traverse tout le Moyen Âge islamique. Les témoignages sur son emploi sont divers, depuis l’ornement des coupoles et des minarets en forme de croissant (alem), aux décors de monnaies, d’objets usuels ou de boucliers [2].
Le croissant est aussi un élément ornemental courant de l’héraldique musulmane, retenu pour sa valeur esthétique. Il apparaît sur divers supports armoriés avec d’autres meubles stylisés comme la fleur de lis, la rosette ou la croix. Bien qu’au XIe siècle, le poète Firdousi attribue le croissant à plusieurs souverains persans dans le Livre des rois, il est admis que l’emploi exclusif de ce motif comme emblème est très occasionnel : le croissant n’est pas le meuble le plus fréquemment utilisé dans les décors armoriés musulmans. Au XVIIIe siècle, certains nient encore la signification dynastique et nationale de cet emblème, comme Yirmi Sekiz Tchelebi Mehmed Efendi qui se rend en ambassade à la cour de Louis XV en 1720. Ce n’est que sous le règne du sultan ottoman Sélim III (1761-1807) que le croissant, associé à l’étoile, est officiellement adopté comme emblème du drapeau turc. Sa forme définitive est arrêtée en 1826-1827, sous le règne de Mahmut II Adli.
La difficulté essentielle dans l’appréhension de ce motif réside dans l’apparente contradiction entre les témoignages occidentaux et orientaux. En effet, la figuration du croissant sur les armoiries des musulmans est attestée dès le XIIIe siècle dans quelques documents figurés de provenance chrétienne, alors que cet emploi n’est pas confirmé par les sources musulmanes. Ce profond décalage chronologique atteste une perception divergente du motif : emblématique pour les chrétiens et décoratif pour les musulmans. Le croissant aurait donc été identifié par les Occidentaux comme un emblème générique de l’Islam, avant d’être retenu comme tel par les musulmans. A travers plusieurs sources iconographiques occidentales (manuscrits d’histoire enluminés, cartes et armoriaux), il est possible de reconstituer la chronologie de l’adoption de ce motif tenu pour caractéristique du monde musulman.
La reconnaissance du monde musulman par un emblème est fondée de toute évidence sur l’observation d’un signe régulièrement employé et figurant sur divers supports. Le linteau de la cathédrale d’Angoulême, datant du XIIe siècle et illustrant un épisode de la geste rolandienne, propose l’un des premiers témoignages occidentaux de l’emploi du croissant affecté au décor d’un édifice musulman [3]. Toutefois, ce motif d’ornement architectural n’a pas la même portée que la figuration du croissant sur les bannières ou les écus attribués aux personnages musulmans, en particulier dans les manuscrits enluminés : ceux illustrant l’histoire des croisades s’avèrent très intéressants.
Durant la seconde moitié du XIIIe siècle, des artistes chrétiens exercent leurs activités d’enlumineurs dans les États latins d’Orient (avant la chute de Saint-Jean d’Acre en 1291). Ils sont les premiers à distinguer et à isoler ce signe décoratif pour l’introduire dans leurs compositions héraldiques. Par exemple, dans quelques exemplaires de la traduction française de la chronique de l’historien Guillaume de Tyr, l’Histoire d’Outremer, enluminés à Saint-Jean d’Acre entre 1280 et 1290, des croissants sont associés aux armoiries des musulmans [4]. On ne rencontre pas de compositions héraldiques équivalentes dans les manuscrits contemporains confectionnés dans les ateliers français, en particulier parisiens, à l’exception d’un cas notable : la représentation des armoiries imaginaires du sultan Saladin, qui combinent croissants et grelots, dans un exemplaire de la chronique d’Ernoul, l’Eracles [5]. Ce sont donc les artistes des États latins d’Orient, au contact des populations locales, qui les premiers assimilent ce motif aux musulmans et lui confèrent une valeur emblématique. Cet emprunt à un élément de l’ornementation entraîne la fabrication d’un insigne pouvant s’opposer formellement et symboliquement aux armes chrétiennes, notamment à la croix. Un artiste des Etats latins d’Orient représentant une bataille oppose radicalement les armes des protagonistes affrontés : un musulman porte un croissant sur un écu rond tandis que le soldat chrétien qui lui fait face porte une croix sur un écu scutiforme [6].
La diffusion de ce motif se fait lentement. Quelques manuscrits français du XIVe siècle, illustrant les aventures des croisés, témoignent de l’attribution du croissant aux musulmans ; mais ces figurations héraldiques sont souvent isolées. En outre, les artistes n’accordent pas la même valeur au motif dans toutes leurs illustrations : parfois retenu pour ses qualités décoratives, il peut apparaître sur les armes des croisés, comme servir d’emblème au monde musulman, lorsqu’il est semé sur la housse de la monture d’un cavalier turc par exemple [7]. Rappelons que le croissant est un petit meuble héraldique très fréquent dans les armoiries véritables de l’Occident chrétien : aussi, il est possible que les enlumineurs n’aient pas su détecter la puissance évocatrice de ce motif. Il faut admettre le caractère ambivalent du croissant héraldique qui peut figurer sur les armoiries imaginaires des musulmans ou intégrer les armoiries véritables de nombreux chrétiens [8] ! Au XVe siècle, le croissant n’est quasiment pas représenté dans les enluminures historiques des croisades, mais, en revanche, il est introduit progressivement dans les illustrations d’autres récits historiques, dans des armoriaux ou sur des supports cartographiques.
Dès le XIVe siècle, les cartographes commencent à utiliser les bannières marquées du signe du croissant pour faciliter l’identification des terres musulmanes. Les croissants, comme les autres motifs héraldiques, ont une fonction politique puisqu’ils manifestent les prétentions territoriales des souverains [9]. La mappemonde conservée dans un exemplaire de l’œuvre de Marino Sanudo en offre le témoignage [10], comme l’Atlas catalan daté de 1375 [11]. L’usage de signaler d’un croissant les pays musulmans s’affirme dans le courant du XVe siècle. Des bannières décorées de croissants figurent sur les côtes d’Afrique du Nord dans la carte de Mecia de Viladestes réalisée vers 1413 [12] et dans le portulan d’Andrea Benincasa, effectué à Ancone vers 1476, les territoires de l’Ifriqya (Barbaria, Babillonia…) sont désignés par des bannières portant le motif du croissant [13]. Dans le planisphère de Juan de la Cosa datant des années 1500, conservé au Museo Naval de Madrid, les pays d’Afrique du Nord sont également représentés par des bannières marquées d’un croissant et associées à la figuration d’une ville et d’un souverain. Aux XVe et XVIe siècles, d’autres exemples iconographiques confirment l’attribution du croissant aux territoires de l’Ifriqya, qu’il s’agisse d’illustrations du siège d’Arzila mené par les Portugais sur la côte marocaine en 1471 [14], ou de la conquête de Tunis entreprise par Charles Quint en 1535 [15].
A partir du XVe siècle, le croissant est plus régulièrement attribué aux Turcs. La chronique enluminée du siège de Rhodes, rédigée par Guillaume Caoursin vers 1482, en fournit de nombreux aperçus. Les croissants, majoritairement d’azur sur fond blanc ou argenté, peints sur des bannières, des écus ou des pavillons de navires, s’opposent à la croix des combattants hospitaliers [16]. Cette attribution du croissant aux Turcs se systématise aux XVIe et XVIIe siècles. Des récits rapportant l’enlèvement de bannières décorées de croissants à l’adversaire encouragent certainement la diffusion de ce motif, comme lorsque l’étendard de la flotte turque fut pris par les Vénitiens en 1571 à Lépante [17] ou que Jean Sobieski s’empara d’un drapeau que l’on croyait être celui de Mahomet, pendant le siège de Vienne par les Turcs en 1683 [18]. Selon une légende significative, c’est à Vienne que serait née la pâtisserie en forme de croissant : un boulanger ayant réussi à faire échouer l’entrée des Turcs dans la ville, aurait reçu en récompense le droit de faire des pains de son choix et aurait choisi le croissant, emblème des Turcs, en souvenir de la victoire de sa ville.
Envisagé comme le pendant de la croix des chrétiens, le croissant participe aussi à des apparitions, comme celle qui se produisit au mois de février 1597, au-dessus de Kefe (Caffa) et de Constantinople, quand une croix luisante apparut sur un croissant. Le grand Turc mobilisa ses savants pour recevoir l’interprétation de cette vision : la croix sur le croissant l’invitait à renoncer à sa religion et à se convertir ; son emblème était moins puissant que celui des chrétiens [19] …
Le croissant peut aussi être assimilé plus largement à l’Orient. Il intègre dès le XIVe siècle les armoiries imaginaires de souverains orientaux, en particulier celles des rois mages dont les noms et les armoiries fluctuent. Dans l’Armorial du héraut Gelre composé vers 1370-1386, Gaspar reçoit des armes décorées d’un croissant assorti d’une étoile. Dans l’Armorial de Ulrich von Richental datant des années 1464, c’est à Balthasar, identifié au roi de Tharsis, que revient le croissant accompagné de l’étoile. Dans l’Armorial Miltenberg, en revanche, c’est Melchior qui reçoit un écu décoré de trois croissants et d’une étoile ! Dans les armoriaux spécialisés, si le croissant est systématiquement attribué à l’un des rois mages, il n’est pas pour autant le motif privilégié des armoiries fictives prêtées aux dignitaires musulmans. Dans l’Armorial Wijnbergen de la seconde moitié du XIIIe siècle, un seul souverain reçoit un écu blasonné d’un croissant. Près d’un siècle plus tard, dans l’Armorial d’Urfé, sur les trente-deux rois sarrasins dont les blasons sont décrits, un seul porte un écu décoré d’un croissant. Dans l’Armorial du héraut Charolais de la fin du XVe siècle, compilant différentes listes de blasons imaginaires, sept souverains portent un croissant, dont le grand Turc et le sultan Mahomet. Dans ces sources iconographiques, où les blasons imaginaires « imitent » l’héraldique véritable, le croissant est un meuble parmi d’autres et désigne l’Orient imaginaire de la fin du Moyen Age plus que le monde musulman. L’étoile remplit alors la même fonction emblématique.
Dans les armoiries imaginaires, le croissant est donc parfois un symbole de l’Islam. Il peut aussi renvoyer au paganisme. C’est le cas dans un épisode exemplaire de l’histoire nationale : le récit rapportant le moment de la révélation céleste des armes royales de France sous le règne de Clovis [20]. A cette occasion, le croissant est le motif héraldique qui caractérise la période païenne du premier roi chrétien. L’épisode racontant la substitution des fleurs de lis aux croissants apparaît dans la copie du XVe siècle d’une pièce rimée du XIVe siècle se rapportant à la fondation de l’abbaye de Joyenval. Cette légende est reprise par Raoul de Presles qui réalise la traduction française de la Cité de Dieu de saint Augustin dans les années 1371-1375. Dans sa préface adressée au roi Charles V, il compulse un certain nombre de thèmes concernant les origines et les caractères du pouvoir royal : l’épisode de la « conversion » des armes de Clovis est naturellement évoqué. L’histoire raconte qu’à proximité du champ de bataille où combattait le roi, un ange demanda à un ermite qu’il fist razer les armes des trois croissans que Clovys portoit lors en son escu. Et fist mectre en ce lieu les trois fleurs de liz ; la femme de Clovis, instruite par le religieux, prit les armes de son époux, deffaça les croissans et y mist les trois fleurs de lis [21].
Les auteurs de l’abbaye de Joyenval, et à leur suite Raoul de Presles, veulent stigmatiser le paganisme de Clovis et matérialiser sa conversion à la Chrétienté par l’attribution d’un nouvel écu, passant par la destruction (l’effacement) de ses anciens emblèmes. Les croissants de l’écu primitif de Clovis se rapportent au paganisme antique mais aussi à l’Islam, décrit comme une religion païenne. Si Clovis n’est pas musulman, l’ennemi qu’il combat, Caudat, est désigné comme tel dans les sources. Le contexte narratif et la participation d’un ennemi anachronique favorisent sans doute le transfert du motif du croissant qui désigne, dans un même ensemble, tous les ennemis de la foi chrétienne.
L’auteur du Songe du Vergier, composé pour Charles V en 1376 et traduit en français en 1378, propose une autre version : les croissants sont remplacés par des crapauds, qui disparaîtront miraculeusement pour laisser apparaître les fleurs de lis [22]. Robert Gaguin suit également cette tradition dans le Compendium de Francorum origine et gestis, publié en 1495. Quelques armoriaux, comme celui composé par le héraut Charolais, transmettent aussi cette version des armoiries primitives de Clovis avant sa conversion. Cette nouvelle inflexion accuse une forte hostilité, puisqu’au croissant du paganisme et de l’Islam se substitue une figure extraite du bestiaire infernal [23] …
Dans les sources iconographiques produites en milieu chrétien, on retient donc deux phases majeures d’attribution du croissant aux musulmans. La première inflexion vient des manuscrits confectionnés dans les États latins d’Orient au cours des dernières décennies du XIIIe siècle. La seconde est nettement plus tardive. Le croissant est assimilé à l’Orient ou à l’Islam dans le contexte particulier de certains armoriaux. Mais, associé à l’Ifriqya ou à la Turquie, il apparaît à partir du XIVe siècle et surtout au XVe siècle, sur des documents géographiques ou dans des illustrations historiques dont la réalisation est contemporaine des faits décrits. L’attribution du croissant provient donc, pour l’essentiel, de sources supposées plus informées sur les pratiques du monde musulman ; les indications descriptives dont disposent les artistes sont alors plus précises que celles des enlumineurs travaillant rétrospectivement sur les croisades dans des ateliers éloignés des réalités orientales.
Négatif de la croix, le croissant est un motif à connotation géographique et religieuse, englobant dans une vaste géographie l’ensemble des peuples musulmans. Tandis que, d’abord retenu comme emblème national par les Turcs, il sera emprunté par d’autres pays musulmans avant de devenir l’une des marques de l’Islam.
Fanny Caroff
Fanny Caroff est docteur en Histoire. Elle a soutenu sa thèse en 2002 à Paris I sur l’iconographie des croisades et du monde musulman dans les manuscrits enluminés du Moyen Age occidental.
Spécialisée dans les recherches iconographiques, elle a notamment travaillé à la Bibliothèque Mazarine de Paris, pour l’Institut de Recherches et d’Histoire des Textes.
Après avoir vécu et enseigné sur le continent africain pendant plusieurs années, elle travaille actuellement en France auprès de centres de documentation et poursuit ses travaux de recherche.
Elle a publié L’Ost des Sarrasins. Les Musulmans dans l’iconographie médiévale (France - Flandre XIIIe- XVe siècle), aux Editions du Léopard d’or (novembre 2016), et a également participé au dictionnaire Les Barbares, dirigé par B. Dumézil, pour les notices "Mahomet" et "Musulman" (PUF, septembre 2016).
Notes
[1] Voir par exemple le titre de l’ouvrage extrémiste et intégriste de P. Farochon, La croix et le croissant. Les héros du dévouement chrétien, Paris-Lille, 1902.
[2] R. Nour, « L’histoire du croissant (le croissant turc, mondjouk, tough, drapeau turc, nazarlik, monnaie, arme, etc…) », Revue de Turcologie, tome I, livre 3, 1933, pp. 1-40 ; A. Sakisian, « Le croissant comme emblème national et religieux en Turquie », Syria, 1941, fascicule 1, p. 66. Voir la notice Hilal dans l’Encyclopédie de l’Islam, tome 3, en particulier pp. 393-398.
[3] R. Lejeune, « Le linteau d’Angoulême et la Chanson de Roland », Romania, tome LXXXII, 1961, p. 10.
[4] Paris, Bibliothèque nationale de France, manuscrit français 9084, f. 53 ou Lyon, Bibliothèque municipale, manuscrit 828, f. 33. Sur cette production, voir J. Folda, Crusaders manuscripts illumination at saint Jean d’Acre (1275-1291), Princeton, University press, 1976 et « Crusader painting in the 13 th century : the state of the question », H. Belting (dir.), Il medio Oriente e l’Occidente nell’arte del XIII secolo (Actes du XXIVe congrès international d’histoire de l’art), 2 volumes, Bologne, Cooperativa libraria universitaria, 1982, pp. 103-115.
[5] F. Caroff, « Saladin, héraut et héros de légendes héraldiques dans l’Occident chrétien médiéval », Revue française d’Héraldique et de Sigillographie, tomes 75-76, 2005-2006.
[6] Boulogne-sur-Mer, Bibliothèque municipale, manuscrit 142, f. 153 verso.
[7] Voir par exemple le Paris, Bibliothèque nationale de France, manuscrit français 22495, f. 11 verso.
[8] M. Pastourau et M. Popoff (dir.), Les armoiries, lecture et identification, Paris, 1994, n° 236 et n° 237, p. 66. M. Pastoureau, Armorial des chevaliers de la Table Ronde, Paris, 1983, pp. 50-51, p. 85.
[9] Y.K. Fall, L’Afrique à la naissance de la cartographie moderne. Les cartes majorquines (XIVe-XVe siècles), Paris, 1982, pp. 183-212.
[10] Vatican, Biblioteca Apostolica Vaticana, Vat. lat. 2972, ff. 9 verso, 10, 10 verso, 11.
[11] Paris, Bibliothèque nationale de France, manuscrit espagnol 30.
[12] Paris, Bibliothèque nationale de France, Département des cartes et plans, Réserve Ge. AA. 566.
[13] Genève, Bibliothèque publique et universitaire, manuscrit latin 81, ff. 3 verso et 4.
[14] Les cartons des tapisseries (débarquement des Portugais et siège d’Arzila) sont de Nuno Gonçalves qui assiste à l’expédition d’ Alphonse V le Magnanime.
[15] Les dessins des dix tapisseries sur la conquête de Tunis, connues sous le nom de « Chronique tissée », ont été réalisés par le peintre Jean Cornelis Vermeyen ayant assisté à l’expédition.
[16] Paris, Bibliothèque nationale de France, manuscrit latin 6067, ff. 8, 18, 32.
[17] Conservé dans la salle du Conseil des Dix du palais ducal de Venise.
[18] Conservé dans la basilique Saint-Pierre de Latran à Rome.
[19] Paris, Bibliothèque nationale de France, Département des Imprimés, MP-504, daté de 1597.
[20] F. Chatillon, « Lilia crescunt. Remarques sur la substitution de la fleur de lis aux croissants et sur quelques questions connexes », Revue du Moyen Âge latin, tome XI, n° 1-2, janvier-juin 1955, pp. 87-200 et « Revanche tardive des croissants sur les lis », Ibidem, tome XIX, n°1-2, janvier-juin 1963, pp.185-186 ; P. Contamine, « À propos du légendaire de la monarchie française à la fin du Moyen Âge : le prologue de la traduction par Raoul de Presles de la Cité de Dieu et son iconographie », Texte et Image, Paris, 1984, pp. 201-214.
[21] F. Chatillon, « Lilia crescunt… », art. cit., pp. 132-133.
[22] F. Chatillon émet l’hypothèse d’une lecture fautive des termes latins : crescentum / crepeudem, crescentibus / crepeudibus, crescentes / crassontes (Ibidem, pp. 176-177).
[23] F. Caroff, « Différencier, caractériser, avertir : les armoiries imaginaires attribuées au monde musulman », Médiévales, 38, 2000 et « L’ost des Sarrasins » Quand les enlumineurs imaginent les musulmans, Paris, Les éditions du Léopard d’Or, 2013 (à paraitre).
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