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La Libye, au cœur de manœuvres géopolitiques russo-turques (3/3). La Libye, nouvelle base avancée de la Russie en Méditerranée

Par Emile Bouvier
Publié le 31/07/2025 • modifié le 31/07/2025 • Durée de lecture : 8 minutes

I. Une présence russe initialement officieuse à travers le groupe Wagner

La présence russe en Libye s’est d’abord matérialisée à travers le déploiement du groupe paramilitaire Wagner en octobre 2018 afin de fournir un soutien technique à l’Armée nationale libyenne (ANL, le bras armé de Benghazi) en matière de réparation et d’entretien de ses véhicules blindés, essentiellement de manufacture soviétique et russe ; c’est à partir d’avril 2019, lors de l’offensive de l’ANL contre Tripoli, que les mercenaires russes prendront une part active aux combats. Depuis l’accord de cessez-le-feu en octobre 2020, et en dépit de l’engagement de ses signataires à ce que les mercenaires présents en Libye quittent le pays, les paramilitaires du groupe Wagner sont toujours présents et contrôlent différentes bases militaires (Al-Khadim et Juffra par exemple), sécurisent et contrôlent des infrastructures énergétiques majeures (champs de Ras Lanuf, Brega ou encore Sidra), sont impliqués dans divers trafics lucratifs (migrants, or [1]…) et incarnent une forme de relais entre les autorités libyennes et russes. Les soubresauts connus par Wagner depuis la mutinerie menée par son fondateur en juin 2023 [2] n’ont pas particulièrement grevé les opérations du groupe en Libye. Confié depuis au renseignement militaire russe (GRU) et plus particulièrement au général Andreï Averyanov, Wagner est resté une émanation russe incontournable en Libye. En septembre 2023 encore, le général Averyanov rencontrait le maréchal Haftar à Benghazi [3] par exemple.

II. Un accroissement notable et calculé de la présence russe en Libye

 
Toutefois, la Russie nourrit de plus grands desseins en Libye que celui d’y positionner quelques centaines de mercenaires : dès novembre 2023, deux mois après la rencontre entre Averyanov et Haftar, la Russie et Benghazi entraient en négociations afin d’autoriser les bâtiments de guerre russes à utiliser une partie de la base navale libyenne de Tobrouk [4] ; des négociations qui se termineront par un succès pour Moscou et l’arrivée en grande pompe, en juin 2024, du croiseur Varyag et de la frégate Amiral Shaposhnikov dans la rade de Tobrouk [5]. Le traité, signé en février 2025 entre Benghazi, la Russie et la Biélorussie, octroie aux deux alliés slaves un accès à 12 km² des eaux intérieures du port de Tobrouk ainsi qu’aux infrastructures présentes dans une zone de 10 kilomètres, en particulier des dépôts de carburant, des ateliers de réparation et des rampes de lancement de drones. Moscou aurait également obtenu d’y stationner jusqu’à 1 200 hommes, de même que des hélicoptères, des drones et des systèmes de défense antiaérienne [6]. Le même mois, le vice-ministre russe de la Défense, Yunus-Bek Yevkurov, promettait à Khalifa Haftar, qu’il rencontrait à Benghazi, de renforcer les capacités militaires de l’ANL [7]. De fait, durant le printemps de la même année, Moscou a renforcé ses effectifs présents dans les pays : en tout, en mars 2024, quelque 800 paramilitaires de Wagner soutenus par un millier de mercenaires syriens [8] étaient présents dans le pays, aux côtés de nouveaux équipements militaires russes [9]. Une intensification du soutien transversal de la Russie au maréchal Haftar et aux autorités de l’est libyen se met parallèlement en place : émission de faux dinars libyens imprimés en Russie [10], transfert d’armement de pointe (tels que les systèmes de défense antiaérienne courte portée Tor [11] ou des chars de combat principaux T72 [12]) en employant plusieurs navires de la flotte fantôme russe [13], livraison de blé [14], mise en place d’un forum économique russo-libyen [15], etc.
 
Cet investissement significativement croissant de Moscou auprès du maréchal Haftar - davantage en raison de son positionnement géographique en Libye, dans les zones les plus riches en hydrocarbures, que par réelle connivence géopolitique - a permis au Kremlin de s’aménager une tête-de-pont de plus en vaste et confortable en Libye, dont la concrétisation s’est fortement accélérée depuis le début 2025 à la suite, notamment, du renversement de Bachar al-Assad par des rebelles islamistes combattus autrefois par la Russie. Ainsi, dès la mi-décembre 2024, quelques jours après la chute de l’ancien président syrien, Moscou et Benghazi auraient passé un accord visant à autoriser une partie des forces russes basées en Syrie à se redéployer en Libye, dans les zones tenues par le maréchal Haftar : au 18 décembre, soit dix jours après que Bachar al-Assad a été déposé, un millier de soldats russes, de même que de nombreux équipements militaires (à l’instar de systèmes de défense antiaérienne S300 et S400 [16]), avaient déjà été transférés de la base aérienne de Hmeimim, en Syrie, à celle de Benghazi [17]. Le déploiement russe en Libye n’est pas, toutefois, intégralement corrélé à la prise du pouvoir de Hayat Tahrir al-Sham (HTS) et ses alliés en Syrie : non seulement la Russie avait, comme vu précédemment, fortement intensifié sa présence en Libye avant le mois de décembre 2024 mais, plus encore, les forces russes n’ont pas été boutées hors du territoire syrien : grâce à de longues négociations [18], l’armée russe conserve toujours plusieurs bases notables (base aérienne de Hmeimim [19] et base navale de Tartous [20], en ayant notamment promis de moderniser la partie civile de cette dernière [21]).
 

III. Un positionnement inédit de bases et matériels russes sur le sol libyen

 

La montée en puissance russe en Libye n’apparaît donc pas contrainte par l’agenda syrien, mais bien calculée par le Kremlin afin de servir ses intérêts stratégiques , en l’occurrence se positionner sur le flanc sud de l’OTAN et menacer les lignes d’approvisionnement en énergie et en matières premières de l’Europe, disposer d’une nouvelle ouverture sur la Méditerranée et s’octroyer un hub logistico-militaire à proximité immédiate du Sahel et du Soudan, où la Russie accroît également fortement son influence et sa présence [22]. De fait, des éléments concordants en sources ouvertes ont révélé en avril 2025 que la Russie était en train de réhabiliter, agrandir et moderniser la base aérienne de Maaten-al-Sarra, près de la ville de Koufra, dans le sud de la Libye ; du personnel et du matériel militaires russes y auraient déjà été déployés [23]. Cette base, qui n’était plus opérationnelle depuis plusieurs années, dispose d’une localisation hautement stratégique pour Moscou : escale idéale pour les avions de transport russes entre le Sahel et la Russie, la base est par ailleurs située au nord du Tchad, cible actuelle de l’influence russe depuis le retrait des forces militaires françaises et américaines en janvier 2025, et à proximité immédiate du Soudan, que le Kremlin a également fortement investi politiquement et militairement depuis l’éclosion de la guerre civile en avril 2023 [24]. Des agents russes seraient déjà parvenus à sécuriser la loyauté des tribus toubous environnant la base [25]. L’utilisation par Moscou de la Libye comme base avancée ne s’arrête toutefois pas à l’aérodrome de Maaten-al-Sarra : après la signature d’un pacte de coopération militaire stratégique russo-libyen à Moscou le 5 mai 2025 [26] et une rencontre officielle entre Vladimir Poutine et Khalifa Haftar au Kremlin le 10 mai [27], des détachements de formateurs russes et biélorusses ont été envoyés sur la base aérienne de Tamantat, dans la ville de Sebha (capitale de la région du Fezzan) afin d’y sélectionner et d’y former les soldats de l’ANL qui armeront et étendront cette base [28]. Celle-ci revêtirait en effet un intérêt tout particulier pour la Russie : selon le quotidien italien Agenzia Nova, traditionnellement fiable et bien informé sur la Libye, Moscou envisagerait de déployer à Sebha des missiles sol-sol moyenne et longue portée afin d’appuyer ses opérations régionales et de menacer directement l’Europe par le sud [29]. Des systèmes de défense antiaérienne de manufacture russe, livrés par la Russie à l’ANL comme évoqué précédemment, devraient servir à protéger la base de toute attaque aérienne [30].
 

IV. Une réponse américaine peu affirmée

 
L’investissement de la Russie aux côtés du maréchal Haftar, de même que ses différents déploiements militaires en Libye, ont été remarqués par les Etats-Unis. Ceux-ci ont dès lors cherché à extraire Haftar de l’influence russe, sans succès. En effet, début février, le lieutenant-général John W. Brennan, commandant adjoint de l’AFRICOM (le centre de commandement des opérations américaines en Afrique), a rencontré les dirigeants des principales institutions militaires libyennes, dont Haftar, « afin de promouvoir une coopération accrue en matière de sécurité entre les États-Unis et la Libye » [31]. A la fin du même mois, dans une tentative de rapprochement militaire, le Pentagone a envoyé deux bombardiers américains stratégiques B52 en Libye afin de mener un exercice d’entraînement conjoint avec des contrôleurs militaires aériens près de Sirte [32] ; cette mission n’a toutefois eu que peu d’effet, le clan Haftar revenant alors tout juste d’un déplacement à Minsk, en Biélorussie, où ils avaient été reçus par le président Alexandre Loukachenko [33] et divers autres officiels militaires et politiques. Alors même qu’un rapport de l’OTAN consacré au flanc sud de l’organisation militaire transatlantique recommandait en mai 2024 [34] de se rapprocher de personnalités comme Khalifa Haftar, la faiblesse de la réponse américaine face à la Russie s’explique par la volonté probable de l’administration Trump de ne pas ouvrir un nouveau front contre Moscou alors même que le président américain essaye d’obtenir du Kremlin un cessez-le-feu en Ukraine. Par ailleurs, la prise de contact des Etats-Unis avec le clan Haftar a possiblement été motivée par la perspective des négociations visant à relocaliser en Libye une partie des Palestiniens de Gaza, comme évoqué en première partie de cet article.
 

Conclusion

 
Plongée dans une crise politique et sécuritaire majeure depuis 2011, la Libye ne connaît que de très rares épisodes d’apaisement ; qu’il s’agisse d’acteurs endogènes ou exogènes, le territoire libyen est aujourd’hui devenu une véritable arène géopolitique où cohabitent et s’entrechoquent les intérêts très variés de puissances qui entretiennent, par leur soutien aux différentes factions en lice, une instabilité généralisée. Les positions américaine et européenne à la crise, difficilement lisibles ou audibles, ont laissé à des puissances comme la Russie et la Turquie une capacité de manœuvre quasi-totale.

Lire la partie 1 : Une bicéphalie politique nourrissant une forte instabilité politico-sécuritaire

Partie 2 : Ankara, en pleine expansion de son aire d’influence en Libye

A lire sur Les Clés du Moyen-Orient :
 « Leading from behind » : la stratégie de Barack Obama derrière la France et le Royaume Uni dans l’intervention de l’OTAN en Libye en 2011
 Le Fezzan libyen : de la crise migratoire aux réseaux de traite d’êtres humains
 Les sociétés militaires privées russes au Moyen-Orient (2/2). En Libye, le groupe Wagner à la manœuvre
 Le Moyen-Orient, une alternative fiable aux approvisionnements gaziers russes pour l’Europe ? (1/3)
 La guerre en Ukraine, révélatrice de l’influence croissante de Moscou au Moyen-Orient (2/2) : une présence russe protéiforme
 
Sitographie :
 Libya : Russia Wants to Install Missiles in Sabha and Aim Them at Europe, Agenzia Nova, 29/05/2025
https://www.agenzianova.com/en/news/libia-la-russia-vuole-installare-missili-a-sebha-e-puntarli-contro-leuropa/
 Under new general, Russia’s Wagner makes deeper inroads into Libya, Al Jazeera, 25/02/2024
https://www.aljazeera.com/news/2024/2/25/under-new-general-russias-wagner-makes-deeper-inroads-into-libya
 Russie : le chef du Groupe Wagner, Evgueni Prigojine, annonce une rébellion armée, Le Monde, 24/06/2023
https://www.lemonde.fr/international/article/2023/06/24/situation-confuse-en-russie-ou-les-services-de-securite-accusent-le-patron-du-groupe-wagner-d-appeler-a-la-guerre-civile_6179005_3210.html
 Wagner in Africa : How the Russian mercenary group has rebranded, BBC, 20/02/2024
https://www.bbc.com/news/world-africa-68322230
 Russia warships arrive in Libya as Moscow expands influence, The Arab Weekly, 19/06/2024
https://thearabweekly.com/russia-warships-arrive-libya-moscow-expands-influence
 Tripoli love triangle : Putin and Erdogan are battling one another for influence in Libya, The Insider, 11/06/2025
https://theins.ru/en/politics/282044
 Russia pledges to enhance capabilities of Khalifa Haftar’s Libyan forces, Anadolu Ajansi, 02/06/2024
https://www.aa.com.tr/en/africa/russia-pledges-to-enhance-capabilities-of-khalifa-haftars-libyan-forces/3237786
 Russian Military Intelligence Takes Over Wagner Operations in Libya, The Jamestown Foundation, 12/03/2024
https://jamestown.org/program/russian-military-intelligence-takes-over-wagner-operations-in-libya/
 Russia Sends 1,800 Fighters to Libya With Eyes on Greater Influence Across African ADF, 02/07/2024
https://adf-magazine.com/2024/07/russia-sends-1800-fighters-to-libya-with-eyes-on-greater-influence-across-africa/
 Illicit banknotes in east Libya, some made by Russia, hit dinar, Reuters, 24/07/2024
https://www.reuters.com/markets/currencies/illicit-banknotes-east-libya-some-made-by-russia-hit-dinar-2024-07-24/
 Heavy Weapons, Armored Vehicles and Air Defense Systems : Russia Bolsters Haftar’s Forces in Libya, Militarnyi, 26/05/2025
https://militarnyi.com/en/news/heavy-weapons-armored-vehicles-and-air-defense-systems-russia-bolsters-haftar-s-forces-in-libya/
 New tanks for Libya, old trucks for Russian troops, Defence Blog, 28/05/2025
https://defence-blog.com/new-tanks-for-libya-old-trucks-for-russian-troops/
 Russia’s ghost ships haunt Libya, International Consortium of Investigative Journalists, 13/03/2025
https://www.icij.org/news/2025/03/russias-ghost-ships-haunt-libya/
 Libya Among Top Importers of Russian Grain in 2024, Libya Reviews, 30/01/2025
https://libyareview.com/52601/libya-among-top-importers-of-russian-grain-in-2024/
 Libyan-Russian Economic Forum Takes Place in Benghazi, African Initiative, 25/02/2025
https://afrinz.ru/en/2025/02/libyan-russian-economic-forum-takes-place-in-benghazi/
 Why Russia is moving military assets from Syria to Libya, New Arab, 30/12/2024
https://www.newarab.com/analysis/why-russia-moving-military-assets-syria-libya
 Exclusive : Russia transfers fighters, arms from Syria to Libya, The New Arab, 18/12/2024
https://www.newarab.com/news/exclusive-russia-transfers-fighters-arms-syria-libya
 Russia Is Chasing a Deal to Keep Its Military Bases in Syria, The Wall Street Journal, 05/03/2025
https://www.wsj.com/world/middle-east/russia-is-chasing-a-deal-to-keep-its-military-bases-in-syria-f9f6ca6e
 Militants kill 2 soldiers in attack on Russian air base in Syria, AP News, 21/05/2025
https://apnews.com/article/syrian-hmeimim-russian-base-attack-2b61871338c51ec233d61df00f759a29
 Armed group attacks Russian base in Syria, say monitor, witness, The Straits Times, 21/05/2025
https://www.straitstimes.com/world/middle-east/armed-group-attacks-russian-base-in-syria-monitor-witness
 Russia to build grain hub at Syria’s Tartus port, Miller Magazine, 23/01/2020
https://millermagazine.com/blog/russia-to-build-grain-hub-at-syrias-tartus-port-3449
 Russia’s Growing Footprint in Africa’s Sahel Region, Carnegie Endowment, 28/02/2023
https://carnegieendowment.org/research/2023/02/russias-growing-footprint-in-africas-sahel-region?lang=en
 Russian Military and Strategic Expansion in Libya Through the Maaten al-Sarra Airbase, 02/04/2025
https://www.specialeurasia.com/2025/02/04/russia-libya-maaten-al-sarra/
 ’No obstacles’ to Russian Red Sea base – Sudan, BBC News, 13/02/2025
https://www.bbc.com/news/articles/c30del8dz51o
 Haftar gives Russian forces a military base near border with Chad and Sudan, The Libya Observer, 15/01/2025
https://libyaobserver.ly/news/haftar-gives-russian-forces-military-base-near-border-chad-and-sudan
 Libya : Khaled Haftar signs strategic military cooperation pact in Russia, Agenzia Nova, 05/05/2025
https://www.agenzianova.com/en/news/libia-khaled-haftar-sigla-in-russia-un-patto-di-cooperazione-militare-strategica/
 Libya’s Haftar meets Putin in Moscow as Russia expands its footprint in Africa, The Arab Weekly, 12/05/2025
https://thearabweekly.com/libyas-haftar-meets-putin-moscow-russia-expands-its-footprint-africa
 Libya : Khaled Haftar signs strategic military cooperation pact in Russia, Agenzia Nova, 05/05/2025
https://www.agenzianova.com/en/news/libia-khaled-haftar-sigla-in-russia-un-patto-di-cooperazione-militare-strategica/
 AFRICOM, U.S. Embassy Libya Discuss Security Cooperation with Libyan Leaders, United States Africa Command, 08/02/2025
https://www.africom.mil/pressrelease/35708/africom-us-embassy-libya-discuss-security-cooperation-with-libyan-leaders
 Will Russia Attack Europe Through Libya ?, Libya Review, 29/05/2025
https://libyareview.com/56048/will-russia-attack-europe-through-libya/
 US military conducts training with Libyan forces near sirte, The Libya Observer, 04/03/2025
https://libyaobserver.ly/inbrief/us-military-conducts-training-libyan-forces-near-sirte
 Libya Emerges as an Arena for U.S.-Russia Competition, The Soufan Center, 31/03/2025
https://thesoufancenter.org/intelbrief-2025-march-31/

Publié le 31/07/2025


Emile Bouvier est chercheur indépendant spécialisé sur le Moyen-Orient et plus spécifiquement sur la Turquie et le monde kurde. Diplômé en Histoire et en Géopolitique de l’Université Paris 1 - Panthéon-Sorbonne, il a connu de nombreuses expériences sécuritaires et diplomatiques au sein de divers ministères français, tant en France qu’au Moyen-Orient. Sa passion pour la région l’amène à y voyager régulièrement et à en apprendre certaines langues, notamment le turc.


 


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