Appel aux dons mercredi 9 juillet 2025



https://www.lesclesdumoyenorient.com/3819



Décryptage de l'actualité au Moyen-Orient

Plus de 3200 articles publiés depuis juin 2010

mercredi 9 juillet 2025


Accueil / Actualités / Analyses de l’actualité

La Libye, au cœur de manœuvres géopolitiques russo-turques (1/3). Une bicéphalie politique nourrissant une forte instabilité politico-sécuritaire

Par Emile Bouvier
Publié le 12/06/2025 • modifié le 13/06/2025 • Durée de lecture : 10 minutes

Dans ce contexte, plusieurs puissances ont investi l’arène libyenne. La Turquie en particulier, s’est avérée une alliée indispensable du Gouvernement d’unité nationale (GUN) basé à Tripoli, stoppant nette l’offensive des forces du maréchal Haftar, chef de facto du gouvernement de Benghazi, en 2020. Si ce dernier a bénéficié du soutien de pays comme l’Egypte ou même la France par le passé, c’est aujourd’hui la Russie qui se distingue, redéployant par exemple en Libye - où opèrent depuis plusieurs années le groupe paramilitaire russe Wagner - une partie de ses forces basées en Syrie.

La situation libyenne, tout comme les intérêts et manœuvres géopolitiques de la Turquie et de la Russie dans le pays, apparaissent toutefois plus complexes que la rivalité entre les deux gouvernements ne pourrait le laisser penser. En effet, ces derniers mois par exemple, la Turquie s’est rapprochée du gouvernement de Benghazi, pourtant rival de son poulain tripolitain ; la Russie, quant à elle, n’investirait pas tant militairement la Libye afin d’y soutenir Haftar que pour y positionner des troupes et des missiles face à l’Europe et se rapprocher de sa nouvelle zone d’influence sahélienne, dans le cadre du bras-de-fer engagé entre Moscou, l’Europe et les Etats-Unis depuis l’éclatement du conflit russo-ukrainien en février 2022. D’autre part, ces actions géopolitiques se produisent concomitamment à des négociations variées, sur fond de realpolitik assumée : qu’il s’agisse de discussions portant sur la relocalisation en Libye de plusieurs centaines de milliers de Palestiniens ou d’extension des territoires maritimes où la Turquie pourrait conduire des activités d’exploration de gisements d’hydrocarbures en Méditerranée, la Libye apparaît aujourd’hui au cœur de manœuvres géopolitiques de premier plan.

Cet article entend ainsi présenter l’actualité pour le moins complexe que connaît actuellement la Libye ; pour cela, un point de situation général des événements purement endogènes à la Libye sera présenté (première partie), avant d’en venir aux actions géopolitiques de la Turquie (deuxième partie) et de la Russie (troisième partie).

Première partie : une bicéphalie politique nourrissant une forte instabilité politico-sécuritaire

Cause et conséquence de la crise libyenne, le pays reste profondément divisé politiquement (première sous-partie) entre deux gouvernements rivaux ; la situation sécuritaire en pâtit également, chaque camp comptant sur une constellation de milices qui leur sont affiliés à des degrés divers et dont le rôle dans l’instabilité locale apparaît substantiel (deuxième sous-partie) ; dans ce contexte, les perspectives de résolution pacifique de la crise apparaissent toujours aussi faibles (troisième sous-partie).

1. Une crise politique insoluble ?

Aujourd’hui, la situation politique libyenne peut être résumée comme suit : à l’ouest, basé à Tripoli, se trouve le Gouvernement d’unité nationale (GUN), avec à sa tête, depuis 2021, le Premier ministre Abdel Hamid Dbeibah. Le GUN, reconnu par l’ONU comme gouvernement légitime, bénéficie par ailleurs du soutien de la Turquie, du Qatar ou encore de l’Italie.
A l’est, se trouve le Gouvernement de stabilité nationale (GSN), basé à Benghazi, et qui bénéficie du soutien de la Chambre des représentants, basée à Sirte et présidée par Aguila Saleh Issa. Si le Premier ministre du GSN est Osama Hammad depuis 2023, la réalité du pouvoir se trouve entre les mains du seigneur de guerre Khalifa Haftar, candidat déclaré à l’hypothétique future élection présidentielle et dont le fils, Saddam Haftar, est le chef d’état-major de l’autoproclamée « Armée nationale libyenne ». Après avoir bénéficié du soutien des Emirats arabes unis, de l’Egypte ou encore de la France, le GSN est aujourd’hui soutenu par la Russie, qui courtise le clan Haftar, comme il sera vu infra. Deux autres personnes complètent cette mosaïque des acteurs politiques majeurs de la Libye aujourd’hui : Mohamed Takala et Mohamed al-Menfi. Le premier est président depuis août 2023 du Haut Conseil d’Etat, le pendant tripolitain de la Chambre des représentants ; soucieux de conserver son poste, il entretient une forme d’immobilisme politique similaire à celui de Mohamed al-Menfi qui, en tant que président du Conseil présidentiel, détient théoriquement le pouvoir exécutif et doit incarner le chef de l’Etat libyen à l’étranger mais préfère, depuis 2021, ménager tant Tripoli que Benghazi afin de ne pas mettre en danger son poste [1].

Ainsi, en dépit de la volonté répétée, par chaque gouvernement rival, de normaliser sa légitimité - à l’instar du rapprochement de Tripoli avec l’Italie ces derniers mois par exemple, ou du rapprochement diplomatique de Haftar avec les pays du Sahel [2] - et des tentatives de résolution pacifique de la situation par l’ONU - tel que le nouveau plan onusien dévoilé en décembre 2024 [3] mais n’ayant pas eu d’effet pour le moment -, la situation politico-sécuritaire reste toujours instable, aucun des deux gouvernements n’acceptant de reconnaître la légitimité des décisions de l’autre. Au cours de l’année 2024, le parlement de Benghazi (sous l’influence du maréchal Haftar, donc), a par exemple voté en août la fin du mandat du Premier ministre tripolitain Abdul Hamid Dbeibah, affirmant choisir à sa place le cabinet d’Osama Hammad, basé dans l’est du pays, comme « gouvernement légitime » [4]. L’impasse politique paraît à ce point insoluble que 75 membres du Haut conseil d’Etat ont adressé en août 2024 une lettre au Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, dans laquelle ils affirment qu’une solution à la crise libyenne pourrait être de revenir à la monarchie constitutionnelle dirigée par le prince héritier Mohammed Al-Hassan Al-Rida Al-Mahdi Al-Senoussi [5], dont la famille avait été déposée le 1er septembre 1969 lors du coup d’Etat de Mouammar Kadhafi. Si la réponse à cette lettre n’a pas été rendue publique, le fait qu’elle ait été envoyée à l’ONU n’est pas anodine : quelques mois auparavant, le 16 avril 2024, l’envoyé spécial des Nations unies à Tripoli, le diplomate sénégalais Abdoulaye Bathily, imitait ses huit prédécesseurs à ce poste en présentant sa démission [6], déplorant l’impasse politique dans laquelle une poignée de responsables politiques plongeait la Libye depuis 2011 [7], en empêchant la tenue de nouvelles élections. Il est remplacé, depuis le 24 janvier 2025, par la diplomate ghanéenne Hanna Serwaa Tetteh [8]. De fait, l’ONU a fait de la tenue d’élections générales l’une de ses priorités pour résoudre la crise politique : aucune élection n’a en effet été organisée depuis 2014 et de nouvelles élections sont attendues depuis décembre 2021, date à laquelle ces dernières avaient été annulées en raison de différends portant sur l’éligibilité des principaux candidats [9].

Cette instabilité politique nourrit, autant qu’elle en est alimentée, une insécurité quasi permanente, qu’ont illustré divers pics de violences ces derniers mois.

2. Une insécurité généralisée

Si les grandes manœuvres et opérations militaires de 2019-2020 (l’offensive sur Tripoli conduite par le maréchal Haftar notamment) semblent désormais terminées, les hostilités entre les deux gouvernements rivaux, de même que les démonstrations de force, restent toujours d’actualité. Ainsi, en août 2024, « l’Armée nationale libyenne », branche armée du gouvernement de Benghazi, a initié une vaste campagne baptisée « Opération globale », visant officiellement à sécuriser les frontières occidentales et méridionales de la Libye, en particulier les franges désertiques proches du Tchad, du Niger et de l’Algérie. L’ampleur des manœuvres, de même que leur proximité avec le territoire algérien, auraient suscité de vives inquiétudes à Alger [10]. L’objectif réel de l’ANL, toutefois, n’aurait pas été de menacer l’Algérie (une manœuvre qui n’aurai eu que peu de sens d’un point de vue stratégique), mais de s’emparer de la ville de Ghadamés, sous contrôle de Tripoli, en raison de son aéroport stratégique [11] et des gisements pétroliers et gaziers se trouvant à proximité, à Hamada [12]. Le contrôle de Ghadamès aurait permis, par ailleurs, à Haftar d’isoler davantage Tripoli, tout en la plaçant sous la menace d’un nouvel aérodrome militaire. Finalement, contraintes par des raisons logistiques et la pression internationale, les troupes de Benghazi se sont repliées sans s’emparer de la ville [13]. En-dehors du conflit entre Tripoli et Benghazi, d’autres opérations militaires ont régulièrement lieu : le 10 juin par exemple, des forces du maréchal Haftar auraient participé à des attaques contre des postes-frontières soudanais, en soutien aux « Forces de réaction rapide » avec qui le gouvernement soudanais se trouve actuellement aux prises [14].

Plus récemment encore, d’autres affrontements ont témoigné de l’instabilité en Libye, non seulement en raison de la rivalité entre les deux camps mais de celles en leur propre sein. En effet, des affrontements particulièrement violents ont éclaté au cours du mois de mai 2025 à Tripoli et ont opposé des milices rivales, notamment la brigade d’infanterie 444, alliée du GUN, et le Dispositif de soutien à la stabilité (DSS), dirigé par Abdel Ghani al-Kikli (également connu sous le nom de Ghneiwa), affilié quant à lui au Conseil présidentiel dirigé par Mohamed al-Menfi, précédemment mentionné. Le DSS avait refusé jusqu’alors d’intégrer sa milice, l’une des plus puissantes de l’ouest libyen, dans les forces armées de Tripoli. A ce titre, il représentait une force politique, militaire et même économique concurrente des autorités tripolitaines, alimentant une instabilité et une insécurité rampantes. Les hostilités ont été déclenchées le 12 mai par l’assassinat d’Abdel Ghani al-Kikli par des individus apparemment affiliés à la brigade d’infanterie 444. Sa mort a entraîné aussitôt des combats intenses dans la capitale, notamment dans le quartier d’Abou Salim, fief du DSS, provoquant la mort d’au moins 8 personnes et causant plus de 70 blessés, principalement des civils. Un cessez-le-feu a été édicté le 14 mai, après que les forces du GUN soient parvenues à s’emparer du quartier d’Abou Salim [15]. L’assassinat d’al-Kikli et les affrontements qui ont suivi, que certains caractérisent de prémédités [16], ont permis au GUN de consolider son emprise sécuritaire et politique à Tripoli. En dépit de la victoire du gouvernement tripolitain, des manifestations massives ont été organisées à Tripoli, Misrata, Sabratha et d’autres villes du pays les jours suivants [17] afin d’exiger la démission du Premier ministre tripolitain Abdul Hamid Dbeibah [18], dénonçant son incapacité à stabiliser la situation et éviter de tels pics de violence.

Parallèlement, des tensions ont émergé à la fin du même mois de mai, toujours à Tripoli, autour du siège de la National Oil Corporation (NOC), l’entreprise énergétique nationale libyenne, que 3 individus ont pris d’assaut le 29 mai. Si la NOC a minimisé l’incident en expliquant qu’il s’agissait d’un « différend personnel » [19], le gouvernement de Benghazi a menacé de déclarer un régime de force majeure sur les installations pétrolières - dont il détient l’essentiel du contrôle - et de déplacer le siège de la NOC vers des zones sous son contrôle, comme Ras Lanuf et Brega [20].

3. Quelles perspectives sur le court et moyen terme pour la Libye ?

En dépit du cessez-le-feu décrété à Tripoli, l’éruption régulière d’affrontements soudains - à l’instar de ceux du 9 juin dernier [21] - témoigne de la fragilité de la trêve. A la suite de ces troubles, le Premier ministre tripolitain Abdul Hamid Dbeibah a décidé de renforcer sa position dans la capitale en concluant un accord avec certaines milices basées à Misrata et en créant une salle d’opérations conjointes avec elles. L’objectif affiché est de « réimposer l’autorité de l’État » (sic) et de contenir la montée en puissance de milices rivales, en particulier la Force spéciale de dissuasion [22] (RADA), accusée d’avoir ravivé le conflit dans certaines zones centrales de Tripoli [23]. Cette décision risque toutefois de modifier les rapports de force sur le terrain : certains analystes [24] estiment qu’un déploiement des milices misraties dans la capitale pourrait dégarnir la ligne de front à l’est, ouvrant la voie à une potentielle offensive des forces du maréchal Haftar. De fait, cette supposition reste crédible : qu’il s’agisse du soutien turc, russe et même américain (comme il sera vu en deuxième et troisième parties de cet article) dont bénéficie désormais le clan Haftar, ce dernier a récemment fait l’acquisition de matériels militaires de pointe, russes notamment [25], et s’est employé, comme évoqué précédemment, à positionner ses forces autour de Tripoli (à l’ouest près de Ghadamès, mais aussi près de Sirte en mai dernier, profitant des affrontements en cours dans la capitale libyenne [26]), sans compter des discours régulièrement belliqueux rappelant la volonté intacte du maréchal Haftar d’être le vainqueur de la crise [27]. Par ailleurs, il convient de rappeler que Tripoli et Benghazi ne sont pas soutenus par leur parrain respectif en raison d’une connivence idéologique ou d’une proximité personnelle : il s’agit ici de pure realpolitik, et chacun des gouvernements rivaux ne continuera à bénéficier du soutien de ces puissances que s’il parvient à continuer à satisfaire leurs intérêts stratégiques : le rapprochement de la Turquie avec Benghazi en est une illustration éloquente, tout comme la prise de contact des Etats-Unis avec le clan Haftar en février dernier [28].

Un autre exemple de l’approche pragmatique des puissances impliquées en Libye à l’égard de Tripoli et Benghazi est celui, relativement inattendu, du sort des Palestiniens à Gaza. La nouvelle administration Trump, qui soutient l’idée de relocaliser une partie des Palestiniens de Gaza [29], est en effet en quête de pays capables d’accueillir cette population palestinienne [30]. Ainsi, après que le gouvernement de Tripoli a fait savoir son refus d’accueillir les Gazaouis en mars dernier [31] (tout comme, d’ailleurs, l’Egypte et la Jordanie [32]), les autorités américaines se seraient finalement tournées vers Benghazi [33] de même que vers la Syrie de Ahmed al-Charrah [34], promettant dans le cas libyen le dégel de plusieurs milliards de dollars de fonds libyens gelés par l’administration Obama durant l’époque Kadhafi [35].

Ainsi, en plus de la crise politique et sécuritaire toujours prégnante, la situation de la Libye se trouve fortement complexifiée par les manœuvres géopolitiques d’acteurs régionaux et internationaux, au premier rang desquels la Turquie et la Russie ; ce sera l’objet des deuxième et troisième parties de cet article.

Lire la partie 2 : La Libye, au cœur de manœuvres géopolitiques russo-turques (2/3). Ankara, en pleine expansion de son aire d’influence en Libye

A lire sur Les clés du Moyen-Orient :
 De la normalisation de la politique étrangère libyenne à la révolution et l’intervention de l’OTAN ; les dernières années de Mouammar Kadhafi. Partie 1 : La réhabilitation de la Libye de Kadhafi sur la scène internationale : une pénitence diplomatique laborieuse mais vitale
 Nouvelle crise politique en Libye : le pays risque-t-il de sombrer à nouveau dans la guerre civile ? (1/2)
 L’ethnie minoritaire Toubou en Libye (1/3)
 De la Syrie à la Libye, la Turquie sur tous les fronts : résumé et analyse. Deuxième partie : la Libye, un nouveau front aussi épineux diplomatiquement que militairement pour la Turquie
 Les sociétés militaires privées russes au Moyen-Orient (2/2). En Libye, le groupe Wagner à la manœuvre
 Comprendre la crise libyenne (2019-2020) : contexte diplomatique, enjeux sécuritaires et intérêts gaziers autour des accords turco-libyens
 L’enlisement du conflit libyen et le rôle croissant de la Turquie (2/2)
 « Leading from behind » : la stratégie de Barack Obama derrière la France et le Royaume Uni dans l’intervention de l’OTAN en Libye en 2011
 Entretien avec Cyrille Rogeau - La Libye, deux ans après

Sitographie :
 En Libye, portraits des cinq « seigneurs de crise », Jeune Afrique, 16/07/2024
https://www.jeuneafrique.com/1588412/politique/en-libye-portait-des-cinq-seigneurs-de-crise/
 Le clan du maréchal Haftar, qui contrôle l’est de la Libye, avance ses pions au Sahel, Le Monde, 16/07/2024
https://www.lemonde.fr/afrique/article/2024/07/16/le-clan-du-marechal-haftar-qui-controle-l-est-de-la-libye-avance-ses-pions-au-sahel_6250988_3212.html
 UN announces plan to address political impasse, overdue elections in Libya, Nations Unies, 16/12/2024
https://news.un.org/en/story/2024/12/1158241
 Libyan parliament ends term of Dbeibah-led unity government, Daily Sabah, 13/08/2024
https://www.dailysabah.com/politics/diplomacy/libyan-parliament-ends-term-of-dbeibah-led-unity-government
 75 HCS members to UN Secretary General : Solution is to "return to Libyan constitutional monarchy", The Libya Observer, 31/08/2024
https://libyaobserver.ly/news/75-hcs-members-un-secretary-general-solution-return-libyan-constitutional-monarchy
 L’envoyé spécial de l’ONU à Tripoli, Abdoulaye Bathily, a démissionné, Jeune Afrique, 16/04/2024
https://www.jeuneafrique.com/1558843/politique/lenvoye-special-de-lonu-a-tripoli-abdoulaye-bathily-a-demissionne/
 Libya’s UN Mission’s panel finalizes set of options aimed at resolving elections’ issues, Reuters, 02/05/2025
https://www.reuters.com/world/africa/libyas-un-missions-panel-finalizes-set-options-aimed-resolving-elections-issues-2025-05-02/
 Libya : concerns are growing about the movements of Haftar’s forces towards the border with Algeria, Agenzia Nova, 21/08/2024
https://www.agenzianova.com/en/news/Concerns-are-growing-in-Libya-about-the-movements-of-Haftar%27s-forces-towards-the-border-with-Algeria/
 Pourquoi l’offensive de Haftar en Libye inquiète l’Algérie, Le Point, 23/08/2024
https://www.lepoint.fr/monde/algerie-libye-un-regain-de-tensions-apres-l-offensive-de-haftar-23-08-2024-2568494_24.php
 Libyan military movements to secure the Hamada oil field, Northern Africa News, 23/07/2024
https://nan.media/en/libyan-military-movements-to-secure-the-hamada-oil-field/
 L’ONU demande une "désescalade" après les mouvements de troupes pro-Haftar, L’Orient Le Jour, 09/08/2024
https://www.lorientlejour.com/article/1423306/libye-lonu-demande-une-desescalade-apres-les-mouvements-de-troupes-pro-haftar.html
 الدبيبة يعلق على أحداث طرابلس : خطوة حاسمة نحو إنهاء المجموعات غير النظامية, Libya Akhbar, 13/04/2025
https://www.libyaakhbar.com/libya-news/2571210.html
 The killing of Abdul Ghani al-Kikli may be a turning point for Libya, Atlantic Council, 16/05/2025
https://www.atlanticcouncil.org/blogs/menasource/the-killing-of-abdul-ghani-al-kikli-may-be-a-turning-point-for-libya/
 Libya protesters call on PM to quit in third weekly march, New Arab, 31/05/2025
https://www.newarab.com/news/libya-protesters-call-pm-quit-third-weekly-march
 Pressure builds up on Dbeibah as protests rage on across Libya, The Arab Weekly, 25/05/2025
https://thearabweekly.com/pressure-builds-dbeibah-protests-rage-across-libya
 Libya Detains Three in State Oil Attack to Defuse Supply Threat, Bloomberg, 29/05/2025
https://www.bloomberg.com/news/articles/2025-05-29/libya-detains-three-in-state-oil-attack-to-defuse-supply-threat?embedded-checkout=true
 Libya’s eastern-based government says it may announce force majeure on oil fields, ports, Reuters, 28/05/2025
https://www.reuters.com/business/energy/libyas-eastern-based-government-says-it-may-announce-force-majeure-oil-fields-2025-05-28/

Publié le 12/06/2025


Emile Bouvier est chercheur indépendant spécialisé sur le Moyen-Orient et plus spécifiquement sur la Turquie et le monde kurde. Diplômé en Histoire et en Géopolitique de l’Université Paris 1 - Panthéon-Sorbonne, il a connu de nombreuses expériences sécuritaires et diplomatiques au sein de divers ministères français, tant en France qu’au Moyen-Orient. Sa passion pour la région l’amène à y voyager régulièrement et à en apprendre certaines langues, notamment le turc.


 


Relations Internationales

Libye

Politique