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L’Iran et la mer Caspienne

Par Simon Fauret
Publié le 10/07/2015 • modifié le 11/11/2021 • Durée de lecture : 13 minutes

RUSSIAN FEDERATION, Astrakhan : Iranian President Hassan Rouhani (L) shakes hands with his Russian counterpart Vladimir Putin at their meeting in Astrakan, on September 29, 2014 during the Caspian Sea Summit of Russia, Azerbaijan, Iran, Kazakhstan and Turkmenistan. During the summit Putin is set to hold bilateral talks with Rouhani, as world powers seek to seal a nuclear deal with Tehran.

AFP PHOTO / RIA NOVOSTI / ALEXEY NIKOLSKY

La mer Caspienne, la plus vaste étendue d’eau continentale du monde (360 000 km²), est partagée entre la Russie, le Kazakhstan, le Turkménistan, l’Iran et l’Azerbaïdjan. Dans sa partie septentrionale, la profondeur ne dépasse pas 25 mètres et les eaux côtières se transforment en banquise en hiver alors qu’au sud, notamment au large de l’Iran, le fond est à plus de 1 000 mètres. La Volga, un des principaux cours d’eau qui se jettent dans la mer, y entraîne des déchets issus de l’industrie lourde et a contribué à accroitre sensiblement la pollution ces trente dernières années [2]. Parallèlement, le niveau d’eau a augmenté de plus de 2 mètres entre la fin des années 1970 et le début des années 2000, causant des inondations et des changements climatiques graves qui ont eu une incidence néfaste sur la reproduction de certaines espèces [3]. La dégradation de l’écosystème fait donc désormais partie intégrante de l’environnement de la caspienne.

Les régions côtières de l’Iran ont longtemps été marginalisées par le pouvoir central en raison de leur caractère périphérique et de la difficulté d’y accéder (présence de la « djangal », une forêt dense et étendue) [4]. Néanmoins, notamment avec l’expansion de la Russie vers l’Asie centrale à partir du XVIIème siècle, l’Iran prend peu à peu conscience de l’importance de cette étendue d’eau et de ses richesses.

L’importance stratégique de la Mer Caspienne

Au-delà de sa situation géographique privilégiée, la mer Caspienne doit avant son caractère stratégique actuel à ses ressources halieutiques, pétrolières et gazières.

Tout d’abord, la célébrité de cette mer provient du caviar et donc de la pêche des esturgeons belugas dont les œufs sont le principal ingrédient de ce met de luxe. Capturant les esturgeons non seulement au large de la Russie mais également sur les côtes iraniennes, Moscou a pu exercer un monopole sur le commerce du caviar jusqu’en 1953. Tous les droits de pêches appartenaient donc à l’Empire puis à l’Union soviétique. A partir de cette date, le premier ministre iranien Mossadegh s’est intéressé au potentiel économique du caviar et a signé un contrat avec l’URSS, commençant ainsi à bénéficier de la pêche des esturgeons [5].

Au lendemain de la chute de l’Union soviétique, une période de surpêche et de braconnage débute puisque ce sont désormais cinq pays (Iran, Russie et trois de ses anciennes républiques) qui se lancent dans l’exploitation des œufs. Face à la mise en danger de l’esturgeon, la CITES (Convention internationale sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction) décide en 1997 de le placer sur la liste des espèces protégées [6].

Les quatre pays de l’ancien bloc soviétique sont accusés de ne pas lutter efficacement contre la pêche illégale, et sont donc menacés de sanctions. L’Iran, épargné par les quotas et les restrictions, parvient à se hisser au statut de premier producteur mondial de caviar à la fin des années 1990. Etant donné que l’esturgeon béluga, représentant 90% de toutes les espèces d’esturgeons, est à cette époque le plus cher, Téhéran a saisi l’opportunité de participer à un commerce fructueux «  [7].

Cependant, la production et l’exportation de caviar n’a cessé de décliner jusqu’à nos jours, car les mesures de la CITES n’ont pas permis d’enrayer le trafic illégal et la surpêche. En 2006, le commerce de caviar en provenance de la mer Caspienne et de la mer Noire est même interdit [8], puis rétabli avec un système strict de quotas en 2007 [9].

Les principales sources de richesse de la Mer Caspienne demeurent donc les hydrocarbures. Le premier puits de pétrole de la région a été construit très tôt (en 1846) non loin de Bakou, l’actuelle capitale de l’Azerbaïdjan. A la fin du XIXème, cette région sous domination russe fournit 95% du pétrole mondial et s’impose comme la capitale internationale de l’or noir. Toutefois, avec la découverte de gisements plus importants en Sibérie dans les années 1960, la production de pétrole dans la Caspienne ne constitue qu’une part marginale de la production soviétique totale [10].

Aujourd’hui, le pétrole de la mer Caspienne représente environ 3,4% des réserves mondiales. Le Kazakhstan est devenu le plus gros producteur de l’espace caspien, notamment avec son installation offshore de Kashagan, un des plus grands champs pétrolifères au monde [11]. A partir de l’effondrement de l’Union soviétique, l’Azerbaïdjan indépendante signe en 1994 un accord majeur avec British Petroleum pour l’exploitation de gisements offshores [12] et se maintient dans la première décennie du XXIème siècle comme le deuxième producteur de pétrole de la Caspienne [13]. Le Turkménistan et la Russie, loin derrière l’Azerbaïdjan, sont les deux autres contributeurs à l’extraction du pétrole de la mer Caspienne [14]. L’Iran, septième producteur mondial de pétrole [15], n’a lancé des prospections offshore dans cette mer qu’en 2004 [16] pour se rendre compte que ses côtes n’étaient que très faiblement dotées de réserves, même potentielles [17].

En ce qui concerne la production gazière, la hiérarchie demeure la même sauf pour la Russie qui en extrait cette fois davantage que le Turkménistan [18]. Néanmoins, ce dernier, d’après une campagne de prospection de 2009, disposerait potentiellement de la quatrième réserve mondiale de gaz naturel [19]. L’Iran ne doit encore une fois pas son statut (quatrième producteur de gaz [20]) à ses maigres ressources dans la mer Caspienne [21].
Malgré le faible potentiel économique de ses côtes caspiennes, Téhéran n’a pas pour autant délaissé cette région. Au contraire, le gouvernement iranien a su tisser des liens avec ses voisins septentrionaux afin de pouvoir bénéficier, au moins indirectement, du commerce des hydrocarbures.

Les rivalités régionales : la mer Caspienne, mer ou lac ?

Jusqu’en 1991, la mer Caspienne a été contrôlée par deux Etats : l’URSS (avant elle la Russie) et l’Iran. Cependant, l’Iran est longtemps resté en retrait face à l’expansion russe vers le Caucase et l’Asie centrale. A partir de 1723 et de l’établissement par Pierre le Grand d’une première base navale à Astrakhan, sur la Volga, la voie maritime est systématiquement utilisée par les Russes afin d’avancer davantage vers le sud [22]. Les territoires alors perses de Bakou et de Derbend sont conquis en 1796, et les deux guerres russo-perses de 1804-1813 et 1826-1828 consacrent la victoire des Tsars et leur suprématie sur la mer Caspienne. La souveraineté de la Perse sur la mer s’efface avec les traités imposés par Moscou, qui interdisent à Téhéran d’y déployer des bâtiments militaires. Outre le caractère politique de l’expansion russe, il s’agit d’y voir une dimension économique puisque la Russie dispose alors du monopole de la pêche dans la mer Caspienne [23].

En 1921, un traité d’amitié entre la République socialiste fédérative des soviets de Russie et l’Iran apaise les tensions en annulant les sanctions militaires. En 1928, une société soviéto-iranienne de pêche est fondée, et en 1940, un accord de navigation et de commerce est signé par Téhéran et Moscou. L’objectif est de faire de la mer Caspienne une mer soviéto-iranienne, fermée à toute influence externe et surtout à l’Empire britannique qui tente depuis le XIXème siècle de s’implanter en Asie centrale [24]. Si, après la révolution de 1917, le nouveau régime a fait le premier pas vers une réconciliation entre les deux pays, le dirigeant perse Reza Shah (1925-1941) va également de son côté prendre conscience du potentiel de la région et de la nécessité de désenclaver la frange caspienne de la Perse. En 1920, le mouvement révolutionnaire djangali de Mirza Koutchek Khan menace l’intégrité de la Perse en établissant une éphémère République soviétique du Guilan (une des deux provinces du nord). Dans une logique de modernisation générale, les deux provinces vont peu à peu être désenclavées par la construction de routes ainsi qu’avec la mise en place d’une flotte militaire sur les côtes caspiennes [25].

Malgré ce rapprochement dans la première moitié du XXème, les relations entre Moscou et Téhéran vont demeurer assez tendues dans le contexte de la guerre froide. En 1979, la nouvelle République islamique d’Iran déclare ses idéaux incompatibles avec la doctrine communiste de l’URSS, qui décide alors de soutenir l’Irak durant la guerre Iran-Irak (1980-1988) [26]. La chute de l’Union soviétique contribue à rapprocher les deux pays. En effet, l’Iran, de plus en plus isolé sur la scène internationale car accusé par les Etats-Unis et l’Union européenne de développer un programme nucléaire militaire, perçoit la Russie comme un allié de taille [27].

L’éclatement de l’URSS contribue toutefois à rendre caduques les traités de 1921 et de 1940 et à complexifier la situation autour de la mer Caspienne, qui compte à partir de 1991 cinq Etats riverains. L’enjeu géopolitique régional majeur devient donc, à partir de cette date et jusqu’à aujourd’hui, le statut juridique de la mer et la répartition de ses richesses. Or, si les compagnies pétrolières comme les Etats ont intérêt à déterminer un statut clair, les divergences de position ont eu raison jusqu’à présent de tout accord majeur.

Le principal sujet de discorde réside dans cette question : la mer Caspienne est-elle un lac ou une mer ? En apparence anodine, la réponse à une telle question entrainerait des conséquences très différentes selon le droit international. L’article 122 de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer conclu à Montego Bay en 1982 précise d’ailleurs que la mer Caspienne est bien un lac, puisqu’elle n’est pas reliée à un océan [28]. Le statut de lac impose la répartition à parts égales des ressources énergétiques et halieutiques entre tous les pays riverains et quelle que soit l’étendue de leurs côtes, alors que le statut de mer attribue à chaque Etat une zone de souveraineté au large de son territoire. Cependant, la référence à la Convention de 1982 n’a pas permis la résolution du problème, puisque le fait que la Caspienne soit un espace international autorise les Etats riverains à choisir de la reconnaître comme une mer et donc d’y appliquer le droit correspondant [29].

Cette absence de clarté juridique a entrainé la constitution de blocs rivaux proposant chacun le statut convenant le mieux à leurs intérêts économiques. Naturellement, la position de chaque pays va varier en fonction de la découverte ou non de gisements d’hydrocarbures. Comme il a déjà été mentionné, les côtes de l’Iran ne recèlent pas de véritable potentiel énergétique. Dès lors, Téhéran a montré sa préférence pour le statut de lac, qui lui permettrait de bénéficier des retombées économiques de gisements aujourd’hui contrôlés par ses voisins. A l’origine, la Russie partageait la vision iranienne, jusqu’à ce qu’elle découvre d’importantes réserves de gaz naturel dans la partie russe de la mer et donc d’opter pour le statut de mer [30].

L’Azerbaïdjan et le Kazakhstan, les mieux dotés en termes de ressources énergétiques au large de leurs côtes, se sont prononcés en faveur d’un statut de la mer qui leur garantirait l’exclusivité de l’exploitation des richesses qu’ils possèdent déjà. Le Turkménistan, moins favorisé par la nature, a toutefois suivi dans un premier temps la position des deux autres anciennes républiques soviétiques, avant de se ranger en 1996 sur celle de la Russie et de l’Iran [31]. Cependant, sa position risque encore d’évoluer puisque une étude de 2009 a révélé l’énorme potentiel gazier au large du pays [32].

Si le Turkménistan rejoint le camp « pro-statut de la mer », l’Iran se retrouverait entièrement isolé. Depuis 2002, plusieurs Sommets des pays riverains de la mer Caspienne sur son statut, la sécurité et les questions environnementales ont été organisés [33]. Le quatrième et dernier sommet, tenu en septembre 2014, n’a toujours pas résolu la situation. Alors que la Russie et la plupart des ex-républiques soviétiques cherchent à confirmer le statut maritime de la Caspienne, l’Iran est de plus en plus accusé d’être un obstacle à un accord unanime. Le gouvernement iranien est donc face à un dilemme, puisqu’il dépend beaucoup du soutien russe face aux pays occidentaux, mais ne peut s’incliner face aux propositions de Moscou sur le régime juridique de la mer Caspienne sans y perdre sur le plan économique [34].

Ces relations tendues et la volonté de chaque pays de défendre ses intérêts nationaux ont abouti à un renforcement des forces navales présentes. Une course aux armements semble s’être lancée, justifiée par la perception d’une multitude de dangers variant selon les points de vue : menace iranienne, menace russe, risque d’ingérence américaine ou européenne et surtout, méfiance généralisée entre tous les pays riverains de la mer Caspienne [35]. L’absence d’accord sur le régime juridique a entraîné des heurts entre voisins : en 2001, un navire de guerre iranien a lancé un avertissement à un bateau de Bristish Petroleum qui prospectait au large de l’Iran pour le compte de l’Azerbaïdjan dans une zone maritime que ce dernier considérait comme la sienne ; en 2008, un accrochage similaire eut lieu entre le Turkménistan et l’Azerbaïdjan ; enfin, en 2009, c’est au tour de l’Iran de pénétrer dans des eaux territoriales de l’Azerbaïdjan [36].

Au-delà de la question du régime juridique, les relations entre l’Iran et son voisin azerbaïdjanais n’ont d’ailleurs pas toujours été cordiales. Téhéran a par le passé accusé Bakou de servir de base arrière aux services secrets israéliens et américains et donc à ses ennemis, ainsi que d’encourager les Azerbaïdjanais présents en Iran (presque 13 millions) à faire sécession. L’Azerbaïdjan pour sa part, a soupçonné l’Iran de tenter d’exporter la révolution islamique en soutenant des groupes armés chiites sur son territoire [37]. Cependant, depuis l’arrivée au pouvoir en Iran en 2013 du président Hassan Rohani, les deux pays se sont largement rapprochés et ont même décidé en avril 2015 de former une commission de défense conjointe [38].

Les enjeux internationaux : présence des Etats-Unis, de l’Union européenne et de la Chine

Les problématiques liées à la mer Caspienne ne pouvaient rester purement régionales. Au lendemain de la chute de l’URSS, le poids stratégique de cette étendue d’eau a en effet logiquement attiré d’autres puissances, et en premier lieu les Etats-Unis. La multiplication des pays riverains avec l’indépendance des républiques soviétiques a été perçue comme une opportunité d’implantation par Washington. L’objectif de ce dernier est de profiter du potentiel économique de la mer tout en entravant la domination russe et iranienne dans la région [39].

En essayant d’étendre son influence en Asie centrale, les Etats-Unis ont initié un nouveau « grand jeu », en référence à l’expression de Rudyard Kipling, pour désigner les efforts des britanniques pour contrecarrer l’expansion russe au XIXème siècle [40]. En évitant à la fois le territoire russe et iranien, Washington va essayer de désenclaver la région pour bénéficier de ses richesses. Il a notamment soutenu la construction de l’oléoduc BTC (Bakou-Tbilissi-Ceyhan) qui traverse trois pays alliés des Etats-Unis (Azerbaïdjan, Géorgie et Turquie) [41]. Parallèlement, la loi d’Amato-Kennedy, adoptée par le Congrès américain en 1996 et visant à sanctionner les « Etats voyous » suspectés de participer au terrorisme international, est toujours en vigueur et interdit aux entreprises étrangères d’investir massivement en Iran. Dès lors, les grands projets d’aménagements d’oléoducs passant par l’Iran sont restés au point mort, faute de financement international [42].

La Russie et l’Iran, les deux principales puissances régionales, tentent de s’organiser face à ce qu’ils perçoivent comme une ingérence américaine sur leur zone d’influence. Lors du quatrième Sommet de la mer Caspienne en septembre 2014, Vladimir Poutine comme Hassan Rouhani ont rappelé leur volonté d’empêcher tout Etat non riverain de s’impliquer au niveau militaire dans la mer. Leurs déclarations font aussi bien allusion aux Etats-Unis qu’à l’ensemble des pays membres de l’OTAN. Cependant, bien que les deux chefs d’Etat affirment qu’il y a un consensus au sein des cinq pays sur cet enjeu, la réalité semble être différente. L’Azerbaïdjan du président Aliyev, comme il a déjà été mentionné, est un partenaire de l’OTAN, et Washington soutient activement l’armement du Turkménistan et du Kazakhstan. Ainsi, « l’étranger proche » de Moscou (les anciennes républiques soviétiques) en Asie centrale est de plus en plus courtisé par les Etats-Unis [43].

L’Union européenne s’est également implantée dans la région, mais sur un plan énergétique. En 1994, le programme INOGATE est en effet initié afin de développer la diversification énergétique, notamment via des partenariats en Asie centrale [44].

Enfin, à la fin des années 1990, la Chine, en pleine expansion économique, s’est intéressée à l’espace caspien afin de s’approvisionner en hydrocarbures. Des gazoducs et oléoducs ont été ouverts à partir du Kazakhstan et du Turkménistan, et un contrat majeur a été signé en 2014 entre Pékin et Moscou, ce dernier s’engageant à fournir son gaz sibérien à la Chine pour 400 milliards de dollars [45]. L’Iran est également un partenaire de choix, puisque qu’en 2005 et 2010, les contrats sino-iraniens dans le secteur des hydrocarbures ont totalisé 120 milliards de dollars [46]. Dans le domaine politique, Téhéran s’est aussi rapproché de Pékin en obtenant le statut d’observateur au sein de l’Organisation de Coopération de Shanghai Idem.. Cet intérêt de la Chine pour l’Iran est une aubaine pour ce dernier, puisqu’il lui a permis d’atténuer les effets des sanctions occidentales (et notamment de la loi Amato) [47].

Le nouveau « grand jeu » centrasiatique ne se joue pas cette fois entre deux puissances comme au XIXème siècle (l’Empire britannique et l’Empire russe) mais plutôt entre une multitude d’acteurs (Russie, Etats-Unis, Chine, Iran, ex-républiques soviétiques) qui tentent tous, à leur échelle, de faire valoir leurs intérêts politiques et économiques. L’Iran, après avoir longtemps laissé la Russie dominer la Caspienne, a peu à peu pris conscience de l’intérêt stratégique de cette mer et tente désormais, notamment à travers le débat sur le régime juridique, de bénéficier plus directement de ses ressources en hydrocarbures.

Publié le 10/07/2015


Simon Fauret est diplômé de l’Institut d’Etudes Politiques de Toulouse (Relations internationales - 2016) et titulaire d’un Master 2 de géopolitique à Paris-I Panthéon Sorbonne et à l’ENS. Il s’intéresse notamment à la cartographie des conflits par procuration et à leurs dimensions religieuses et ethniques.
Désormais consultant en système d’information géographique pour l’Institut national géographique (IGN), il aide des organismes publics et privés à valoriser et exploiter davantage les données spatiales produites dans le cadre de leurs activités (défense, environnement, transport, gestion des risques, etc.)


 


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