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Yves Brillet est ancien élève de l’Ecole Normale Supérieure de Saint Cloud, agrégé d’Anglais et docteur en études anglophones. Sa thèse, sous la direction de Jean- François Gournay (Lille 3), a porté sur L’élaboration de la politique étrangère britannique au Proche et Moyen-Orient à la fin du XIX siècle et au début du XXème.
Il a obtenu la qualification aux fonctions de Maître de Conférence, CNU 11 section, a été membre du Jury du CAPES d’anglais (2004-2007).
Ibn Saoud, la Grande-Bretagne et l’accord de Dahran constitue le prolongement des deux études publiées en juin 2017 dans Les Clés du Moyen-Orient portant sur les rapports entre Ibn Saoud et les autorités britanniques au cours des dix années précédant le déclenchement de la Première Guerre mondiale.
A la veille du conflit, les relations entre Londres, Constantinople et Riad étaient définies par la convention anglo-turque de 1913 d’une part et par l’accord du 15 mai 1914 entre la Turquie et Ibn Saoud d’autre part.
Après avoir vainement tenté de dissuader la Turquie de se ranger aux côtés de l’Allemagne, la Grande-Bretagne va devoir orienter son action militaire et diplomatique par l’envoi d’un corps expéditionnaire dans le Golfe, afin d’y conforter sa situation stratégique.
L’objet de la présente étude est d’apporter quelques éléments permettant d’envisager l’élaboration de l’action de la Grande-Bretagne en direction d’Ibn Saoud dans le contexte global de ses opérations diplomatiques, dans un premier temps, puis militaires, à l’encontre de la Turquie.
On abordera successivement la question des garanties collectives offertes par la Grande-Bretagne aux acteurs locaux pour les inciter à soutenir son effort de guerre avant d’étudier de manière plus détaillée comment Ibn Saoud parvient à se saisir de la négociation d’un accord pour consolider sa position institutionnelle.
Au début de l’été 1914, les relations entre la Turquie et Ibn Saoud étaient déterminées par l’accord signé le 15 mai 1914 avec le gouvernement ottoman représenté par le Vali de Bassora. Selon les termes de cet accord, dont une copie fut découverte par les troupes du corps expéditionnaire britannique après la prise de la ville de Bassora, Ibn Saoud était confirmé à vie dans la qualité et les fonctions de Vali pour la province du Nedjd ; ses descendants étaient amenés à lui succéder après la proclamation d’un firman impérial. Les articles 3 et 4 stipulaient la nomination par Ibn Saoud d’un résident turc ainsi que la présence auprès de lui d’instructeurs militaires et le stationnement d’un contingent de gendarmerie dans les ports du Nedjd. Ibn Saoud s’engageait à arborer les couleurs ottomanes sur les bâtiments officiels (article 7), à ne pas entretenir de relations avec des puissances étrangères et à correspondre directement et exclusivement avec les ministres de l’Intérieur et de la Marine. L’article 12 exigeait qu’il apporte un soutien militaire au gouvernement, à la mesure de ses capacités, en cas de troubles intérieurs ou d’agression par une puissance extérieure (1).
Dès le 22 juillet 1914, l’ambassadeur d’Allemagne à Constantinople fit savoir que le ministre Enver Pacha (2) était favorable à une alliance avec Berlin. Il notait que les sentiments pro-britanniques, si marqués pendant la période allant de 1908 à 1909, avaient largement disparu, en raison notamment de l’absence de sympathie manifestée par les principales puissances de l’Entente envers les difficultés rencontrées par un Empire ottoman qui devait en outre se prémunir contre la menace russe. Churchill rappelle à cet égard que le plan de guerre de la Turquie considérait comme indispensable de contrôler la route maritime entre Constantinople et Trébizonde. Deux navires commandés à la Grande-Bretagne devaient permettre d’atteindre cet objectif. L’un d’eux, le Reshadieh, devait être livré à la marine turque en juillet 1914. Au sein du cabinet turc, Djamal Pacha (3) continuait cependant d’incliner vers la France et la Grande-Bretagne. La majorité du gouvernement se prononçait pour le maintien de la neutralité de la Turquie (4). Le 27 juillet, la Turquie et l’Allemagne conclurent une alliance défensive/offensive ratifiée le 2 août. La Grande-Bretagne réagit promptement en réquisitionnant les deux bâtiments turcs pour la Royal Navy (5). En signant l’accord secret du 2 août 1914, la Turquie s’engageait à entrer en guerre aux côtés de l’Allemagne et de l’Autriche si la Russie intervenait dans le conflit entre Vienne et la Serbie. Au même moment cependant, Enver Pacha prit contact avec de Giers, ambassadeur de Russie à Constantinople pour lui proposer une alliance en contrepartie d’une rectification de frontières dans les Balkans. Le ministre russe des Affaires étrangères proposa le 16 août de garantir avec le concours de la France et de la Grande-Bretagne l’intégrité territoriale de la Turquie et de négocier une réforme du régime des capitulations. La Turquie réagit en demandant des concessions supplémentaires, parmi lesquelles l’abolition totale des capitulations. Elle exigeait en outre une garantie écrite concernant son intégrité territoriale, ainsi que la restitution des navires saisis par l’Amirauté britannique, ce que refusa Londres (6).
Le Goeben était un croiseur de bataille de la marine impériale allemande suffisamment puissant pour dominer l’escadre russe de la Mer Noire, le Breslau un croiseur léger. Le 10 août, sur l’ordre de l’amiral von Tirpitz, afin d’échapper à la menace navale britannique, les deux bâtiments se refugièrent à Constantinople. Le Foreign Office suggéra de lier la question des navires turcs réquisitionnés et le problème créé par la présence des unités allemandes à Constantinople. Si la Porte acceptait la neutralisation du Goeben, la Grande-Bretagne s’engagerait en retour à assumer les frais financiers concernant le Rashidieh et le Sultan Osman et garantissait leur livraison dès la fin des hostilités. Le Foreign Office refusa cependant de donner suite aux demandes de la Turquie concernant la garantie de son intégrité territoriale (7). Pour Londres, la présence du Goeben et du Breslau dans les eaux turques était la preuve que Constantinople inclinait vers l’alliance austro-allemande. Le 15 août, Churchill télégraphia à Enver Pacha pour lui conseiller de temporiser et l’informa qu’Edward Grey, dans l’hypothèse d’une défaite rapide de l’Allemagne et de l’Autriche, considérait qu’un engagement solennel de la Turquie à maintenir sa neutralité la mettrait en situation favorable lors des négociations sur le Proche-Orient qui se tiendraient à l’issue du conflit. En revanche, Grey faisait savoir que si l’Empire ottoman se décidait à entrer en guerre aux côtés de l’Allemagne, rien ne pourrait le sauver. Il estimait cependant qu’il ne fallait pas précipiter les choses dans l’attente du premier véritable choc militaire entre les belligérants et espérait pouvoir faire comprendre à Constantinople qu’en cas d’échec de l’Allemagne, le maintien de la neutralité du gouvernement ottoman permettrait à la Grande-Bretagne d’agir pour préserver l’intégrité des possessions territoriales de la Turquie dans le cadre des négociations de paix au Proche-Orient (8).
L’ambassadeur britannique Sir Louis Mallet s’efforça pendant ces journées d’août de convaincre la Turquie de rester neutre. Lors d’un entretien avec Jemal Pacha, ce dernier lui assura que la position de l’Allemagne à Constantinople serait affaiblie si la France et la Grande-Bretagne s’accordaient pour garantir la Turquie contre la menace russe. Il demandait la conclusion d’un accord de défense avec chacune des puissances de l’Entente, ainsi que l’abolition des capitulations et la restitution immédiate des navires saisis. Le 25 août, Mallet pressa en vain le Foreign Office d’accepter un accord écrit garantissant les possessions territoriales de la Turquie permettant ainsi de renforcer la position des modérés au sein du cabinet ottoman (9). Si Mallet pensait que le maintien de la neutralité de la Turquie restait possible, le Foreign Office en était moins convaincu. Le 26 août, Grey estima qu’il était temps d’informer l’India Office et le Government of India de l’éventualité d’une prochaine rupture avec la Turquie. Le 1er septembre, les ambassadeurs représentants les puissances de l’Entente présentèrent aux autorités turques un projet concernant l’intégrité et l’indépendance de l’Empire ottoman. Au cours du mois de septembre, les événements se précipitèrent. Le 9 septembre, le gouvernement ottoman annonça l’abolition des capitulations. Mallet conseilla à Londres de ne pas rompre les relations avec la Porte à ce sujet, estimant que la rupture renforcerait l’influence de l’Allemagne. Le Foreign Office convint que la question des capitulations ne constituait pas un casus belli mais refusa de garantir l’intégrité de l’Empire ottoman après la guerre (10). Le même jour, la mission navale britannique à Constantinople fut dissoute.
Le 27 septembre, lorsqu’il devint évident que la Grande-Bretagne ne permettrait pas aux bâtiments de la flotte turque de quitter les Détroits, Enver ordonna leur fermeture à toute navigation étrangère (11). Le 21 septembre, Churchill avait télégraphié au vice-amiral Carden pour lui ordonner de prendre le commandement de l’escadre britannique des Dardanelles, avec pour mission de couler le Goeben et le Breslau, quel que soit le pavillon arboré, si ces deux unités tentaient de forcer le passage des Détroits (12). Le 11 octobre 1914, Enver et le ministre de l’Intérieur Talât Pacha s’engagèrent à entrer en guerre aux côtés de l’Allemagne dès l’obtention d’un prêt de 2 millions de livres turques et ordonnèrent à l’amiral Souchon de se tenir prêt à attaquer la flotte russe. Le 27 octobre, l’escadre turque quitta la mer Noire et bombarda Odessa le 29. La guerre était dès lors inévitable. Le 31 octobre, l’ambassadeur de Russie demanda son passeport. Le 5 novembre, la Russie, la France et la Grande-Bretagne déclarèrent la guerre à la Turquie.
Tout au long des événements, Mallet avait tenté de retarder l’inéluctable. Le 31 octobre, il informa le Foreign Office qu’il suspendait son départ dans l’attente d’une hypothétique amélioration de la situation après la réunion du Grand Conseil Ottoman qui s’était déclaré opposé au déclenchement des hostilités sans pouvoir néanmoins faire appliquer cette résolution. Il quitta Constantinople pour Athènes le 1er novembre 1914 (13).
Au cours du mois d’octobre, la Turquie se montra particulièrement active dans le Golfe, contraignant la Grande-Bretagne, à réagir pour y réaffirmer sa position spéciale. Le 5 octobre, le consul britannique à Bassora informa l’ambassadeur des mesures que la Porte se proposait d’adopter concernant la présence de bâtiments sous pavillon de puissances belligérantes dans les eaux territoriales turques. Il l’informa également que les navires britanniques devaient quitter le Shat el Arab. De plus, le Shat el Arab de Fao à Qurna était désormais considéré comme un cours d’eau intérieur et par conséquent interdit aux vaisseaux étrangers. Le consul ajouta qu’il avait reçu instruction des autorités turques d’aviser les capitaines de navire de quitter Fao (14). Le même jour, l’ambassadeur s’inquiéta auprès du vice-roi des objections de la Turquie à la présence des bâtiments Espiegle et Lawrence dans les eaux territoriales de la Perse et lui demanda de faire savoir aux autorités turques dans le Golfe que toute action contre des navires britanniques aurait des conséquences sérieuses. Mallet télégraphia cependant au Foreign Office pour conseiller ne pas provoquer la Turquie qui pourrait en retour bloquer le Shat el Arab, empêchant ainsi les unités de la Royal Indian Navy de gagner la haute mer, ce qui ne manquerait pas de créer une situation inextricable (15). Au même moment, le Résident Politique dans le Golfe fit état de rumeurs concernant l’envoi d’une compagnie de gendarmerie et d’un bataillon d’infanterie à Hasa, précisant que les Turcs étaient susceptibles d’utiliser un navire allemand sous pavillon ottoman pour effectuer le transport des troupes (16).
Le lendemain, Mallet fit part à Grey d’une note verbale communiquée par le gouvernement turc concernant la délimitation des eaux territoriales. Selon les termes de la note, l’étendue des eaux territoriales, du point de vue militaire, était limitée par une ligne hypothétique parallèle à la côte tracée à 6 milles marins pour la mer Noire, la Méditerranée, la mer Rouge, la mer d’Oman et le Golfe Persique. L’étendue de mer à l’embouchure du Shat el Arab comprise dans une circonférence d’un rayon de 6 milles marins et ayant pour centre Reis el Bicha, de même que tout le fleuve étaient déclarées zone interdite. Dans sa réponse adressée à la Porte le 5 octobre, l’ambassade britannique contesta l’extension de la zone d’exclusion au-delà de la limite des 3 milles marins et avertit la Turquie que toute action hostile de sa part sur la portion du littoral du Golfe à l’extérieur du Shat el Arab constituerait une grave violation du droit international (17). Le 7, le Résident Politique dans le Golfe fit de nouveau état des protestations de la Turquie concernant la présence de vaisseaux anglais dans le Shat el Arab et l’ambassade à Constantinople communiqua au Government of India les instructions transmises au consul par le Vali de Bassora : la limite des eaux territoriales était portée à 6 milles marins, la navigation dans le « Golfe de Bassora », entre le littoral, l’ile de Bubyian et le Khor Abdullah était interdite aux navires étrangers, les bâtiments croisant dans les eaux territoriales sans feux réglementaires seraient attaqués, les navires de guerre étaient interdits de navigation et les navires marchands interdits de navigation de nuit. Ces dispositions prenaient effet le 7 octobre (18). Le Dalhousie à Abadan et l’Espiegle sur le Karun devaient appareiller avant le terme fixé ou être interceptés.
Dans une missive à Grey, Mallet fit part d’un entretien avec l’ambassadeur de la Perse à Constantinople qui lui déclara avoir fait part au ministère turc des protestations de son gouvernement par une note datée du 13 octobre. Cette note stipulait que l’ambassade de Perse faisait toutes les réserves nécessaires au sujet des diverses dispositions indiquées dans la note du ministère. En ce qui concernait particulièrement le Shat el Arab, l’ambassadeur faisait remarquer que les droits souverains de la Perse sur le port et l’ancrage de Mohammerah ainsi que le droit d’accès au Shat el Arab et à toutes les eaux intérieures de la Perse qui se trouvaient séparées par le Shat el Arab de la mer, étaient consacrées en faveur de tous les navires perses sans distinction par des actes internationaux.
Le 21 octobre, un télégramme du Commandement naval dans le Golfe fit état de l’arrivée à Badgad de mines destinées à Bassora ainsi que de l’intention de la Turquie de miner la frontière au-dessus de Mohammerah, la barre de Mohammerah et Fao. Le Foreign Office fit part de son inquiétude concernant ces menaces de minage du Shat el Arab, demanda à Mallet de mettre en garde le gouvernement ottoman et de protester contre le blocus de la voire d’eau internationale du Shat el Arab qui constituait le seul moyen d’accès au port de Mohammerah. Le Foreign Office rappelait que les droits de navigation étaient reconnus par l’article 1 de la Convention Anglo-turque de 1913, que Londres ne pouvait permettre la violation du droit de libre circulation par l’utilisation de mines dans le chenal et se verrait ainsi contraint de considérer toute tentative de minage comme un acte hostile, se réservant le droit de réagir par des mesures appropriées pour garantir la liberté de navigation (19).
Lire la partie 2 :
Ibn Saoud et la Grande-Bretagne : l’accord de Dhahran de décembre 1915 (2/4)
Lire également :
Les relations entre Ibn Saoud et la Grande-Bretagne (1906-1914). Ibn Saoud et la Grande-Bretagne 1906-1911 (1/4)
Les relations entre Ibn Saoud et la Grande-Bretagne (1906-1914). Ibn Saoud et la Grande-Bretagne 1906-1911 (2/4)
Les relations entre Ibn Saoud et la Grande-Bretagne (1906-1914). La conquête du Hasa et ses conséquences (3/4)
Les relations entre Ibn Saoud et la Grande-Bretagne (1906-1914). La conquête du Hasa et ses conséquences (4/4)
Notes :
(1) File 2182/1913 Pt 2, Persian Gulf Situation in El Katr Policy towards Bin Saud, IOR/L/PS/10/385, Indian Expeditionary Force “D”, Office of the Chief Political Officer, Basrah, to : The Officer in charge, Cairo Section, Eastern Bureau, Translation of Treaty between Bin Saud and Turks, dated 15th May 1914.
(2) Enver Pacha, (1882-1922) Membre du Comité central du CUP, 1908, Attaché militaire à Berlin, 199-1911. Ministre de la Guerre 1914.
(3) Membre du Comité central du CUP, gouverneur militaire de Constantinople 1913, ministre de la Marine 1914.
(4) Anderson, M.S. The Eastern Question. 1774-1923 A Study in International Relations (Londres, 1966), pp 442, p.
(5) Churchill Winston S., The World Crisis (Londres 1931) pp.857, p. 276.
(6) Anderson, p. 313.
(7) Heller, Joseph. British Policy towards the Ottoman Empire 1908-1914, (Londres, 1983), pp. 228, p. 135.
(8) Ibid., pp. 135-136
(9) Ibid., p. 138
(10) Ibid., p. 143.
(11) Anderson, p. 314.
(12) Churchill, p. 281.
(13) Dans une longue dépêche datée du 20 novembre 1914, Mallet rédigea un compte rendu exhaustif des événements survenus entre son retour à Constantinople le 16 août 1914 et son départ pour Athènes. Voir : Despatch from His Majesty’s Ambassador at Constantinople summarising Events leading up to the Rupture of relations with Turkey, and Reply thereto. in File 3136/1914 pt. 2 : German War, Situation in Turkish Arabia, IOR/L/PS/10/463.
(14) File 3136/1914 pt. 2, German War, Situation in Turkish Arabia and the Persian Gulf, Telegram P, dated and received 5/10/1914. From His Britannic Majesty’s Ambassador at Constantinople to/ His Excellency the Viceroy, and Governor General of India, Simla.
(15) Ibid, From His Britannic Majesty’s Ambassador to the Viceroy and Governor General of India, Simla, 5th Oct. 1914.
(16) Ibid, The Political Resident in the Persian Gulf to the Secretary to the Government of India in the Foreign and Political Department, 5th October 1914.
(17) Ibid., Sir Louis Mallet to Sir Edward Grey, 6th Oct. 914
(18) Ibid., His Britannic Majesty’s Ambassador at Constantinople to the Secretary to the Government of India in the Foreign and Political Department, 7th Oct. 1914.
(19) Ibid., Foreign Office to His Britannic Majesty’s Ambassador at Constantinople, 23rd Oct. 1914.
Yves Brillet
Yves Brillet est ancien élève de l’Ecole Normale Supérieure de Saint Cloud, agrégé d’Anglais et docteur en études anglophones. Sa thèse, sous la direction de Jean- François Gournay (Lille 3), a porté sur L’élaboration de la politique étrangère britannique au Proche et Moyen-Orient à la fin du XIX siècle et au début du XXème.
Il a obtenu la qualification aux fonctions de Maître de Conférence, CNU 11 section, a été membre du Jury du CAPES d’anglais (2004-2007). Il enseigne l’anglais dans les classes post-bac du Lycée Blaringhem à Béthune.
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