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Histoire des relations entre l’Egypte et Israël, la « paix froide » (2/2) : Le long chemin vers la paix sous Sadate et Moubarak (1970-2011)

Par Sophie Anmuth
Publié le 25/10/2011 • modifié le 10/03/2018 • Durée de lecture : 11 minutes

Anouar el-Sadate, Menahem Bégin et Jimmy Carter le 17 septembre 1978

AFP

Sous la présidence de Sadate (1970-1981)

Anouar al-Sadate arrive au pouvoir en septembre 1970. Contrairement à son prédécesseur Nasser, il estime que des négociations avec Israël sont envisageables. Il semblerait cependant qu’avant sa mort, Nasser lui-même ait accepté le plan Rogers, premier pas vers la réconciliation, qui promettait le retrait des territoires, la paix et la sécurité, après des discussions entre les Etats-Unis, l’URSS, la France et la Grande-Bretagne.
En 1971, Sadate propose un traité de paix partielle pour un retrait israélien partiel du Sinaï, ce qui permettrait au Canal de Suez de rouvrir. Devant le refus de Tel Aviv, Sadate réalise qu’il manque de crédibilité aux yeux de l’Etat hébreu, et décide donc de rechercher le patronage américain. En 1972, il expulse les conseillers soviétiques et en 1973, il envoie un délégué informer Washington de son offre de paix partielle.
Cependant, début 1973, devant le peu de succès de ses tentatives, Sadate se résout à la guerre.

Guerre de 1973 ou guerre du Kippour et accords de 1974-1975

Le 6 octobre, l’Egypte et la Syrie attaquent Israël (voir guerre du Kippour). L’armée égyptienne réussit à traverser le Canal de Suez et la ligne Bar-Lev, que les Israéliens pensaient imprenable. L’OPEC s’implique dans le conflit en réduisant sa production de pétrole et en augmentant les prix, ainsi qu’en refusant de vendre du pétrole aux Etats-Unis ou aux autres pays qui fournissaient des armes à Israël. La guerre de 1973 redore considérablement l’image de l’armée égyptienne.
Le 18 janvier 1974, grâce à la médiation des Etats-Unis, et notamment de Kissinger, l’accord Sinaï I est signé : en échange d’un retrait israélien de la rive Ouest du Canal et de l’établissement d’une ligne d’armistice à 20 miles à l’Est, l’Egypte promet la non-belligérance à Israël et rétablit ses relations diplomatiques avec les Etats-Unis. L’Arabie saoudite quant à elle lève l’embargo sur le pétrole au mois de mars. Le 1er septembre 1975, par l’accord Sinaï II, Israël s’engage à retirer davantage de troupes de l’Est du Sinaï et des champs pétroliers. L’accord de désengagement n’est pas considéré comme définitif mais comme un premier pas vers un accord global de paix. Israël contrôle toujours la région pétrolifère du sud du Golfe de Suez. Dans le même temps, l’Egypte change de source d’approvisionnement en armements et se tourne vers l’Ouest et les Etats-Unis, seuls en mesure de faire pression sur Israël et de fournir l’aide économique nécessaire au développement de l’Egypte.

Discours de Sadate à la Knesset le 19 novembre 1977 et conséquences régionales

Le 9 novembre 1977, Sadate prononce un discours qui surprend le Parlement égyptien : il se déclare prêt à se rendre en Israël afin de parvenir à la paix. Dix jours plus tard, il s’y rend effectivement et s’exprime devant le Parlement israélien. Le discours de Sadate se veut très émouvant : « Toute vie perdue à la guerre est une vie humaine, que ce soit celle d’un Arabe ou d’un Israélien. Une femme qui devient veuve est un être humain qui a droit à une vie familiale heureuse, qu’elle soit arabe ou israélienne. Des enfants innocents qui sont privés de l’attention et de la compassion de leurs parents sont les nôtres, qu’ils vivent sur un sol arabe ou israélien. (…) Nous vous rejetions, et nous avions nos raisons et nos griefs. Nous vous appelions « soi-disant Israël ». Nos représentants et diplomates ne se saluaient pas, ne se parlaient pas directement. (…) Mais je vous dis aujourd’hui et je dis au monde entier que nous acceptons de vivre avec vous dans une paix durable et juste ». Il mentionne également la résolution du problème palestinien comme essentielle à cette paix « juste ». Le discours prononcé par le Premier ministre israélien Menachem Begin déçoit la délégation égyptienne par sa brièveté et parce qu’il ne répond pas à celui du Président égyptien.
Les Egyptiens ressentent dans un premier temps fascination et fierté pour le courage de leur Président qui a fait le premier pas. Son retour au Caire est un triomphe. Le discours officiel égyptien devient plus nationaliste (« l’Egypte a toujours été et sera toujours l’Egypte ») et critique envers les autres Etats arabes qui ne comprennent pas la vision de l’Egypte, et qui commencent à l’abandonner. L’Arabie saoudite prend notamment offense de n’avoir pas été consultée par Sadate avant son voyage. Il semble que le président syrien Hafez al-Assad ait été le seul leader auquel Sadate ait essayé d’expliquer son point de vue. Début 1978, seulement trois Etats de la région s’abstiennent de condamner l’Egypte : le Maroc, le Soudan et le sultanat d’Oman.
En février, Youssouf al-Sibaï, président du journal Al-Ahram et proche de Sadate, est assassiné par deux hommes de main palestiniens à Nicosie. Le lendemain, quinze soldats égyptiens sont tués par des soldats chypriotes, à l’aéroport de Lacarna, d’où devaient partir les terroristes. Arafat et l’OLP, à la suite de ces événements, souffrent d’une image négative dans les médias officiels égyptiens. En mars 1978, les relations entre l’Egypte et Israël se dégradent à la suite de l’intervention d’Israël au Liban, en réponse aux attaques de l’OLP, puis de son refus de retirer ses troupes d’une zone de sécurité au Sud-Liban. Les pays arabes accusent alors l’Egypte d’avoir trop rassuré Israël : comme l’Etat hébreu ne considérait plus sa frontière Sud menacée, cela lui a permis d’attaquer son voisin au Nord.
Dans ce contexte tendu, et afin d’éviter une trop grande détérioration des relations entre les deux pays, le Président américain Carter invite Sadate et Begin à Camp David pour reprendre les négociations.

La préparation de Camp David

Sadate a un objectif principal lors des négociations : récupérer le Sinaï occupé par Israël. En outre, signer une paix séparée avec Israël ne peut se faire sans mentionner la Palestine, si l’Egypte souhaite conserver son influence régionale et sa crédibilité dans le monde arabe. Elle estime en effet avoir une responsabilité particulière envers la Bande de Gaza, l’ayant administrée de 1948 à 1967. Mais avant toute chose, il lui faut convaincre la délégation israélienne de la sincérité de sa volonté de paix. L’Egypte ne souhaite pas de guerre pour le moment, ayant retrouvé son prestige avec la guerre de 1973. En outre, sur le plan intérieur, la situation économique est telle que l’Etat doit se concentrer sur les problèmes intérieurs et non sur les dépenses militaires. Sadate souhaite attirer les investisseurs étrangers, notamment américains, ce qui ne peut passer que par une paix avec Israël. Enfin, avec la guerre de 1973, le prix du pétrole a été multiplié par quatre et l’Egypte regrette son pétrole du Sinaï exploité par Israël. Mais afin de reprendre le Sinaï, il faut faire la paix. L’abandon du patronage soviétique par l’Egypte contribue à persuader Israël de sa bonne foi et de sa volonté de paix.
La question de la Palestine, vraisemblablement secondaire pour Sadate, est néanmoins très présente dans les accords. Pendant les négociations, la délégation égyptienne tente d’expliquer à la délégation israélienne les nombreuses raisons pour lesquelles elle ne souhaite pas séparer la paix entre les deux pays d’un accord avec le monde arabe, et notamment de concessions vis-à-vis de la Palestine de la part de l’Etat hébreu. Boutros-Ghali, secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, confie dans ses mémoires avoir expliqué la solidarité arabe à son homologue israélien Moshe Dayan, pendant les négociations sur le traité de paix : « Le monde arabe est un tout. La perte de la Palestine nous a été imposée de l’extérieur par les grandes puissances. » Des raisons purement stratégiques sont aussi à prendre en compte : si l’Egypte donne l’impression d’abandonner la Palestine, ses voisins essaieront de la déstabiliser et le traité de paix n’aura alors plus aucune valeur.

Les accords de Camp David

Le 17 septembre 1978, les trois Etats signent les accords de Camp David. Ces accords comportent deux parties :
1) Le « cadre pour la paix au Moyen-Orient » concerne la Cisjordanie et la Bande de Gaza.
2) Le « cadre pour un traité de paix israélo-égyptien », à ratifier dans les trois mois, compte sur un retrait israélien du Sinaï dans les trois ans.
Les conditions de la première partie n’apaisent nullement la colère des pays arabes contre l’Egypte : pour eux, l’Egypte a abandonné le problème palestinien et ne s’intéresse qu’à son propre sort. Les trois Etats ont ratifié la promesse d’une période transitoire de cinq ans autorisant la bande de Gaza et la Cisjordanie à l’auto-détermination ; le retrait des forces israéliennes de nombreux endroits dans ces deux régions ; la tenue de négociations avec l’Egypte, Israël, la Jordanie, un représentant élu des Palestiniens pour déterminer le statut final de la Cisjordanie et de la bande de Gaza ; l’interdiction de nouvelles colonies israéliennes durant les négociations entre le Caire et Tel-Aviv ; des arrangements de sécurité entre les différentes parties, les forces de maintien de la paix de l’ONU pouvant être impliquées.
Le 26 mars 1979, le traité de paix est officiellement signé. Les trois mois initialement prévus se sont prolongés en raison de la difficulté de l’Egypte et d’Israël à s’entendre sur un certain nombre de problèmes, notamment sur la Palestine et sur l’énergie. En effet, pendant son occupation du Sinaï, Israël a exploité les ressources pétrolières de la région : elle en a tiré plus des trois quarts de ses besoins en pétrole. Un échange de lettres suit l’accord de Camp David, ayant la même valeur contraignante que les accords eux-mêmes et le même engagement de la part des Etats-Unis. Il porte sur des accords de sécurité, sur des mesures économiques et sur l’énergie (avec la possibilité d’un soutien américain à Israël si jamais l’Egypte ne lui fournissait pas la quantité d’énergie promise). Israël insiste pour avoir un prix préférentiel, qui ne lui est accordé que pour un an, et obtient en septembre 1979, après moultes négociations houleuses, de recevoir autant de pétrole que celui qu’il tirait du Sinaï, sous réserve de surexploitation des gisements.

En novembre 1978, à la suite de camp David, tous les pays arabes rompent leurs relations diplomatiques avec l’Egypte, sauf le Soudan et le sultanat d’Oman. Les ministres des Affaires étrangères et de l’Economie des pays de la Ligue arabe, réunis à Bagdad, décident d’exclure l’Egypte de la Ligue arabe et de transférer le siège de l’organisation du Caire à une autre capitale arabe, dans l’attente que l’Egypte retourne à ses frères arabes.

Normalisation de façade

En février 1980, Israël et l’Egypte reçoivent leurs ambassadeurs respectifs. Saad Mortadeh, l’ambassadeur égyptien, est immédiatement très apprécié à Tel Aviv. C’est tout le contraire pour Eliahu Ben-Elissar, pour qui l’isolement social et protocolaire au Caire devient le symbole du mécontentement égyptien envers la politique israélienne. A partir d’avril 1980, l’Egypte autorise les relations économiques directes avec l’Etat hébreu. Dans ce contexte cependant, les Israéliens n’ont pas la possibilité de faire de la publicité dans les médias égyptiens, que ce soit pour le compte de l’Etat ou d’entreprises israéliennes.

Sous la présidence de Moubarak (1981-11 février 2011)

Le 6 octobre 1981, le Président égyptien Anouar el-Sadate est assassiné par un soldat opposé au traité. Vice-président au moment de l’assassinat de Sadate, Moubarak lui succède le 14 octobre.

Entre tension et détente

Les troupes israéliennes quittent définitivement le Sinaï en 1982. Mais elles envahissent le Liban la même année (voir opération paix en Galilée). Aussi le Caire retire-t-il son ambassadeur pendant huit mois. En 1985, un garde égyptien ouvre le feu sur un groupe de touristes israéliens dans le Sinaï, tuant sept personnes, dont quatre enfants. Pendant les années qui suivent, le tourisme israélien en Egypte chute de façon spectaculaire, ainsi que les échanges commerciaux entre les deux pays, sauf en ce qui concerne les exportations d’énergie vers Israël, garanties par traités. Même la résolution du problème de la ville de Taba (rendue à l’Egypte en 1989) et précédée par le retour de l’ambassadeur égyptien en Israël en 1988 ne parvient pas à réchauffer les relations entre les deux voisins.
Dans ce contexte de tension entre Israël et l’Egypte, les négociations de paix se poursuivent entre les Palestiniens et les Israéliens. Ainsi, les accords d’Oslo sont signés bilatéralement en 1993 par des représentants israéliens et palestiniens. L’Egypte s’estime mise à l’écart du processus de paix et se trouve privée de son rôle de pivot incontournable pour toute discussion sur le Moyen-Orient. En 1996, l’arrivée au pouvoir de Netanyahu en Israël, qui décide de geler le processus de paix et de donner son feu vert à la construction de nouvelles colonies en territoire palestinien, est favorisée par des attaques-suicides palestiniennes un peu plus tôt. Face à ces mesures, les Egyptiens se mobilisent. Les médias d’alors, des généraux en retraite, des associations d’étudiants appellent à des mesures de rétorsion envers Israël. Le 21 novembre 2000, l’Egypte rappelle son ambassadeur d’Israël, condamnant l’offensive israélienne de représailles contre la bande de Gaza. Le Premier ministre israélien, Ehoud Barak, se dit attristé par ce rappel et décide de maintenir pour sa part son ambassadeur au Caire.

Au début des années 2000, les relations entre le Caire et Tel Aviv connaissent une détente, matérialisée par plusieurs événements. Fin 2004, le Caire libère l’Israélien Azzam Azzam, emprisonné en Egypte pour espionnage depuis 15 ans. En échange, Israël libère des Egyptiens accusés d’avoir fomenté un attentat contre des soldats israéliens. Les Etats-Unis patronnent ce rapprochement en signant avec l’Egypte et Israël, un « QIZ free trade agreement » (accord industriel et commercial). Enfin, en mars 2005, l’ambassadeur égyptien retourne en Israël. Pour montrer qu’elle se soucie du sort des Palestiniens, l’Egypte organise des négociations, à Sharm-el-Sheikh, à Taba, etc. entre dirigeants israéliens et palestiniens. Ces négociations n’aboutissent cependant pas, le Caire se méfiant du Hamas, qui, à la différence du Fatah, refuse de signer le plan de réconciliation inter palestinien négocié par l’Égypte.

L’épineuse vente de gaz à Israël

L’Egypte et Israël signent en juin 2005 un mémorandum dans lequel le Caire promet de livrer du gaz naturel pour une durée de 15 ans, pour 2,5 milliards de dollars. Une société mixte israélo-égyptienne, EMG (Eastern Mediterranean Gas) construit le pipe-line sous-marin de gaz, de l’Egypte vers le port d’Ashkelon. A l’issue d’un autre accord avec une société privée, EMG devra ainsi fournir chaque année pendant une période de 15 à 20 ans pour 100 millions de dollars de gaz naturel, ce qui fait de l’Egypte le second pourvoyeur en gaz d’Israël. L’opposition interne, notamment celle des Frères musulmans, est forte. Certes, en août 2005, Israël a appliqué son plan de désengagement : les colonies juives sont évacuées de Gaza et certaines de Cisjordanie également, mais depuis janvier 2008, Gaza subit un blocus. Début 2008, le gaz égyptien approvisionne effectivement Israël, mais sans publicité. En effet, toute relation avec Israël est généralement mal considérée et en outre, l’Egypte n’est pas auto-suffisante en gaz.

Conclusion : l’après-Moubarak, l’incertitude ?

Pour beaucoup, la chute de Moubarak le 11 février 2011, inaugure une ère dangereuse pour Israël. Les Frères musulmans paraissent en bonne position pour remporter d’éventuelles élections, et sont notoirement hostiles à Israël.
De plus, des attaques ne cessent, dès lors, d’avoir lieu dans le Sinaï contre les pipelines qui conduisent le gaz égyptien vers Israël. Après une attaque en février 2011 près d’Arish, le transport de gaz vers Israël a été arrêté pendant un mois.
Le 18 août 2011, des soldats égyptiens sont tués dans un échange de tirs à la frontière, apparemment provoqué par une erreur des deux côtés, les Israéliens étant à la poursuite de militants responsables d’attaques en Israël, et les Egyptiens à la recherche de terroristes. L’Egypte menace le lendemain de rappeler son ambassadeur en Israël en signe de protestation. La semaine suivante, après qu’Israël a exprimé ses regrets, la tension semble retomber. Mais une déclaration du Premier ministre égyptien, Essam Sharaf, selon laquelle le traité de paix n’est « pas sacré » inquiète l’Etat hébreu qui demande des explications aux représentants égyptiens présents sur son territoire.
La mort des soldats enflamme l’opinion publique égyptienne. Le 21 août, pendant une manifestation devant l’ambassade israélienne au Caire, un homme escalade l’immeuble et hisse le drapeau égyptien, ce qui lui vaut une immense popularité et un surnom : « Flagman ».
Le 9 septembre, une foule anti-israélienne, majoritairement composée de supporters de foot, envahit les deux étages de l’ambassade israélienne, disperse des papiers et force le personnel de l’ambassade à évacuer les locaux. Ces derniers reviendront après quelques jours. Plusieurs théories circulent après l’incident, en particulier sur les objectifs du Conseil Suprême des Forces Armées, au pouvoir depuis la chute de Moubarak.
Lors de la libération récente du soldat Gilad Shalit, l’Egypte a servi d’intermédiaire actif. Le Hamas a accepté de libérer ce soldat israélien détenu depuis cinq ans, en échange de plus d’un millier de prisonnier palestiniens.

Voir Histoire des relations entre l’Egypte et Israël, la « paix froide » (1/2) : 1948-1970

Bibliographie et articles :
Raymond Cohen, Culture and conflict in Egyptian-Israeli relations, a dialogue of the deaf, Indiana University Press, 1990.
Ehpraim Dowek, Israeli-Egyptian relations 1980-2000, Londres, Frank Cass & Co LTD,
2001.
Mohammed el-Nawawy, The Israeli-Egyptian Peace Process in the Reporting of Western Journalists, Westport, Ablex Publishing, 2002.
Joseph P. Lorenz, Egypt and the Arabs, Foreign Policy and the Search for National Identity, Boulder, Oxford, Westview Press, 1990.
Karim Wissa, The Oil Question in Egyptian-Israeli relations, 1967-1979, Cairo papers in Social Science, Vol. 12, Monograph 4, Winter 1989.
Boutros Boutros-Ghali, Egypt’s road to Jerusalem, a diplomat’s story of the struggle for peace in the Middle-East, New York, Random House, 1997.
http://www.slateafrique.com/30027/egypte-flagman-israel-ahmed-sharat-spiderman-heros
http://www.france24.com/fr/20110910-egypte-lambassade-israelienne-envahie-manifestants
http://www.france24.com/fr/20110927-sabotage-israel-jordanie-egypte-gaz-gazoduc-sinai
http://www.almasryalyoum.com/en/node/504720
http://www.bbc.co.uk/news/world-middle-east-15273212

Publié le 25/10/2011


Journaliste freelance, Sophie Anmuth a couvert la Révolution
égyptienne pour l’Express. Elle a aussi écrit pour la Revue Des Deux Mondes et une publication cairote.
Arabisante, elle est titulaire d’un Master 2 d’Histoire contemporaine de l’université Paris IV-Sorbonne, où elle a également étudié la Philosophie politique et éthique.


 


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