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Tôt dans la journée du samedi 28 septembre 2024, la nouvelle a été diffusée par les Israéliens puis confirmée par le Hezbollah lui-même : après plusieurs jours d’une violente escalade et une nuit de frappes aériennes sur la banlieue sud de Beyrouth au cours de laquelle plusieurs dizaines d’immeubles ont été détruits [1], l’armée israélienne est parvenue à éliminer Hassan Nasrallah, le secrétaire général tricennal du mouvement paramilitaire chiite Hezbollah et plusieurs de ses lieutenants - ainsi que sa fille, Zainab Nasrallah.
Personnage complexe et très croyant, Hassan Nasrallah a consacré sa vie à la défense de ses idéaux religieux et politiques, en particulier la lutte contre Israël, perdant dans ce combat des amis et des membres de sa famille au fil des décennies. A l’aune du 7 octobre 2023 du nouveau conflit israélo-palestinien, et face à un Iran et une Syrie peu enclins à réellement s’engager contre Israël, il s’était imposé comme le héraut régional de la lutte contre l’Etat hébreu, ouvrant un nouveau front au nord du territoire israélien afin de forcer l’armée israélienne à se diviser et à y maintenir une présence soutenue alors que la guerre à Gaza faisait rage.
Depuis 1992, année pendant laquelle il devient Secrétaire général du Hezbollah, le mouvement est devenu, de fait, une organisation politique et paramilitaire, aux ramifications régionales et mondiales quasi-inédites s’étendant jusqu’en Amérique latine : plus puissant politiquement et militairement que le gouvernement libanais lui-même, le mouvement chiite est devenu de facto la force dominante dans le pays. Son intervention au profit de Bachar al-Assad dès 2011 puis auprès des milices chiites en Syrie et en Irak s’est montrée déterminante, tant dans la lutte contre les différents mouvements insurgés (rébellion syrienne et organisations djihadistes comme l’Etat islamique notamment) que dans l’expansion de l’influence iranienne à travers la région. Puissamment armé grâce au soutien de l’Iran et disposant désormais d’un arsenal fourni et varié de missiles balistiques capables de frapper le territoire israélien, le Hezbollah est devenu l’une des plus importantes forces militaires du Moyen-Orient et, en conséquence, l’une des plus grandes « bêtes noires » d’Israël qui, plusieurs années avant le 7 octobre 2023, s’employait déjà à affaiblir les capacités opérationnelles de l’organisation chiite en ciblant ses bases en Syrie et en Irak.
En assassinant Hassan Nasrallah, qui s’exprimait encore à la télévision libanaise le 19 septembre, Israël est parvenu à se débarrasser de l’un de ses adversaires les plus redoutables, mais probablement pas de l’héritage qu’il laisse derrière lui : celui d’une organisation politique et militaire puissante, résiliente et se percevant comme la Némésis de l’Etat hébreu. De fait, alors que Hassan Nasrallah est élevé par ses alliés régionaux comme un martyr de la lutte contre Israël, le Hezbollah s’est d’ores et déjà engagé à « poursuivre la guerre sainte contre l’ennemi et en soutien à la Palestine » [2], illustrant sa promesse par un barrage de roquettes contre plusieurs villes au nord du territoire israélien [3].
Héros pour les uns, terroriste pour les autres, un personnage historique est mort ce samedi 28 septembre 2024 : le présent article en dressera donc la biographie, en présentant d’abord les premières années de sa vie (I), puis ses débuts au Hezbollah (II) ; son rôle-clé dans la « régionalisation » du Hezbollah conclura cet article (III).
Hassan Nasrallah est né le 31 août 1960 à Bourj Hammoud, dans une banlieue orientale de Beyrouth connue pour sa mixité ethnoreligieuse. Il était le neuvième d’une fratrie de dix enfants. Bien que sa famille, chiite, ne se soit pas montrée particulièrement portée sur le fait religieux, le futur chef du Hezbollah s’est intéressé très tôt aux études de théologie. Il fréquente une école publique dans le quartier majoritairement chrétien de Sin el Fil jusqu’en 1975 où, à 15 ans, il se trouve contraint de fuir avec sa famille en raison de l’éclatement de la guerre civile libanaise (13 avril 1975-13 octobre 1990). Ils se réfugient dans le village de Bazourieh, dont était issu le père de Hassan, non de loin de Tyr, au sud du Liban. Nasrallah y termine ses études secondaires et y rejoint brièvement le Mouvement Amal, un groupe politique chiite libanais disposant alors de milices armées.
Déterminé à devenir clerc, Nasrallah part ensuite étudier au séminaire chiite de Baalbek, dans la vallée de la Beqaa. L’école suivait alors les enseignements de l’ayatollah d’origine irakienne Mohammad Baqir al-Sadr, qui avait fondé le mouvement Dawa [4] à Nadjaf, en Irak, au début des années 1960. En 1976, à l’âge de seize ans, Nasrallah se rend dès lors en Irak où il est admis au séminaire de l’ayatollah al-Sadr à Nadjaf, ville sainte majeure de l’islam chiite. Il n’y restera que deux ans : en 1978, il est expulsé d’Irak avec des dizaines d’autres étudiants libanais en raison de la répression baathiste s’abattant alors contre les mouvements chiites. Al-Sadr est quant à lui emprisonné, torturé et assassiné en 1980.
De retour au Liban, Nasrallah étudie et enseigne à l’école du leader d’Amal, Abbas al-Musawi, avant que ce dernier ne le choisisse comme délégué politique du parti dans la Beqaa en 1979 : les deux hommes s’étaient en effet connus au séminaire d’Al-Sadr à Nadjaf et avaient été expulsés ensemble d’Irak. Le début de la carrière politique de Hassan Nasrallah commence. En 1982, après l’invasion israélienne du Liban, l’intéressé rejoint le Hezbollah, alors formé par des clercs musulmans avec le soutien de l’Iran afin de combattre les Israéliens. A l’aune de son engagement pour le Hezbollah, il se rapproche de Téhéran et, en 1989, part pour Qom, en Iran, afin d’y poursuivre des études religieuses.
En 1991, Nasrallah retourne au Liban où il continue d’œuvrer comme cadre du Hezbollah avant que le secrétaire général du mouvement, son camarade Abbas al-Musawi (en poste depuis mai 1991), ne soit tué dans une frappe aérienne israélienne le 16 février 1992 : Hassan Nasrallah est appelé à le remplacer et prend alors la tête du mouvement à l’âge de 32 ans.
L’une des premières actions de Nasrallah est de venger la mort d’al-Musawi. Grâce au soutien de l’Iran, il acquiert des roquettes à plus longue portée que celles déjà en possession du Hezbollah et frappe le nord d’Israël malgré l’occupation israélienne du sud du Liban. Dans le même temps, le 8 mars 1992, un attentat à la voiture piégée tue un employé de l’ambassade d’Israël en Turquie [5], tandis que le 17 mars de la même année, un kamikaze se fait exploser contre l’ambassade israélienne en Argentine, détruisant l’intégralité du bâtiment et tuant 29 personnes, dont 4 Israéliens [6].
En représailles, Israël conduit l’opération « Comptes à rendre » le 25 juillet 1993 : durant une semaine, le Liban est pilonné par l’armée israélienne, détruisant une grande partie des infrastructures militaires et civiles libanaises. Un accord est finalement conclu, par lequel Israël s’engage à mettre fin à ses attaques au Liban moyennant un engagement similaire du Hezbollah à l’égard du nord d’Israël. Après une courte pause, les hostilités reprennent : du 11 au 27 avril 1996, Israël lance l’opération « Raisins de la colère », mettant sous blocus d’importantes villes portuaires libanaises et conduisant plus de 1 100 missions de bombardements aériens à travers le territoire libanais. Après 16 jours de frappes, un nouvel accord de cessez-le-feu est conclu. Une fois de plus, le Hezbollah accepte de cesser ses tirs de roquettes en échange de l’arrêt des attaques israéliennes. Toutefois, comme en 1993, la paix ne durera pas longtemps et les escarmouches reprendront très rapidement.
L’utilité d’occuper militairement le sud du Liban est dès lors questionnée en Israël, où les autorités militaires constatent que cette « zone de sécurité » n’empêche finalement pas le Hezbollah d’atteindre le territoire israélien. Dans le même temps, les partisans de la paix défendent l’idée que le conflit ne prendra fin que si Israël se retire du Liban. Ce sera dès lors chose faite en 2000 : le Premier ministre israélien Ehud Barak annonce le 23 mai le retrait des troupes israéliennes du sud du Liban. Les différentes organisations armées entraînées par Israël (notamment « l’Armée du Liban du Sud » [ALS]) afin de s’opposer au Hezbollah ne résistent pas à ce dernier, qui investit sans difficulté l’ancienne zone d’occupation israélienne. Cet événement est perçu comme une grande victoire pour le Hezbollah sur Israël et accroît la popularité de Hassan Nasrallah et de son mouvement, tant au Liban qu’à travers le monde musulman.
En 2004, il sera crédité d’un nouveau succès après être parvenu à obtenir de Tel Aviv un échange de prisonniers aboutissant à la libération de centaines de détenus palestiniens et libanais et à la restitution au Liban des dépouilles de nombreux combattants, dont celui de son fils, Hadi Nasrallah, tué au combat le 12 septembre 1997 lors d’un accrochage avec les forces israéliennes [7]. L’accord sera alors perçu à nouveau comme une grande victoire pour le Hezbollah et notamment Hassan Nasrallah [8].
L’image de Nasrallah sera toutefois ternie lors du déclenchement de la guerre du Liban en 2006 : à la suite d’une embuscade tendue par le Hezbollah en territoire israélien ayant entraîné la mort de 3 soldats et l’enlèvement de 2 autres, Israël lance une vaste opération aéroterrestre au Liban qui durera du 12 juillet au 14 août 2006. Les bombardements israéliens causeront des dommages substantiels dans la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah, et provoqueront la mort de plus d’un millier de civils. Au cours du conflit, Nasrallah fera l’objet de vives critiques de la part des pays arabes, notamment de la Jordanie, de l’Égypte et de l’Arabie saoudite, qui critiqueront par exemple « l’aventurisme » du chef du Hezbollah et le risque que ce dernier ne nuise aux intérêts du monde arabe et à la population libanaise.
Le début de la guerre civile syrienne en 2011 et les difficultés militaires rapidement rencontrées par Bachar al-Assad vont pousser le Hezbollah à entamer une métamorphose : le 25 mai 2013, Nasrallah annonce l’envoi de combattants du mouvement aux côtés de l’armée syrienne, affirmant que le Hezbollah entre dans « une phase complètement nouvelle » de son existence [9]. Au fur et à mesure de l’aggravation de la guerre civile et de l’intervention régulière de nouveaux acteurs (Al-Qaeda, Etat islamique, acteurs étrangers…), le Hezbollah enverra toujours plus de troupes et se montrera toujours indispensable dans la survie du régime syrien, rassemblant un total de 7 000 à 9 000 soldats sur ce théâtre d’opérations, dont des unités d’élite [10]. Le 26 juillet 2014, Hassan Nasrallah perdra l’un de ses neveux, Hamzah Yassine, tué lors de combats contre des groupes rebelles en Syrie [11].
Fort de son assise politique, économique et sécuritaire au Liban, dirigeant un véritable Etat dans l’Etat, Hassan Nasrallah ne sera que peu inquiété par les manifestations monstres organisées dans le pays au cours de l’année 2019 appelant à un changement de gouvernance et qui, à plusieurs reprises, le cibleront personnellement, notamment son rôle dans la situation politique et économique dégradée du Liban [12].
L’intervention décisive du Hezbollah en Syrie puis en Irak, tant auprès de Bachar al-Assad qu’au profit des milices chiites soutenues également par l’Iran, permettront au Hezbollah d’asseoir son rôle de puissance paramilitaire régionale. Hassan Nasrallah deviendra dès lors un acteur chiite de premier plan au Moyen-Orient et un des alliés les plus fiables de l’Iran. Il soutiendra ainsi d’autres proxies de Téhéran, tels que les Houthis [13], et participera au développement de réseaux économiques et politiques parallèles, voire clandestins (blanchiment d’argent par exemple [14]), au profit de la République islamique et du Hezbollah à travers le monde.
Le 8 octobre 2023, le lendemain de l’attaque du Hamas contre Israël et des premières frappes israéliennes dans la bande de Gaza, les combats jusque-là sporadiques entre le Hezbollah et Israël s’intensifieront à la frontière israélo-libanaise ; initialement attentiste, Hassan Nasrallah tentera autant que possible d’éviter une escalade militaire avec Israël sans l’assurance d’un soutien de l’Iran, qui ne viendra jamais véritablement. Prisonnier d’un mécanisme de surenchère de la riposte et de nécessité de préserver la crédibilité du Hezbollah auprès de ses alliés régionaux et du monde arabe, il autorisera progressivement ses militants à lancer des attaques toujours plus audacieuses et meurtrières, jusqu’aux tirs, pour la première fois, de missiles balistiques ces derniers jours contre Israël, provoquant une campagne massive de bombardements israéliens au Liban à l’origine de la mort de plusieurs centaines de civils puis, quelques jours plus tard, de la sienne, aux côtés de sa fille Zainab et de plusieurs de ses lieutenants dans la banlieue de Dahiyeh, au sud de Beyrouth.
Sitographie :
– Après une nuit de bombardements, les impressionnantes images des destructions à Beyrouth, Le Figaro, 28/09/2024
https://www.lefigaro.fr/flash-actu/apres-une-nuit-de-bombardements-les-impressionnantes-images-des-destructions-a-beyrouth-20240928
– Hezbollah confirms leader Hassan Nasrallah’s death in Israeli airstrike, The Blade, 28/09/2024
https://www.toledoblade.com/news/World/2024/09/28/hezbollah-confirms-leader-hassan-nasrallah-killed-israeli-airstrike/stories/20240928094
–
- Hezbollah fires 65 rockets at northern towns hours after Nasrallah targeted in Beirut, The Times of Israel, 28/09/2024
https://www.timesofisrael.com/hezbollah-fires-65-rockets-at-northern-towns-hours-after-nasrallah-targeted-in-beirut/
– Car Bomb Kills an Israeli Embassy Aide in Turkey, The New York Times, 08/03/1992
https://www.nytimes.com/1992/03/08/world/car-bomb-kills-an-israeli-embassy-aide-in-turkey.html
– Israel and Argentina mark 25 years of terror, Israeli Missions in Slovakia, pas de date
https://embassies.gov.il/bratislava-en/NewsAndEvents/Pages/Terrorist-attack-on-Argentinian-embassy.aspx
– Le Hezbollah a vengé la mort du fils de Nasrallah en tuant deux militaires de l’Etat hébreu Israël démoralisé par la guerre d’usure au Liban-sud "Notre société gagnée par la lassitude", reconnaît le général Shahak (photos), L’Orient le Jour, 15/09/1997
https://www.lorientlejour.com/article/239243/Le_Hezbollah_a_venge_la_mort_du_fils_de_Nasrallah_en_tuant_deux_militaires_de_lEtat_hebreu_Israel_demoralise_par_la_guerre_dusure_au_Liban-sud_%2522Notr.html
– Hizbullah - Vanguard and Liberator, IslamOnline, 04/03/2004
https://web.archive.org/web/20060715152615/http:/www.islamonline.net/English/Views/2004/03/article01.shtml
– Who was Hezbollah leader Hassan Nasrallah ?, BBC News, 28/09/2024
https://www.bbc.com/news/articles/c1wnp0vln19o
– The Consequences of Hezbollah’s military intervention in Syria on the Lebanese Shia population and Relations with Israel, Fondation pour la Recherche Stratégique, 14/09/2017
https://www.frstrategie.org/en/programs/observatoire-du-monde-arabo-musulman-et-du-sahel/consequences-hezbollahs-military-intervention-syria-lebanese-shia-population-and-relations-israel-2017
– Hezbollah chief’s nephew ‘killed in Syria’ : reports, Al Arabiya News, 28/09/2024
https://english.alarabiya.net/News/middle-east/2014/07/26/Hezbollah-chief-s-nephew-killed-in-Syria-reports
– Untouchable No More : Hezbollah’s Fading Reputation, Foreign Policy, 27/11/2019
https://foreignpolicy.com/2019/11/27/lebanon-protests-hezbollah-fading-reputation/
– Iran, Hezbollah enabled Houthis’ rise, says UN report, Reuters, 26/09/2024
https://www.reuters.com/world/middle-east/iran-hezbollah-enabled-houthis-rise-says-un-report-2024-09-26/
– How Hezbollah Fundraises Through Crime, Foundation for Defense of Democracies, 02/07/2024
https://www.fdd.org/analysis/2024/07/02/how-hezbollah-fundraises-through-crime/
Bibliographie :
– ARAR, Tareq. The “Nasrallah Effect” : Consequences of the 2006 Lebanon War in the Middle East. Herodote, 2007, vol. 124, no 1, p. 24-38.
– DOMINIQUE, Avon et KHATCHADOURIAN, Anaïs-Trissa. Hezbollah : A History of the" party of God". Harvard University Press, 2012.
– ERDEM, Gökhan. Lübnan’da Şii siyasi hareketin evrimi : Emel’den Hizbullah’a. The Turkish Yearbook of International Relations, 2018, vol. 49, p. 21-55.
– KATTAN, Victor. Israel, Hezbollah and the Conflict in Lebanon : An Act of Aggression or Self-Defense ?. Human Rights Brief, 2006, vol. 14, no 1, p. 6.
– KORBAN, Aline. L’évolution idéologique du Hezbollah à travers les discours d’Hassan Nasrallah : 2000 à 2010. Library and Archives Canada= Bibliothèque et Archives Canada, Ottawa, 2013.
– MATAR, Dina. Hassan Nasrallah : The cultivation of image and language in the making of a charismatic leader. Communication, Culture & Critique, 2015, vol. 8, no 3, p. 433-447.
– NORTON, Augustus Richard. Hezbollah : A Short History : A Short History. Princeton University Press, 2014.
– NORTON, Augustus Richard. The role of Hezbollah in Lebanese domestic politics. The International Spectator, 2007, vol. 42, no 4, p. 475-491.
– SAMAAN, Jean-Loup. Les métamorphoses du Hezbollah. KARTHALA Editions, 2007.
– SHARP, Jeremy Maxwell, BLANCHARD, Christopher M., KATZMAN, Kenneth, et al. Lebanon : The Israel-Hamas-Hezbollah Conflict.
– SIKLAWI, Rami. The dynamics of the Amal movement in Lebanon 1975-90. Arab Studies Quarterly, 2012, vol. 34, no 1, p. 4-26.
Emile Bouvier
Emile Bouvier est chercheur indépendant spécialisé sur le Moyen-Orient et plus spécifiquement sur la Turquie et le monde kurde. Diplômé en Histoire et en Géopolitique de l’Université Paris 1 - Panthéon-Sorbonne, il a connu de nombreuses expériences sécuritaires et diplomatiques au sein de divers ministères français, tant en France qu’au Moyen-Orient. Sa passion pour la région l’amène à y voyager régulièrement et à en apprendre certaines langues, notamment le turc.
Notes
[1] https://www.lefigaro.fr/flash-actu/apres-une-nuit-de-bombardements-les-impressionnantes-images-des-destructions-a-beyrouth-20240928
[2] https://www.toledoblade.com/news/World/2024/09/28/hezbollah-confirms-leader-hassan-nasrallah-killed-israeli-airstrike/stories/20240928094
[3] https://www.timesofisrael.com/hezbollah-fires-65-rockets-at-northern-towns-hours-after-nasrallah-targeted-in-beirut/
[4] Le mouvement Dawa, ou « Parti islamique Dawa » est un mouvement islamiste chiite irakien initialement basé à Najaf avant de s’étendre à travers le reste de l’Irak, au Liban et au Koweït. Il soutiendra la révolution iranienne et l’ayatollah Khomeiny pendant la guerre Iran-Irak (1980-1988) avant de bénéficier à son tour du soutien iranien ; la branche libanaise du mouvement Dawa deviendra plus tard le Hezbollah.
[6] https://embassies.gov.il/bratislava-en/NewsAndEvents/Pages/Terrorist-attack-on-Argentinian-embassy.aspx
[7] https://www.lorientlejour.com/article/239243/Le_Hezbollah_a_venge_la_mort_du_fils_de_Nasrallah_en_tuant_deux_militaires_de_lEtat_hebreu_Israel_demoralise_par_la_guerre_dusure_au_Liban-sud_%2522Notr.html
[8] https://web.archive.org/web/20060715152615/http://www.islamonline.net/English/Views/2004/03/article01.shtml
[10] https://www.frstrategie.org/en/programs/observatoire-du-monde-arabo-musulman-et-du-sahel/consequences-hezbollahs-military-intervention-syria-lebanese-shia-population-and-relations-israel-2017
[11] https://english.alarabiya.net/News/middle-east/2014/07/26/Hezbollah-chief-s-nephew-killed-in-Syria-reports
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