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Entretien avec le Dr Fadi Comair – L’hydrodiplomatie au Proche-Orient

Par Fadi Comair, Jean-Baptiste d’Isidoro
Publié le 27/01/2016 • modifié le 04/02/2016 • Durée de lecture : 12 minutes

Fadi Comair

Comment avez-vous pensé le concept de l’hydrodiplomatie ?

Le concept de l’hydrodiplomatie est né de mon expérience à la fois en tant que négociateur, expert et fonctionnaire, d’abord en France et ensuite au Liban et puis en tant que président du Réseau Méditerranéen des Organismes de Bassin, le REMOB, qui gère le Network des Agences de l’eau en Méditerranée.

En effet, j’ai été impliqué dans les négociations sur le partage des eaux de trois bassins transfrontaliers au Moyen-Orient à savoir l’Oronte, le Jourdain et le Kebir.

De plus, mes fonctions en tant que diplomate de l’American Academy of Water Resources Engineers (AAWR) m’ont permis de participer en tant qu’expert aux négociations des commissions relatives au bassin transfrontalier du Rio Grande, ce fleuve qui trace la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique.

Dans ces diverses tractations diplomatiques qui associent la gouvernance de l’eau, le droit International, les conventions des Nations unies (1992, 1997 sur les cours d’eau internationaux) ainsi que les projets d’aménagements et de gestion de l’eau, j’ai voulu entreprendre une initiative qui prône « un partage équitable des ressources en eau » pour l’appliquer à la région du Proche-Orient. J’ai donc voulu lancer ce défi et asseoir de ce fait la sécurité sociale et alimentaire pour les générations futures.

Cette initiative que j’ai lancée dans cette région et qui, à travers les canaux diplomatiques orientés aux pays riverains concernés, vise à établir les bases de la diplomatie de l’eau que j’ai appelée « l’hydrodiplomatie », concept qui porte en lui-même l’ambition de construire la paix autour de cette ressource vitale pour l’homme.

L’objectif était donc clair : créer une culture de paix dans une région en manque de développement, en alliant les grands concepts de la gouvernance, d’une part la diplomatie et de l’autre l’expertise en matière de développement et planification de projets hydrauliques. L’hydrodiplomatie consiste en l’application du concept de gestion par coopération régionale. Ce concept crée une dynamique de développement économique au niveau du bassin transfrontalier et entraîne les pays riverains pour qu’ils soient des catalyseurs pour la paix. L’hydrodiplomatie génère plusieurs bienfaits au niveau du bassin transfrontalier et qui sont de quatre niveaux : écologique, économique, stabilité politique, projets de développements.

Toute cette expérience m’a permis de proposer la citation suivante : « l’avenir hydro-politique ne se prévoit pas, il se prépare par une hydrodiplomatie active… ».

L’objectif final de l’hydrodiplomatie est de créer une « organisation transfrontalière de bassin » basée sur des textes législatifs reconnus tels que la convention des Nations unies de 1992 et 1997, la Directive Cadre sur l’Eau (DCE) de l’Union européenne et la nouvelle stratégie méditerranéenne de l’eau du REMOB et de l’UPM (Union pour la Méditerranée). Le partage équitable des ressources hydrauliques au Proche-Orient et l’utilisation raisonnable de l’eau doivent devenir un objectif global qui vise à répondre aux besoins actuels de la société et préparer la satisfaction des besoins des générations futures. Je me suis engagé à travers le REMOB dans l’application de l’hydrodiplomatie dans le cadre de la stratégie méditerranéenne de ce réseau afin de souligner le besoin urgent d’un engagement accru pour améliorer la gestion de cette ressource, de réduire les inégalités et de contribuer au développement des pays émergents. Les institutions méditerranéennes ainsi que les initiatives relatives à ce sujet telles que le colloque « Hydrodiplomatie et changement climatique pour la paix au Moyen Orient » organisé au Sénat par nos soins en collaboration avec M. le sénateur Olivier Cadic (sénateur représentant les français établis hors de France) le 1er décembre à la veille de la Cop21, seraient amenées à encourager l’application de l’hydrodiplomatie dans le cadre du processus de démocratisation au niveau des Etats, tout en renforcer les capacités institutionnelles des agences de l’eau. L’amélioration de la gouvernance et la favorisation du processus de paix dans la région sud-est du bassin méditerranéen est une nécessité.

De plus, dans le concept de l’hydrodiplomatie, une grande place a été allouée à l’utilisation des eaux non conventionnelles. C’est la raison pour laquelle nous avons aussi lancé le concept de la Nouvelle Masse d’Eau (NME), une démarche qui combine les eaux à la fois conventionnelles et non conventionnelles (eaux grises, dessalement, résurgence d’eau de mer, réutilisation des eaux usées) et qui mobilisent un apport d’eau supplémentaire afin de satisfaire la demande en eau dans tous les secteurs d’utilisation. Les pays du Proche-Orient, du fait de leur nature climatique semi-aride et qui sera accentuée par les effets des changements globaux, devraient avoir recours au nexus « Hydrodiplomatie-Nouvelle Masse d’Eau » pour la gestion de leurs conflits sur une base permanente. Cela peut également être appliquer aux pays du Golfe puisque ces pays basent leur stratégie d’approvisionnement en eau sur le dessalement d’eau de mer.

Pour tous ces pays, le défi consistera à utiliser la stratégie du dialogue et la coopération régionale comme une opportunité pour réaliser ensemble des progrès coordonnés dans les domaines du développement humain, économique et technologique, de la protection des ressources en eau et des avancées culturelles. L’hydrodiplomatie c’est aussi la consolidation de la culture de l’eau pour la paix et qui est essentielle pour les pays méditerranéens.

En quoi le cas de la gestion du fleuve de l’Oronte est-il l’expression d’un succès de l’hydrodiplomatie au Proche-Orient ?

Tout d’abord, je souhaite informer le lecteur que l’Oronte prend sa source de la vallée de la Bekaa au Liban et coule vers le nord sur une distance totale d’environ 400 km en traversant la Syrie, pour se déverser en Turquie dans la Méditerranée.

Les négociations entre la Syrie et le Liban sur l’Oronte entamées durant la période 1948-1994 ont abouti à un accord défavorable pour le Liban. Une révision de cet accord en l’an 2000 basée sur la Convention des Nations unies de 1997 a permis au pays du cèdre l’exploitation future de 7000 ha dans le cadre de deux barrages d’une capacité totale de stockage de 80 Mm3 d’eau ainsi qu’une station de production hydro-électrique de 50 MW. La révision de l’accord sur l’Oronte entre le Liban et la Syrie a permis de rééquilibrer les allocations de l’eau entre les deux pays et notamment les eaux souterraines et d’aboutir à une situation « gagnant-gagnant » entre le Liban et la Syrie.

Cette réalisation est due à l’application du concept de l’hydrodiplomatie dans toutes ses composantes entre les pays riverains. Le Liban et la Syrie ont entamé en 2010 des négociations en vue de créer une agence régionale de bassin transfrontalier basée sur les clauses de la convention de l’ONU de 1997 et de la stratégie du REMOB. Plusieurs sous-commissions se réunissaient régulièrement pour préparer une feuille de route afin d’atteindre cet objectif.

Dans quelle mesure la situation géopolitique du Proche et Moyen-Orient pourrait remettre en cause le projet de l’Oronte ?

Avec les réalités géopolitiques du Proche-Orient en terme de conflit et surtout la situation dramatique que traverse actuellement la Syrie, je pense que l’évolution de l’action hydrodiplomatique que nous avons menée dans ce sens est reléguée aux calendes grecques en attendant la stabilisation du système politique dans ce pays. Cet objectif a été suspendu en raison de la situation conflictuelle en Syrie. Quant à l’implication de la Turquie dans la gestion de l’Oronte, ce pays a voulu adopter une position positive vis-à-vis du Liban et de la Syrie suivant l’accord bilatéral syro-turque sur l’affluent de l’Afrin qui traverse ces deux pays.

Du fait que les deux Parlements des pays concernés ont déjà ratifié cet accord et promulgué en forme de lois, je trouve très difficile de remettre en cause de nouveau l’accord sur l’Oronte. Malheureusement, actuellement les projets technico-économiques sont gelés du fait du conflit syrien mais j’espère que l’application des termes de cet accord sera de nouveau relancée juste après l’arrêt des combats car il y va de l’intérêt des deux pays.

Pensez-vous que ce concept soit transposable à d’autres conflits hydriques, par exemple le basin du Jourdain ?

Bien sûr, ce concept est transportable sur d’autres bassins tels que l’Euphrate, le Nil et le Jourdain. L’implication de l’Unesco dans l’édition du livre intitulé Science diplomacy and transboundary water management : The Orontes River case est le plus bel exemple pour mettre en valeur l’hydrodiplomatie et la politique du dialogue sur le partage des eaux en vue de sécuriser les générations futures. Quant au bassin du Jourdain, tous les États riverains doivent collaborer positivement dans le but d’assurer une véritable politique de gestion de l’eau de ce bassin, basée sur un partage équitable et une utilisation raisonnable de la ressource. Cela implique aussi que tous les pays du bassin doivent avoir suffisamment d’eau pour assurer le bien-être social et la prospérité économique des générations futures. Afin de satisfaire ces exigences et d’aboutir à une paix durable dans la région, ces nations doivent favoriser le concept de Gestion intégrée par bassin versant (GIBV) du cours du Jourdain conformément aux principes des textes législatifs suivant les conventions des Nations unies (1992, 1997) sur le partage des cours d’eau internationaux non navigables.

Ce nouveau concept de Gestion intégrée par bassin versant (GIBV) devrait mobiliser une masse d’eau conventionnelle et non conventionnelle globale dans la région nommée Nouvelle Masse d’Eau (NME) que j’ai présenté dans la 1ère question. Dans le cadre de ce nouveau concept, il est essentiel de réaliser le projet « Mer Rouge – Mer Morte » afin d’augmenter l’apport d’eau mobilisée qui serait d’environ 3,8 milliards m3/an. Cette nouvelle masse d’eau doit être partagée équitablement entre les pays du bassin afin de restituer aux pays arabes leurs territoires occupés en 1967, à savoir, le plateau du Golan (Syrie) et les hameaux de Chebaa (Liban) et aussi sécuriser tous les pays riverains par une eau abondante.

Cette démarche doit se baser sur des critères unifiés et bien définis pour les secteurs d’exploitations suivants :

• Secteur d’eau potable

 200 l/j/personne en y incluant les fuites dans les réseaux qui ne doivent pas dépasser un taux de 25 %. Un effort collectif doit être investi pour augmenter le rendement des réseaux d’eau potable. Pour cela, une stratégie de réhabilitation des réseaux de distribution doit être lancée. De plus, les infrastructures de stockage du bassin du Jourdain telles que les barrages d’Ibl Saki ainsi que d’autres réservoirs qui sont indispensables pour la régulation de la gestion amont du système.
 Une politique tarifaire équitable pour les usagers eu égard de la nature conventionnelle ou non conventionnelle de la ressource. Les régions dans lesquelles les réseaux de distribution présentent une efficacité de rendement supérieure à 75 % auront droit à des tarifs dégressifs.
 L’installation de compteur sur tous les réseaux de distribution est une nécessité.

• Secteur d’irrigation

 Le volume d’eau optimal pour irriguer une parcelle d’un hectare devrait être au plus 7000 m3/ha. Cet objectif devrait être atteint par l’utilisation de nouvelles méthodes d’irrigation (aspersion et goutte-à-goutte) et de fertilisation. Celles-ci doivent être appliquées pour une meilleure gestion de l’eau afin d’améliorer le rendement des réseaux d’irrigation et d’adopter un système de contrôle qualité pour l’eau.
 La mise en place d’associations d’irrigants (Water User Association) pour la gestion des projets de moyenne et petite dimension.
 L’utilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation, composante essentielle de la nouvelle masse d’eau.
 La réduction des espaces verts de « Landscaping » qui consomment un grand volume d’eau.

• Préservation de l’environnement

 L’application du principe « pollueur-payeur » qui incite les pays riverains à contrôler la pollution des cours d’eau internationaux.
 La préservation des écosystèmes des cours d’eau et la mise en place d’un système de contrôle technique (monitoring) qui veille en permanence sur la non-dégradation des rivières.
 L’installation de stations de traitement d’eau usée pour protéger la qualité de l’eau des rivières.

Toutes ces explications montrent qu’il est possible de transposer l’exemple de l’Oronte au bassin du Jourdain. Nous pouvons envisager de mettre en place une Organisation Régionale de Bassin (ORB) pour le Jourdain. Cette initiative constituerait un mécanisme permettant d’assurer un environnement adéquat pour la mise en place de la GIRE et l’exécution des fonctions suivantes :

 La répartition équitable de l’eau entre les pays riverains (Liban, Syrie, Jordanie et Israël).
 La planification intégrale des projets d’infrastructure.
 La formation des collectivités au niveau régional.
 La définition des stratégies de gestion des ressources naturelles et des programmes de réhabilitation des sols et des cours d’eau dégradés surtout en Palestine.
 La mise en place d’un programme de formation à la résolution et la gestion des conflits.
 La constitution d’une banque de données régionales, fiables et accessibles pour regrouper les données relatives aux ressources en eau sur le plan quantitatif et qualitatif. Le Système euro-méditerranéen pour l’information sur l’eau (Semide) pourrait mobiliser une antenne régionale dans le but d’assurer le suivi de cette institution. Cette banque de données pourrait être hébergée au Centre d’Information et de Formation aux Métiers de l’Eau, le CIFME (Liban, Palestine, Jordanie et Syrie…) qui est un organisme régional de gestion et pourrait être mis en place sous l’égide de l’Union pour la Méditerranée. La gestion de l’ORB se ferait par des représentants des cinq pays riverains avec une présidence tournante entre ces pays.
 Application de la bonne gouvernance : textes onusiens de 1992 et 1997.

Cette démarche constituera une solution durable pour palier à la pénurie d’eau et offrir aux générations futures arabes et israéliennes une paix durable pour la région. L’eau serait alors un moteur pour l’entente et l’application de la « Culture de la paix » au Proche-Orient.
Enfin, Arabes et Israéliens devront faire des choix très douloureux entre un présent basé sur la culture de la haine ou bien un futur consolidé par une paix durable.

Le Liban accueille aujourd’hui de plus en plus de réfugiés. Comment l’hydrodiplomatie peut-elle permettre de répondre à des besoins en eau croissants ?

Certes, le Liban accueille environ 2 millions de réfugiés syriens. Il est évident que le gouvernement libanais prenne en charge toutes les composantes sociales, éducatives et sanitaires de cette population. C’est une approche humaine pour les Libanais et malgré les moyens très limités du gouvernement, nous accueillons les réfugiés malgré le fait que notre pays est constitué d’une mosaïque communautaire très délicate. En attendant que le conflit syrien se résorbe et que cette population regagne son pays d’origine, nous avons ouvert nos écoles les après-midis pour les étudiants syriens ainsi que nos hôpitaux pour assurer les soins médicaux gratuitement.

En ce qui concerne l’impact des refugiés sur les ressources hydrauliques, la balance de l’eau libanaise accuse déjà un déficit de plus de 200 Mm3/an en raison de ce transfert de population.
L’hydrodiplomatie pourrait relancer le débat entre le Liban et la Syrie pour une augmentation des quotes-parts d’eau allouées au Liban mais du fait que le conflit militaire est toujours en cours, cette initiative est donc bloquée et toute tentative de relancer une hydrodiplomatie active dans ce sens ne mènera à aucun résultat car le gouvernement syrien n’est plus le seul maître du jeu chez lui et ne contrôle que 30% de son territoire.

L’application de l’hydrodiplomatie nécessite donc un consensus régional pour construire la paix et un minimum de stabilité politique dans les pays riverains

Quel rôle donnez-vous aux pays méditerranéens, et en particulier européens, dans la gestion des ressources en eau au Proche-Orient ? Une aide technique est-elle suffisante ou des solutions diplomatiques doivent-elles être également apportées ?

Aux yeux de beaucoup d’expert européens, le Proche-Orient apparait complexe, voire inquiétant tant sont nombreux les conflits de la région du sud-est de la méditerranée et surtout ceux qui sont liés à l’eau. Je me permets de lister les spécificités des pays du Proche-Orient qui constituent un frein à la gestion intégrée de l’eau :

 Régime hydraulique spécifique avec des étiages sévères et des crues intenses.
 Forte croissance démographique avec des concentrations dans les zones littorales engendrant une forte pollution des eaux avec une dégradation des écosystèmes aquatiques dégradés.
 Gaspillages énormes dans les réseaux et une gestion non intégrée des systèmes hydrauliques.

Tous ces problèmes pourraient être surmontés si l’action menée par les pays européens pouvait être canalisée sur deux objectifs majeurs :
 Renforcer les capacités des cadres et techniciens de l’eau dans ces pays à travers la formation continue et avec l’utilisation des outils technologiques en tant que moyen pour appliquer la gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) et puis constituer une base de donnée hydraulique basée sur la technologie de l’information et de la communication. Le but étant de collecter toutes les données météorologiques et hydrauliques et proposer une planification de projets durables afin de sécuriser l’eau pour les pays de la région. Le CIFME (Centre d’Information et de Formation aux métiers de l’Eau) initié par le Liban en tant que Centre Régional et labellisé par l’UPM pourrait constituer la meilleure plateforme pour réaliser cette feuille de route.
 Le Partenariat Publique Privé en tant que mode de développement pour la réalisation des projets hydrauliques communs sur les bassins transfrontaliers.

En dernier, les décideurs politiques doivent trouver un moyen pour renforcer l’hydrodiplomatie pour que l’eau prenne sa place dans les agendas régionaux et surtout au Proche-Orient par exemple.

De manière générale, comment faut-il favoriser le rapprochement entre science et politique dans la gestion des ressources en eau ? Former des « diplomates environnementaux » serait-il pertinent ?

Tous les pays du monde connaissent des difficultés environnementales avec les répercussions négatives sur les politiques de développement durable initiées par ces nations.

Ces difficultés environnementales génèrent des problèmes liés à la migration des populations et à l’approvisionnement en eau potable, des problèmes d’ordre sanitaires et de sécurité alimentaire. Il va donc de soi que ces nations doivent faire face à ces enjeux par l’utilisation de moyen d’éducation de formation combinant la science à la diplomatie. C’est une formation innovante qui aboutit à surmonter ces défis par le moyen du dialogue entre les nations. Il est évident que le corps diplomatique des pays émergents devrait recruter des diplomates ayant une double formation scientifique et politique afin de faciliter ce dialogue entre les délégations des pays riverains qui négocient sur l’avenir hydropolitiques des bassins transfrontaliers et proposer des politiques d’adaptation pour faire face aux changements globaux. 

Publié le 27/01/2016


Jean-Baptiste d’Isidoro effectue un Master 2 de Géopolitique à l’Université de Paris 1 et à l’Ecole Normale Supérieure. Ayant en particulier travaillé sur l’évolution de la stratégie hydraulique d’Israël depuis 1948, ses travaux de recherche portent sur les enjeux environnementaux et énergétiques.


Le docteur Fadi Comair est Président d’honneur du Réseau Méditerranéen des Organismes de Bassin (REMOB), Directeur Général des Ressources Hydrauliques et Electriques au Ministère de l’Energie et de l’Eau au Liban.


 


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