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Michel Makinsky est chargé d’enseignement à la France Business School, chercheur Associé à IPSE, Directeur Général d’AGEROMYS INTERNATIONAL.
Dernière publication : « L’Economie réelle de l’Iran, au-delà des chiffres », ouvrage collectif, Paris, L’Harmattan, 2014.
Lire la partie 1 : Entretien avec Michel Makinsky – l’Etat islamique : ses objectifs territoriaux, religieux et politiques
Des indices concordants laissent apparaître que les autorités iraniennes ont très peur. Depuis quelques mois, on percevait une préoccupation croissante ; à présent l’inquiétude atteint un niveau supérieur. Où se situe-t-elle ? Ce n’est pas la crainte d’une invasion territoriale, mais premièrement de la chute du régime de al-Maliki, voisin, ami et un marché pour l’Iran, avec des enjeux énergétiques si l’axe gazier irano-irakien est menacé. Ce serait donc une catastrophe stratégique. Deuxièmement, c’est la peur que les lieux saints de Najaf et Kerbala soient conquis. Ce serait là un casus belli majeur pour lequel afflueront tous les candidats au « martyre ». Il y va non seulement de la crédibilité de la République Islamique que de celle des chiites en général. Les Iraniens observent donc avec angoisse les faiblesses de l’armée irakienne. Il faut noter d’autre part que contrairement à la légende, propagée par Téhéran, les dirigeants iraniens ont les plus extrêmes réserves à l’égard de al-Maliki. Même s’ils le soutiennent officiellement sans réserve, ils sont excessivement mécontents, lui ayant ardemment conseillé par divers canaux de réserver une part du pouvoir aux sunnites. Ils le considèrent également responsable de la situation [1]. Enfin, troisièmement, l’Iran veut éviter la disparition de l’Etat unitaire irakien. C’est d’ailleurs pourquoi, tout en cultivant le Kurdistan irakien, fort utile, Téhéran essaie de persuader les Kurdes de renoncer à une indépendance complète. Les iraniens ne veulent pas entendre parler d’un Etat démembré, qui serait un très mauvais précédent, pouvant encourager les Etats ayant une composition pluri-ethnique à l’éclatement. Les Iraniens ont en effet 25% d’Azéris au nord ouest (et à Téhéran), des tribus arabes dans le sud, et quelques autres populations aux frontières pakistanaise et afghane. La notion-même de démembrement les inquiète beaucoup. La tradition centralisatrice hostile à tout particularisme local, culturel compris, est vivace en Iran.
Quelles sont les réactions possibles de l’Iran ? Contrairement à une idée répandue en Occident, les capacités militaires de l’Iran sont limitées. Au-delà de la force al-Qods, et des éléments venus de Syrie - milices arabes chiites, Hezbollah - les capacités d’action iraniennes sont très limitées. On vient d’en avoir l’illustration : l’Iran a envoyé des avions, en très mauvais état. Un pilote vient déjà d’être tué, plus deux autres officiers de l’armée de l’air dont on ne sait pas s’ils ont été tués au sol ou en vol. Les Iraniens peuvent apporter du matériel, ils ont des drones d’observation mis au service de l’armée irakienne, mais il faut être prudent quant aux contributions financières de Téhéran, car les Iraniens manquent eux-mêmes de devises. On imagine sans peine que des lignes de crédit soient ouvertes, que des échanges de biens, des livraisons énergétiques, etc. soient en place. Concernant les troupes sur le terrain et les Pasdarans, comme nous l’avons déjà indiqué dans la première partie de cet entretien, il est difficile d’imaginer un déploiement massif d’effectifs sur le sol irakien, d’abord parce que al-Maliki n’y tient pas, et même parmi les chiites irakiens, tous ne sont pas disposés à laisser entrer des troupes iraniennes en grand nombre. Toutes les factions chiites ne suivent pas Téhéran, et il ne faut pas oublier le réflexe nationaliste irakien. Les Iraniens se heurteraient également aux réactions internationales, notamment des Américains. C’est donc pour Téhéran une heure de vérité douloureuse. Des indices concordants en Iran attestent que la progression des insurgés islamistes et l’incapacité de l’armée irakienne à la prévenir et à la bloquer (tant qu’ils n’ont pas atteint Bagdad), a suscité une extrême frayeur, qui est loin d’être dissipée.
Certains cyniques diraient que si jamais l’EIIL réussit et pousse son avantage jusqu’à prendre le contrôle de La Mecque et de Médine, l’Iran serait ravi. Rien n’est plus faux : ce serait en réalité une catastrophe pour tous, y compris pour les Iraniens.
Même si les deux parties sont sunnites, il y a un antagonisme entre elles, l’EIIL estimant que les Saoudiens sont des usurpateurs qui ne respectent pas les valeurs de l’islam et qui ne méritent plus d’être les gardiens des Lieux saints.
Nous touchons là en outre le caractère très particulier du régime saoudien, composé de familles et de clans nombreux, en rivalité constante pour le contrôle du pouvoir politique et des richesses. Le « règlement » de la succession dynastique, fortement « stimulé » par Washington, en est l’illustration. A-t-il figé durablement la situation ? Les nominations de personnages importants (Khalid Bin Bandar, Bandar Bin Sultan) à divers postes ministériels, alors que ces princes venaient d’être écartés, traduisent la précarité de ces combinaisons. C’est ainsi qu’il est difficile de se limiter à la seule position officielle de l’Arabie saoudite en tant qu’Etat, car elle n’est pas unitaire. Nous sommes en présence d’un Etat où une savante répartition entre branches princières est supposée assurer un équilibre, mais parmi elles toutes ne jouent pas la même partie. La situation intérieure est extrêmement préoccupante, avec des revenus du pétrole revus à la baisse, sans qu’une véritable diversification de l’économie ait été organisée, un problème d’emploi qui n’a pas été appréhendé par une politique de formation, un niveau démocratique insuffisant, sans parler de la situation des femmes, un printemps arabe qui a été escamoté mais qui se retrouve sur Internet, un modèle économique fragile (par exception, notons toutefois que le royaume a bien traversé la crise financière des années passées). Le passif religieux a en outre été celui d’encourager les djihadistes et de les former, (en commençant par les combattants envoyés en Afghanistan), puis notamment en Syrie, en Irak pour constituer ce qui deviendra l’EIIL. Cela rend d’ailleurs excessivement ardue toute réponse à une interrogation : l’Arabie saoudite a-t-elle arrêté de financer les islamistes ? C’était une des exigences des Etats-Unis qui ont voulu que Riyad règle deux questions, celle de la succession royale (que nous avons évoquée) et celle du financement et des concours aux islamistes. Officiellement, le soutien s’est arrêté, mais il est très difficile de dire si certaines familles ne le poursuivent pas en sous-main. Beaucoup d’analystes ne sont pas convaincus de l’efficacité du programme « d’apprentissage de modération » qui a été lancé dans le pays à l’égard des djihadistes qui avaient été arrêtés.
L’Arabie saoudite craint également le risque de désintégration de l’Irak, avec cette réserve que les Saoudiens seraient très contents que al-Maliki, qui n’a pas été juste à l’égard des sunnites, en paie les conséquences.
Ils redoutent d’autre part la prise éventuelle de La Mecque et de Médine, au programme de l’EIIL. S’il y avait effectivement une intervention de l’EIIL en direction de l’Arabie saoudite, celle-ci venant de masser 30 000 soldats à la frontière, ne les laissera pas faire. Cependant, dans quelle mesure interviendront-ils en profondeur sur le territoire irakien, car les interventions au sol sont aléatoires et dangereuses. On peut penser également que l’appui militaire américain, en particulier aérien, serait en un tel cas présent, massif et décisif. Autant les Etats-Unis restent prudents avec l’Irak, autant ils interviendraient en Arabie saoudite, pour défendre leur allié, éviter l’installation du califat et que l’EIIL n’obtienne du pétrole en quantité.
Dès lors, l’Arabie saoudite va-t-elle s’employer, avec les Etats-Unis et peut-être avec l’Iran, à faire en sorte que l’Irak soit maintenu dans une certaine unité, avec des grosses composantes régionales ? C’est un des scénarios possibles.
En effet, tout a changé aujourd’hui avec l’émergence de cette entité régionale, le Kurdistan. Les Kurdes ont annoncé vouloir organiser un référendum en vue de demander l’indépendance complète. Mais il ne faut pas oublier que les Kurdes sont divisés, car il y a non seulement les deux grandes formations kurdes mais également d’autres en Syrie. Parviendront-ils à faire reconnaître cette indépendance formelle et souveraine ? D’autant que tous les groupes kurdes, traditionnellement concurrents, notamment en Syrie, ne la souhaitent pas. Plusieurs indices laissent penser que si cette indépendance se réalise, les Etats-Unis protesteront mais laisseront faire [2]. Israël pousse en revanche beaucoup à cette indépendance. La présence israélienne est massive au Kurdistan. Netanyahou vient d’ailleurs de faire une déclaration en faveur d’un Kurdistan indépendant. Des livraisons de gaz kurde ont notamment été faites à Israël, qui ont transité par la Turquie. Le bouleversement auquel nous sommes en train d’assister, au-delà du risque de démembrement de l’Etat irakien, est l’émergence de ce bloc kurde, qui peut entraîner des conséquences très inattendues : la Turquie dit son opposition formelle, mais pourrait fermer les yeux, à une condition, qui sera d’ailleurs facilement remplie par les Kurdes : qu’ils s’engagent à ne pas susciter d’agitation dans la population kurde de Turquie, ce qu’ils accepteront. Le deal sera que les investissements turcs puissent continuer à prospérer au Kurdistan, et que les approvisionnements en gaz de la Turquie, qui en a grandement besoin, puissent se développer. Le consensus est déjà pratiquement effectué dans les faits.
Il y a donc la mise en place de l’axe turco-kurde, de l’axe israélo-kurde, et se pose la question de l’axe irano-kurde. Les liens entre Téhéran et le Kurdistan irakien sont en effet étroits. Il y a des concertations et un trafic commercial considérable entre eux. On peut penser qu’il y aura aussi un double discours : les Iraniens, qui ont la crainte de la partition, protestent contre toute indépendance du Kurdistan, mais la relation profitable entre les deux voisins est déjà inscrite dans les faits. L’Iran est d’autre part en phase de rapprochement avec la Turquie, et pourrait y trouver son compte. Téhéran, comme nous l’avons dit, souhaite éviter le démembrement de l’Irak tant pour préserver les lieux saints chiites que pour les intérêts gaziers, mais si cela se produit et que l’Iran ne peut rien faire, et que l’accès aux sanctuaires de Najaf et Kerbala, et à la région de Bassora, est conservé, le lot de consolation, si l’on peut dire, serait la création de cet axe avec le Kurdistan. Les analystes sont partagés sur ce sujet : les uns privilégient une hypothèse où la défiance iranienne à l’égard de l’indépendance kurde et du démembrement irakien pousserait Téhéran à se brouiller avec les Kurdes du Kurdistan irakien ; d’autres estiment qu’une indépendance ou quasi-indépendance kurde peut être l’occasion de créer un axe profitable entre l’Iran et son voisin, avec des prolongements très étonnants. Parce que les Israéliens sont très présents, cela peut générer deux scénarios totalement contradictoires. Le premier, le syndrome d’encerclement de l’Iran pourrait générer une tension. On sait que les iraniens passent leur temps à dénoncer la présence hostile d’Israël ; l’autre lecture serait que les Iraniens et les Israéliens se trouvant en contact par le truchement des Kurdes et des Turcs, on pourrait trouver un nouvel espace de dialogue entre Israël et l’Iran, dialogue, qui contrairement aux apparences, n’a jamais cessé. Le Kurdistan pourrait ainsi être un lieu de frottement, mais également un lieu de dialogue forcé. Le second scénario n’est pas à exclure. On verrait alors un bouleversement singulier du paysage régional, sur fond d’énergie. Les besoins énergétiques d’Israël (en dépit de ses nouvelles réserves), couplés au potentiel kurde, justifient un intérêt de l’Etat hébreu pour les ressources du Kurdistan irakien, comme l’attestent les exportations de gaz vers Israël via la Turquie. On pourrait peut-être assister à la mise en place d’une sorte d’axe par ces quatre partenaires, qui n’est pas aussi contre nature qu’il n’y paraît au premier abord. Certes, nous n’ignorons pas que les relations israélo-turques se sont considérablement dégradées depuis le grave incident maritime qui a opposé les deux pays. Le contexte actuel d’extrême tension entre Israël et le Hamas ne contribue pas à l’apaisement.
Un fort bouleversement régional modifierait la posture russe sur la région, où Moscou tente de préserver des intérêts. Il y a une convergence entre les Iraniens et les Russes, qui se perçoit à travers les négociations nucléaires. Le fait que Serge Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères, n’ait pas assisté à la session nucléaire critique débutant le 13 juillet mais se soit fait remplacer par un adjoint est le signe d’une prise de distance de Moscou par rapport aux Occidentaux et d’une proximité avec Téhéran. On le voit aussi sur le dossier de la Caspienne. On sait que l’exploitation des ressources de la Caspienne est largement évoquée du fait d’un désaccord des riverains sur le partage des eaux territoriales. Or, l’Iran est totalement isolé sur cette question car tous les pays ont signé un accord bilatéral avec la Russie de Poutine basé sur un partage égal. L’Iran jusqu’à présent bloquait l’adoption du régime légal de ces zones, se référant à d’anciens traités conclus avec l’URSS lui accordant une fraction supérieure aux autres riverains. Or l’Iran a besoin de gaz et d’un accord. On observe depuis le début de la présidence de Rohani des signaux d’un possible assouplissement des positions iraniennes.
S’il y a un signe qui ne trompe pas, c’est le rapprochement entre l’Iran et l’Azerbaïdjan dont les relations étaient en froid en raison du dossier du Haut Karabakh. L’Iran a désigné Ali Vaezi, ministre des Communications et des Techniques de l’information, comme responsable principal de l’animation des relations entre la Turquie et l’Iran ; il s’est vu aussi confier les mêmes responsabilités pour les relations avec l’Azerbaïdjan. Bien que l’attitude pro-Arménie de l’Iran dans le conflit du Haut Karabakh contrarie Bakou depuis longtemps, tout comme la proximité azérie avec les Occidentaux et surtout Israël irrite Téhéran, le président Rohani et son gouvernement souhaitent manifestement améliorer cette relation pour parvenir à un accord sur le régime des eaux de la Caspienne. On observe des rencontres iraniennes de plus en plus fréquentes avec les Russes sur ce thème. Il est prévu d’ici à la fin de l’année 2014 une conférence ministérielle, au cours de laquelle on peut penser qu’une proposition d’accord sera discutée. On voit bien qu’il y a une inflexion de la part des Iraniens sur ce dossier jusqu’ici dans l’impasse, car ils ont besoin du gaz de la Caspienne.
Ces réflexions, en réalité, ne nous éloignent guère du Moyen-Orient, avec ces enjeux pétroliers et gaziers. Si les fournitures et les échanges gaziers avec l’Irak se tarissaient, l’Iran travaillerait sur d’autres orientations. On observe que chaque fois que surviennent des perspectives de troubles dans les approvisionnements gaziers (voir la crise ukrainienne et l’Europe), l’Iran proclame (un peu vite, car l’utilisation domestique iranienne augmente, y compris pour l’injection dans les puits pétroliers) qu’il pourra pourvoir aux besoins des pays consommateurs. Les relations avec le Qatar qui n’étaient pas très bonnes ont été améliorées, Téhéran souhaite accroître l’exploitation du champ gazier entre l’Iran et son voisin. Les enjeux énergétiques sont donc très largement centraux.
On a donc une recomposition potentielle de l’ensemble de la carte régionale. La situation en Irak et en Syrie en est largement responsable, dont l’évolution demeure très incertaine, sachant que de nombreux facteurs extérieurs y contribuent également.
Anne-Lucie Chaigne-Oudin
Anne-Lucie Chaigne-Oudin est la fondatrice et la directrice de la revue en ligne Les clés du Moyen-Orient, mise en ligne en juin 2010.
Y collaborent des experts du Moyen-Orient, selon la ligne éditoriale du site : analyser les événements du Moyen-Orient en les replaçant dans leur contexte historique.
Anne-Lucie Chaigne-Oudin, Docteur en histoire de l’université Paris-IV Sorbonne, a soutenu sa thèse sous la direction du professeur Dominique Chevallier.
Elle a publié en 2006 "La France et les rivalités occidentales au Levant, Syrie Liban, 1918-1939" et en 2009 "La France dans les jeux d’influences en Syrie et au Liban, 1940-1946" aux éditions L’Harmattan. Elle est également l’auteur de nombreux articles d’histoire et d’actualité, publiés sur le Site.
Michel Makinsky
Outre une carrière juridique de 30 ans dans l’industrie, Michel Makinsky est chercheur associé à l’Institut de Prospective et de Sécurité en Europe (IPSE), et à l’Institut d’Etudes de Géopolitique Appliquée (IEGA), collaborateur scientifique auprès de l’université de Liège (Belgique) et directeur général de la société AGEROMYS international (société de conseils sur l’Iran et le Moyen-Orient). Il conduit depuis plus de 20 ans des recherches sur l’Iran (politique, économie, stratégie) et sa région, après avoir étudié pendant 10 ans la stratégie soviétique. Il a publié de nombreux articles et études dans des revues françaises et étrangères. Il a dirigé deux ouvrages collectifs : « L’Iran et les Grands Acteurs Régionaux et Globaux », (L’Harmattan, 2012) et « L’Economie réelle de l’Iran » (L’Harmattan, 2014) et a rédigé des chapitres d’ouvrages collectifs sur l’Iran, la rente pétrolière, la politique française à l’égard de l’Iran, les entreprises et les sanctions. Membre du groupe d’experts sur le Moyen-Orient Gulf 2000 (Université de Columbia), il est consulté par les entreprises comme par les administrations françaises sur l’Iran et son environnement régional, les sanctions, les mécanismes d’échanges commerciaux et financiers avec l’Iran et sa région. Il intervient régulièrement dans les media écrits et audio visuels (L’Opinion, Le Figaro, la Tribune, France 24….).
Notes
[1] Devant l’obstination dévastatrice d’al -Maliki, Téhéran n’a d’autre choix que d’exercer (concuremment avec les Américains !) de vigoureuses pressions pour son départ et son remplacement par un Premier ministre plus consensuel, Haider al-Abadi, qui aura la charge délicate de constituer un gouvernement « rassembleur ».
[2] Devant les difficultés rencontrées par les pechmergas à contenir les assauts d’EIIL, l’Amérique ne peut éviter de leur fournir une assistance en matériel. L’ironie du sort est que les Kurdes vont paradoxalement devenir indispensables… à la survie de l’Etat irakien comme on le voit à travers l’opération conjointe des Kurdes, de l’armée irakienne, des milices chiites, pour tenter de dégager la ville turcomane d’Amerli.
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Francis Perrin est chercheur associé au Policy Center for the New South et directeur de recherche à l’Institut des relations internationales et stratégiques (Iris). Il revient pour Les clés du Moyen-Orient sur l’histoire de l’industrie du pétrole, analyse la manière dont l’or noir a bouleversé la (...)
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