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Entretien avec Michel Faure : Les enjeux énergétiques de l’Arabie saoudite

Par Lisa Romeo, Michel Faure
Publié le 21/05/2012 • modifié le 23/04/2020 • Durée de lecture : 12 minutes

Michel Faure

Pouvez-vous nous rappeler, en guise d’introduction, à quand remontent les premières prospections des compagnies pétrolières ainsi que les premières découvertes de gisement en Arabie saoudite et dans la région [1] ?

Les premières prospections pétrolières en Arabie saoudite se sont avérées négatives. C’est seulement la découverte de pétrole à Bahreïn, au début des années 1930, qui a relancé les explorations sur son sol. Un premier gisement a d’abord été découvert dans la région de Dharhan à la fin de la décennie, ville où est installé le siège de la société Saudi Aramco. On s’est ensuite aperçu que le royaume possédait d’immenses réserves de pétrole. L’Arabie saoudite abrite notamment le champ de Ghawar, le plus grand existant au monde, couvrant une zone de quelques 200 km de long par 50 km de large. Véritable épine dorsale de toute la production pétrolière saoudienne, il produit chaque année plusieurs millions de barils-jour. Le pétrole a été découvert plus tard à Oman et dans les Emirats arabes unis. Le gaz du Qatar, très abondant, a été découvert à la fin des années 1960 mais n’a fait l’objet d’un véritable intérêt qu’au cours des quinze dernières années. Les entreprises semblaient en effet jusque-là plus attirées par le pétrole que par le gaz. Le gaz associé aux champs de pétrole était souvent uniquement brûlé à la torche. L’émirat ne s’est développé qu’à partir du moment où le gaz a été considéré comme une source d’énergie pouvant être valorisée. Il y avait, d’une manière générale, une telle abondance de pétrole, que l’attrait pour le gaz était secondaire. Il est d’ailleurs bien plus difficile à exploiter que le pétrole et exige d’importants investissements pour l’extraire, le compresser et le transporter.

Où se trouvent aujourd’hui les principaux gisements dans le pays ?

Les gisements on-shore et off-shore se situent principalement dans la province est de l’Arabie saoudite. La partie ouest du pays n’a pas démontré à ce jour un tel potentiel. Lorsque l’on regarde une carte, on remarque d’ailleurs que la zone allant de l’Irak et du Koweït, au nord, et sur l’ensemble du golfe persique avec l’Iran, à l’est, est riche en gisements pétroliers.

Que représente aujourd’hui la production de l’Arabie saoudite dans l’exploitation mondiale du pétrole ? Par quelle voie est-il exporté (pipeline, transports, détroit d’Ormuz) ?

Des investissements importants et des prospections réalisés au cours de la dernière décennie, avec un effort accru entre 2005 et 2010, ont permis d’augmenter considérablement la capacité de production de l’Arabie saoudite. Elle est aujourd’hui de l’ordre de 12,5 millions de barils jour pour une consommation mondiale par an d’environ 85-88 millions de barils jour. Il était initialement prévu de monter jusqu’à 15 millions de barils jour afin de donner vie à un certain nombre de projets mais ils ont finalement été décalés dans le temps. L’Arabie saoudite détient près d’un quart des réserves prouvées de pétrole dans le monde. Elle l’exporte par des terminaux chargeant les pétroliers empruntant le détroit d’Ormuz. Il existe également un pipeline reliant la province est à la mer Rouge mais qui sert à approvisionner les raffineries côtières. Un second pipeline achemine du gaz vers l’ouest du pays. Actuellement, l’Arabie saoudite consomme l’intégralité de son gaz et se trouve même en situation de déficit par rapport à la demande intérieure. Le pays reste donc très dépendant du détroit d’Ormuz par lequel transite véritablement sa production. En cas de tensions, l’Arabie saoudite pourrait envisager d’utiliser des pipelines pour exporter le produit par le côté ouest de la péninsule, mais les exportations seraient limitées par les capacités de transit.

Quel rôle joue l’Arabie saoudite au sein de l’Organisation des pays exportations de pétrole (OPEP) ? Peut-on parler de leadership ?

De par ses immenses réserves et de par sa position dans la production mondiale, l’Arabie saoudite a une importance majeure aussi bien au sein de l’OPEP qu’en dehors de l’organisation pétrolière. Le royaume a toujours joué un rôle de modérateur. A travers sa production, il cherche à assurer la sécurité d’approvisionnement aux pays consommateurs dans une fourchette de prix acceptables. Le pays ne cherche pas à peser sur l’offre et à faire monter la valeur du pétrole mais plutôt à maintenir un juste équilibre. Une flambée des prix se ferait en effet au détriment de l’économie mondiale et engendrerait des ajustements, une baisse de la consommation et un transfert radical vers d’autres sources d’énergie, ce qui porterait préjudice au pétrole. Au sein de l’OPEP, il y a des membres tels que le Venezuela et l’Iran qui ont de grands besoins en recettes sur le court terme et désirent donc un prix élevé du brut, alors que d’autres membres tels que les pays du Golfe préfèrent favoriser des politiques sur le long terme avec un prix « soutenable » du brut. En matière de développement pétrolier, la politique de l’Arabie saoudite est constante, focalisée et se démontre par les investissements importants effectués au cours de ces dix dernières années, visant à assurer une capacité de production excédentaire destinée à assurer la sécurité énergétique mondiale. Elle produit actuellement 9-9,5 millions de barils jour (pour une capacité de production de l’ordre 12,5 millions barils jour) alors que leur consommation intérieure se chiffre à 2,8 millions de barils-jour (en 2010) Le reste est donc réservé à l’exportation. Il est d’ailleurs intéressant de voir que cette volonté d’assurer la sécurité d’approvisionnement en pétrole est inscrite dans la vision de Saudi Aramco. Les pays consommateurs n’en sont pas forcément conscients. A titre d’exemple, l’année dernière, les événements en Libye ont eu pour conséquence l’arrêt complet de la production pétrolière dans le pays jusqu’au renversement du colonel Kadhafi. L’Arabie saoudite a alors augmenté sa production, en dépit de difficultés logistiques et techniques y afférant, pour compenser ce vide laissé sur le marché et a permis une modération des prix du brut. La presse et le grand public n’ont pas forcement donné crédit aux Saoudiens qui ont pourtant joué un rôle majeur.

Les Etats-Unis sont pour la première fois excédentaires en raison de la production d’hydrocarbures non-conventionnels. Peut-on parler d’un repositionnement des Etats-Unis sur les questions énergétiques ? Vont-ils perdre leur intérêt pour l’Arabie saoudite et le Moyen-Orient en général ?

Il se passe en effet une révolution énergétique aux Etats-Unis. La production de gaz de schiste, même si elle utilise des technologies critiquées par certaines organisations, devrait permettre aux Etats-Unis d’acquérir, à terme, une indépendance énergétique complète et une exploitation à un coût inférieur à celui du pétrole. Ils détiennent des réserves qui représentent, semblerait-il, plus de 200 ans de couverture de leurs besoins. Depuis quelques années, le pays ne cachait pas sa volonté de réduire sa dépendance vis-à-vis du pétrole du Moyen-Orient et a travaillé à redéployer ses sources d’approvisionnements en se tournant vers le brut du golfe de Guinée notamment. L’Arabie saoudite constatait d’ailleurs une baisse des volumes de pétrole importés par les Etats-Unis. Elle a su toutefois se repositionner en développant son commerce avec l’Asie qui est très demandeuse d’énergie compte tenu de sa croissance économique. Le pays est, par exemple, devenu un des plus grands exportateurs de pétrole vers la Chine (plus d’un million de barils jour) et est très bien positionné pour l’export au Japon et en Corée. Il ne faut pas oublier que c’est un produit qui a une commercialisation sur une base mondiale et non pas simplement géographique. L’exploitation des gaz de schiste exige cependant un réajustement des industries américaines afin qu’elles puissent consommer du gaz et relancer la pétrochimie. Les Etats-Unis ne souhaitent en effet pas simplement substituer le pétrole du Moyen-Orient par un autre hydrocarbure, mais utiliser une partie de ce gaz pour redonner un avantage compétitif à sa propre pétrochimie dans le marché américain qui est le plus important au monde. Ils continuent, de plus, l’exploration pour trouver du pétrole sur leur propre territoire. La répartition des sources d’approvisionnement aux Etats-Unis est donc en train d’évoluer avec un avantage compétitif énorme pour ces derniers.

L’Arabie saoudite dispose-t-elle d’hydrocarbures non conventionnels ? Y’a-t-il dans le royaume une politique de valorisation du gaz ?

Oui, elle dispose, non associés au pétrole, de gaz très acides, appelé Sour gas, et de gaz de schiste. Ces derniers ne sont pas pour l’instant exploités. Des réserves potentielles ont été identifiées dans le nord-ouest du pays, entre autres, mais elles sont éloignées des centres de consommation éventuels. De plus, l’extraction de gaz de schistes nécessite une technique de fracturation hydraulique des roches. Or, le pays est loin d’être riche en ressources hydriques et leur exploitation se révèlerait alors très coûteuse dans les conditions actuelles.

Les Sour gas quant à eux sont en cours de développement. Ils sont cependant très chargés en souffre. Cette acidité implique d’énormes moyens technologiques de séparation ainsi que des mesures particulières en matière de sécurité et de protection de l’environnement.
La société pétrolière saoudienne Saudi Aramco qui a la mission de développer les ressources hydrocarbonées dans le pays, modifie aujourd’hui, à la demande des autorités, sa stratégie de prospection en favorisant plus l’exploration gazière que pétrolière en partenariat avec un certain nombre de sociétés étrangères comme Shell.

En matière de valorisation du gaz, jusque dans les années 1970, le gaz associé à la production de pétrole des gisements pétroliers était brûlé. Les autorités saoudiennes ont pris conscience de la valeur économique de ce gaz associé au pétrole. Ce gaz a alors été capturé pour être utilisé principalement pour la production d’électricité dans les centrales thermiques. Parallèlement, une partie de ce gaz, riche en éthane, a servi à lancer l’industrie pétrochimique saoudienne ; l’éthane permettant de fabriquer un certain nombre de dérivés tels que l’éthylène et ses polymères. Les Saoudiens ont alors été les premiers de la région à considérer qu’il valait mieux valoriser le gaz en produisant de l’électricité et charger une industrie pétrochimique. Cette dernière a démarré dans les années 1980, à travers notamment la société SABIC (Saudi Arabia Basic Industries Corporation). En tant que sous produit de la production pétrolière, le gaz a alors été exploité à un prix relativement bas, ce qui a rapidement attiré des investisseurs locaux et internationaux.

Aujourd’hui, la demande en électricité a explosé et croît deux fois plus vite que le produit national brut (PNB). En règle générale pourtant, lorsque le produit national brut augmente dans un pays, son intensité énergétique tend à baisser par amélioration de l’efficacité énergétique. En Arabie saoudite, ce n’est pas le cas : la demande en électricité croit actuellement de 7 et 8 % par an alors que le PNB augmente entre 4 et 5 %. Le gaz associé ne suffit alors plus à satisfaire la demande. Le pays est donc désormais contraint de brûler du pétrole brut ou des produits dérivés du brut pour compenser ce déficit et est donc obligé de tirer progressivement sur sa capacité à exporter. Saudi Aramco a donc fortement intérêt à prospecter pour du gaz non-associé. Cette valorisation du gaz n’empêche bien sûr pas la prédominance de l’activité pétrolière en Arabie saoudite.

Quels sont les principaux défis de l’Arabie saoudite aujourd’hui (régulation de la consommation intérieure, risques et conséquences sur les exportations à l’étranger…) ? Quel serait l’impact sur la société saoudienne d’une réduction de la consommation intérieure ? Peut-on véritablement augmenter le prix de l’énergie dans le royaume ?

Il est essentiel pour l’Arabie saoudite de compenser ce déficit énergétique électrique en se tournant vers des sources d’énergies alternatives. Les principaux défis sont cependant les économies d’énergie et l’efficacité énergétique. L’intensité énergétique par habitant est en effet extrêmement élevée. Cela est dû essentiellement à deux types d’utilisation de l’électricité : le dessalage de l’eau de mer et la régulation des températures, avec l’air conditionné indispensable dans un pays dont les températures peuvent dépasser, en période chaude, les 50 degrés. Il faut donc installer des unités avec la capacité d’absorber la demande en cette période de pointe s’étendant de juin à octobre. Il est ainsi nécessaire d’inciter à l’économie d’énergie, ce qui est une tache difficile. Le coût de l’énergie a en effet toujours été extrêmement faible et le consommateur, particulier ou industriel, n’est pas toujours prêt à renoncer à une telle facilité. C’est un moyen de redistribution de la rente pétrolière aux Saoudiens. Augmenter son prix pour favoriser sa rentabilité devient alors un véritable défi dans un pays où l’énergie a toujours été considérée comme un bien social. Il faut trouver un système incitatif intéressant pour les consommateurs. Les autorités ont d’ailleurs bien conscience de l’inefficacité énergétique du pays. Elles savent pertinemment que le prix de l’énergie est trop bas et qu’il n’est pas incitatif à faire des économies. Les mesures prises n’en sont pourtant qu’au stade préliminaire. Augmenter le prix de l’énergie demande la mise en place de mécanismes compensatoires, permettant de subventionner les populations les plus pauvres. Le social est un élément essentiel dans la politique énergétique du pays. En Europe, il existe une fiscalité de l’énergie qui manque à un certain nombre de pays du Moyen-Orient. L’Etat utilise les carburants pour lever des impôts indirects en faisant payer ainsi le consommateur et non pas le contribuable. Cette levée de taxes permet alors de redistribuer la richesse ou de financer une partie du budget sur les carburants. Bon nombre de pays du Golfe n’ont ni une telle fiscalité, ni des mécanismes d’allocations aux plus défavorisés. Réajuster le prix de l’énergie à la hausse tout en faisant en sorte qu’il soit supportable pour les industries et les consommateurs particuliers et établir une fiscalité permettant une redistribution de la richesse par le biais d’un nouveau système constitue un véritable défi pour les dix prochaines années.

80 % des revenus étatiques de l’Arabie saoudite proviennent des hydrocarbures. Comment le pays pourrait-il se diversifier et se dégager de cette dépendance ? Le royaume prévoit la construction de seize réacteurs nucléaires d’ici 2030 pour permettre une hausse de la production d’électricité et le dessalage de l’eau de mer. Est-ce que le nucléaire pourrait être une solution envisageable ?

Si l’économie saoudienne reste très dépendante des revenus pétroliers, il existe une réelle volonté de diversification au plus haut niveau de l’Etat. Au cours des cinq dernières années, un certain nombre de secteurs industriels ont été retenus pour développer non seulement l’économie du pays mais aussi pour créer des emplois. En effet, l’industrie pétrolière et pétrochimique, très intensive en capital, demande peu de main d’œuvre par unité de production. Or, environ plus de 50 % de la population saoudienne a moins de 25 ans et arrive sur le marché du travail. Jusqu’à présent, la création d’emplois publics permettait d’absorber ces flux mais cela devient de plus en plus difficile aujourd’hui. Il s’agit alors de valoriser la pétrochimie avec la création de petites et moyennes entreprises de transformation en aval, à partir du pétrole ou du gaz associé disponible, ainsi que l’industrie cimentière, l’exploitation de minerais comme le phosphate et de métaux nobles ou encore l’industrie automobile au travers de sous traitants de composants ou d’assemblage de véhicules adaptés au Moyen-Orient. En parallèle, les plus hautes instances des autorités saoudiennes ont décidé d’établir une société de connaissance. De nombreux investissements sont réalisés dans le domaine de l’éducation, avec la création par exemple de la King Abdullah University of Science and Technology (KAUST), ou encore la Princess Nora bint Abdul Rahman University à Riyad, la plus grande université du Moyen Orient réservée aux femmes.

L’Arabie saoudite peut jouer un rôle prédominant sur le marché régional qui, avec ses 320 millions d’habitants répartis sur l’ensemble du Moyen-Orient, offre de nombreuses possibilités malgré les tensions géopolitiques qui gênent, sur le court terme, les échanges commerciaux.

Deux grandes filières potentielles énergétiques sont l’objet de grande attention : le nucléaire et l’énergie solaire. Le Centre d’étude et de développement d’énergie alternative (K.A.CARE King Abdullah City for Atomic and Renewable Energy) est chargé d’étudier et promouvoir des sources alternatives pour produire de l’électricité. Si l’on prend en compte la complexité des enjeux économiques et politiques, le projet de créer seize réacteurs nucléaires d’ici 2030 est très ambitieux. C’est une alternative qui apporterait une base constante pour la production d’électricité mais d’autres sources complémentaires seraient nécessaires compte tenu des perspectives de croissance de la demande énergétique. Les Saoudiens ne misent d’ailleurs pas exclusivement sur le nucléaire et s’intéressent beaucoup au solaire. Le ministre du Pétrole est lui-même un ardent supporteur de l’énergie solaire en Arabie saoudite. Dans un pays aussi grand et ensoleillé, cette solution pourrait répondre au pic de demande électrique durant l’été. Il existe déjà un programme pilote de 500 mégawatt situé sur une île dans la mer Rouge, à l’abri des tempêtes de sable. Actuellement, le coût de production de l’énergie solaire est très élevé compte tenu des rendements relativement faibles. Même s’il reste de nombreux défis technologiques à relever, le solaire pourrait très bien devenir une source complémentaire majeure dans la production d’énergie.

Les gisements pétroliers sont essentiellement situés en territoire chiite, dans la province al-Hasa à l’est du pays. Quelles pourraient être les conséquences de cette situation sur la stabilité interne de l’Arabie saoudite ?

90 % de la population d’Arabie saoudite est sunnite. Les chiites se concentrent essentiellement sur la partie est du pays, où se situent la plupart des grandes industries pétrolières et chimiques. Cette communauté est intégrée dans le tissu économique et social par l’accès à l’éducation, les facilités sociales et l’emploi. Je n’ai pas compétence à commenter les dimensions géopolitiques de cette situation.

Quelle pourrait être l’attitude de l’Arabie saoudite en cas d’embargo sur les exportations du pétrole iranien ? Quelles conséquences sur la production saoudienne ?

A ma connaissance, l’embargo iranien n’est applicable aujourd’hui que pour les pays européens et les Etats-Unis. Les Iraniens ont donc toujours la possibilité de commercer avec l’Asie. Les Saoudiens pourraient se substituer pour fournir plus de brut aux Européens. On observerait alors un déplacement des sources d’approvisionnement. La capacité excédentaire de l’Arabie saoudite se situant entre 2 et 3 millions de barils jour, elle peut très bien adapter sa production comme elle l’a déjà fait dans un passé récent.

Publié le 21/05/2012


Lisa Romeo est titulaire d’un Master 2 de l’université Paris IV-Sorbonne. Elle travaille sur la politique arabe française en 1956 vue par les pays arabes. Elle a vécu aux Emirats Arabes Unis.


Michel Faure a acquis une longe expérience dans le secteur pétrolier, durant plus de 33 ans passés au sein du groupe Royal Dutch Shell. Il a occupé de nombreuses fonctions de direction générale en Europe, en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Il a récemment été en poste à Riyad en tant que Président des Sociétés Shell en Arabie saoudite.
Marié et père de 3 enfants, Michel Faure est diplôme de l’Institut National Polytechnique de Toulouse, de l’Ecole Supérieure de Commerce de Lyon et du Massachussetts Institute of Technology.


 


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