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Entretien avec Jean-Charles Ducène - Les voyageurs arabes médiévaux : chroniques et récits. ‘Abd al-Laṭīf al-Baġdādī (1162-1231) : un médecin philosophe péripatéticien

Par Florence Somer, Jean-Charles Ducène
Publié le 25/06/2021 • modifié le 25/06/2021 • Durée de lecture : 10 minutes

Nous connaissons cet auteur d’abord comme un médecin depuis la vénérable traduction de son traité sur l’Egypte par Sylvestre de Sacy en 1810, mais quel fut son parcours ?

‘Abd al-Laṭīf al-Baġdādī est un auteur polymathe qui a laissé une série d’opuscules philosophiques, une relation de son séjour en Egypte et des mémoires, cependant ces derniers n’ont pas été conservés tels quels mais ont été largement cités par ses contemporains. Ainsi, un historien de la médecine, Ibn Abī ‘Uṣaybi‘a (m. 1270), nous a gardé son autobiographie qui en ce sens est révélatrice de l’émergence de l’individu dans la société. Et elle éclaire aussi de l’intérieur sa formation et le développement de son sens critique personnel.

Il voit le jour à Bagdad où il reçoit une excellente formation traditionnelle en grammaire, en sciences religieuses, en philosophie – il recopie et apprend par cœur des ouvrages d’al-Ghazalī – et déjà en médecine car il lit le Canon d’Avicenne. Remarquons que les méthodes pédagogiques du temps demandaient la mémorisation certes du Coran, mais aussi d’œuvres littéraires comme les « Séances » de Ḥarīrī (m. 1122) ou les poèmes d’al-Mutanabbī (m. 965). Il développe aussi un fort intérêt pour les mathématiques, la magie et l’alchimie qu’il étudie au travers des œuvres de Jābir ibn Ḥayyān. Il reçoit également l’enseignement d’un alchimiste, Ibn Nā’ilī. En 1189, il passe par Mossoul à destination de Damas. A Mossoul, il entend parler du philosophe mystique Shihāb al-Dīn al-Suhrawardī (m. 1191), mais s’en détourne avec mépris le considérant comme un fou furieux après avoir pris connaissance de ses œuvres. Al-Suhrawardī devient entre-temps l’astrologue et l’alchimiste du seigneur d’Alep, al-Malik al-Ghazi, l’un des fils de Saladin, qui le fera exécuter en 1191. ‘Abd al-Laṭīf rejoint alors le camp de Saladin (m. 1193), occupé à assiéger Saint-Jean-d’Acre. Il fait bonne impression au vizir al-Qāḍī al-Fāḍil qui lui écrit une lettre d’introduction pour le frère de Saladin installé au Caire. Une fois en Egypte, il y étudie et rencontre un soi-disant alchimiste, Yāsīn al-Sīmiyā’ī (« l’Illusioniste »), qu’il considère comme un charlatan. Il côtoie aussi Maïmonide qu’il trouve excellent mais très imbu de sa personne et trop occupé par ses affaires. Mais surtout il reçoit l’enseignement d’Abū l-Qāsim al-Šāri‘ī qui l’introduit à Alexandre d’Aphrodisias (2ème s. ap. J.-C.) et al-Fārābī (m. 950). Il finit par critiquer Avicenne tant comme philosophe que comme médecin pour avoir négligé les méthodes d’Aristote et en premier lieu la logique. Il rejette aussi l’alchimie qu’il avait pourtant étudiée avec zèle. Il revient vers Saladin en 1192, quand celui-ci est à Jérusalem. Saladin lui octroie une pension en tant qu’enseignant à Damas. A la mort de Saladin, il retourne en Egypte en 1197 où il enseigne mais où il est également témoin des famines des années 1199-1202, ce qui lui donne matière à sa description de l’Egypte. En 1207, on le retrouve à Damas où il poursuit l’étude de la médecine, plus tard de 1216 à 1220, il est à Alep puis il prend la direction de l’Anatolie actuelle, pour Erzincan où il réside jusqu’en 1227 auprès du prince ‘Alā’ al-Dīn ibn Bahram, auquel il dédie quelques œuvres. Mais une fois celui-ci renversé par le Seljouke Kaykobad, il regagne Alep avec le désir de faire le pèlerinage passant par Bagdad, mais la maladie et le mort l’empêchent de poursuivre. Il meurt le 8 novembre 1231 et il est finalement enterré auprès de son père.

Cette tendance au déplacement est-elle caractéristique d’un savant de son époque ?

Cette « instabilité » peut nous surprendre, mais ces voyages étaient motivés à la fois par le désir de suivre l’enseignement de maîtres réputés et par la nécessité de trouver des moyens de subsistance, en l’espèce un mécène ou un auditoire. Précédemment, nous avons passé en revue les déplacements de Yāqūt al-Rūmī, son contemporain, qui voyage comme libraire et copiste. ‘Abd al-Laṭīf limite son champ certes au Moyen-Orient mais ses lieux de séjour sont les centres intellectuels de la région : il étudie à Bagdad, à Mossoul et à Damas, puis il enseigne au Caire, notamment à la mosquée al-Azhar, à Jérusalem à la mosquée al-Aqṣā, et à Damas à la madrasa ‘Azīziyya ainsi qu’à la grande mosquée. Et certains de ses élèves sont devenus célèbres comme le biographe Ibn Khalliqān (m. 1282), l’historien Ibn al-‘Adīm (m. 1262) et le littérateur tunisien al-Tīfāshī (m. 1253), auteur d’un ouvrage de minéralogie et un autre d’érotologie. Et ses écrits prouvent qu’il reste attentif et curieux dans les endroits où il passe. Par ailleurs, il promeut aussi un apprentissage par l’expérience et l’observation personnelle, avec un esprit critique en éveil méjugeant ouvertement certains maîtres ou collègues qui se contentent de répéter ce que les autorités antérieures avaient pu écrire. En ce sens, c’est un esprit indépendant et critique qui s’attaque à Suhrawardī, à Maïmonide et à Avicenne. Et comme il connaît sa valeur, il n’hésite pas à se vendre auprès de princes comme Saladin, ce qu’il considère comme juste puisque cela lui donne l’occasion de faire des recherches sans devoir subvenir à ses besoins en pratiquant la médecine.

Quel est son regard sur la médecine du temps ?

Lui-même appartenant à la profession, il est très critique vis-à-vis de ses confrères qu’il considère comme des incompétents trop rationalistes et dénués d’expérience et de pratique, contrairement à Hippocrate et Galien, dont il préconise de réétudier les œuvres. Ils étaient, selon lui, supérieurs à l’essentiel de ses contemporains, trop théoriques, qui se limitent à répéter Avicenne, qu’il voit comme trop hégémonique. Pour lui, ces médecins sont des charlatans mus par le lucre qui jouent de la chance et prescrivent des purges sans nécessité. Et si le patient est hésitant, le carabin se donne des airs et l’enfume d’un discours jargonnant pour l’impressionner. A ses contradicteurs qui pensent que les méthodes des Anciens ne sont pas transposables, il répond que les mouvements des astres ne changent pas la véritable nature des choses, l’opium reste de l’opium. Les remèdes valables durant l’Antiquité le sont encore pour lui. A ses yeux, les médicaments traditionnels expérimentés, proposés par les rebouteux et les guérisseuses sont bien plus valides que des prescriptions théoriques. Et d’alléguer l’exemple de l’émir d’Alep, al-Malik al-Ghazi, « tué » par les traitements de ses savants médecins de cour.

On doit reconnaître que ces charges contre ses confrères, bien qu’elles aient parfois le style de la diatribe, montrent aussi la vitalité de la pensée médicale, en tout cas aux XIIe-XIIIe siècles, car il n’est pas le seul représentant de cette volonté de réforme de la profession, nous pensons au médecin Ibn Jumay‘ (XIIe siècle). Ce dernier écrivit même une épitre à Saladin à ce propos.

Quel est cet intérêt pour l’alchimie ?

‘Abd al-Latīf avait étudié les écrits de Jābir ibn Ḥayyān et d’Ibn Waḥshiyya, mais par la suite il les renie d’une manière véhémente dans un opuscule commencé lors de son premier séjour à Alep, entre 1216 et 1220, puis révisé à Erzincan en 1222. Il est malicieusement intitulé « La querelle entre les deux savants » et prend la forme d’un dialogue entre un alchimiste et un adhérent de la philosophie théorique. C’est une fiction mais on peut supposer qu’il se remémore les discussions qu’il eut avec ses premiers maîtres tels que Ibn Nā’ilī et Yāsīn al-Sīmiyā’ī. C’est un recueil d’anecdotes qui devient un plaidoyer à charge contre les alchimistes qui apparaissent comme des fraudeurs, arnaquant les naïfs. Il veut mettre en garde contre les pièges que représentent les idées et les objectifs des faux alchimistes qui sont pour lui ceux qui tentent de transformer le plomb en or et de trouver la pierre philosophale, alors que les vrais ont pour objectifs de teinter les métaux et faire des alliages. Il considère d’ailleurs Ibn Nā’ilī comme un amateur. C’est avant tout un recueil d’historiettes drolatiques mettant en scène tant des élites urbaines que des artisans excités par la fièvre de l’or, entre Alep, Bagdad et Damas. On en voit qui conservent leurs urines ou leurs fèces durant des semaines dans l’espoir de les transformer en pierre philosophale. Et il nous montre un partisan de Suhrawardī prélever les yeux sur les cadavres de Francs près d’Accre dans le même objectif ! Le deuxième ouvrage, « Sur les gisements des minerais et la réfutation de l’alchimie », montre les limites des procédés alchimiques dans ce domaine.

Son séjour en Egypte lui permet d’observer ce pays, qu’apporte son témoignage ?

De son témoignage ressort d’abord l’impression qu’un savant musulman pouvait avoir devant les temples et les monuments de l’Egypte antique, à commencer par les pyramides dont la construction ne cesse d’attiser son admiration. Inversement, il condamne les démolitions d’une pyramide près du Caire et d’un temple à Alexandrie par des gouverneurs locaux au motif d’en récupérer les pierres. Il avoue avec ingénuité n’avoir osé pénétrer très loin dans la pyramide de Chéops par peur et confesse que le monument le plus impressionnant reste pour lui le Sphinx (Abū l-hawl en arabe, soit « Le père de la terreur »). Bien qu’il n’ait pas voyagé dans la vallée du Nil, il connaît un peu le pays pour avoir visité Alexandrie, Héliopolis, Memphis et Sakkara. D’ailleurs, comme l’histoire antique lui échappe, il voit dans ces lieux le théâtre de la vie de Moïse, interprétation islamique naturelle pour un lettré de l’époque. S’il désapprouve la destruction des temples anciens, il critique aussi les pilleurs de tombes nous les décrivant déshabillant les momies à la recherche d’or, de pierres précieuses et de momies. En effet, il nous rappelle que la substance qui servait à l’embaumement antique était fort recherchée à l’époque médiévale pour de prétendues vertus médicales. D’ailleurs, lui-même médecin, il a acheté trois têtes momifiées pour en utiliser la substance. Ses observations nous révèlent aussi les recherches et les découvertes fortuites des momies humaines ou d’animaux, et les interrogations qu’elles suscitaient chez les Egyptiens de son temps.

D’ailleurs, il n’y a pas que les vestiges de l’Egypte ancienne qui l’intéressent, la vie et les mœurs des Cairotes attisent son sens de l’observation. Il décrit ainsi la ventilation des maisons, l’agencement et le chauffage des bains, les embarcations qui circulent sur le Nil dotées d’une cabine pour les gens de bien, afin qu’ils soient séparés de l’équipage. Il s’arrête également sur la nourriture, les mets qu’il ne connaît pas, les sucreries, les viandes cuites à l’étuvée. On apprend de la sorte que les Egyptiens boivent une bière faite à partir de froment. Mais, faut-il le rappeler, la subsistance de l’Egypte est liée à la crue du Nil. ‘Abd al-Laṭīf détaille ainsi la faible crue de 1199-1200 dont il fut témoin. Il explique que la crue atteint sa hauteur maximale le 9 septembre 1199. Il considère que la couleur verte de l’eau pourrait être interprétée comme un pronostic puisque cela prouve que le fleuve, d’après lui, charrie beaucoup de plantes par manque d’eau. Quoiqu’il sache que les mauvaises crues sont dues à un manque de pluie en amont et notamment en Ethiopie, il préconise que les astrologues se penchent sur le problème car en étudiant les conjonctions des planètes ainsi que les thèmes astrologiques de l’Egypte et du « pays des Noirs », ils pourraient déterminer à l’avance le terme de la crue. L’essentiel cependant de son étonnant témoignage concerne les effets épouvantables de la famine qui s’en est suivie pendant 3 années. Il rapporte de multiples scènes de cannibalisme et admet qu’après la stupeur des premiers cas, la plupart des gens reste amorphe devant ces horreurs. Il relate avoir lui-même vu le corps d’un bébé rôti dans un panier lorsque ses parents furent amenés devant l’officier de justice pour être condamnés à être brûlés vifs. Les médecins sont aussi attirés dans des guet-apens pour être assassinés. Plus étonnant pour un médecin comme lui – mais révélateur de la formation de la profession à l’époque –, il avoue avoir profité de la vue d’un corps dépiauté pour mieux connaître l’agencement du squelette et dans la foulée il constate que l’os de la mâchoire inférieure est d’une seule pièce contrairement à ce que rapporte Galien. Et il déroule une litanie de malheurs : les villages sont désertés à cause de la famine, les gens émigrent ou meurent sur les routes et on vend les gens libres comme esclaves.
Il rapporte aussi un tremblement de terre le 20 mai 1202 qui se fait ressentir dans tout le Levant y compris Chypre.

Il vit à une époque où le Moyen-Orient connaît une histoire mouvementée avec la lutte des Ayyoubides contre les croisés, un redressement du califat en la personne d’al-Nāṣir et les prémisses des invasions mongoles. A-t-il conscience de ces changements ?

Effectivement, si son œuvre nous éclaire sur l’histoire sociale et intellectuelle de son époque, il n’en reste pas moins qu’il fut un témoin des événements de son temps. Il a d’ailleurs écrit une chronique qui n’a pas été conservée en tant que telle mais dont des chroniqueurs ultérieurs livrent de longs passages notamment sur le calife al-Nāṣir – à qui il dédie son ouvrage sur l’Egypte –, al-Mālik al-Ẓāhir – le fils de Saladin. Il mentionne également les déboires du souverain du Khwārizm face aux Mongols et son attaque de l’Anatolie seldjoukide et, évidemment, les premières incursions mongoles qui le suivent, en 1221. A ce propos, ‘Abd al-Laṭīf nous offre un excursus sur les mœurs des Mongols et leur attaque de l’Azerbaïdjan. Ce dernier épisode a sans doute été appris par ‘Abd al-Laṭīf quand il était en Anatolie, en 618/1221-22. Il dépeint les Mongols comme étant, à l’instar des Turcs, larges de visages, bruns de teint, larges de poitrine mais avec de fines fesses et très véloces. Un espion ne parvient pas à s’introduire chez eux de sorte que leurs intentions belliqueuses restent cachées jusqu’au moment où ils fondent sur la ville qu’ils veulent prendre. Ils tuent femmes et enfants et ne font de quartier qu’aux hommes qu’ils leur seraient utiles. Leurs femmes se battent sans merci comme les hommes. Ils ont des cuirasses de peau, des flèches de bois aux bouts d’os ou de corne. Et leurs chevaux sont endurants.

Comment l’œuvre de cet auteur si original nous est parvenue ?

De l’ensemble de ses œuvres, plus de 150, seul un petit nombre est conservé dans les bibliothèques d’Europe, de Turquie et du Caire, ajoutons que le manuscrit autographe, terminé en mai 1204, de sa relation sur l’Egypte a été rapporté à Oxford d’Alep par l’orientaliste anglais Edward Pococke (m. 1691) et traduit en français par Silvestre de Sacy en 1810. Et on découvrit en 1953 à la bibliothèque de Bursa en Turquie, un manuscrit comprenant plusieurs de ses traités philosophiques, copiés pour lui par un copiste professionnel et annotés de sa main.

Lire également :
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 Ibn al-Mujāwir (m. 1291) : un marchand sagace au Yémen ayyoubide

Pour en savoir plus :
 ‘Abd al-Laṭīf al-Baghdādī, The Eastern Key, Londres, 1965.
 Cahen, Cl., « ‘Abdallaṭīf al-Baghdādī, portraitiste et historien de son temps : Extraits inédits de ses mémoires », Bulletin d’Etudes orientales, 23 (1970), pp. 101-128.
 Bonadeo, C. M., « ’Abd al-Laṭif al-Bagdadi’s Philosophical Journey : from Aristotle’s "Metaphysics" to the "Metaphysical Science" , Leyde, 2013.
 De Sacy, S., Relation de l’Egypte par Abd -Allatif, médecin arabe de Bagdad, Paris, 1810.
 Joosse, P. et Pormann, P., « Decline and Decadence in Iraq and Syria after the Age of Avicenna ? ʿAbd al-Laṭīf al- Baghdādī (1162-1231) between Myth and History », Bulletin of the History of Medicine , Vol. 84, No. 1 (Spring 2010), pp. 1-29.
 Mackintosh-Smith, T. A Physician on the Nile. A Description of Egypte and Journal of the famine years, New York, 2021.

Publié le 25/06/2021


Florence Somer est docteure en anthropologie et histoire religieuse et chercheuse associée à l’IFEA (Istanbul). Ses domaines de recherche ont pour cadre les études iraniennes, ottomanes et arabes et portent principalement sur l’Histoire transversale des sciences, de la transmission scientifique, de l’astronomie et de l’astrologie.


Jean-Charles Ducène est directeur d’études à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes où son enseignement et ses recherches portent sur la géographie et les sciences naturelles arabes médiévales. Il a notamment publié L’Europe et les géographes arabes (éditions du CNRS, 2018).


 


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