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Entretien avec David Rigoulet-Roze - Les conséquences de la guerre à Gaza sur la situation syrienne (2/2)

Par David Rigoulet-Roze, Justine Clément
Publié le 19/07/2024 • modifié le 19/07/2024 • Durée de lecture : 11 minutes

David Rigoulet-Roze

Lire la partie 1

Actuellement, le régime syrien entame progressivement son retour sur la scène régionale, notamment depuis sa réintégration dans la Ligue Arabe en mai 2023. Dans ce contexte, Bachar el-Assad s’est-il exprimé sur le conflit entre le Hamas et Israël ?

Le régime de Damas fait montre d’une remarquable discrétion relativement à la guerre à Gaza, même s’il ne peut pas se départir d’une solidarité de principe vis-à-vis de ladite « résistance à Israël » (al mouqawama), avec les éléments de langage de rigueur pour condamner « les crimes de l’entité sioniste » et pour soutenir « la résistance palestinienne ». Mais il s’agit d’un service minimum à la « cause » comme si Bachar el-Assad jouait au chabih (« fantôme ») afin de ne pas donner de prétexte à Israël pour menacer la survie de son régime. Cela s’explique par deux raisons, de nature différente, mais convergentes en la circonstance.

La Syrie vient tout juste de parvenir à être réintégrée à la « Ligue arabe », lors du sommet de l’organisation au Caire, le 7 mai 2023. Cette réintégration qui était poussée depuis quelques temps par un certain nombre de pays dont - outre l’Irak pro-iranien ou l’Algérie « nationaliste », voire l’Egypte anti-« frériste » du président Abdel Fatah el-Sissi -, les Emirats arabes unis de Mohammed Ben Zayed alias MBZ, alors encore Prince héritier qui avait reçu une première fois le président Bachar el-Assad à Abu Dhabi le 18 mars 2022 - une visite qui constituait un premier voyage officiel dans un pays arabe depuis le déclenchement du soulèvement syrien en 2011 - et une nouvelle fois le 19 mars 2023 alors que MBZ était devenu entretemps le président de la Fédération des Emirats arabes unis. Cela avait constitué un tournant dans la mesure où il s’agissait d’un membre majeur du Conseil de coopération du Golfe (CCG). Il faut rappeler qu’en février 2012, la quasi-totalié des pays du Conseil de coopération du Golfe - à l’exception notable du Sultanat d’Oman qui a toujours eu une position spécifique dans la région - avaient annoncé le retrait de leurs ambassadeurs de Syrie, dénonçant dans un communiqué commun le « massacre collectif » commis par le pouvoir syrien. Mais fin décembre 2018, Abou Dhabi, qui assume de plus en plus ses positions singulières sur la scène diplomatique, avait rouvert le 27 décembre 2018 son ambassade à Damas, discrètement suivie par Bahreïn, souvent considéré comme le « poisson-pilote » de l’Arabie saoudite. Les Emirats arabes unis prenaient acte, par réalisme politique et nolens volens, du fait que la guerre civile avait été gagnée par le régime de Damas même si la Syrie n’était plus qu’un champ de ruines. Une forme de « normalisation » paraissait s’imposer d’une manière ou d’une autre, ce dont rêvait Bachar el-Assad. Mais pour qu’elle fût pleine et entière, il fallait encore lever le veto saoudien, ce qui fut fait en mai 2023 justement.

Cela s’était fait en deux étapes rapprochées : d’abord avec la première visite à Riyad, le 12 avril 2023, de Fayçal Meqdal, le nouveau chef de la diplomatie syrien ; puis par la visite à Damas, le 19 avril suivant, de Fayçal Ben Fahran Al Saoud, le ministre saoudien des Affaires étrangères. Cette « normalisation » avec Riyad était néanmoins plus ou moins explicitement conditionnée par deux attendus complémentaires : le premier était que Bachar el-Assad s’engage à lutter contre le trafic de Captagon - un psychotrope de type amphétaminique qui fait des ravages dans les pays du Golfe et dont l’Arabie saoudite se trouve être le premier pays consommateur au monde de cette pilule poétiquement appelée Abu Hilalai, (« père des deux demi-lunes ») d’après les deux lettres CC pour Captagon en référence, non sans ironie, au symbole lunaire omniprésent dans la culture musulmane - un trafic qui rapporte près de 4 milliards de dollars [1], voire davantage encore selon d’autres estimations, au régime de Damas devenu un quasi « narco-Etat » [2] ; le second de ces attendus renvoyait, pour légitimer un retour au sein du « giron arabe », au fait que cela impliquait que Bachar el-Assad réinvestisse son « Arabité » et donc prenne ses distances avec la République islamique d’Iran. C’est dans ce cadre qu’a pu être effectuée, le 7 mai 2023, la réintégration de la Syrie de Bachar el-Assad au sein de la Ligue arabe avec la levée préalable du veto saoudien et sa concrétisation par une invitation très officielle par le Prince héritier Mohammed ben Salan Al Saoud alias MBS, lors du 32ème sommet de la Ligue arabe de Djeddah, le 19 mai 2023. Même si depuis, ces attendus ont été partiellement déçus : d’abord dans la mesure où les sanctions occidentales qui frappent la Syrie - renforcées par la « loi César » (Caesar Syria Civilian Protection Act) [3], adoptée par le Sénat américain en décembre 2019 et entrée en vigueur depuis le 17 juin 2020 - ne le poussent pas à faire montre d’une lutte pro-active contre ce trafic interlope dont les revenus pallient en partie son manque criant de ressources financières ; ensuite parce que Bachar el-Assad est devenu l’« obligé », sinon l’otage de Téhéran et de son agenda régional, ce qui l’empêche de véritablement prendre ses distances comme le souhaiteraient ses « pairs » arabes. Il y a donc chez Bachar el-Assad une forme d’équilibrisme contraint même si, sur le fond, sa discrétion par rapport à la guerre à Gaza et dans son soutien de façade au Hamas, n’est pas pour autant purement « contingente ».

Or, le régime de Damas a un passif de longue date avec la « Confrérie ». Il n’est pas anodin de rappeler que le Hamas est issu de la matrice des « Frères musulmans » qui se sont implantés en Syrie, notamment à Alep en 1935. Une partie de ses activistes participe aux violentes émeutes contre le parti Baas (« Parti socialiste de la résurrection arabe », à connotation à la fois socialiste et nationaliste) en 1964 dans la ville de Hama qui en est un des fiefs. A la fin des années 1970, les « frères » qui font de l’« entrisme » au sein des institutions, commencent à commettre des attentats contre les représentants du régime syrien « baathiste ». Le 26 juin 1980, feu le président Hafez el-Assad lui-même - père de Bachar el-Assad - échappe à un attentat provoqué par un membre de la garde présidentielle. Une répression sans état d’âme se met en oeuvre contre la « confrérie ». Le 7 juillet 1979, la Parlement syrien adopte la loi n°49 punissant de mort toute personne appartenant ou sympathisante des « Frères musulmans ». C’est dans ce contexte que se déroule le « massacre de Hama » dans la nuit du 2 au 3 février 1982 après un soulèvement « frériste » dans la ville. Le frère d’Hafez el-Assad, Rifaat el-Assad, surnommé a posteriori le « boucher de Hama », est chargé, avec ses forces spéciales - les mal-nommées « panthères roses » - qu’il commandait, de la réprimer dans le sang. Le bilan ne sera jamais établi mais on évoque généralement plus de 20 000 morts (sans distinction de sexe et d’âge). Depuis lors, la « confrérie » est supposée avoir été démantelée en Syrie. Or, dans l’« Orient compliqué », les choses sont souvent paradoxales. Il se trouve que le bureau politique du Hamas - émanation islamo-nationaliste palestinienne de la « Confrérie » des « Frères musulmans » - s’est retrouvé accueilli en Syrie, après son expulsion de la Jordanie en novembre 1999. C’est ainsi que Khaled Mechaal, co-fondateur du Hamas et notoirement sur une ligne anti-iranienne, s’est installé à Damas et ce, jusqu’au début de l’insurrection sunnite contre le régime alaouite de Bachar el-Assad, qui était l’une des expressions « levantines » des « Printemps arabes ». Poussés par l’Egypte du président « frériste » Mohamed Morsi, après une brève période d’hésitation, le Hamas a logiquement pris le parti de l’insurrection. En février 2012, Ismaïl Hanniya, leader du Hamas et alors Premier ministre de Gaza, proclame son soutien « en faveur du peuple syrien et des ses aspirations démocratiques » et conduit le bureau politique du Hamas à se délocaliser à Doha au Qatar qui est un soutien financier de l’insurrection sunnite. Toujours est-il que le retournement du Hamas est perçu comme une trahison pour le régime de Damas qui, fidèle à ses réflexes, décide de la faire payer au prix fort. C’est notamment, à partir de l’été 2012, le début des combats contre le camp palestinien de Yarmouk où la présence d’activistes du Hamas entre autres est avérée - le Hamas avait pris part au combat à l’intérieur du camp via le groupe dénommé « Le butin de Jérusalem » conduit par des proches de Khaled Mechaal - avec la mise en place d’un implacable siège à l’été 2013, qui se poursuit toute l’année de 2014, jusqu’à l’écrasement de l’insurrection à laquelle les « Frères musulmans » avaient largement pris part. Une situation qui ne satisfait pas totalement Téhéran pour son agenda régional dans lequel le Hamas est intégré au titre de ladite « résistance à Israël » (al mouqawama) dont la République islamique d’Iran entend être le « fer de lance ».

C’est la raison pour laquelle une « réconciliation », même imparfaite, était souhaitée sinon attendue par Téhéran, une fois la guerre civile remportée par le régime de Damas. Le Hamas prend en quelque sorte « le chemin de Damas » en renouant, le 19 octobre 2022, avec Bachar el-Assad. « C’est un jour de gloire, un jour important, au cours duquel nous rétablissons notre présence en Syrie et reprenons le travail conjoint » déclare alors Khalil Hayya, chef du bureau politique des relations arabes et islamiques du Hamas. Mais le mouvement islamiste de préciser tout de même : « Il est toutefois trop tôt pour parler de déplacer le siège à Damas » [4]. De fait, ce n’est pas réellement d’actualité. A fortiori depuis le 7 octobre 2023 et ses conséquences qui conduisent Damas à éviter de trop manifester une solidarité inopportune. Israël ne manque jamais l’occasion de rappeler le risque d’exposition du régime de Damas. Tsahal a ainsi rapporté le 14 juillet 2024 avoir frappé un « centre de commandement militaire syrien et des sites d’infrastructures » entraînant des victimes dans les rangs de l’armée du régime en réponse à une attaque de drone en provenance du territoire syrien : « Le régime syrien est responsable de toutes les activités terroristes se produisant sur son territoire et en sera tenu pour responsable » selon la formule consacrée.

La guerre à Gaza semble renforcer le sentiment anti-américain dans la région et plus généralement, anti-occidental. Comment se positionne le régime syrien face à ce sentiment ?

La Syrie s’est depuis longtemps positionnée sur le registre d’un « complot occidental » pour rendre compte des attendus du soutien aux insurgés sunnites durant la guerre civile qui aurait visé au renversement du régime de Damas. Le sentiment anti-occidental en général, et anti-américain en particulier, prégnant dans la région. La politique de sanctions occidentales imposée au régime de Damas pour la répression contre l’insurrection ajoute davantage encore à ce sentiment. Cela n’empêche pas Bachar el-Assad d’espérer secrètement - pour financer la reconstruction du pays ruiné par la décennie de guerre civile et évaluée entre 400 milliards de dollars selon les Nations unies, voire 800 milliards de dollars selon d’autres estimations - une forme de « normalisation » avec l’Occident, à l’image de celle effectuée avec le monde arabe dont il fait partie. Récemment, le raïs syrien s’est même dit prêt à rétablir des relations avec les pays occidentaux pour sortir de son isolement international après plus d’une décennie de guerre civile. « Nous pourrions être des amis avec l’Occident, mais l’Occident n’accepte pas d’amis ou de partenaires. Il n’accepte que des suiveurs » a-t-il ainsi affirmé dans un entretien relayé par l’agence officielle syrienne Sana avec Inal Ardzinba, le ministre des Affaires étrangères de la région séparatiste géorgienne d’Abkhazie soutenue par la Russie. Et d’ajouter : « Il y a toujours de l’espoir : même si nous savons qu’il n’y aura pas de résultats, nous devons essayer » [5]. En considérant avec réalisme : « La politique est l’art du possible. Nous devons collaborer avec [les pays occidentaux] quelle que soit notre opinion à leur égard » a poursuivi le président syrien. Tout en critiquant tout spécialement les Etats-Unis à l’origine de la « Loi César », il a avoué tenter de nouer des contacts avec Washington : « Les Etats-Unis occupent une partie de nos terres [l’Est du pays, notamment la région de Deir-ez-Zor, NDA], financent le terrorisme et soutiennent Israël […]. Mais nous les rencontrons de temps en temps, même si ces réunions ne mènent à rien, mais tout va changer », a-t-il dit de manière quelque peu incantatoire. Les Etats-Unis, fermes partisans d’un maintien de l’isolement international du régime syrien, n’avaient de fait pas manqué de faire part de leur « scepticisme » quant à la réintégration de la Syrie de Bachar el-Assad au sein de la Ligue arabe en mai 2023.

Un scepticisme confirmé par des attentes des Etats du CCG non-remplies par le régime de Damas toujours contraint par son alliance à la fois avec l’axe anti-occidental du binôme Moscou et Téhéran. Deux alliés qui ont eu un rôle déterminant pour sauver le régime de Damas durant la guerre civile mais qui ne sont pas en situation de financer une quelconque reconstruction syrienne - ils sont toux deux soumis à de lourdes sanctions occidentales - et qui entretiennent des relations bilatérales souvent complexes. Il n’est pas besoin de rappeler que Moscou, maître du ciel en Syrie, « ferme les yeux » - en maintenant une défense anti-aérienne russe « ségrégée » et non pas « intégrée » avec celle du régime syrien - sur les nombreuses frappes israéliennes visant les mandataires pro-iraniens en raison d’un accord tacite passé de longue date entre Benjamin Netanyahou et Vladimir Poutine du fait des liens entretenus par l’ancienne diaspora juive russophone ayant migré en Israël. Et ce, au grand dam de Téhéran par ailleurs allié de Moscou alimentant d’ailleurs des rivalités croissantes sur le théâtre syrien, nonobstant des relations bilatérales étroites par ailleurs. Et dans cette configuration paradoxale, Bachar el-Assad se retrouve sur une ligne de faîte avec ses deux soutiens qui jouent de la fragilité de sa situation.

Un évènement récent vient de la mettre en exergue. Le 5 juillet 2024, l’une de ses plus proches conseillères, Louna Chebel, est décédée de ses blessures occasionnées par un accident de voiture dans la banlieue de Damas. Pour mémoire, ancienne journaliste d’al Jazeera, elle avait été, à partir de 2011, directrice du bureau politique et médiatique à la présidence syrienne et très active pour « justifier » la répression du régime. Architecte des apparitions médiatiques du président Bachar el-Assad, elle fut même nommée conseillère spéciale de la présidence en 2020. Un gros point d’interrogation subsiste sur les conditions exactes de sa mort « accidentelle ». Ces derniers mois, « le mécontentement à son égard [s’était] accru au sein du régime, et les accusations [s’étaient multipliées] selon lesquelles elle aurait divulgué des procès-verbaux de réunions à huis clos entre M. Assad et les Iraniens », a ainsi déclaré à l’AFP le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane [6]. Des rapports auraient notamment fait état de relations étroites qu’elle entretenait avec la Russie. En 2022, elle avait parrainé l’ouverture d’un restaurant russe de luxe à Damas. Et cette mort « accidentelle » se trouve par ailleurs associée à d’autres évènements troublants. Le 23 juin dernier, son mari, Mohamed Saati, général à la retraite et ancien chef de la Fédération étudiante pro-gouvernementale, aurait été limogé par Bachar el-Asad. Le propre frère de Louna Chebel, le général de brigade Moulham Chebel, aurait également été mis en résidence surveillée à la suite de soupçons de contacts avec les puissances étrangères qui auraient notamment un lien avec le bombardement sur l’annexe consulaire de l’ambassade iranienne à Damas, le 1er avril 2024. Une frappe qui avait éliminé les deux principaux gradés de la Force Al-Qods, la branche des Pasdarans (« Gardiens de la révolution ») à l’étranger, en l’occurrence le général de brigade Mohammad Reza Zahedi en charge de la Syrie et du Liban et son adjoint en Syrie, Mohammad Hadi Haji Rahimi ainsi que cinq autres officiers. Cela devait entraîner la première réplique directe de l’Iran avec l’envoi, le 13 avril suivant, de plusieurs centaines de drones et de missiles sur Israël interceptés en quasi-totalité avant de parvenir à destination, suivie le 19 avril suivant, d’une contre-réplique israélienne limitée sur une base aérienne iranienne à proximité de sites nucléaires. Avec un risque « escalatoire » qui ne manquait évidemment pas d’inquiéter le régime de Damas plus que jamais dans l’« œil du cyclone ».

Publié le 19/07/2024


David Rigoulet-Roze, docteur en Sciences politiques, est enseignant et chercheur, ainsi que consultant en relations internationales, spécialisé sur la région du Moyen-Orient et rédacteur en chef de la revue Orients Stratégiques. Il est chercheur à l’Institut Français d’Analyse Stratégique (IFAS) où il est en charge depuis 2006 d’une veille stratégique entre l’Iran et les pays arabes particulièrement préoccupés de l’éventuelle accession de l’Iran au statut de puissance nucléaire. Il est également chercheur associé à l’Institut de Recherches Internationales et Stratégiques (IRIS) ainsi qu’à l’Institut européen de recherche sur la coopération Méditerranéenne et Euro-arabe (MEDEA) de Bruxelles. Outre de nombreux articles, il a notamment publié Géopolitique de l’Arabie saoudite : des Ikhwans à Al-Qaïda (Armand Colin, 2005) et L’Iran pluriel : regards géopolitiques (l’Harmattan en 2011). Il enseigne également la Géopolitique et les Sciences Politiques dans le supérieur.


Justine Clément est étudiante en Master « Sécurité Internationale », spécialités « Moyen-Orient » et « Renseignement » à la Paris School of International Affairs (PSIA) de Sciences Po Paris. Elle a effectué un stage de 5 mois au Centre Français de Recherche de la Péninsule Arabique (CEFREPA) à Abu Dhabi en 2021, où elle a pu s’initier au dialecte du Golfe. Elle étudie également l’arabe littéraire et le syro-libanais.
En 2022 et 2023, Justine Clément repart pour un an au Moyen-Orient, d’abord en Jordanie puis de nouveau, aux Émirats arabes unis, pour réaliser deux expériences professionnelles dans le domaine de la défense.


 


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