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Entretien avec David Rigoulet-Roze – Le point sur la bataille d’Alep (1/2)

Par Anne-Lucie Chaigne-Oudin, David Rigoulet-Roze
Publié le 03/11/2016 • modifié le 21/07/2020 • Durée de lecture : 10 minutes

David Rigoulet-Roze

Lire la seconde partie : Entretien avec David Rigoulet-Roze – Le point sur la bataille d’Alep (2/2)

Quel est l’enjeu de la bataille d’Alep ?

Quatre ans après son éclatement en juillet 2012, la « bataille d’Alep » se poursuit encore avec toujours plus de destructions. Cette bataille d’Alep, qui a commencé un peu plus d’un an après le début de la révolution en Syrie, a d’ores et déjà fait des milliers de morts et provoqué des dégâts matériels dantesques. Alep, la deuxième ville de Syrie, et ancienne « capitale économique » de ce pays ravagé par la guerre, est aujourd’hui en ruines. Pour Peter Maurer, président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), la bataille d’Alep « est, sans l’ombre d’un doute, l’un des conflits urbains les plus dévastateurs de notre époque » a-t-il déclaré, le 15 août 2016, dans un communiqué. Le CICR appelle sans cesse les belligérants à permettre aux agences humanitaires d’accéder dans tous les quartiers de la ville et demande des trêves régulières pour l’acheminement de l’aide.

Mais la problématique de la trêve est hypothéquée, sur le terrain, par les calculs contradictoires des belligérants respectifs. Ainsi, lors de la dernière trêve du 20 octobre 2016 décrétée à l’initiative de la Russie et prolongée initialement jusqu’au 22 octobre, sans réel succès, avant une tentative renouvelée jusqu’au soir du 4 novembre suivant, les « couloirs humanitaires », qui avaient été balisés pour faciliter la sortie des civils et des combattants acceptant leur désarmement et appelés à être « déplacés » vers Idlib plus à l’Ouest, sont demeurés quasiment vides en dépit de l’enfer que constitue la vie à Alep-Est. Et chaque partie belligérante de s’accuser mutuellement : pour les Russes, ce sont les rebelles qui empêcheraient les civils de sortir d’Alep-Est pour s’offrir une « protection », voire qui les utiliseraient comme « boucliers humains » à l’instar de Daesh en Irak ; pour les rebelles, les habitants Alep-Est, depuis le début du conflit farouchement hostiles au régime de Damas et qui sont souvent les familles des combattants, ne souhaiteraient tout simplement pas abandonner cette partie de la ville car cela reviendrait à capituler et à offrir la victoire à Bachar al-Assad. Sans parler du fait que les djihadistes doutent qu’une fois sortis d’Alep-Est, ils ne fassent pas tôt au tard - et plutôt tôt que tard - l’objet de bombardements par l’aviation du régime ou l’aviation russe. En réponse à la proposition russe de laisser les combattants quitter la ville avec leurs armes d’ici le 4 novembre au soir pour être « relocalisés » ailleurs, un représentant des rebelles du groupe Fastaqim Kama Umirt (1), Zakaria Malahifiji, le chef du bureau politique du groupe, a déclaré à l’agence Reuters : « Cela est totalement hors de question. Nous n’abandonnerons pas Alep aux Russes et nous ne nous rendrons pas ». En ajoutant à propos des civils qui seraient contraints de rester : « Ce n’est pas vrai. Les civils et les combattants ne partent pas. Les civils craignent le régime, ils ne lui font pas confiance. Et les combattants ne se rendent pas ».

De fait, l’enjeu de la « bataille d’Alep » semble en faire un point de bascule potentiel dans la guerre syrienne qui dure depuis cinq ans. Le siège de la ville ressemble de plus en plus à celui de Stalingrad (2), ce qui n’est pas sans ironie dans la mesure où ce sont aujourd’hui les Russes qui bombardent massivement la ville avec des résultats équivalents. Mais Stalingrad, aujourd’hui un cas d’école, constitua bien un tournant majeur dans le second conflit mondial. Dans la configuration syrienne actuelle, reprendre Alep-Est constituerait - quel que soit le vainqueur - une victoire majeure qui lui permettrait peut-être de gagner la guerre au sens strictement militaire du terme. Il ne s’agit évidemment pas, pour le régime, de retrouver Alep telle qu’elle était avant le début des hostilités puisqu’elle n’est plus qu’un champ de ruines, mais la reprise de la ville, sur l’axe menant vers les villes de l’Ouest de la Syrie comme Lattaquié notamment, lui permettrait - après y être parvenu pour Homs (3) surnommée la « capitale de la Révolution » par les rebelles et de Daraya (4), banlieue rebelle de la capitale Damas - de consolider un « glacis » pour la « Syrie utile », c’est-à-dire 40 % du territoire mais où se concentrent 60 % de la population, même si cela doit passer par l’abandon de la badiya (vaste steppe syrienne).

Quant aux Russes, engagés dans la guerre en Syrie depuis septembre 2015 aux côtés des forces du régime de Bachar Al-Assad, l’objectif inavoué serait de vider Alep en « groznysant » la ville présentée comme peuplée de « terroristes » à éradiquer. En effet, en Syrie, l’opération russe dure depuis déjà des mois et il apparaît que l’armée de Bachar al-Assad, pourtant massivement soutenue par l’aviation russe, est épuisée et incapable de faire la différence au sol de manière décisive, et ce malgré quelques succès tactiques et l’appui déterminé des contingents engagés par l’Iran. C’est la raison pour laquelle, selon Alexandre Goltz, analyste russe spécialisé dans les questions militaires à Novaïa Gazeta (« Le Nouveau Journal ») : « Enervé après un an de bombardements qui n’ont rien donné, le Kremlin a validé les frappes contre Alep. Mais la ville n’a toujours pas été prise et l’assaut de Mossoul pourrait justifier de nouveaux bombardements sur Alep » [dans la mesure où, même si comparaison n’est pas raison, une victoire de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis sur Mossoul risquerait de mettre en lumière en contrepoint les difficultés des Russes à Alep (5)] (6). Le fait que la pause des bombardements russes annoncée le 18 octobre 2016 ait été prolongée par Vladimir Poutine sur une dizaine de jours - officiellement, selon la déclaration en date du 18 octobre 2016 du porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, il s’agit « purement [d’]un geste de bonne volonté des militaires russes », assurant que l’arrêt de ces frappes n’était « aucunement lié » aux critiques émises par les Occidentaux qualifiant les bombardements de l’aviation russe de « crimes de guerre » -, ne modifie pas la donne structurelle de la question. Le président russe « estime nécessaire de prolonger la pause humanitaire (…) pour permettre l’évacuation des blessés et le retrait des combattants qui souhaitent quitter la ville, mais aussi (…) pour permettre à nos partenaires américains de remplir leur promesse et leur obligation de séparer la soi-disant opposition modérée et les groupes terroristes », selon son porte-parole.

Pouvez-vous revenir sur les différentes parties en présence (régime, rebelles, EI) et leurs objectifs ?

Depuis le début de la bataille d’Alep à l’été 2012, la ville d’Alep, deuxième de Syrie et ancienne « capitale économique » du pays composée aux deux-tiers de sunnites, se retrouve géographiquement et militairement coupée en deux.

A l’Ouest, on trouve les forces loyalistes, composées des effectifs de l’armée syrienne au nombre de plusieurs dizaines de milliers dont les forces d’élite comme les commandos des unités Suqur Al Sahra (« Faucons du désert ») et Qawat al Nimr (« Forces du Tigre ») ; des milices pro-gouvernementales intégrées dans les « Forces de défense nationale » (Quwat ad-Difa’a al-Watani) créées en 2012 - initialement appelées « L’armée du peuple » (Jaysh al Shabi) - , et dont les Kataeb al-Baath (« les Phalanges du Baath »), tirant leur nom du parti Baath au pouvoir, une milice de quelque 10 000 hommes dirigée par Hilal Hilal et présente notamment dans la ville d’Alep (7) ; des centaines de membres de la force Al-Qods (« Jérusalem »), dirigée par l’énigmatique général Qassem Suleimani, et le bras des opérations extérieures des Pasdarans (« Gardiens de la Révolution ») iraniens, ainsi que du Saberin Takavar battalion (des « commandos » auto-dénommés « les inébranlables ») des forces spéciales iraniennes (niruhaye vizheh) ; des milliers de membres du Hezbollah chiite libanais, notamment des commandos de la brigade Rezwan dans la région d’al-Hamadaniyeh à l’Ouest d’Alep ; ainsi que plusieurs milliers de « volontaires » regroupés au sein des milices chiites - comme les quelque 2 000 Irakiens combattant au sein du bataillon al-Nojaba (« les Dignes »), ou les Afghans, voire les Pakistanais combattant, quant à eux, dans les brigades Zeynabiyoun et Fatemiyoun appelées ainsi en hommage à Fatimah Masoumeh fille du septième imam chiite Musa al Qasim inhumée à Qom, et à Sayyida Zeynab la fille d’Ali - et donc petite-fille du Prophète - qui le fut à Damas -, autant de milices directement parrainées par Téhéran (8) pour pallier l’épuisement des forces loyalistes après cinq ans de guerre.

A l’Est, ce sont les forces rebelles, constituées d’une multitude de brigades. La plus importante à Alep a été, jusqu’à la mort de son chef emblématique Abdel Qader Saleh à la mi-novembre 2013, le Liwa al-Tawhid (« brigade de l’Unicité ») qui comptait alors entre 8 000 et 12 000 hommes. Elle fut affiliée un temps à l’Armée syrienne libre (al-jays as-suri al-hurr), plus connue sous l’acronyme d’ASL, formée en juillet 2011 et censée regrouper les rebelles dits « modérés ». Avant de fusionner finalement au sein du « Front islamique » (al-Jabhat al-Islamiyyah) constitué en novembre 2013 et comptant entre 50 000 et 80 000 hommes, à partir du regroupement entre les islamistes du « Front islamique de libération syrien » (al-Jabhat Tahrir Suriya al-Islamiyyah) formé en septembre 2012 et regroupant de 20 000 à 40 000 hommes, et les salafistes du « Front islamique syrien » (Jabhat Suriya al-Islamiyyah) formé lui, en septembre 2013, notamment autour du groupe Harakat Ahrar ash-Sham al-Islamiyyah ou plus simplement Ahrar al-Sham (« Mouvement islamique des hommes libres de Sham ») comptant entre 10 000 et 20 000 hommes.

Fin avril 2015, la plupart de ces groupes de l’opposition armée à Alep décidèrent de se rassembler au sein d’une nouvelle coalition dite Fatah Halab (« Conquête d’Alep ») regroupant notamment, outre ce qu’il restait de l’ASL, le « Front islamique » précité, ainsi que « Le Front du Levant » (al-Jabhat al-Sham) formé en décembre 2014 dans le gouvernorat d’Alep. Des relations opérationnelles se nouent parfois avec le « Front al-Nosra » (Jabhat an-nuṣrah li-ʾahl as-sham / « Front pour la victoire des Gens du Sham ») ou plus simplement Jabhat al-Nosra, branche officielle d’Al-Qaïda en Syrie comptant quelque 10 000 combattants aguerris. Ainsi, début juillet 2015, le « Front Al-Nosra » avait constitué avec une douzaine de groupes islamistes, salafistes et/ou djihadistes - dont Ahrar al-Cham susmentionné et Al Jabhat Ansar Dine (« Le front des partisans de la religion »), une alliance préexistante de groupes salafistes constituée fin juillet 2014 - une nouvelle coalition tout spécialement active dans le gouvernorat d’Alep. Depuis, le « Front Al Nosra », militairement très efficient, a tenté de se refaire une virginité en rompant officiellement avec la maison-mère d’Al-Qaïda et en changeant ostensiblement de nom fin juillet 2016, adoptant celui du al-Jabhat Fatah al Sham (« Front pour la victoire des gens de Sham »), et ce afin de pouvoir nouer des alliances opérationnelles avec la coalition du Fatah Halab qui n’en peut mais, compte tenu de la pression militaire accrue des forces loyalistes. Les rebelles compteraient ainsi entre 8 000 et 10 000 hommes dont quelque 1 500 djihadistes du Jabhat Fatah al Sham - l’ONU évoque quelque 8 000 combattants dont pas moins de 900 membres du Jabhat Fatah al Sham - et n’ont pas l’intention de rendre les armes.

De fait, c’est ce qu’entend montrer la nouvelle offensive majeure lancée par les rebelles le 28 octobre 2016 sur les quartiers Ouest de la ville, densément peuplés et ceux dits de la « nouvelle Alep ». La percée des lignes loyalistes a été confiée aux combattants du al-Jabhat Fatah al Sham et des membres du « Parti islamique du Turkestan » (Doğu Türkistan İslâm Hareketi), formation à dominante ouïgoure, militairement engagée en Syrie dans l’orbite du al-Jabhat Fatah al Sham, lequel a fourni les istishadiyin (« kamikazes-martyrs ») chargés de trouer les lignes ennemies. Après un déluge de feu sur les zones ciblées, il est incombé aux troupes inghimassiyin (« troupes de choc ») du même al-Jabhat Fatah al Sham, de réaliser une percée en bordure de l’autoroute stratégique Nord-Sud menant vers Hama. Mais pour les rebelles qui ont mis toutes leurs forces dans la bataille, c’est en quelque sorte l’offensive de la dernière chance qui déterminera peut-être l’issue de la guerre elle-même dans la mesure où si elle échoue finalement, cela devrait précipiter la chute d’Alep-Est (9).

Appuyées par l’avion russe, les forces gouvernementales avaient en effet précédemment lancé une vaste offensive pour reconquérir Alep-Est dont le contrôle pourrait permettre au régime syrien de couper aux rebelles les voies de ravitaillement provenant de la Turquie. La bataille d’Alep est également importante pour les Russes, engagés dans la guerre en Syrie depuis septembre 2015 et qui craignent l’« enlisement ». Les troupes de Bachar el-Assad, appuyées par les raids de l’aviation russe, sont de fait parvenues depuis le 7 juillet 2016 à couper la « route de Castello » au Nord d’Alep, la dernière voie de ravitaillement des quartiers Est contrôlés par les rebelles, ce qui rend le sort des 1,5 million de civils habitant à Alep, dont 240 000 dans les quartiers contrôlés par lesdits rebelles, plus que jamais incertain.

Notes :
(1) Formé en décembre 2012, il est affilié à l’« Armée syrienne libre » (ASL). D’obédience islamiste, il intègre al-Jabhat al-Sham (« Front du Levant ») le 25 décembre 2014 puis la coalition Fatah Halab (« Conquête d’Alep) le 26 avril 2016. Son chef est Mustafa Berro alias Saqr Abou Quteiba, et Mhulem el-Ageidi est le chef de la chambre d’opérations à Alep même. Le groupe compterait entre 1000 et 3 000 combattants.

(2) Cf. Frédéric Encel, « Le siège d’Alep c’est une bataille de titans, une espèce de Stalingrad », on France Info, 8 août 2016.

(3) Cf. ce qui a été qualifié de « deal de Homs » signé le 1er décembre 2015 entre le régime syrien et les rebelles du dernier quartier où ils se trouvaient encore, celui d’al-Waer à l’Ouest de la ville, accord supervisé par les Nations unies. Le 9 décembre, quelque 2 000 rebelles et membres de leurs familles débutèrent l’évacuation d’al-Waer dont le contrôle devait être remis aux forces loyalistes. L’épilogue de l’évacuation complète des rebelles et des civils s’acheva le 22 septembre 2016 lorsque les derniers rebelles et leurs familles quittèrent al-Waer en autocars pour être conduits dans des zones du gouvernorat de Homs tenues par l’opposition.

(4) Selon les termes de l’accord du 25 août 2016, les centaines d’insurgés et leurs proches étaient appelés à être évacués de cette banlieue au Sud-Ouest de Damas, assiégée depuis 2012, et à rejoindre la région d’Idlib au Nord, fief de l’opposition tenu par la coalition Jaïch Al-Fatah (« Armée de la conquête ») formée depuis le 24 mars 2015 et rassemblant plusieurs groupes islamistes, salafistes voire djihadistes.

(5) Cf. infra la mise en parallèle des deux batailles.

(6) Cf. Louis Imbert ; Isabelle Mandraud, « La Russie espère une victoire rapide à Alep », in Le Monde, 25 octobre 2016, pp. 2-3 (http://www.lemonde.fr/syrie/article/2016/10/24/syrie-la-russie-espere-une-victoire-rapide-a-alep_5019201_1618247.html).

(7) Cf. « Qui compose les milices pro-Assad », on middleeasteye.net, 30 septembre 2015 (http://www.middleeasteye.net/fr/reportages/qui-compose-les-milices-pro-assad-en-syrie-568262594).

(8) Cf. Laurent Lagneau, « Implication de plus en plus importante des milices soutenues par l’Iran en Syrie et en Irak », in Moyen-Orient, on opex360.com, 11 décembre 2015 (http://www.opex360.com/2015/12/11/implication-de-plus-en-plus-importante-des-milices-soutenues-par-liran-en-syrie-en-irak/).

(9) Cf. Benjamin Barthe, « Les rebelles tentent de briser le siège d’Alep », in Le Monde, 30-31 octobre 2016, p. 3 (http://www.lemonde.fr/syrie/article/2016/10/29/les-rebelles-tentent-de-briser-le-siege-d-alep_5022405_1618247.html).

Publié le 03/11/2016


Anne-Lucie Chaigne-Oudin est la fondatrice et la directrice de la revue en ligne Les clés du Moyen-Orient, mise en ligne en juin 2010.
Y collaborent des experts du Moyen-Orient, selon la ligne éditoriale du site : analyser les événements du Moyen-Orient en les replaçant dans leur contexte historique.
Anne-Lucie Chaigne-Oudin, Docteur en histoire de l’université Paris-IV Sorbonne, a soutenu sa thèse sous la direction du professeur Dominique Chevallier.
Elle a publié en 2006 "La France et les rivalités occidentales au Levant, Syrie Liban, 1918-1939" et en 2009 "La France dans les jeux d’influences en Syrie et au Liban, 1940-1946" aux éditions L’Harmattan. Elle est également l’auteur de nombreux articles d’histoire et d’actualité, publiés sur le Site.


David Rigoulet-Roze, docteur en Sciences politiques, est enseignant et chercheur, ainsi que consultant en relations internationales, spécialisé sur la région du Moyen-Orient et rédacteur en chef de la revue Orients Stratégiques. Il est chercheur à l’Institut Français d’Analyse Stratégique (IFAS) où il est en charge depuis 2006 d’une veille stratégique entre l’Iran et les pays arabes particulièrement préoccupés de l’éventuelle accession de l’Iran au statut de puissance nucléaire. Il est également chercheur associé à l’Institut de Recherches Internationales et Stratégiques (IRIS) ainsi qu’à l’Institut européen de recherche sur la coopération Méditerranéenne et Euro-arabe (MEDEA) de Bruxelles. Outre de nombreux articles, il a notamment publié Géopolitique de l’Arabie saoudite : des Ikhwans à Al-Qaïda (Armand Colin, 2005) et L’Iran pluriel : regards géopolitiques (l’Harmattan en 2011). Il enseigne également la Géopolitique et les Sciences Politiques dans le supérieur.


 


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