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Elections présidentielles et législatives turques : un tournant décisif pour la Turquie

Par Emile Bouvier
Publié le 10/05/2023 • modifié le 10/05/2023 • Durée de lecture : 12 minutes

Ayant fait la démonstration de son habileté électorale à de maintes reprises, Recep Tayyip Erdogan et, avec lui, ses alliés traditionnels, notamment le Parti d’action nationaliste (MHP), se retrouvent pour la première fois dans une position de faiblesse politique d’apparence insoluble. En effet, si l’opposition est parvenue à s’unir au sein d’une plateforme politique historique (« l’Alliance de la Nation », ou « Table des Six »), le gouvernement pâtit surtout d’un bilan économique particulièrement mauvais ayant profondément grevé les conditions de vie des Turcs et, plus encore, s’avère porté en partie responsable des plus de 50 000 morts provoquées par les séismes de février 2023 en raison de sa mauvaise gestion du risque sismique, pourtant notoirement connu en Turquie.

Structurellement comme conjoncturellement, l’AKP et ses alliés semblent aujourd’hui relativement mal engagés dans la course électorale ; toutefois, malgré leur position pour le moment dominante, les partis d’opposition de l’Alliance de la Nation ne forment pas, pour autant, un bloc résolument uni et cohérent en raison des dissensions régnant en leur sein. Si les sondages s’accordent de plus en plus à donner la victoire à l’opposition, le sort des élections ne paraît pas décidé pas autant.

Préambule à de prochains articles consacrés à Turquie et à sa situation sociopolitique à l’aube du centenaire de la proclamation de sa République, cet article entend ainsi dresser l’ordre de bataille des forces politiques turques s’affrontant dans le cadre des élections, notamment le scrutin présidentiel. La nature et la genèse du principal mouvement d’opposition, incarné par l’Alliance de la Nation, sera ainsi détaillé (I), suivi du bloc présidentiel de l’Alliance populaire (II) ; les deux autres candidats, moins connus et crédités d’intentions de vote relativement marginales pour le moment, seront également présentés (III) avant d’analyser la position particulière des Kurdes dans ce scrutin dont les principaux mouvements n’ont pas annoncé présenter de candidat afin de soutenir l’Alliance de la Nation (IV).

I. L’Alliance de la Nation

Initialement créée en 2018 en perspective des élections législatives organisées cette année-là, l’alliance rassemblant les partis d’opposition (la « Table des Six » [« Altılı Masa »], en référence aux six mouvements [1] participant aux négociations) désireux de renverser le régime de Recep Tayyip Erdogan a fait toutefois l’objet de négociations quasi-continues avant de prendre sa forme actuelle, « l’Alliance de la Nation », le 26 janvier 2023, au terme d’un onzième cycle de discussions. Quatre jours plus tard, le « Protocole d’entente de politique commune » de ces partis d’opposition était révélé au grand public puis, le 6 mars 2023, Kemal Kılıçdaroğlu, actuel président du CHP, était désigné comme candidat officiel de l’Alliance de la Nation à l’élection présidentielle, aux côtés de ses candidats à la vice-présidence Ekrem İmamoğlu - maire CHP d’Istanbul - et Mansur Yavaş - maire CHP d’Ankara.

Si Kemal Kılıçdaroğlu a pu sembler être un choix logique étant donné son rôle d’opposant historique à Recep Tayyip Erdogan depuis le 23 mai 2010, date à laquelle il accède à la présidence du CHP, son âge (74 ans) et ses origines ont régulièrement fait l’objet de moqueries, voire de critiques : le leader de l’opposition est en effet de confession alévie, une (large) minorité religieuse faisant historiquement l’objet de discriminations sociales et politiques et serait, de surcroît, d’origine zaza - une minorité dans la minorité -, voire kurde, comme le sont la plupart des Zazas.

Kemal Kılıçdaroğlu est, par ailleurs, un alévi de Dersim (aujourd’hui Tunceli) ; les alévis et Kurdes de Dersim sont connus pour leur identitarisme fort et l’insurrection majeure qu’ils ont menée de 1936 à 1938, durant les premières années de la République turque, sous l’égide de Seyit Riza. Cette insurrection, qui s’inscrit dans le contexte plus large des nombreuses rébellions kurdes de l’entre-deux-guerres comme celle de Koçgiri (1920-1921) ou du mont Ararat (1926-1931), marquera toutefois fortement les esprits par la violence de la répression [2] et la rancœur [3] qu’en garderont pendant longtemps, et gardent parfois encore, les habitants de la région de Tunceli. Si Kemal Kılıçdaroğlu a souhaité assumer sa confession alévie et lever le tabou l’entourant [4], ses opposants n’ont pas manqué de saisir cette fenêtre d’opportunité : le 20 avril dernier, les quotidiens progouvernementaux Yeni Şafak [5] et Aydinlik [6] consacraient un article à la présence, dans la bibliothèque du leader du CHP, d’un livre intitulé La triste histoire de Dersim qui ne pouvait être écrite, soulignant les positions anti-kémalistes de cet ouvrage, ou encore d’un autre consacré à l’alévisme, dans une démarche visant à souligner la « singularité » du candidat et son incapacité à présider à la destinée de l’ensemble des Turcs, pour leur majorité non-alévis.

Cette coalition de partis d’opposition, malgré leur programme commun, semble avant tout tenir par leur volonté commune de mettre fin à l’ère Erdogan ; de fait, les différends ne manquent pas, comme l’a montré la crise de début mars ayant menacé de faire s’écrouler l’Alliance de la Nation : en désaccord avec la nomination de Kemal Kılıçdaroğlu comme candidat de la coalition à la présidentielle, Merak Akşener, présidente du deuxième plus grand parti d’opposition au sein de l’Alliance de la Nation (le parti IYI) après le CHP, a annoncé le 3 mars quitter officiellement la Table des Six. Elle n’y reviendra finalement qu’après trois jours d’intenses négociations [7].

II. Alliance populaire

A l’instar de l’Alliance de la Nation, les prémices de l’Alliance populaire (Cumhur İttifakı) tirent leur origine des élections de 2018 et, plus spécifiquement encore, des élections de 2015 qui avaient contraint l’AKP (le « Parti de la justice et du développement ») à s’allier avec le MHP (le « Parti d’action nationaliste »). Aujourd’hui, quatre partis composent la coalition en vue des élections de 2023 : l’AKP, le MHP, le BBP (le « Parti de la grande unité ») et le YENIDEN REFAH (« Renouveau du parti de la prospérité »). Quatre autres partis ont décidé de soutenir l’Alliance populaire - sans en faire partie non plus - en choisissant de ne pas présenter de candidats à l’élection présidentielle : il s’agit de HUDA-PAR, DSP, BT et du TPP.

La présence d’un nombre aussi notable de partis d’extrême-droite au sein de l’Alliance populaire ne doit pas être lue avec la même grille d’analyse que celle, par exemple, de l’échiquier politique européen. Les mouvements turcs actuels d’extrême-droite sont les héritiers d’une histoire particulièrement riche. Bien que minoritaire dans l’alliance l’unissant à l’AKP, le MHP a toutefois su utiliser à dessein son rôle d’allié indispensable du parti présidentiel pour pousser ce dernier à adopter des positions traditionnellement défendues par l’extrême-droite turque, au premier rang desquelles le durcissement de la position des autorités contre l’opposition pro-kurde ou encore le durcissement de la politique étrangère turque [8].

L’Alliance populaire, qui bénéficie d’une très forte base militante, souffre toutefois, aux yeux d’une partie de la population turque, des différents scandales ayant émaillé l’actualité de ces dernières années en Turquie, notamment en matière de corruption, participation à des activités ou organisations criminelles [9], népotisme ou encore clientélisme. Le MHP, en particulier, attire à lui une grande partie des critiques et s’avère régulièrement au centre de ces scandales ; le dernier en date étant par exemple l’assassinat d’un ancien chef des Loups Gris [10], Sinan Ateş, par ailleurs personnage bien connu de la scène d’extrême-droite turque, notamment auprès du MHP. Son assassinat, dont la presse turque a souligné le caractère hautement suspect [11], n’a été publiquement évoqué par Devlet Bahçeli que dix jours après, provoquant une véritable crise interne au parti [12] et le départ de plusieurs milliers de militants [13]. Ces scandales ont connu une régularité toute particulière durant la saga médiatique de Sedat Peker, ancien parrain de la mafia turque qui, de mai 2021 à début 2022, a diffusé une série de « révélations » démontrant, selon lui, l’implication de nombreuses figures politiques turques -essentiellement issues de l’AKP et du MHP - et leur famille dans diverses activités illégales et criminelles [14]. Particulièrement suivies par une large partie de la population turque, ces vidéos embarrasseront les autorités et sèmeront le trouble dans les rangs de l’Alliance populaire [15].

Au-delà de ces scandales à répétition, l’Alliance populaire souffre d’un bilan en forte demi-teinte pour la présidence turque. La Turquie traverse en effet actuellement l’une des crises économiques les plus brutales de son histoire récente. L’économie, déjà fragilisée par la période troublée de 2016-2018 (tentative de coup d’État en juillet 2016, vague d’attentats commis par le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et Daech notamment, tensions diplomatiques avec les États-Unis et l’Union européenne etc.), s’est retrouvée dans une position de vulnérabilité structurelle lorsque sont arrivés les impacts successifs de la pandémie de COVID-19 puis de la guerre en Ukraine. Les décisions politiques et économiques des autorités turques durant cette période ont affaibli la capacité de résistance - et de résilience - de l’économie turque. Aujourd’hui, la situation est devenue particulièrement dommageable pour la société turque, au point qu’une enquête publiée en août 2022 indiquait que plus des deux tiers de la population turque éprouvaient des difficultés à acheter des produits de première nécessité [16]. En effet, l’inflation est devenue galopante et a atteint un niveau record de 85,5 % en octobre dernier [17] pour la première fois en 24 ans, tandis que la livre turque a perdu plus de 44 % de sa valeur pour la seule année 2021 [18], point culminant d’une chute engagée depuis dix ans.

III. Et les autres candidats ?

Deux autres candidats, tous les deux dissidents de partis représentés par un candidat au scrutin présidentiel, concourent à l’élection pour la magistrature suprême : Muharrem İnce et Sinan Oğan, tous les deux s’avérant notablement marginaux face à l’Alliance de la Nation et l’Alliance populaire au vu des sondages qui les créditent de scores ne dépassant que rarement les nombres à un chiffre [19]. Muharrem İnce, actuellement président du Parti du pays natal (Memleket Partisi), est l’ancien rival - sous la bannière du CHP - de Recep Tayyip Erdogan à l’élection présidentielle de 2018, à l’issue de laquelle il a recueilli 30.6% des suffrages, avant de créer son propre parti dissident. A la suite de diverses négociations d’alliance avec des partis politiques turcs ayant toutes échoué [20], il décidera, le 6 mars 2023, de se présenter seul à l’élection présidentielle, s’attirant à lui les foudres de nombreux militants et cadres du CHP qui verront dans sa décision un acte de « trahison » [21], à un moment de la vie politique turque où, plus que jamais, l’opposition tentait d’opposer un front uni à l’AKP, au MHP et à leurs alliés.

Sinan Oğan, quant à lui, est un ancien député du MHP, dont il a été exclu une première fois le 26 août 2015, puis définitivement le 2 novembre de la même année [22]. Il est le candidat, à la présidentielle, de l’Alliance des ancêtres (Ata İttifakı), une coalition de quatre partis réputés pour leurs positions ultranationalistes et opposés aux migrants, en particulier les plus de trois millions de réfugiés syriens présents sur le territoire turc, qu’un nombre croissant de figures politiques et de la société civile appellent à renvoyer chez eux : le ZP (Parti de la victoire), l’AP (Parti de la justice), le TIP (Parti de l’alliance turque) et l’ÜP (Parti de mon pays).

IV. Qu’en est-il des Kurdes ?

Les Kurdes, minorité ethnique représentant près d’un quart de la population turque, incarnent une variable politique majeure dans l’équation électorale des différents protagonistes ; lors de l’élection municipale à Istanbul déjà, en 2019, leurs votes s’étaient montrés déterminants dans la conquête de la capitale économique turque par l’opposition [23]. Les Kurdes, malgré les discriminations dont ils font l’objet, ne représentent toutefois pas un bloc politique uni. Si le Parti démocratique des peuples (HDP) s’avère, à bien des égards, le porte-étendard de la cause kurde et des minorités en Turquie aux côtés, dans une moindre mesure, du Parti démocratique des régions (DBP), ils ne monopolisent pas pour autant le vote kurde. L’un des exemples les plus éloquents en la matière est l’existence du Parti de la cause libre (HÜDA PAR), mouvement politique islamiste d’extrême-droite fondé et soutenu par des Kurdes qui a annoncé, le 19 mars 2023, soutenir la candidature de Recep Tayyip Erdogan à l’élection présidentielle et rejoindre, en conséquence, l’Alliance populaire [24].

Les deux élections législatives organisées en juin et novembre 2015 montreront également la capacité de l’AKP à capter le vote kurde malgré son alliance avec des mouvements politiques aussi clivants dans leur position à l’égard des minorités que le MHP : mis en difficulté après un succès foudroyant du HDP dans les urnes en juin 2015 lors des élections législatives, Recep Tayyip Erdogan dissoudra la Grande assemblée nationale turque et convoquera de nouvelles élections en novembre. Après une campagne électorale particulièrement intense et ponctuée, notamment, par la reprise des combats entre le PKK et les forces turques, le HDP perdra finalement 21 sièges au Parlement, parmi lesquels 18 seront remportés par l’AKP.

Les Kurdes semblent toutefois s’être éloignés du parti présidentiel concomitamment au durcissement de la répression des autorités turques contre le HDP et ses alliés au fil des années ; à titre d’exemple, au nom de la lutte contre le PKK, de nombreux élus kurdes ont été destitués de leurs fonctions et bien souvent emprisonnés - à l’instar du co-président du HDP Selahattin Demirtaş - et remplacés en certains cas par des administrateurs nommés par les autorités et issus des rangs de l’AKP. En tout, depuis 2016, ce sont ainsi 54 maires kurdes [25] qui ont été déchus de leurs fonctions et condamnés, la plupart du temps, pour « appartenance à une organisation terroriste ». L’approche des élections ne s’est pas avérée synonyme d’ouverture de la part des autorités : en décembre 2022 encore, 14 cadres du DBP étaient arrêtés [26] tandis que, le 25 avril dernier, plus d’une centaine de journalistes kurdes étaient également interpellés pour appartenance présumée au PKK [27].

L’absence tout à fait notable d’un candidat du HDP à l’élection présidentielle de 2023 semble témoigner de la volonté de ce parti et de ses alliés de s’opposer à l’Alliance populaire en soutenant l’Alliance de la Nation. Le HDP avait en effet déjà présenté un candidat lors de l’élection présidentielle de 2018, en la personne de Selahattin Demirtaş, alors emprisonné depuis deux ans. Bien qu’opposés à l’AKP et ses alliés, le HDP, le CHP ou encore le parti IYI de Meral Akşener ne montraient alors aucune volonté de s’allier au vu de leurs fortes divergences politiques. Les cinq dernières années ont toutefois changé la donne, comme le montre l’alliance entre le CHP et le IYI au sein de l’Alliance de la Nation.

Durant plusieurs mois, le HDP n’a toutefois pas annoncé officiellement son soutien à l’Alliance de la Nation, notamment en raison de la présence, dans cette dernière, de Meral Aksener. La présidente du parti IYI est en effet issue des rangs du MHP, qu’elle a quitté en 2017 [28] afin de fonder son propre parti, et promeut depuis une politique de fermeté à l’égard des irrédentismes identitaires, notamment kurdes [29]. Elle était par ailleurs Ministre de l’Intérieur de 1996 à 1997, durant une période connue pour être l’une des plus répressives à l’encontre des Kurdes [30]. L’Alliance de la Nation, dont elle est l’une des figures incontournables, s’était toutefois engagée très tôt dans une stratégie de séduction à l’égard des électeurs du HDP, en promettant notamment de libérer Demirtaş en cas de victoire lors des élections [31]. Finalement, le 28 avril, le HDP a officiellement annoncé soutenir l’Alliance de la Nation et son candidat Kemal Kiliçdarogu [32], un soutien de taille de la part d’un parti représentant près de 15% de l’électorat turc [33].

Conclusion

Pour la première fois en plus de vingt ans, l’AKP pourrait perdre le pouvoir en Turquie. Si les sondages s’avèrent exacts et que le leader de l’opposition ne commet pas d’impairs politiques répétés - à l’instar de l’incident, pendant le Ramadan, où il a marché avec ses chaussures sur un tapis de prière [34] -, l’opposition pourrait l’emporter et mettre fin à l’ère AKP. Si une telle victoire venait à se produire, de nombreuses questions émergeront toutefois ; l’Alliance de la Nation saura-t-elle tenir dans le temps, malgré les divergences variées de ses membres ? La victoire de l’opposition sera-t-elle acceptée sans heurts par les partisans de l’Alliance populaire ? Et surtout, dans quelles conditions s’effectuera la transition entre un système politique ayant façonné la Turquie depuis plus de deux décennies et une opposition résolue à en changer le visage ? Rarement des élections turques ne s’étaient montrées aussi sensibles et les prochains mois s’avéreront, à cet égard, déterminants pour la quasi-centenaire République de Turquie.

A lire sur Les clés du Moyen-Orient :
 Kemal : de Kemal Pacha à Kemal Atatürk (2/2)
 Le modèle de l’AKP turc : contexte, genèse et principes politiques
 La Révolution anatolienne, Dix ans qui ont changé la Turquie
 Remise en cause de la laïcité et démocratie en Turquie depuis 1946
 Extrême droite et extrême gauche en Turquie (1970-1983)

Sitographie :
 Dersim Massacre, 1937-1938, Sciences Po, 27/07/2011
https://www.sciencespo.fr/mass-violence-war-massacre-resistance/en/document/dersim-massacre-1937-1938.html
 Tunceli or Dersim, the problem is there to solve, Daily Sabah, 27/11/2014
https://www.dailysabah.com/columns/ilnur-cevik/2014/11/27/tunceli-or-dersim-the-problem-is-there-to-solve
 En Turquie, la vidéo dans laquelle l’opposant Kemal Kiliçdaroglu se dit de confession alévie devient virale, Le Monde, 24/04/2023
https://www.lemonde.fr/international/article/2023/04/24/en-turquie-la-video-dans-laquelle-l-opposant-kemal-kilicdaroglu-se-dit-de-confession-alevie-devient-virale_6170764_3210.html
 Kılıçdaroğlu’nun kütüphanesinde dikkat çeken kitap : Dersim’in yazılamayan hazin hikayesi, Yeni Safak, 20/04/2023
https://www.yenisafak.com/gundem/kilicdaroglunun-kutuphanesinde-dikkat-ceken-kitap-dersimin-yazilamayan-hazin-hikayesi-4524758
 "Dersimli" Kemal yine iş başında : Videodaki "Seyit Rıza" ayrıntısı !, Aydinlik, 20/04/2023
https://www.aydinlik.com.tr/haber/dersimli-kemal-yine-is-basinda-videodaki-seyit-riza-ayrintisi-383295
 Élections en Turquie : Meral Akşener de retour à la "Table des Six", Le Petit Journal, 04/03/2023
https://lepetitjournal.com/istanbul/actualites/elections-en-turquie-meral-aksener-de-retour-la-table-des-six-357159
 Turquie : Erdogan prisonnier de son alliance avec le nationaliste Bahçeli, Arab News, 14/04/2021
https://www.arabnews.fr/node/82121/monde-arabe
 Turkish mafia boss claims former PM’s son, ex-minister part of int’l drug trafficking scheme, Duvar English, 23/05/2021
https://www.duvarenglish.com/turkish-mafia-boss-claims-former-pms-son-ex-minister-part-of-intl-drug-trafficking-scheme-news-57577
 Sinan Ateş suikastından önce keşif yapan şüpheli gözaltına alınıp bırakılmış, Artigerçek, 02/02/2023
https://artigercek.com/guncel/sinan-atesin-ofisi-etrafinda-kesif-yapan-supheli-serbest-birakilmis-237707h
 Défections. Le meurtre d’un chef des “Loups gris” déchire l’extrême droite turque, Observatoire de la Turquie contemporaine – IFG, 02/02/2023
https://www.observatoireturquie.fr/le-meurtre-dun-chef-des-loups-gris/
 Les confidences d’un chef mafieux sèment le trouble en Turquie, Le Monde, 17/05/2021
https://www.lemonde.fr/international/article/2021/05/17/les-confidences-d-un-chef-mafieux-sement-le-trouble-en-turquie_6080388_3210.html
 Les révélations d’un chef mafieux turc sur des proches d’Erdogan, Le Figaro, 31/05/2021
https://www.lefigaro.fr/international/les-revelations-d-un-chef-mafieux-turc-sur-des-proches-d-erdogan-20210530
 Soaring inflation and a collapsing currency : Why is Turkey’s economy in such a mess ?, EuroNews, 21/12/2022
https://www.euronews.com/2022/11/09/everything-is-overheating-why-is-turkeys-economy-in-such-a-mess
 Turkey’s annual inflation fell to 64.27% in Dec 2022 due to base effect, Business Standard, 04/01/2023
https://www.business-standard.com/article/international/turkey-s-annual-inflation-fell-to-64-27-in-dec-2022-due-to-base-effect-123010400211_1.html
 Muharrem İnce ’mesajla’ 4’lü ittifaktan ayrıldı, Cumhuriyet, 06/03/2023
https://www.cumhuriyet.com.tr/siyaset/muharrem-ince-mesajla-4lu-ittifaktan-ayrildi-2057984
 CHP’li isimden Muharrem İnce’ye açık tehdit : İhanetin bedelini ödeyecek, Aksam, 25/03/2023
https://www.aksam.com.tr/guncel/chpli-isimden-muharrem-inceye-acik-tehdit-ihanetin-bedelini-odeyecek/haber-1353069
 Sinan Oğan MHP’ye geri döndü, Hürriyet, 02/11/2025
https://www.hurriyet.com.tr/gundem/sinan-ogan-partiye-geri-dondu-40009053
 Turkey mayor election : Erdogan’s party faces massive loss in Kurdish vote, The Independent, 22/06/2019
https://www.independent.co.uk/news/world/middle-east/turkey-mayor-election-istanbul-erdogan-party-kurdish-vote-akp-imamoglu-a8967611.html
 HÜDA-PAR supports People’s Alliance in Türkiye elections, Daily Sabah, 19/03/2023
https://www.dailysabah.com/politics/elections/huda-par-supports-peoples-alliance-in-turkiye-elections
 Elected, deposed, arrested and released : The ’ludicrous’ fate of a Kurdish mayor, Le Monde, 10/04/2023
https://www.lemonde.fr/en/international/article/2023/04/10/elected-deposed-arrested-and-released-the-ludicrous-fate-of-a-kurdish-mayor_6022372_4.html
 HDP : DBP’ye yapılan seçim operasyonu, DW, 23/12/2022
https://www.dw.com/tr/hdp-dbpye-yap%C4%B1lan-se%C3%A7im-operasyonu/a-64198877
 Akşener ’İyi Parti’yi kurdu, Anadolu Ajansi, 25/10/2017
https://www.aa.com.tr/tr/politika/aksener-iyi-partiyi-kurdu/947381
 Meral Akşener’in Kürt sorunu – Ruşen Çakır yorumluyor, Medyascope, 22/10/2023
https://medyascope.tv/2023/01/22/meral-aksenerin-kurt-sorunu-rusen-cakir-yorumluyor/
 En Turquie, la question kurde toujours dans l’impasse, Le Monde, 05/12/2022
https://www.lemonde.fr/international/article/2022/12/05/en-turquie-la-question-kurde-toujours-dans-l-impasse_6153007_3210.html
 Turquie : ce qui peut changer si l’opposition est élue face à Erdogan, Sud Ouest, 30/04/2023
https://www.sudouest.fr/international/moyen-orient/turquie/turquie-ce-qui-peut-changer-si-l-opposition-est-elue-face-a-erdogan-14975585.php
 En Turquie, le parti prokurde HDP officialise son soutien à l’opposant Kilicdaroglu, 28/04/2023
https://www.france24.com/fr/asie-pacifique/20230428-en-turquie-le-parti-prokurde-hdp-officialise-son-soutien-%C3%A0-l-opposant-kili%C3%A7daroglu
 Présidentielle en Turquie : les Kurdes sous pression maximale, L’Express, 10/04/2023
https://www.lexpress.fr/monde/proche-moyen-orient/presidentielle-en-turquie-les-kurdes-sous-pression-maximale-HFXKV4YY3NFEXH3LQYKUAJOFGI/
 Seccade fotoğrafını kim çekti ? Kılıçdaroğlu’nun seccadeye bastığı fotoğrafı kim paylaştı ?, Bakis, 04/04/2023
https://konyabakis.com/guncel/seccade-fotografini-kim-cekti-kilicdaroglunun-seccadeye-bastigi-fotografi-kim-51978h

Publié le 10/05/2023


Emile Bouvier est chercheur indépendant spécialisé sur le Moyen-Orient et plus spécifiquement sur la Turquie et le monde kurde. Diplômé en Histoire et en Géopolitique de l’Université Paris 1 - Panthéon-Sorbonne, il a connu de nombreuses expériences sécuritaires et diplomatiques au sein de divers ministères français, tant en France qu’au Moyen-Orient. Sa passion pour la région l’amène à y voyager régulièrement et à en apprendre certaines langues, notamment le turc.


 


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