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Thomas Fourquet est un journaliste indépendant, spécialiste de l’Iran et persanophone.
Dans la queue de comète du printemps arabe, l’émergence de Daesh et la menace de déstabilisation que l’organisation extrémiste fait peser sur tout le Moyen-Orient a radicalement rebattu les cartes dans la région. Des régimes « amis » se sont écroulés, des régimes « ennemis » ont fait preuve d’une surprenante résilience, forçant la communauté internationale à repenser ses alliances et ses alignements. Aujourd’hui, engagée dans la dernière ligne droite des négociations sur son programme nucléaire, la République islamique a particulièrement à cœur d’apparaître comme une puissance responsable : puissance parce qu’elle exerce une très forte influence en Irak et en Syrie où se déploie la menace Daesh, responsable parce qu’elle cherche à apparaître comme le garant de la stabilité politique dans ces deux Etats, mais aussi dans tout le Moyen-Orient – avec un succès pour le moment très limité.
Daesh [1] est idéologiquement hostile au chiisme, et par voie de conséquence à la République islamique : dans son interprétation profondément sectaire et extrémiste de l’islam, le groupe dénie en effet aux chiites comme aux alaouites – dont est issu Bachar el-Assad, ses partisans étant désignés par l’appellation péjorative de « nusayri » – la qualité de musulmans, ce qui en fait, ipso facto, des apostats passibles de mort. C’est pourquoi la République islamique utilise généralement, pour désigner les membres de Daesh, le qualificatif de « takfiri », c’est-à-dire « excommunicateurs » [2].
Cette attitude extrême vis-à-vis des chiites, et particulièrement du chiisme duodécimain majoritaire en République islamique, n’est pas propre à Daesh : elle est partagée par une partie des courants sunnites radicaux, des Wahhabites saoudiens aux Talibans. Elle est pourtant particulièrement prégnante chez Daesh, dont les origines remontent à al-Qaida en Irak, fondé en 2004 par Abu Mussab al-Zarqawi. Celui-ci, en déclarant en septembre 2005 une « guerre totale » contre le pouvoir chiite en Irak, s’était progressivement détaché d’al-Qaida, qui tout en condamnant le chiisme mettait l’accent sur l’unité des musulmans et la lutte contre l’occupant américain. Al-Baghdadi, compagnon de lutte d’al-Zarqawi en Afghanistan, est l’héritier de cette stratégie anti-chiite, allant jusqu’à rompre avec Ayman al-Zawahiri et la filiale d’al-Qaida en Syrie, le Jabhat al-Nusra. Alors que dans les années 2000, l’ennemi le plus visible en Irak était l’occupant américain et anglais, dans les années 2010 c’est le pouvoir chiite qui se trouve en première ligne ; et Daesh s’appuie sur le ressentiment croissant de la minorité sunnite à l’égard de ce pouvoir.
La République islamique se trouve donc confrontée, à ses portes, à un ennemi irréductible dont l’importance territoriale et stratégique est croissante. Il s’agit d’un danger sécuritaire de premier ordre, mais pas d’une menace vitale. En effet, bien que frontalier de l’Irak, l’Iran est séparé de la zone contrôlée par Daesh par le Kurdistan irakien. En outre, du côté iranien, la province frontalière est également une zone de peuplement kurde, à ce titre peu soupçonnable de sympathie envers Daesh : si une agitation salafiste résiduelle a été signalée dans la région – on a parlé de recrutements pour le djihad à Javanroud et de slogans pro-Daesh chantés à Baneh [3] – l’écrasante majorité de la population locale reste hostile à Daesh, comme le montrent les multiples manifestations organisées en signe de solidarité avec les Kurdes assiégés de Kobani.
Il faut également noter que, jusqu’à présent, Daesh s’est prioritairement attaqué à ses rivaux du Jabhat al-Nusra en Syrie, aux forces kurdes en Syrie et en Irak, et aux forces gouvernementales irakiennes : autrement dit, des armées dont l’équipement et le degré de préparation ne peuvent se comparer à ceux d’un Etat constitué. En ce sens, le commandement de Daesh fait preuve d’une relative prudence sur le terrain militaire, tout en multipliant les provocations symboliques vis-à-vis des Occidentaux. Il n’y a donc jamais eu d’affrontement direct entre des combattants de Daesh et l’armée iranienne en tant que telle, sinon les unités d’élite de la force de projection iranienne à l’étranger, la Brigade Qods, dont des unités sont déployées en Irak et en Syrie.
On peut donc qualifier Daesh de menace secondaire pour la République islamique : les fondements mêmes de la sécurité nationale ne sont pas en danger, mais l’Iran est désormais entouré d’Etats profondément instables à l’Ouest (Irak et au-delà Syrie) et à l’Est (Afghanistan, Pakistan), qui contribuent à dégrader son environnement stratégique et nécessitent une forte présence militaire aux franges du territoire.
Toute déstabilisation extérieure, dans un contexte aussi volatil, a des répercussions potentielles dans un pays dont les marges sont peuplées d’importantes minorités sunnites, principalement les Kurdes et les Baloutches, considérablement plus pauvres que la moyenne nationale et en butte à des discriminations sociales et religieuses. Début octobre, le ministre des Renseignements, Mahmoud Alavi, a informé le Parlement que son ministère avait rencontré à plusieurs reprises, « dans une atmosphère courtoise », des représentants de deux partis d’opposition kurdes, le Komala et le PDKI, sans faire de lien direct avec la lutte contre Daesh. L’annonce est d’autant plus étonnante que les activités de ces partis sont d’ordinaire durement réprimées : signe d’une inquiétude notable vis-à-vis de la situation sécuritaire dans la région. Au cours de la même session, Mahmoud Alavi a annoncé l’arrestation de 130 « takfiris », sans donner davantage de détails.
Enfin, à ces sources de préoccupation s’ajoute la dimension très particulière des sites de Najaf et Kerbala : situés au Sud de l’Irak, ce sont les deux principaux lieux saints du chiisme, où se rendent chaque année des centaines de milliers de pèlerins venus d’Iran. A ce titre, le tombeau d’Ali et le lieu du martyre de Hossein ne sont pas tout à fait en territoire étranger. Si Daesh venait à s’en emparer, ils seraient probablement détruits, ce qui représenterait une catastrophe sans équivalent pour le monde chiite et pour la République islamique.
Pour toutes ces raisons, l’Iran est impliqué militairement dans la lutte contre Daesh ; en Syrie bien sûr, avec l’envoi d’armes et de conseillers militaires, mais aussi en Irak, à travers un soutien à l’armée irakienne, aux milices chiites et aux forces kurdes. Le 26 août 2014, le président de la région autonome kurde, Massoud Barzani, a déclaré, lors d’une visite à Erbil du ministre des Affaires étrangères iranien, Mohammad Javad Zarif : « L’Iran a été le premier pays à nous fournir des armes et des munitions ».
Forts de cette implication dans la lutte contre Daesh, les officiels iraniens ont récemment multiplié les déclarations en direction des dirigeants occidentaux. Le discours, bien rodé, est le suivant : depuis 2011, l’Iran fait face à la menace djihadiste, en Syrie et en Irak. De leur côté, les Occidentaux ont ignoré cette menace en soutenant les rebelles syriens contre le gouvernement légitime de Bachar el-Assad, et en fermant les yeux sur les livraisons d’armes de la Turquie, du Qatar et de l’Arabie saoudite aux factions les plus extrémistes. Bien davantage, au lieu de voir en l’Iran un possible partenaire dans la stabilisation de la région, les Occidentaux, poussés par Israël, ont persisté dans leur politique d’isolement et de marginalisation internationale de la République islamique.
Ces arguments ont été mis en avant dans le discours du président Rouhani à l’Assemblée générale des Nations unies, le 24 septembre 2014. Après une ouverture aux accents apocalyptiques, décrivant une montée de l’extrémisme au niveau mondial et un Moyen-Orient « en flammes », par la faute des erreurs de l’Occident, et avant d’aborder la question du nucléaire, Rouhani a insisté sur le « leadership » que certains pays de la région pourraient prendre contre « la violence et le terrorisme ». Naturellement, l’Iran, qui n’est pas nommé, pourrait être amené à assumer ce rôle, car dans « Dans un Moyen-Orient tumultueux et chaotique, l’Iran est l’une des nations les plus tranquilles, les plus sûres et les plus stables ».
Ce discours s’appuie sur la réalité du terrain en Irak : l’Iran est aujourd’hui la puissance étrangère la plus impliquée dans le pays, entretenant des liens étroits et anciens avec tous les partis chiites, qu’il s’agisse du Conseil suprême islamique irakien, du Da’wa dont sont issus l’ancien Premier ministre, Nouri al-Maliki, et son successeur, ou encore du courant radical sadriste, dirigé par Moqtada al-Sadr, de la grande famille cléricale des Sadr. L’Iran contrôle également une milice Asa’ib Ahl al-Haq, issue d’une scission avec les forces sadristes. Enfin, la présence iranienne à Najaf et Kerbala est très forte.
L’Iran a également des relations de longue date avec les Kurdes irakiens, même si celles-ci sont complexes et émaillées d’épisodes dramatiques [4]. Si Nouri al-Maliki a été longtemps soutenu à bout de bras par l’Iran en dépit de critiques croissances contre la corruption et le sectarisme du gouvernement central, la République islamique a finalement accepté de renoncer à ce soutien au profit d’un autre apparatchik du Da’wa mais au profil plus consensuel, Haider al-Abadi, nommé le 11 août 2014 [5]. Ce geste a été vu par les Etats-Unis comme une démarche positive en faveur du règlement de la grave crise politique à Bagdad, alors que Daesh étendait son emprise sur le Nord et l’Ouest. Le 21 octobre, Al-Abadi s’est rendu en Iran pour sa première visite à l’étranger.
L’évolution de la situation en Syrie a également incité l’Iran à faire la leçon aux Occidentaux, coupables à ses yeux d’avoir laissé proliférer le djihadisme au nom de la lutte contre Bashar al-Assad. Ici encore, les autorités iraniennes se montrent soucieuses d’apparaître du côté de l’ordre et de la légitimité étatique : Bashar al-Assad, font-elles valoir, est le chef d’Etat légitime de la Syrie, et le seul garant de l’intégrité territoriale du pays.
Ce discours de puissance « responsable » tranche fortement avec les proclamations révolutionnaires ou provocatrices du précédent président, Mahmoud Ahmadinejad. Il est peut-être le produit d’une évolution politique du régime, encore que ce point reste à prouver, mais il est surtout le fruit d’une évolution radicale du contexte régional : en 2009, le régime iranien apparaissait comme le plus chancelant du Moyen-Orient, fortement – et pacifiquement – contesté de l’intérieur et entouré de régimes en apparence stables et solidement amarrés à la puissance américaine. Le discours révolutionnaire était un discours de subversion de cet ordre établi, qui était hostile à l’Iran. Les révolutions arabes ont brusquement inversé la perspective, et l’émergence de Daesh a achevé de brouiller la rassurante dialectique ami/ennemi dans la région. Le changement de posture répond donc moins à des évolutions internes qu’à des stimuli extérieurs, témoignant une fois de plus de la flexibilité d’un régime qui repose pourtant sur des bases doctrinaires très fortes, et ce alors même que les équilibres internes du système politique n’a pas fondamentalement été modifié.
Les résultats de ce virage diplomatique restent pour l’instant mitigés et, surtout, suspendus à la conclusion des négociations sur le programme nucléaire iranien dont la deadline provisoire est fixée au 24 novembre.
L’idée d’un « linkage », c’est-à-dire d’un assouplissement des exigences des « 5+1 » vis-à-vis du programme nucléaire iranien en échange d’une coopération sécuritaire contre Daesh, a été évoquée au moment de la venue du président Rouhani à New York pour l’Assemblée générale des Nations unies, fin septembre 2014. D’après le ministre Français des Affaires étrangères Laurent Fabius, qui s’adressait au Council on Foreign Relations, les négociateurs iraniens n’ont jamais formellement placé cette offre sur la table, mais la question a suscité assez d’interrogations à Washington pour que la Maison Blanche juge nécessaire une mise au point par la voix de son porte-parole : « Les Etats-Unis ne seront pas en position d’échanger certains aspects du programme nucléaire iranien contre un engagement de s’attaquer à l’EIIL de la part de celui-ci. Ces deux questions sont totalement séparées ».
De fait, l’Iran n’a pas été associé à la coalition contre Daesh, dont la formation a été annoncée le 15 septembre 2014 à Paris. Le soutien iranien au régime syrien, contre lequel une intervention militaire était envisagée voici moins de deux ans, reste évidemment une ligne rouge, en dépit de l’espèce de triangulation introduite par la montée en puissance de Daesh.
Alors que les diplomates occidentaux ont assuré qu’il n’avait jamais été question d’inclure l’Iran dans la coalition, en raison de son soutien à Bachar el-Assad, le Guide suprême annonçait de son côté, sur son compte Twitter, que l’Iran avait refusé l’invitation du Secrétaire d’Etat américain. Par la suite, le Guide Suprême, le président Rouhani, et de hauts responsables militaires, dont le fameux commandant de la Brigade Qods, Qassem Soleimani [6], n’ont cessé de critiquer la décision américaine de lancer des frappes aériennes contre Daesh. L’Iran et les Etats-Unis se retrouvent donc dans une position étrange d’alliés objectifs – et sur un même terrain d’opérations – dans la guerre contre le groupe islamique, tout en s’ignorant mutuellement – officiellement du moins, une coordination minimale étant nécessaire dans la conduite des opérations militaires [7]. Les frappes aériennes de la coalition n’ont été associées, pour le moment, à aucune stratégie politique coordonnée, au-delà des déclarations d’intention sur la nécessité d’un gouvernement irakien « inclusif » associant chiites, sunnites et autres minorités ethniques et religieuses.
Dans la même logique de réintégration dans le jeu diplomatique régional, les tentatives de rapprochement de l’Iran avec l’Arabie saoudite, concrétisées par une rencontre entre le ministre des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, et son homologue saoudien, Saoud al-Faisal, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies, n’ont pas donné les résultats escomptés. Historique, cette rencontre, première tentative de rapprochement sérieuse depuis les années 90, laissait augurer de l’amorce d’un dialogue à la fois sur Daesh et la situation sécuritaire dans le Golfe, principal point d’achoppement des relations entre les deux pays. Depuis, les rapports se sont considérablement envenimés, en raison d’une reprise en main de la politique étrangère saoudienne par le clan anti-iranien [8], de la situation au Yémen, où le gouvernement sunnite soutenu par l’Arabie saoudite a été renversé par la rébellion houthie, issue de la minorité zaydite (chiite) appuyée par l’Iran ; et enfin de la condamnation à mort par la justice saoudienne d’un leader religieux de la minorité chiite, Nimr al-Nimr, qui a suscité des protestations véhémentes des autorités iraniennes.
Enfin, les limites sont également internes. En premier lieu, si l’effort diplomatique en direction d’un règlement des questions régionales – et des divergences sur le programme nucléaire iranien – est incontestable et a été concrétisé par la reprise d’un dialogue direct entre l’Iran et les Occidentaux, des doutes persistent quant au mandat dont bénéficient les négociateurs iraniens. Si au visage menaçant d’Ahmadinejad a succédé celui, souriant et affable, de Rouhani, c’est bien le Guide suprême qui conserve le dernier mot sur la politique étrangère et militaire. Or celui-ci a toujours maintenu la même ligne : ni guerre, ni paix avec les Etats-Unis [9]. Le décalage constant entre les prises de positions publiques du Guide, qui a soutenu l’engagement de négociations avec les Etats-Unis mais ne cesse d’exprimer son hostilité à l’égard de « l’arrogance mondiale [10] », et celles du Président et de son ministre des Affaires étrangères, ne contribue pas à réduire la méfiance de la communauté internationale vis-à-vis de la République islamique. Enfin, les Gardiens de la Révolution, véritable armée dans l’armée, font figure d’opérateurs autonomes au sein du système, et leurs objectifs ne coïncident pas toujours avec ceux qui sont affichés par les responsables politiques : le soutien actif à des milices chiites en Irak telles que Asa’ib Ahl al-Haqq [11] est difficile à concilier avec la consolidation d’un Etat irakien unitaire.
L’Iran se trouve donc dans la situation paradoxale de ne pas pouvoir tirer d’avantages concrets d’une incontestable position de force, à l’exception d’une levée très limitée des sanctions et d’une coopération informelle en Irak. A terme, cette situation ne bénéficie à aucune des parties en présence, qui progressent en ordre dispersé face à un acteur autrement plus décidé.
Notes :
Thomas Fourquet
Thomas Fourquet est un journaliste indépendant, spécialiste de l’Iran et persanophone.
Notes
[1] « Daesh » est l’acronyme de l’expression ad-dawla al-islamiya fil-‘iraq wash-sham, soit « Etat islamique en Irak et au Levant », le terme sham englobant la Syrie, la Jordanie et le Liban. Le terme, aujourd’hui rejeté par l’organisation, qui lui préfère ad-dawla al-islamiya (« Etat islamique »), est désormais utilisé par le gouvernement français et par nombre de médias arabophones, ainsi que par des chercheurs comme Olivier Roy.
[2] Historiquement, la pratique du takfir a été associée aux kharijites, un courant dissident émergé sous le califat d’Ali et rejetant l’attitude jugée conciliante de celui-ci avec les partisans de Mu’awiya. Pour les kharijites, tout musulman qui n’observe pas les prescriptions du Coran doit être considéré comme un infidèle.
[4] Au cours des années 60, le shah a soutenu les Kurdes irakiens, à l’époque dirigés par le père de Massoud Barzani, Mustafa Barzani, dans leur lutte contre le gouvernement de Bagdad à l’époque dominé par le parti Baas. L’objectif était alors d’affaiblir l’Irak et d’obtenir une modification de la frontière au niveau du Shatt al-Arab (dans le Sud pétrolifère) à l’avantage de l’Iran. Une fois cet objectif atteint, en 1975, le Shah a abandonné les Kurdes à leur sort. Cet épisode est magistralement retracé par Roham Alvandi dans son ouvrage Nixon, Kissinger and the Shah, paru en 2014.
[5] La légitimité de Nouri al-Maliki avait de toute façon été sérieusement ébranlée par la désagrégation de sa coalition gouvernementale et un communiqué du grand ayatollah Ali Sistani, la plus grande autorité religieuse du monde chiite, publié le 25 juillet, l’appelant sans le désigner nommément – mais sans ambiguïté – à démissionner.
[6] Voir notamment : http://www.al-monitor.com/pulse/originals/2014/10/quds-force-commander-returns-tehran-iraq-trip.html
[7] Le commentaire de la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Marie Harf, lors de son point presse quotidien le 21 octobre suggère néanmoins une évolution de la position américaine : en réponse à une question concernant la visite du Premier ministre irakien Haider al-Abadi en Iran, celle-ci a souligné que « chaque pays a un rôle à jouer », sans désapprouver l’appui militaire de l’Iran au gouvernement irakien.
[8] Sur la lutte d’influence au sein de la famille al-Saoud : http://english.al-akhbar.com/node/22034
[9] Voir l’analyse de Karim Sadjadpour sur le parcours et la pensée du Guide suprême : http://carnegieendowment.org/files/sadjadpour_iran_final2.pdf
[10] Dernier en date, un schéma détaillant 11 « lignes rouges » pour l’Iran publié début octobre 2014 sur le site officiel du Guide suprême. Celui-ci faisait ainsi passer le message que tout accord, ainsi que la poursuite même des négociations, restait soumis à son approbation. http://english.alarabiya.net/en/News/middle-east/2014/10/09/Khamenei-issues-red-lines-ahead-of-nuclear-talks.html
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