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L’ouvrage Histoire de la Syrie, XIX-XXIème siècle, écrit par Matthieu Rey et publié en 2018 aux Éditions Fayard, retrace l’histoire contemporaine de la Syrie de la fin du XVIIIè siècle aux années 2010. Matthieu Rey est agrégé d’histoire et chargé de recherche au Centre national de la recherche scientifique. Cet ouvrage repose sur la thèse de l’auteur soutenue au Collège de France ainsi que sur son expérience de terrain en Syrie de 2009 à 2013. En s’appuyant sur des dépêches consulaires britanniques et françaises, des autobiographies, de la presse arabe, des archives de Damas et de Bagdad ainsi que des documents diplomatiques, Matthieu Rey offre aux lecteurs un récit historique et politique des grands événements de l’histoire syrienne. Il s’attache en effet à retranscrire minutieusement cette histoire qu’il décrit comme étant finalement « celle d’espoirs, de heurts, d’essais, d’attentes, de luttes, de violences et de projets partagés entre groupes humains qui tentent de créer les conditions d’un vivre-ensemble dans lequel chacun ait sa place » (page 10).
Dans les trois premiers chapitres de cet ouvrage, couvrant la fin du XVIIIème siècle et le XIXème siècle, l’auteur retrace l’émergence des terres syriennes et leur gestion par les pouvoirs impériaux et locaux. Tout d’abord, l’auteur s’intéresse en Introduction à l’émergence de l’expression « Syrie » et de ses terres. Il explique que le nom « Syrie » désigne en langue grecque une province disputée par deux empires issus des conquêtes d’Alexandre Le Grand : les Lagides et les Séleucides. Le terme Syrie apparait officiellement en 1830 lorsqu’Ibrahim Pasha, fils de Muhammad Ali, gouverneur de l’Égypte sous l’Empire ottoman, crée une « wilaya suriya » soit une « province syrienne » aux alentours de Damas en 1830. Auparavant, le territoire n’existait pas comme entité politique réelle mais appartenait depuis 1516 à l’Empire ottoman.
Matthieu Rey revient également sur la période 1780-1830, expliquant qu’elle est décisive pour la Syrie (page 12). Les terres syriennes connaissent en effet une évolution plus qu’importante à commencer par l’établissement d’un monde tribal [1] s’étendant sur l’ensemble des terres syriennes [2] et ainsi l’émergence d’affrontements locaux. Les villes syriennes sont alors peu peuplées (90 000 habitants à Damas et 120 000 à Alep) et apparaissent comme un nouvel espace à conquérir où une potentielle domination donne envie à plus d’un. Mais l’auteur rappelle que les réels pouvoirs proviennent de Constantinople, la capitale impériale. L’Empire ottoman est en effet dirigé par un sultan qui s’appuie sur un vizir et un cheikh al-islam. Toutefois, les capitales locales Acre et Damas peuvent régir certains pouvoirs, à l’image du gouverneur de Damas devenu en 1708 l’organisateur du pèlerinage à La Mecque. Ainsi, Matthieu Rey explique que « l’ensemble socio-politique syrien à la fin du XVIIIème est caractérisé par une forte diversité d’acteurs qui tous interagissent » (page 35) et dresse un bilan géographique et historique de l’émergence des terres syriennes où s’entrecroisent pouvoirs locaux et impériaux.
L’auteur évoque également les désordres grandissants de l’Empire ottoman à la fin du XVIIIème siècle et au cours du XIXème siècle. En effet, si la région moyen-orientale entre progressivement dans l’économie monde et qu’Acre devient notamment la capitale du coton, la région connait également plusieurs conflits et guerres. La guerre contre la Russie (1768-1774) fait payer à l’empire un lourd tribut, et l’expédition en Égypte de Napoléon Bonaparte en 1798 participe à la déstabilisation de l’Empire. Les troupes françaises siègent même à côté d’Acre pendant un temps, avant d’échouer aux portes de la ville. Si la Syrie reste gouvernée au plus haut niveau par le sultan ottoman, cette expédition fait naitre un jeu d’alliance entre familles [3] et ainsi renforce les litiges locaux. Mais le 2 novembre 1831, sous ordres de son père Muhammad Ali, maître de l’Égypte, Ibrahim Pasha envahit la Syrie. L’auteur explique alors que l’ultimatum adressé à Muhammad Ali de la part des Britanniques, Russes et Autrichiens, coupe court à cette occupation égyptienne et que la marine britannique et autrichienne finissent par bombarder Beyrouth avant de se tourner vers Alexandrie. Ali finit ainsi par restreindre son Empire à l’Égypte et demande à son fils de rentrer. L’auteur analyse cette période égyptienne comme un échec qui n’est pas seulement imputable à l’intervention européenne. Si ces puissances ont permis de mettre fin à cette invasion, l’auteur explique que depuis 1835, « une usure rapide des soutiens locaux a rendu toute administration précaire et forte consommatrice de ressources matérielles et humaines » (page 73).
Si une nouvelle ère de réformes s’amorce en Syrie, le désordre et l’instabilité s’installent selon Matthieu Rey au milieu du XIXè siècle (page 74). La rumeur d’une promulgation de loi accordant plus de privilèges aux minorités fait entrer la Syrie dans une décennie coercitive où des campagnes sont menées contre les Alaouites, les Druzes, ou encore les Chrétiens. Le terrible épisode des émeutes de 1860, qui font entre 6000 et 8000 morts sur une population chrétienne de 10 000 habitants, choque le Sultan ainsi que Napoléon III qui intervient dans une « première intervention à but humanitaire » mondiale (page 91). Ces massacres sont avant tout d’après l’auteur « le reflet d’un tournant historique » pour la Syrie (page 89) et précipite la migration des populations chrétiennes et ainsi la réorganisation des provinces syriennes dès 1864. La constitution ottomane de 1876 permet alors une « unification des cultures entre provinces » (page 94) et occasionne une ère de changements.
En effet, au tournant du siècle, une révolution industrielle (création du chemin de fer et du bateau à vapeur) et culturelle (imprimerie, presse) s’établissent. Dans ces deux révolutions se reflètent les contradictions entre les velléités de l’Empire d’un côté et celles des élites et des intellectuels de l’autre, selon Matthieu Rey. En effet, si le pouvoir impérial rêve de pouvoir relier Constantinople à Bagdad en train, les intellectuels souhaitent affirmer l’établissement de droits pour la nation arabe comme le démontre l’affaire des placards en 1880. Pourtant, ces deux révolutions convergent et permettent une meilleure circulation des personnes et donc des idées, bouleversant ainsi tout l’empire avec l’apparition d’un nouvel espace public, d’un croisement de circulation d’idées et de débats intenses. L’impérialisme européen que la population rejette n’est pour autant pas laissé de côté par le pouvoir impérial, à l’image de la très bonne entente entre Guillaume II d’Allemagne et le Sultan. Ainsi, au début du XXème siècle et avant le premier conflit mondial, Matthieu Rey décrit une Syrie en pleine étatisation. Cette dynamique s’appuie sur « le contrôle technique de l’espace, le rayonnement d’une certaine urbanité avide de changements et de renouveau et la formation de grandes familles notabilières » (page 119), même si l’auteur affirme que cooptation et violence règnent en terres syriennes.
Matthieu Rey décrit dans la suite de son ouvrage le chemin que la Syrie suit durant les conflits mondiaux et sa trajectoire d’après-guerre menant à son indépendance en 1946.
Dès le début du XXème siècle et jusqu’à son indépendance, la Syrie est décrite par l’auteur comme fragmentée et conflictuelle. Matthieu Rey explique que « les années de forte intensité sont nombreuses (…). Une longue décennie de turbulences, souvent extérieures au territoire syrien, aboutit à redessiner le pays, à faire émerger un nouvel Etat sous mandat et à forcer ses habitants à se définir » (page 122). En effet, la Syrie n’échappe aux déboires du XXème siècle et notamment à la Première Guerre mondiale, où le Moyen-Orient connait d’effroyables combats. Sous le général de la IVème armée, Zaqî Pasha, les forces syriennes s’engagent dans l’effort de guerre. La Syrie accueille des déportés arméniens, victimes du génocide en Anatolie, et est en 1916 au cœur des débats diplomatiques secrets en Europe occidentale où France et Grande-Bretagne signent les accords Sykes-Picot, se partageant de ce fait les territoires syriens, la Cilicie et le débouché mésopotamien.
Alors que Faysal, héros de la révolte arabe de 1916 contre l’Empire ottoman, part en Europe en 1919 pour négocier avec la France un nouveau statut pour la Syrie, il s’accorde avec Clemenceau et se tient prêt à établir un royaume arabe « sous patronage français sur les terres syriennes » (page 150). A Damas, l’Assemblée refuse « le compromis Faysal-Clemenceau au nom de la souveraineté nationale » (page 151) mais promulgue une constitution, une proclamation d’indépendance et propulse Faysal à la tête de l’État. En mars 1920, l’auteur décrit « une Syrie indépendante et constitutionnelle qui surgit des ruines de l’Empire ottoman, sans disposer d’alliés étrangers puissants » (page 151). Mais les troupes syriennes sont défaites quelques mois plus tard à l’entrée sur le territoire syrien du général Gouraud, présent précédemment à Beyrouth. Les forces françaises pénètrent dans Damas et emportent avec elles les espoirs de constitutionnalisation et le rêve d’un royaume arabe. Ces espoirs déchus sont alors confirmés par la conférence de San Remo, en avril 1920, où les occupations françaises et britanniques au Moyen Orient s’officialisent en mandats. Les Syriens entrent sous mandat de la France pour un peu plus de deux décennies.
Puis l’auteur décrit comment une fois les populations soumises, le développement des transports, des infrastructures et de l’administrations prend place tout comme l’instabilité et les insurrections. Matthieu Rey s’attache à décrire plus loin dans son récit, les « erreurs » françaises et le chemin vers l’indépendance syrienne. D’une part, la question identitaire est délaissée et les populations syriennes peinent à se définir. De nombreuses révoltes et manifestations ont lieu, à l’image de 1925 ou du 20 janvier 1936 à Damas où la contestation s’établit contre la fermeture du bureau du Bloc national [4]. Les autorités françaises voient s’élever devant leurs yeux « la défense d’une nation meurtrie par le colonialisme » (page 176) et prennent conscience qu’à la veille de la Seconde Guerre mondiale, « jamais elles ne pourraient contrôler la Syrie selon les schémas qu’elles avaient envisagés » (page 163). Durant le second conflit mondial, « une guerre franco-française » se dessine à l’arrivée des troupes de la France libre en Syrie. Des élections se tiennent à l’été 1943, remportées par le Bloc national, mais les troupes françaises refusent de quitter le pays. Une dernière révolte, au printemps 1945 a lieu, où Damas est bombardée par les Français le 28 et 29 mai. Le 30 mai 1945, le gouvernent britannique adresse à la France un ultimatum, les menaçant d’ouvrir le feu s’ils ne quittent pas le territoire. Sukri Al Quwwatli, Président de la République syrienne annonce le retrait des soldats français et le 17 avril 1946, le pays est indépendant.
Matthieu Rey s’intéresse dans la suite de son ouvrage à l’affirmation de l’État syrien, de son indépendance à la guerre civile de 2011 et à l’émergence d’une violence généralisée. Dès l’introduction, Matthieu Rey affirme que la Syrie « résulte de lentes évolutions en termes de peuplement, de mutations socio-économiques et de changements politiques. Un an après l’indépendance, tout reste cependant à faire » (page 7). En effet, l’auteur affirme plus tard dans son ouvrage qu’« après avoir mis fin à la présence française, il faut développer la nation, lui assurer un plein essor » (page 183). L’auteur analyse le fait que si la Syrie est loin d’être le seul État à mener un projet de décolonisation, ce régime parlementaire de trois millions d’habitants à dominante rurale en 1946, doit également reconstruire son histoire. Très vite, l’auteur évoque la complexité de trouver une union nationale. Certains Syriens souhaitent un rassemblement des musulmans dans une « oumma » tandis que d’autres sont attachés à une union du Taurus au Sinaï. C’est cette classe politique divisée qui entre en guerre après la proclamation de l’État d’Israël par David Ben Gourion le 15 mai 1948 où chaque État arabe s’attache à fournir un contingent de six mille hommes. Les pays arabes sont les grands perdants de cette guerre et l’auteur décrit comment la Syrie se retrouve politiquement prise dans un tourbillon. Elle connait une série de coups d’État et une décennie vertigineuse et pleines de secousses. L’auteur décrit les années 1960 comme « le théâtre d’un vent révolutionnaire » où « la Syrie se trouve profondément transformée en quelques années : réforme agraire, exode rural, nationalisation de l’économie, sont autant de dynamiques qui lui confèrent une nouvelle image » (page 239). Cette période ouvre la voie à un homme qui s’impose et sort vainqueur des luttes de factions : Hafez al-Assad. Il appartient au parti Baath et soutient une redistribution des terres et des richesses nationales ainsi qu’une lutte arabe contre Israël. Il devient la nouvelle figure d’un système qui repose sur des cercles de pouvoir (page 243) où la préoccupation majeure est de perdurer. L’auteur explique que « le temps des Assad en Syrie est loin d’être celui de la stabilité et de l’ordre retrouvé » (page 242). En effet, Hafez al-Assad se retrouve confronté à l’insurrection des Frères musulmans de 1976 à 1982. Alors que la guerre sainte est proclamée par les Frères à l’été 1979, Hafez al-Assad est victime d’une tentative d’assassinat. Un nouvel article de la Constitution syrienne affirme alors que « tout membre des Frères musulmans est passible de la peine de mort » (page 262). Cette insurrection des Frères musulmans mène au massacre de Hama en février 1982 où est mené un coup de force par une centaine d’hommes proches de l’Avant-garde et où est opérée une répression totale de la part du gouvernement. Les instances du Parti Baath sont saccagées, un tiers de la ville est détruite, et le bilan est effroyable (entre 10 000 et 40 000 morts, 5000 viols…). Cet événement est décrit par l’auteur comme « né de l’adversité du Baath et des Frères musulmans, décliné le plus souvent comme l’affrontement des dictateurs progressistes contre les réactionnaires » (page 265). Il ajoute également que « toute l’histoire syrienne conduit à ce massacre » et qu’« il faudra trente ans pour que le récit évolue » (page 265). Ainsi, l’auteur s’attache à retranscrire la généralisation et la légitimation d’un nouvel outil politique en Syrie : la violence.
Matthieu Rey décrit alors une Syrie subissant l’histoire mondiale et à la construction influencée et affectée par la trajectoire historique internationale et régionale. En effet, plusieurs événements touchent la Syrie à l’image de la crise irakienne du 2 août 1990 lorsque Saddam Hussein décide d’envahir le Koweït. S’il est impossible pour la Syrie de soutenir le régime de Bagdad, s’y opposer reviendrait à se dresser contre une solidarité arabe combattant l’impérialisme. La Syrie est ainsi presque martyr de ces événements. L’arrivée de Bashar al-Assad [5] au pouvoir à la mort de son père Hafez al-Assad le 10 juin 2000, fait naitre un espoir chez les Syriens qui perçoivent ce jeune homme de 34 ans comme un réformateur. Alors que la fin du monde bipolaire s’établit et que l’hégémonie américaine au Moyen-Orient prédomine, « la trajectoire syrienne parait une anomalie » affirme l’auteur (page 291). Le nouveau Président souhaite en effet faire entrer la Syrie dans une « modernité », épaulé notamment à ses débuts par Jacques Chirac.
Cependant, une fois pleinement installé au pouvoir, Bashar Al-Assad est confronté à plusieurs événements « bouleversant la trajectoire de la Syrie et affectant fortement les représentations de ses habitants », selon Matthieu Rey (page 297). L’opération militaire américaine en Irak, déclenchée par Georges Bush en 2003, entraine en effet l’arrivée de nombreux dirigeants baathistes du régime de Saddam Hussein à Damas et l’amplification de la lutte syrienne contre les Américains à travers ses services de renseignement notamment (page 298). Une certaine ambivalence nait selon l’auteur au sein de la politique de Bashar al-Assad. Alors que la Syrie est un partenaire de la lutte antiterroriste, les défenseurs de l’islam et les combattants anti-américanistes conspirent à Damas et convainquent une certaine partie de la jeunesse. La politique de Bashar al-Assad engendre ainsi de nombreuses conséquences selon l’auteur. La Syrie s’affirme alors dans et par la violence à l’image de 2011 et 2012 où le Président refuse de céder aux manifestations, à cette nouvelle conscience arabe qui le veut dehors, à cette Syrie qui veut discuter, débattre et se politiser ainsi qu’aux recrues fournies par les alliés. Bashar al-Assad survit et devient alors le bourreau de son peuple. « L’État se réduit à l’usage de la force » (page 314) dit alors Matthieu Rey, à l’image de l’écrasement des quartiers insurgés de Homs par artilleries lourdes et chars le 2 février 2012. Si Bashar al-Assad sort fragile de 2011, il est un des seuls survivants. D’autant plus que la Syrie voit son opposition binaire se transformer en guerre civile avec l’apparition des Kurdes et des formes islamistes qui souhaitent tous deux leurs États. La Syrie se retrouve coincée dans ce puzzle où « ce sont bientôt les drapeaux flottants aux check points qui permettent de connaître les zones contrôlées par chacun » (page 315).
Ainsi l’auteur conclut son ouvrage sur ce début de guerre civile en 2011, évoquant une Syrie « à la croisée des chemins » dont nul ne sait vraiment vers quelle destination ces chemins pourraient la mener. La persistance d’un mouvement civil et la singularité de la trajectoire historique syrienne, développées par l’auteur au cours de cet ouvrage, alimentent l’espoir que la Syrie prenne un jour le chemin de la paix et de la nation plurielle qui coexiste.
Dimitri Krier
Dimitri Krier est étudiant à Sciences Po Paris en Master Relations Internationales, spécialité « Etudes du Moyen-Orient » où il suit des enseignements sur l’histoire et la géopolitique du Proche et Moyen-Orient.
Notes
[1] Matthieu Rey définit une tribu comme « une entité politique qui réunit des individus, définit les pouvoirs et les obligations de chacun, et permet de contrôler un territoire particulier, le plus souvent celui de la nature et ses pourtours. Elle peut devenir, à plus d’un titre, le concurrent de l’État » (page 18).
[2] Depuis 1660, les terres syriennes se composent de Damas, Tripoli, Saïda et Alep. Leurs contours ne sont pas figés et évoluent.
[3] Autour notamment de la famille d’Ibrahim Agha et de ses fils.
[4] Parti politique syrien de lutte pour l’indépendance.
[5] Si en premier lieu, est pressenti Bassel al-Assad, le fils ainé, ce dernier décède dans un accident de voiture le 21 janvier 1994 et Hafez al-Assad est donc remplacé à sa mort par le second fils Bashar al-Assad, ophtomalogue à Londres.
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