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Anne-Claire de Gayffier-Bonneville, agrégée et docteur en histoire, maître de conférences, livre, avec cette très dense et très vivante Histoire de l’Egypte moderne, une analyse détaillée de l’histoire politique et sociale de l’Égypte des XIXe et XXe siècle. Foisonnante, riche et précise, cette étude sous-titrée « L’éveil d’une nation » donne au lecteur de précieuses clés pour comprendre et mieux appréhender la réalité de l’Égypte contemporaine, à la lumière de ses régimes passés.
L’avant-propos précise que la dernière histoire de l’Égypte écrite en français date de 2002, ce qui semble étonnant au vu des profonds liens entretenus entre la France et l’Égypte depuis le XIXe siècle. Cet ouvrage, qui débute au départ des troupes françaises du territoire égyptien coordonné par Mehemet Ali en 1801 et qui chemine jusqu’aux plus récentes politiques du maréchal Sissi permet ainsi également d’offrir, en filigrane, l’histoire française en Égypte. Un ouvrage qui refonde donc les bases de l’histoire d’un pays en pleine mutation, décidé à rester ferme aujourd’hui pour ne pas subir le destin des Libye et Syrie voisines. Débuté dans l’engouement des révolutions de 2011, cet ouvrage a su prendre le recul nécessaire pour examiner la situation contemporaine, bien loin des espoirs portés par les soulèvements populaires prometteurs d’il y a cinq ans.
L’ouvrage se divise en vingt-cinq chapitres, présentant l’histoire de l’Égypte de la révolution moderne permise par la construction du canal de Suez jusqu’à la « contre-révolution » de 2013. Une première partie introductive revient sur la monumentale construction du canal de Suez, qui apparaît comme un événement pivot dans l’histoire du pays, et des implications politiques que celle-ci a engagé : le projet du français Ferdinand de Lesseps employa des centaines de milliers d’Égyptiens et endetta profondément le pays auprès des Français et des Britanniques. Cette dette enchaîna l’Égypte à ses créanciers sur des décennies. Le projet du canal était cependant crucial, en ce qu’il « témoigne également de la préoccupation quasi constante des gouverneurs d’Égypte, depuis Méhémet Ali, d’inscrire le pays dans une dynamique de modernisation » (p. 33), Ismâ’il, le khédive alors en poste, ayant rêvé de faire de l’Égypte une parente de l’Europe. Un portrait de Méhémet Ali, premier dirigeant moderne de l’histoire du pays, est finement dressé par l’auteure, qui présente ainsi les luttes de Méhémet Ali et de ses successeurs pour une autonomie de l’Égypte, qu’ils régissent, devant la Sublime Porte. Les grandes ambitions de cet officier ottoman arrivé en Égypte en 1801, eurent de nombreux débouchés : des réformes en profondeur du système administratif et des structures financières et la confiance qu’il pouvait accorder aux étrangers lui permirent de poser les fondations d’un pays moderne et riche. Aimé de sa population, il ne fut jamais égalé par ses successeurs. Ceux-ci tentent de « contenir la pénétration européenne » (p. 75), qui se fait déjà très dense dès l’affranchissement du pays de la tutelle ottomane, tout en développant les infrastructures du pays, notamment les voies ferrées. Muhammad Saîd engage des réformes importantes pour une égalité sociale et un meilleur accès des Égyptiens à des postes de haute fonction, bien qu’une citation de Paul Merruau semble démentir l’idée d’un règne visionnaire, celui-ci le caractérisant plutôt comme une « capitulation générale de l’Égypte devant l’offensive économique coloniale » (p. 92).
La modernisation se poursuit sous Ismâ’il, très attaché aux rapports de l’Égypte avec l’Europe. Alexandrie est développée, un sentiment patriote égyptien germe ; le pays est prospère, mais la dette ne dégonfle pas – au contraire. Les échéances commencent à tomber en 1875. Le khédive, incapable de rembourser l’argent, se trouve dans l’obligation de vendre aux Britanniques ses actions sur le canal de Suez ; celui-ci se révèle en effet fondamental pour cette puissance européenne installée en Inde, et qui importe de ses colonies les denrées rares qui circulaient sur la route des Indes. Ainsi s’installe une situation d’ingérence, que tente de contrer Ismâ’il, en vain alors qu’il se trouve au cœur d’un conflit d’intérêt entre Français et Britanniques. Acculé par les dettes, il se doit d’obéir à la « politique extrêmement brutale que les Européens lui imposent » (p. 142). Contre cet impérialisme surgit le premier mouvement nationaliste égyptien, mené par Ahmad ‘Urabi, « fils d’un fellah égyptien qui se fait bientôt le porte-parole des officiers égyptiens » (p. 150) : le 9 septembre 1881, ils marchent sur le palais Abdin et poussent le khédive à reculer, sous le regard inquiet des Français et des Britanniques qui décident de soutenir militairement le régime. Le pays sombre dans le chaos. Les troupes britanniques affrontent le 13 septembre 1882 les forces égyptiennes, qui se voient décimées. Les Anglais s’installent en Égypte.
La conquête du Caire, pourtant, embarrasse Londres qui « doit gérer la contradiction entre son action et les principes de politique extérieure énoncés lors de la campagne électorale de 1880 » (p. 162). Pour cette raison, l’Égypte ne connait pas à cette époque de modification de son statut. Les Britanniques se posent ainsi comme les défenseurs du canal, contre les rebelles. La France, de son côté, compte elle aussi profiter de la banqueroute égyptienne en instaurant un système de surveillance financière internationale, avec l’objectif à terme d’écarter les Britanniques. En 1883, lord Dufferin se trouve dans l’obligation d’éclaircir la position de l’Angleterre vis-à-vis de l’Égypte ; il consulte ‘Urabî mais ne présente qu’une proposition intermédiaire entre indépendance et annexion. Les Britanniques ont pris l’Égypte en main, et Lord Cromer est à sa tête. Il a pour mission de rétablir l’ordre et d’assainir les finances, devant faire face également à une résistance de plus en plus organisée.
L’auteure insiste ensuite sur les progrès apportés par les Britanniques aux Égyptiens : la construction du premier barrage d’Assouan en 1902, essor de la production de coton, de blé. L’industrie, en revanche, est laissée en reste. Alexandrie est développée, à l’image de la pensée libérale britannique, et son cosmopolitisme est au début du XXe siècle déjà une légende. Le tourisme prend son essor. Les tribunaux sont réorganisés, et le pays bénéficie d’une grande liberté de la presse. L’instruction, cependant, est fortement négligée par Lord Cromer, sous lequel plus de 90% de la population est analphabète.
Cependant, l’incident de Dinchway en 1906 - une partie de chasse qui a mal tourné et qui a mené à la mort de la femme d’un imam et à la vengeance des villageois sur les militaires - provoque une première indignation générale. La façon dont est traité le dossier apparaît injuste aux Egyptiens et les mouvements nationalistes se constituent, sous l’égide de Mustafa Kamil. Lors Cromer est destitué. Les mouvements nationalistes qui se développent cependant entretiennent une certaine rivalité qui empêche une vraie organisation. La nomination de Boutros Ghali, copte, au poste de Premier ministre a pour objectif d’apaiser les tensions entre les Égyptiens et les Britanniques, qui tentent de relancer les discussions sur le canal de Suez ; mais le refus de la proposition par l’Assemblée générale en 1910 ébranle encore l’alliance entre les deux puissances, menant à l’assassinat de Boutros Ghali. Une opposition qui se réclame de l’islam inquiète les coptes. Une mobilisation s’organise, et qui est violemment réprimée : la proposition d’un régime parlementaire pour l’Égypte est acceptée et testée en 1914 ; la Première Guerre mondiale bouleverse cependant la situation.
L’entrée des ottomans en guerre au côté de l’Allemagne en novembre 1914 marque la rupture de l’Égypte, occupée par les Britanniques, et l’empire. Les fellahin sont enrôlés pour soutenir les forces britanniques dans la guerre ; le marché noir, la pénurie de céréales renforcent le mécontentement des populations et le sentiment nationaliste se développe à l’échelle nationale. Saad Zaghloul se fait porte-parole de ces contestations. Exilé à deux reprises par les Anglais, il apparait pour les Égyptiens comme une figure de résistance, qu’ils suivent sans hésiter. En 1919, ce qu’on appela plus tard la « Révolution de 1919 », éclate. Gommant les clivages de la société, elle renforce le sentiment nationaliste chez les populations, malgré la violente répression britannique. Le Wafd, parti de Saad Zaghloul, entre en négociation avec les Britanniques, mais les accords qui découlent de ces discussions ne conviennent pas aux indépendantistes. Zaghloul, exilé, rentre en Égypte, et provoque par son retour une fracture parmi les nationalistes, divisé en plusieurs tendances.
Devant ces difficultés, le général Allenby « défend l’indépendance de l’Égypte, affirmant que les intérêts britanniques ne seront pas lésés » (p. 237). L’indépendance est accordée unilatéralement en 1922 et une monarchie parlementaire est instituée. Une constitution promulguant la séparation de l’exécutif et du législatif est adoptée en 1923. Le roi Fu’ad est installé par les Britanniques, et il est laissé à Saad Zaghloul le soin de constituer un gouvernement. Une rivalité entre le roi et le Wafd s’installe ; la défense du Wafd par les Britanniques pour contenir les velléités royales complique la position du pays au moment où s’annonce la Deuxième Guerre mondiale : sensible aux promesses de l’Italie fasciste installée en Libye toute proche, le roi menace la présence britannique sur son territoire en ne s’opposant pas aux idées d’Hitler et de Mussolini. Les années 1940 voient pourtant, en regard de ces questions politiques, naître sur le plan culturel ce qui fut appelée une « renaissance intellectuelle », la Nahda, où l’influence occidentale est indéniable et durant laquelle émerge également pour la première fois une classe moyenne. De l’autre côté, les discours anti-européens sont repris par les Frères musulmans, mouvement en plein essor à cette même époque. Les prémices d’une solidarité arabe, accentuée aux lendemains de la guerre avec la création en 1948 de l’État d’Israël, se font sentir et préparent dans les mentalités le coup d’État des Officiers libres en 1952, déterminés à renverser le régime monarchiques et à repousser les Britanniques hors des frontières égyptiennes. Naguib prend le pouvoir, et la monarchie disparait définitivement le 18 juin 1953. L’année suivante, sous la pression des divergences politiques, Naguib se voit contraint de démissionner au profit de Nasser : ainsi, « l’Égypte entre dans une période nouvelle de son histoire » (p. 319). La participation de l’Égypte à la conférence de Bandung en 1955 est une étape fondamentale dans la construction de l’image d’une Égypte indépendante : refusant la logique des blocs, il s’agit de se tourner vers d’autres acteurs pour requérir leur soutien.
Le grand défi de Nasser est aussi celui de moderniser et d’industrialiser l’Égypte. Il sollicite, en vain, des financements américains et britanniques pour le creusement d’un deuxième barrage à Assouan ; le refus de financement amène Nasser, en juillet 1956, à nationaliser le canal de Suez. La riposte anglaise et française n’est pas soutenue par les États-Unis ; utilisant une attaque israélienne comme prétexte d’intervention en territoire égyptien, les Britanniques et les Français poussent en fait l’Égypte à proclamer ses premières victoires : « la défaite égyptienne devant les forces israéliennes est bien vite transformée par la propagande du régime en une stratégie géniale : les forces égyptiennes se sont dérobées devant les Israéliens pour faire échec au corps expéditionnaire franco-britanniques sur le canal » (p. 340). Le rayonnement de Nasser et son nationalisme est international. Cela permet la signature de l’alliance syro-égyptienne en 1958 et la création de la République arabe unie (RAU), véritable projet de développement socialiste sous l’égide de Nasser. Une domination trop forte pour les Syriens, qui se retirent du projet en 1961.
Les avancées sociales de Nasser sont nombreuses et importantes : il développe l’industrie, s’inquiète du sort des fellahin, pousse les femmes à adopter des tenues plus occidentales. Sur le plan politique, les opposants au régime - Frères musulmans et communistes - sont cependant écroués. L’alliance nécessaire (pour la fourniture en armes notamment) avec le bloc de l’Est limite cependant l’indépendance clamée par Nasser ; la constitution d’une armée égyptienne forte est un projet périlleux. L’intervention visant à soutenir les Officiers libres au Yémen est coûteuse en hommes et en équipements. Au début des années 1960, la croissance économique baisse sensiblement. C’est dans ce contexte que Nasser tente de recouvrer son prestige en attaquant Tsahal, l’armée israélienne, sous prétexte de la défense des droits des Palestiniens, fortement soutenus par le régime égyptien. La guerre de 1967 est pourtant une véritable déconfiture pour l’armée égyptienne, qui voit ses avions pilonnés à même le sol par l’armée israéliennes, alertés par les nombreuses invectives menaçantes lancées par l’Égypte plusieurs semaines et mois durant. Perdre cette guerre signifie pour l’Égypte perdre sa confiance ; les idéaux nationalistes s’effondrent. Nasser tente de démissionner mais il est rappelé au pouvoir par le peuple. Durant les années qui suivent, il ne se décourage pas face aux tentatives de négociations pour une paix israélo-palestinienne, en acceptant notamment en 1969 le plan Rogers proposé par les États-Unis, proposant l’évacuation du Sinaï, perdu par l’Égypte en 1967, et en Cisjordanie. Cette signature est une première rupture de l’Égypte avec les Palestiniens, dont n’est nulle part reconnue l’existence en tant que peuple, et prépare les grandes initiativesde Sadate.
Nasser meurt en 1970. Sadate, président de la paix, lui succède. La politique de Sadate apparait tout de suite aux antipodes de celle de Nasser : politique d’ouverture économique, elle se présente à l’origine comme proposant de mettre fin à la censure et à la dictature. Les opposants sont libérés ; les révoltes estudiantines pro-Nasser sont matées par ces mêmes opposants (notamment les Frères musulmans) sous le regard bienveillant de Sadate. Il s’agissait en effet de faire oublier le ra’is tant aimé et de s’imposer, tant sur la scène nationale qu’internationale. Sadate ouvre ses portes aux États-Unis, transforme le visage du pays, bientôt abreuvé des luxueuses enseignes occidentales. Onze années de présidence marquées par les discussions engagées avec Israël, après la fulgurante bataille du Kippour de 1973, au cours de laquelle l’armée égyptienne prend par surprise, durant la fête de Yom Kippour, l’armée israélienne – qui finalement riposte et remporte le rapport de force, mais qui vaut à Sadate une nouvelle popularité : Tsahal perd son aura d’invincibilité. Cette bataille prépare, à terme et pour plus de confort pour l’Égypte, déterminée à reprendre le Sinaï occupé, le discours que le président donne à la Knesset en 1979, puis des accords de paix, qui valent à l’Égypte un isolement quasi-total sur la scène arabe. Sadate est assassiné par un membre des Frères musulmans en 1981 et Moubarak le remplace.
La longévité du régime de Moubarak n’est pas marquée par de profonds bouleversements. Le président ne revient pas sur le choix de la paix, et doit donc affronter une opposition islamiste (nombreux attentats, notamment dans les années 1990) qui le pousse à une rude politique répressive. Soucieux de restaurer le territoire égyptien d’avant 1967, il récupère Taba après vingt deux ans d’occupation israélienne. La décennie 1980 est par ailleurs celle d’une embellie économique, mais de courte durée ; les années 1990 et 2000 sont marquées par une inflation sans précédent ; « la libéralisation a un coût social non négligeable » (p. 459). Pour sortir de la crise, l’État se lance dans de grands travaux, pour des infrastructures dont il a grandement besoin (réseau routier, distribution électrique). Cependant, les inégalités sociales vont toujours croissantes et le mécontentement gronde. Les années 2000, avec la reprise de l’intifada palestinienne et la lutte des Irakiens contre les Américains incitent la population civile à se mobiliser : ainsi nait le mouvement kifaya, « ça suffit », qui témoigne d’une colère dont le gouvernement ne se fait pas l’écho. En 2011, devant la fuite du président Ben Ali en Tunisie, les Égyptiens se donnent rendez-vous place Tahrir le 25 janvier, jour de la fête de la police. La mobilisation est générale et le général Moubarak quitte ses fonctions, après dix-huit jours de manifestation et de violence. Un gouvernement de transition est mis en place et des élections sont organisées – législatives, où les Frères musulmans sortent grands vainqueurs, puis présidentielles, où leur victoire se fait plus modérée. Morsi prend la tête de l’Etat. La politique des Frères musulmans cependant déçoit les révolutionnaires : les réformes ne sont pas assez rapides, le pays est en crise et l’ombre de la charia qui plane met les coptes dans une dangereuse situation d’insécurité. En mai 2013 est lancé le mouvement Tamarrod, « rebéllion », contre le régime. Le 30 juin, anniversaire de l’élection présidentielle de l’année précédente, le peuple est dans la rue ; l’armée aussi. Celle-ci destitue le président Morsi et clame avoir sauvé la Révolution. L’armée est à nouveau, par un coup d’État ou « contre-révolution » (p. 515), à la tête du pays. De nouvelles élections sont organisées, desquelles le général Sissi sort vainqueur ; sa lutte est désormais contre les Frères musulmans et contre les idées des jeunes révolutionnaires, et ses alliés sont l’Arabie saoudite (anti-Frères) et la France, qui lui fournit du matériel militaire de gros calibre. L’autorité et l’ordre, après des mois de chaos, reviennent – au détriment de la démocratie.
Anne-Claire de Gayffier-Bonneville construit dans ce brillant ouvrage une remarquable histoire de l’Égypte moderne, par la densité des faits rappelés et par l’analyse que l’auteure en fait. Les détails côtoient, pour le plus grand plaisir du lecteur, de pertinentes références culturelles, qui permettent de repenser, en contexte et imagés, les grands événements qui ont rythmé la vie des Égyptiens depuis le XIXe siècle.
Anne-Claire de Gayffier-Bonneville, Histoire de l’Égypte moderne. L’éveil d’une nation. XIXe-XXIe siècle, Paris, Flammarion, Champs Histoire, 2016, 616 p.
Mathilde Rouxel
Suite à des études en philosophie et en histoire de l’art et archéologie, Mathilde Rouxel a obtenu un master en études cinématographiques, qu’elle a suivi à l’ENS de Lyon et à l’Université Saint-Joseph de Beyrouth, Liban.
Aujourd’hui doctorante en études cinématographiques à l’Université Paris 3 – Sorbonne Nouvelle sur le thème : « Femmes, identité et révoltes politiques : créer l’image (Liban, Egypte, Tunisie, 1953-2012) », elle s’intéresse aux enjeux politiques qui lient ces trois pays et à leur position face aux révoltes des peuples qui les entourent.
Mathilde Rouxel a été et est engagée dans plusieurs actions culturelles au Liban, parmi lesquelles le Festival International du Film de la Résistance Culturelle (CRIFFL), sous la direction de Jocelyne Saab. Elle est également l’une des premières à avoir travaillé en profondeur l’œuvre de Jocelyne Saab dans sa globalité.
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