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Ali Al-Muqri, Le beau Juif

Par Aglaé Watrin-Herpin
Publié le 28/08/2017 • modifié le 27/04/2020 • Durée de lecture : 11 minutes

Résumé de l’intrigue

Yémen, XVIIe siècle. Fatima, la fille du mufti s’éprend de Salem, un adolescent de la communauté juive de Rayda, dans le nord du pays En dépit des lois religieuses qui condamnent d’emblée leur idylle, les deux jeunes yéménites s’enfuient et se marient. De leur union naît un enfant qu’aucune communauté ne veut reconnaître. Devenu veuf, Salem se convertit finalement à l’Islam pensant ainsi donner une chance à son enfant considéré comme musulman par les juifs et comme juif par les musulmans. En toile de fond de cette histoire d’amour qui a enfanté « deux jumeaux : l’espoir et la tragédie », Ali Al-Muqri donne à voir un Yémen multiculturel où les rapports interreligieux sont aussi bien fruits de tolérance que de haine. Les persécutions subies par les Juifs yéménites ravivent bientôt leur désir d’émancipation et de vengeance. Mais en attendant le Messie qui doit les guider vers des terres plus accueillantes, personne ne sait où aller ; tous doivent cohabiter.

Contexte historique : le Yémen du temps des conquêtes de l’imamat zaydite (XVIIe siècle)

Le récit débute en l’an 1054 du calendrier musulman, soit en l’an 1644 du calendrier grégorien. C’est à cette même date que débute au Yémen le règne du troisième imam qâsimide al-Mutawakkil Ismâ‘îl (1644-1676). Dans la continuité des ambitions de ses prédécesseurs, al-Mutawakkil a réussi à soumettre de nouveaux territoires à l’autorité de l’imamat. Celle-ci s’étendrait donc de manière inédite d’Aden au Sud jusqu´à Abû ‘Arîš, Jâzân et Najrân au Nord, et d’al-Mukhâ à l´Ouest jusqu´au Ẓufâr à l´Est (1). Alors que l’imam al-Mu’ayyad Muḥammad (1620-1644) avait, lui, réussi à mettre fin à la présence ottomane au Yémen et ainsi à plus d’un siècle de lutte contre la domination turque, al-Mutawakkil est considéré par les historiens comme l’unificateur du Yémen.

La famille qâsimide qui a régné pendant plus de deux siècles sur le Yémen est d’obédience zaydite. Al-Manṣûr al-Qâsim (1597-1620), le fondateur de cette lignée d’imams descend d’Ḥasanide Yaḥyâ ben al-Ḥusayn al-Rassî qui avait introduit cette école juridique dans la région de Ṣaada à la fin du IXe siècle (2). Dès lors, le zaydisme s’est ancré dans la région nord des hauts plateaux du pays. Cette école est à distinguer de l’Islam chaféite pratiqué par les sunnites dans d’autres régions du pays (3). D’après la doctrine zaydite, les musulmans ont l’obligation d’être gouverné par un imam. De plus, ce dernier doit remplir 14 conditions dont celle de descendre du prophète Muhammad par Ali et Fatima (4). Le sultan ottoman ne remplissant pas ces conditions, son autorité était considérée comme illégitime par les Qâsimides.

Première partie : Fatima jour après jour

C’est dès les prémisses de leur histoire d’amour, alors que Salem n’est encore qu’un enfant de 12 ans et Fatima une adolescente de 17 ans, que le poids des interdits religieux se fait sentir. Quand Fatima entreprend d’apprendre à lire et à écrire à Salem, son père le met tout de suite en garde « Prends garde à ne pas apprendre leur religion et leur Coran… Ce sont des Musulmans, mon fils, et nous, nous sommes des Juifs … tu m’as compris ? » Salem ne comprend pas ces distinctions religieuses. Tout juste perçoit-il un certain mépris dans l’attitude des Musulmans à l’encontre des Juifs. Les doutes de son père sont finalement dissipés par la sincérité et la tolérance que lui témoigne Fatima : « Je sais bien qu’il est Juif, vous avez votre religion et nous avons la nôtre, pas de problème. Nous sommes tous les descendants d’Adam, et Adam est issu de la tourbe qui nous est commune à tous ».

Au contact de la jeune fille, et malgré le surnom affectueux qu’elle lui prête, « mon beau Juif », l’identité religieuse de Salem passe au second plan. Cependant, le reste de société yéménite n’a de cesse de lui rappeler sa judéité comme « noyau de son existence ». Alors, quand un enfant musulman l’insulte d’« infidèle » et lui assène qu’il n’est pas ici chez lui, ou que Saleh le muezzin de Rayda demande chaque jour quand les Juifs quitteront « la terre des Arabes », Salem s’interroge : « Qui sommes nous ? ». La haine de son frère, Hazaa, pour les « ennemis musulmans » et ses désirs sanguinaires de vengeance qui le suivront jusqu’à son dernier souffle, l’effraient tout autant.
Un jour, Saleh le muezzin leur demande : « Quand est-ce que vous allez enfin rentrer dans votre pays ? ». La réponse du père de Salem le laisse coi : « Et où irait-on ? Il est où notre pays ? ». Dans les songes de la communauté juive du Yémen il y a bien Jérusalem, terre promise par les Ecritures, mais là encore le muezzin s’oppose : « Al-Qods appartient aux Musulmans ! », assène-t-il à un autre Juif prénommé Asaad.

Dans le roman, seul l’art semble avoir le pouvoir de réunir Juifs et Musulmans. Pour Haïm, le chanteur de Rayda, d’ailleurs, « Il n’y a pas, d’un côté l’art juif, de l’autre l’art arabe, il n’y a que l’art tout court ». Et pour preuve des vertus de cet art pacifique, c’est la figure du célèbre poète yéménite Salem al-Shabizi (1620-1719) qui est sans cesse invoquée dans le récit. Egalement rabbin, ce dernier a composé des poèmes en arabe et en hébreu qui lui valent d’être admiré de tous. 

L’art ne suffit toutefois pas à apaiser les tensions entre les communautés qui, tout en cohabitant, ne cessent de s’affronter. Un jour, le fils de Saleh le muezzin et la fille d’Asaad sont retrouvés morts au pied d’un arbre. Il se sont donnés la mort faute de pouvoir vivre leur amour. Plus tard c’est l’alcool qui sème de nouveau la discorde. Alors que certains musulmans profitaient discrètement du commerce de vin tenu par les Juifs, ces derniers sont finalement accusés de les corrompre et de ne pas respecter l’injonction qui leur est faite de limiter ce commerce aux Juifs. Enfin, c’est l’arrivée en ville de trois prostituées juives de Sanaa qui met de nouveau le feu aux poudres. La liste des Musulmans qui fréquentent le quartier juif est révélée. Les Musulmans dénoncent cette délation comme une vengeance des Juifs.

Tous ces événements ne rassurent pas Salem et Fatima qui n’ont cessé d’entretenir des liens épistolaires. Lorsque Salem atteint l’âge de 18 ans, ils se marient en secret et quittent Rayda. Pour leur nouvelle vie de couple au sein de la communauté juive de Sanaa, Fatima prend le nom de Faytamah. Très vite, elle tombe enceinte et donne naissance à un fils, Saïd. Mais Faytamah meurt en couche et laisse Salem seul et effondré. Dans son désespoir et ses cris de douleur, il laisse échapper devant le rabbin la véritable identité de Fatima et se voit rejeté, avec son fils, de sa propre communauté. La tragédie devient alors kafkaïenne. Chez les Juifs, la religion se transmet au fils par la mère tandis que chez les Musulmans, elle se transmet par le père. Dans une société où l’identité se résume à l’appartenance religieuse, Saïd devient donc apatride (5).

Deuxième partie : le rite de Fatima

Salem décide de se rendre chez l’imam Al-Mutawakkil ‘ala Allah Ismaïl ibn al-Qassem afin de se convertir à l’Islam. Le juge responsable de sa conversion lui choisit le nouveau nom d’Abdelhadi, « le serviteur du Guide », et lui impose l’adhésion au « seul rite authentique » soit pour l’imamat qâsidite, celui relatif au zaïdisme. Salem cède à toutes les injonctions que requiert sa conversion. Toutefois, il ne se considère désormais pas plus musulman que juif et s’en remet intérieurement au « rite de Fatima ». Le seul rite qui, à ses yeux, renvoie aux vertus d’amour et de tolérance.

Annexes au « Rite de Fatima »

Salem, alias Abdelhadi, a désormais près de 60 ans. Après sa conversion, la qualité de sa plume lui a valu d’être placé au service de l’imam pour la rédaction de ses chroniques militaires. Il relate donc plusieurs années durant, avec une certaine complaisance, les conquêtes militaires d’al-Mutawakkil. Dans ces chroniques, on apprend par ailleurs que l’armée de l’imam combat aussi les musulmans sunnites et les tribus zaydites qui contestent l’autorité de l’imam. Les « infidèles » et les insurgés sont également contraints de payer un tribut. Pour les non-musulmans, une taxation religieuse leur assure le statut de « dhimmi ». Ils sont ainsi protégés par le souverain mais sous certaines conditions qui les maintiennent dans un statut de sous-citoyen. Lorsqu’il était encore Juif, Salem n’avait ainsi pas le droit de monter à cheval ou encore de posséder une maison surplombant celle des Musulmans. Le statut de dhimmi n’est pas propre au Yémen, il se retrouvait dans de nombreux pays du monde arabe, et s’appliquait aussi aux autres minorités religieuses.

Sous le règne d’Al Mahdi Ahmad ben al Hassan, qui a succédé à al-Mutawakkil en 1676, Salem entreprend de réécrire les chroniques militaires dans un style plus neutre et fidèle aux événements. Il remet également au nouvel imam une première version de sa « Chronique des Juifs yéménites » dans laquelle il décrit la condition des Juifs. 

Chronique des Juifs yéménites

Le récit reprend en l’an 1077 de l’Hégire (1666). Une rumeur se répand selon laquelle serait arrivé le Messie rédempteur annoncé dans les anciennes écritures. Celui-ci doit apporter l’émancipation des Juifs et les amener vers leur dernière destination, Jérusalem (6). Cette nouvelle provoque un changement d’attitude chez les Juifs yéménites. Ils commencent à se révolter contre les insultes et les interdits qui leur sont faits au quotidien. La protection des Juifs par l’imam devient toujours plus précaire à mesure que les prétentions du peuple juif grandissent. Leur confiance dans la prophétie du Messie les pousse en effet à anticiper sa réalisation et à nommer un des leurs comme nouveau gouverneur à Sanaa.

La jizia, impôt religieux obligatoire pour les non-musulmans, est multipliée par vingt et les biens des Juifs sont confisqués. Le retour de la dîme deux ans plus tard, sur une décision unilatérale de l’entourage militaire de l’imam, souligne les raisons subsidiaires de ces taxations comme importante source de revenue de l’imamat pour ses nouvelles conquêtes. A la mort d’al-Mutawakkil, des débats s’engagent autour de la grande fortune amassée par l’imam durant ses 33 ans de règne. Des rumeurs indiquent qu’elle serait en grande partie le résultat des pillages menés dans les villes de Lahaj, Aden et de l’Hadramaout. Cet épisode recoupe une certaine réalité historique. La fiscalité de l’imam al-Mutawakkil avait donné lieu à des controverses parmi les ulémas pour savoir s’il ne percevait pas des taxes illégales au regard de la Loi islamique (7). Le récit des disputes pour la succession de l’imam est également fidèle à l’Histoire. Derrière l’image d’unificateur du Yémen, Al-Mutawakkil n’a pu empêcher une certaine rivalité entre les princes et leurs gouvernorats. Ainsi, à sa mort, cinq candidats se seraient opposés. C’est Al Mahdi Ahmad ben al Hassan qui l’emporte.

Une fois la question de la succession réglée, les persécutions contre les Juifs reprennent. Elles iront, dans le roman, jusqu’à la destruction des synagogues et la décision de l’expulsion des Juifs du Yémen. Face à l’échec de leurs prédications, c’est la désillusion pour les Juifs. « J’avais l’impression que les Juifs eux-mêmes ignoraient où ils iraient. Comme s’ils avaient compris qu’ils ne retrouveraient plus jamais leur situation antérieure, et qu’ils devaient reformuler le rêve de Jérusalem qui les habitait, ou tout au moins le reporter temporairement ». Derrière le report du « rêve de Jérusalem », se cacherait un secret inavouable selon Salem. Le Messie rédempteur Shabbatai Tsevi n’aurait été qu’un charlatan et se serait même converti à l’Islam. Le récit illustre ici l’importance de la question du Messie pour les Juifs yéménites. Elle serait même à l’origine de leur refus d’émigration vers Israël car, d’après certaines croyances, l’Etat hébreu n’aurait pas du naître sans le Messie. L’émigration vers Israël a toutefois été importante au XXe siècle. Israël a accueilli 51 000 juifs du Yémen depuis sa création en 1948, dont la quasi totalité entre 1949 et 1952 lors de l’opération « Tapis volant ». Aujourd’hui, alors que le Yémen est en proie à une superposition de conflits complexes, seuls une cinquantaine de Juifs seraient encore présents dans le pays (8).

Annexe à la chronique des Juifs yéménites

Salem accompagne les Juifs sur le chemin de l’exil. Parmi les réfugiés, il découvre son fils Saïd accompagné d’une femme. Ce dernier lui révèle alors qu’il s’agit de son épouse, Fatima, fille de Saba la Juive et d’Ali, le fils du muezzin de Rayda. « Elle est comme moi, elle ne sait pas si elle est juive ou musulmane. » Cette découverte ravive des souvenirs douloureux chez Salem. Cependant, il poursuit la route dans le désert avec les réfugiés jusqu’au village de Mawza’ où ils sont autorisés à s’installer. Sur le chemin, beaucoup de Juifs sont morts de la chaleur et de la faim. Salem repense alors à al-Shabizi dont les poèmes ont toujours su adoucir les peines et les conflits. Il pense avoir trouvé en lui le sauveur des Juifs et décide de partir à sa recherche à Taïz où il habite. Là-bas, al-Shabizi lui apporte le réconfort voulu : « Je sais ce qui vous a amenés jusqu’à moi. Sachez que l’affaire est réglée, vous êtes désormais autorisés à rentrer à Sanaa ».

« Je suis le descendant du beau Juif… le petit-fils de Fatima »

Dans ce qui fait office de prologue, le récit est repris par le petit-fils de Salem et Fatima, Ibrahim Saïd Salem. L’énumération des surnoms qui lui ont été attribués (son père l’appelait le sanaïte », sa mère le raydite, son grand-père le haïssi (localité près du village de Mawza’ où il est né)) retrace ses origines. Opposés aux distinctions fondées sur la religion, ses parents rattachent l’identité d’Ibrahim à des origines géographiques mais surtout aux liens d’amour familiaux. C’est là que repose sans doute une part de la morale du récit et de l’engagement humaniste d’Ali al-Muqri.

Son souci de réconciliation des peuples et des religions passe également dans son roman par la réécriture d’une histoire universelle. Ibrahim découvre en effet deux chroniques rédigées par son grand-père sur le récit du calvaire des Juifs yéménites dans des ouvrages d’auteurs musulmans.

La conclusion du récit sur l’exhumation des restes de Fatima et Salem et leurs transferts incessants du cimetière musulman au cimetière juif, dans une sorte de guerre des communautés au-delà de la mort, assombrit cette vision optimiste de l’avenir. La tragédie est toutefois menée jusqu’au bout dans la poésie.

Ali Al-Muqri, Le beau Juif, Paris, Liana Levi, 2011, 160 pages.

http://www.lianalevi.fr/f/index.php?sp=liv&livre_id=422

Notes :
(1) Tomislav Klarić, « Le Yémen au XVIIe siècle : territoire et identités », Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée [En ligne], 121-122 | avril 2008, mis en ligne le 16 décembre 2011, consulté le 16 juillet 2017. URL : http://remmm.revues.org/4813
(2) Ibid.
(3) « La ligne de démarcation entre les deux zones zaydite et shaféite, subit son dernier changement justement à la suite de l´expansion qâsimide, et elle s´établit, après la conversion au zaydisme de la tribu d´al-Ḥadâ’ en 1636, presque jusqu’à la hauteur de la ville de Dhamâ », in Tomislav Klarić, « Le Yémen au XVIIe siècle : territoire et identités », Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée [En ligne], 121-122 | avril 2008.
(4) Blukacz François. « Le Yémen sous l’autorité des imams zaydites au XVIIe siècle : une éphémère unité ». In : Revue du monde musulman et de la Méditerranée, n°67, 1993. Yémen, passé et présent de l’unité, sous la direction de Michel Tuchscherer, pp. 39-51. URL : http://www.persee.fr/doc/remmm_0997-1327_1993_num_67_1_1586
(5) « Pour les écrivains de l´époque, ce qui compte est avant tout l’appartenance religieuse. C’est elle qui fait frontière. Leur identité se constitue moins par le territoire sur lequel ils vivent ou l’ethnie à laquelle ils appartiennent que par leur filiation doctrinale et leur position dans un réseau particulier de savants. L’expression de ce sentiment se retrouve dans le fait que même dans les œuvres historiographiques, ce sont les biographies de savants qui prennent une place prépondérante. L´Autre, dans cette optique, n´est pas l´étranger, mais celui qui s´éloigne du bon chemin religieux », in Tomislav Klarić, « Le Yémen au XVIIe siècle : territoire et identités », Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée [En ligne], 121-122 | avril 2008.
(6) Le fantasme de Jérusalem a été l’objet de chants hébraïques tels que « Kyria Yefeifiya » attribué à Rabbi Shalom Shabazi, poète juif yéménite du 17e siècle. Dans ce chant Jérusalem symbolise l’ailleurs, l’avenir et contraste avec un présent fait de persécutions. 
(7) Cf. note n°4.
(8) « Persecution Defines Life for Yemen’s Remaining Jews », The New York Times, 18 February 2015. URL : https://www.nytimes.com/2015/02/19/world/middleeast/persecution-defines-life-for-yemens-few-jews.html?referer=&_r=0

Publié le 28/08/2017


Aglaé Watrin-Herpin est diplômée d’une licence d’Histoire de la Sorbonne et d’un master de Sciences politiques – Relations internationales de l’Université Panthéon-Assas. Après une année d’étude aux Emirats arabes unis, elle a mené plusieurs travaux de recherche sur la région du Golfe. Son premier mémoire s’est intéressé aux relations franco-saoudiennes depuis 2011. Le second, soutenu dans le cadre de ses études de journalisme au CELSA, était consacré à la couverture médiatique de la guerre au Yémen.


 


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