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Le salafisme dans la crise égyptienne

Par Pierre-André Hervé
Publié le 10/09/2013 • modifié le 01/03/2018 • Durée de lecture : 10 minutes

EGYPT, Cairo : Supporters of Egypt’s Salafist Al-Nur party shout slogans outside the parliament in Cairo on January 23, 2012.

MAHMUD HAMS / AFP

Comment expliquer, par exemple, que, début juillet 2013, une partie de ce mouvement salafiste se soit associé, dans un premier temps tout le moins, au camp libéral et laïc pour soutenir le coup d’Etat militaire contre le gouvernement islamiste de Mohamed Morsi ? Cet épisode du bouleversement politique qui agite l’Egypte depuis plus de deux ans expose la diversité de l’islamisme égyptien et les fortes rivalités qui le traversent, pouvant conduire à de curieuses alliances. Il ne rend pas compte de la complexité du phénomène salafiste en Egypte mais son caractère surprenant démontre déjà la nécessité de décrypter un courant méconnu, divers et évolutif.

Le salafisme, un courant fondamentaliste de l’islam

Si ses manifestations contemporaines mobilisent l’attention de l’opinion occidentale en particulier, le salafisme s’inscrit dans une longue histoire qui remonte aux premiers siècles de l’islam et à ses controverses. Ceux qui appartiennent à ce courant, d’obédience sunnite, disent revenir aux sources de l’islam, en prenant pour référence la pratique des premiers musulmans, les « pieux ancêtres », salaf al-salih en arabe, qu’il s’agit donc d’imiter. Selon eux, l’interprétation du Coran ne doit pas être réalisée à l’aide de la raison individuelle mais grâce à la sunna (« la voie ») du prophète Mohammed. Cette tradition, qui compile dans des hadiths (récits ou « dits » prophétiques) les paroles, gestes et attitudes de ce dernier, donne corps aux prescriptions contenues dans le Coran et fournit des normes de comportement précises et valables en tout lieu et tout temps. Les salafistes estiment également que c’est la sunna qui doit guider l’action des croyants sur les questions négligées dans le Coran. Or, les hadiths, somme considérable rapportée par les compagnons du Prophète et transmise oralement jusqu’à sa mise par écrit à partir du VIIIe siècle, bénéficient généralement d’une moindre confiance des croyants que le Coran lui-même. Si la plupart des musulmans ne retient que ceux qui restent cohérents avec le Coran, les salafistes font primer, dans une certaine mesure, ce corpus traditionnel sur le texte coranique.

Ce courant minoritaire de l’islam s’inspire de l’enseignement des théologiens et juristes médiévaux Ibn Hanbal (m. 855) et Ibn Taymiyya (m. 1328). Le premier est le fondateur d’une importante école de droit islamique attachée au strict respect du Coran et de la sunna, sources uniques de la foi religieuse qui ne peuvent être soumises à l’interprétation de la raison humaine. Du point de vue politique, il prônait l’obéissance aux dirigeants politiques et aux autorités de fait. Le second, un disciple d’Ibn Hanbal à la même intransigeance doctrinale, s’est, quant à lui, distingué par sa promotion du djihad contre toutes les formes de déviance religieuse, notamment le chiisme et le soufisme, dont il condamnait en particulier le culte des saints. Scandalisé par les mêmes pratiques dans l’Arabie du XVIIIe siècle, le prédicateur Mohammed Ibn Abd al-Wahhab a repris cet héritage, insistant sur l’unité de Dieu et condamnant les croyances et les pratiques s’éloignant du respect intégral du Coran et de la sunna. Son alliance avec la famille al-Saoud, à laquelle il a fourni la légitimité religieuse nécessaire à la conquête du pouvoir, a permis à sa doctrine de devenir la force religieuse dominante en Arabie saoudite. Plus généralement, la pensée de ces trois figures est reprise à leur compte par les tenants contemporains du salafisme. Ce dernier recouvre toutefois aujourd’hui une variété de courants et d’orientations politiques.

Dans son ouvrage référence sur le sujet – « Qu’est que le salafisme ? » (paru aux Presses Universitaires de France en 2008) – Bernard Rougier distingue trois formes générales principales. Le salafisme littéraliste recherche la purification de la religion et l’éducation des musulmans et rejette toute participation politique. Courant « quiétiste », il insiste sur l’obéissance au pouvoir politique et préfère se concentrer sur la prédication. En conséquence, ses tenants s’opposent aux Frères musulmans qu’ils accusent de rechercher le pouvoir politique plutôt que la défense des textes sacrés. On peut par contre l’identifier au wahhabisme saoudien, marqué par un fort conservatisme religieux et politique. Au contraire, le salafisme réformiste, plus proche de la posture des Frères musulmans, adopte une lecture politique du monde. Il encourage la transformation politique, avec pour objectif la subordination du politique au religieux, mais privilégie l’usage de moyens pacifiques pour y parvenir. Enfin, le salafisme djihadiste, parfois également appelé « révolutionnaire », incarné, à l’échelle globale, par l’organisation terroriste Al-Qaïda, prône la confrontation directe avec le système politique et le djihad armé contre les « impies ».

L’émergence du salafisme en Egypte

En Egypte comme ailleurs, la forme principale du salafisme qui s’y est développée est historiquement littéraliste et quiétiste. Le premier mouvement égyptien s’en réclamant a été fondé en 1926 sous le nom de l’association des partisans de la tradition prophétique (Ansar al-Sunna al-Muhammadiyya) mais le salafisme a longtemps perdu la bataille pour le contrôle de la prédication islamique au profit des Frères musulmans. La fondation en 1978 de la « prédication salafiste » (al-Da’wa al-Salafiyya), par quelques étudiants de l’université d’Alexandrie contestant cette domination de la confrérie, marque à cet égard une évolution importante. A l’image des Frères musulmans, ce mouvement s’est en effet doté d’une structure et d’une hiérarchie qui lui ont permis de mobiliser efficacement au sein de la population égyptienne, jusqu’à rassembler, en l’espace de trente ans, plusieurs dizaines de milliers de partisans dans le pays. Cet essor a été facilité par la relative bienveillance du régime d’Hosni Moubarak à son égard. En effet, si la « prédication salafiste » a pour objectif de diffuser la pensée salafiste en Egypte, s’attaquant au soufisme et au chiisme et encourageant les musulmans à adopter des pratiques sociales et religieuses ultraconservatrices, elle se concentre pour ce faire sur la prédication religieuse et l’action sociale, délaissant le champ politique. Elle est ainsi apparue aux yeux du régime comme un utile contre-feu à l’influence croissante des Frères musulmans et de l’islamisme violent. Du point de vue des salafistes, ce refus de l’opposition publique au pouvoir en place s’explique par l’impérieuse nécessité de ne pas porter atteinte à l’unité de la communauté des croyants, de la nation islamique, la umma, afin d’éviter les risques de guerre civile et, en l’occurrence, de répression par le régime militaire. De plus, ils jugeaient qu’intégrer le jeu politique dans une position de faiblesse leur imposerait des compromis inacceptables sur leurs principes. Cette posture les a conduits à condamner fermement les Frères musulmans, accusés par leur participation politique de se compromettre. Mais la révolution de 2011 a tout changé, conduisant le salafisme égyptien à évoluer d’une forme littéraliste et quiétiste vers une forme plus réformiste, sinon révolutionnaire.

La transformation du salafisme égyptien dans le contexte révolutionnaire

Confrontés aux mobilisations populaires contre le régime d’Hosni Moubarak, les salafistes se sont divisés. Si la jeune génération a rapidement rejoint les révolutionnaires, l’essentiel des organisations, fidèles en cela à leur posture de non-participation, se sont abstenues de prendre position, tout le moins dans un premier temps. C’est le cas du vieux mouvement Ansar al-Sunna et de l’école salafiste d’Alexandrie, représentée par la « prédication salafiste ». Une fois assurée de la chute inévitable du régime, cette dernière a toutefois finalement rallié plus ou moins ouvertement la révolution. Dans le sillage de cette mobilisation-surprise, elle a participé à la frénésie de création de partis politiques consécutive à la révolution en se dotant d’un bras politique, le parti al-Nûr (« la lumière »). D’autres partis salafistes ont également vu le jour dans l’optique de participer aux futures élections et d’influencer la rédaction de la nouvelle constitution. La campagne électorale leur a imposé d’élaborer un programme, exigence nouvelle pour des mouvements sans expérience politique, à laquelle al-Nûr, soucieux de sa crédibilité, s’est par exemple plié en s’appuyant sur des experts politiques. De façon surprenante, compte tenu de l’aversion traditionnelle des salafistes envers le pluralisme et la démocratie, le parti appelle, dans son programme, à construire un Etat démocratique, garantissant le respect des droits de tous les citoyens, dont la liberté d’expression, et permettant une alternance par des élections libres et honnêtes, mais une démocratie qui soit établie dans le cadre de la charia. Déjà circonscrit par les exigences de cette dernière, le soutien des salafistes à la démocratie se limite à une acceptation de ses « procédures », sa « philosophie » étant quant à elle toujours rejetée. A leurs yeux, la souveraineté suprême est détenue par Dieu, pas par le peuple. Pour autant, cette évolution du discours n’est pas sans créer des tensions au sein de la mouvance salafiste, pour partie effrayée des compromis induits par la participation politique. Les salafistes se sont par ailleurs distingués des Frères musulmans en adoptant une posture plus exclusive et conservatrice sur les questions de société, en ce qui concerne par exemple la participation politique des femmes et la place des chrétiens, et des propositions économiques centrées sur la redistribution plutôt que sur le marché. Lors des élections législatives suivantes, qui se sont déroulées de novembre 2011 à janvier 2012, le « Bloc islamique » mené par al-Nûr a créé la surprise en remportant 28 % des suffrages globaux et près de 40 % de ceux accordés aux partis islamistes, s’imposant ainsi comme la deuxième force politique du pays, derrière les Frères musulmans. Les salafistes ont clairement profité électoralement de leur virginité politique et de l’intransigeance de leur discours, les Egyptiens, en particulier les couches populaires, pouvant les associer plus facilement à l’islam et les considérer moins corrompus que les représentants de l’ancien régime et même des Frères musulmans, ces derniers ayant participé au système politique sous Moubarak et adopté une posture rhétorique et programmatique plus évasive pour attirer un électorat large et donc divers. L’efficacité de leur organisation de mobilisation et de promotion, soutenue, d’après les accusations difficilement vérifiables de certains observateurs, par une aide financière en provenance des pays du Golfe, a également joué un rôle crucial dans leur succès.

D’une révolution à l’autre, le salafisme égyptien face aux contraintes de la participation politique

La campagne pour les élections présidentielles de juin 2012 a exposé encore une fois les tiraillements de l’islamisme égyptien. Les leaders d’al-Nûr ont d’abord été rassurés de l’exclusion de la course, sur motif constitutionnel, de Mohamed Hazem Abou Ismaïl, un candidat salafiste révolutionnaire très populaire qu’ils redoutaient de devoir adouber sous la pression de la rue. Puis ils ont à nouveau étonné, à première vue, en prenant parti pour Abdel Moneim Aboul Fotouh, un candidat islamiste libéral soutenu par beaucoup dans le camp non-islamiste, plutôt que pour le candidat des Frères musulmans, Mohamed Morsi. Raison à cette prise de position, qui n’a pas été suivie par l’ensemble des mouvements salafistes, la victoire de Morsi, après le succès des Frères aux élections législatives, présentait le risque de concentrer tous les pouvoirs dans les mains de la seule confrérie et asseoir définitivement sa domination sur l’islam en Egypte. Elle donne aussi une idée de l’évolution de cette partie du salafisme égyptien vers une forme de pragmatisme politique.

Quoiqu’il en soit, c’est finalement Mohamed Morsi qui a été élu à la présidence de la République. Et la crainte du parti al-Nûr s’est matérialisée dans la tentation manifestée par le nouveau pouvoir d’asseoir l’hégémonie des Frères musulmans sur le champ islamique, en particulier son contrôle sur les mosquées par le biais du ministère des Waqf (biens religieux). Le débat sur la nouvelle constitution a permis un certain rapprochement entre les deux forces, aboutissant à l’adoption d’un texte incluant la charia. Pour autant, les salafistes ont, depuis le début, insisté sur la nécessité de mettre celle-ci au sommet de l’agenda gouvernemental alors que les Frères privilégiaient une application graduelle pour laisser le temps à la société de s’y préparer. De même, si le parti salafiste souhaitait la mise en place immédiate d’un Etat islamique, la confrérie promouvait, pour ne pas effrayer ses électeurs modérés, l’idée d’un « Etat civil d’inspiration islamique ». La nouvelle constitution a été soutenue par les salafistes car elle représentait une avancée dans le sens de la construction de l’Etat islamique mais elle n’a pas été suffisante pour réduire la rivalité entre eux et la confrérie. En témoigne la décision du parti al-Nûr, sous la pression des fortes mobilisations populaires de la fin juin 2013, de rejoindre les rangs des militants du renversement de Mohamed Morsi et de s’associer à la feuille de route de l’armée, une fois Morsi renversé par celle-ci le 3 juillet.

Cette alliance avec l’armée, pour surprenante qu’elle est, reste de circonstance, entre un parti salafiste souhaitant profiter de l’affaiblissement de la confrérie pour s’affirmer comme le principal acteur islamiste du nouveau jeu politique égyptien et une armée soucieuse d’afficher le soutien le plus large possible à son action et de déminer les probables accusations d’avoir mené une attaque contre l’islam. C’est aussi une prise de position isolée au sein du salafisme égyptien, les autres mouvements continuant à soutenir le président islamiste, toujours perçu comme un acquis de la révolution et un rempart contre le retour de l’ancien régime et de sa répression. D’ailleurs, l’alliance aura été de courte durée puisque, quatre jours seulement après la chute de Mohamed Morsi, le parti al-Nûr a annoncé qu’il quittait la table des négociations, après s’être opposé à plusieurs nominations gouvernementales jugées trop libérales et pour signifier son indignation devant la violence de la répression militaire contre les Frères musulmans. En agissant de la sorte, al-Nûr a surtout essayé de donner des gages à une base militante désorientée par sa stratégie. Quoiqu’il en soit, depuis, la répression s’est étendue aux personnalités et mouvements salafistes qui, pour certains, constatent l’échec patent de la stratégie légaliste et multiplient les menaces à peine voilées de recours à la violence contre l’Etat. L’évolution observée depuis la révolution de 2011 du salafisme égyptien vers une forme réformiste, caractérisée par une participation pacifique au jeu politique, se trouve ainsi fortement compromise et il y a là grand danger.

L’essor du salafisme djihadiste

Le salafisme djihadiste, précisément, n’est pas un phénomène nouveau en Egypte, pays dont le président Anouar el-Sadate a été assassiné en 1981 par un membre du Jihad islamique avant d’être touché dans les années 1990 par un affrontement violent entre le régime d’Hosni Moubarak et le Groupe islamique (al-Gama’a al-Islamiyya), un autre mouvement adepte du salafisme djihadiste. Mais il semble à nouveau prospérer à mesure que la crise égyptienne s’approfondit. Ses leaders s’en font les commentateurs assidus tandis que la violence djihadiste se développe dans le pays. Début août, le chef d’Al-Qaïda, l’égyptien Ayman al-Zawahiri, a condamné le renversement de Mohammed Morsi, accusant une entente de l’armée égyptienne avec les laïcs et la communauté copte, un complot américain et l’appui financier des pays du Golfe. Il a néanmoins blâmé Mohamed Morsi pour avoir voulu donner des gages de bonne volonté aux Etats-Unis et au camp laïc. Le 31 août, le porte-parole de l’Etat islamique d’Irak, émanation d’Al-Qaïda en Irak, lui a emboité le pas, enjoignant les musulmans à lutter contre l’armée égyptienne et critiquant aussi les Frères musulmans, les jugeant « pires que les partis laïques parce qu’ils se battent pour la démocratie plutôt que pour le djihad ». Dans les faits, la péninsule du Sinaï est d’ores et déjà devenue une zone de non-droit qui voit, selon des sources sécuritaires égyptiennes et yéménites, affluer des centaines de djihadistes nationaux et étrangers attirés par la perspective d’affronter l’armée égyptienne. Si le problème sécuritaire du Sinaï, qui jouxte Israël et est aujourd’hui un carrefour de trafics illégaux, n’est pas nouveau, la chute de Mohamed Morsi a été perçue par les groupes armés locaux comme une attaque inacceptable envers l’islam, quelque soit par ailleurs leur perception de l’administration Morsi, jugée trop peu déterminée à mettre en place l’Etat islamique. De plus, le coup d’Etat a mis fin à la stratégie gouvernementale de négociation, mise en œuvre sous Morsi, qui avait jusque là permis de limiter les affrontements.

Bibliographie :
 Sabrina Mervin, Histoire de l’islam, Fondements et doctrines, Flammarion, Paris, 2010.
 Bernard Rougier (dir.), Qu’est-ce que le salafisme ?, PUF, Coll. Proche-Orient, Paris, 2008.
 Alaa al-Din Arafat, « Le parti al-Nur dans les élections parlementaires de 2011-2012 », in Clément Steuer (dir), « Les élections de la révolution (2011-2012) », Egypte-Monde arabe, CEDEJ, n°10, 3e série, 2013.
 Stéphane Lacroix, « Sheikhs and Politicians : Inside the New Egyptian Salafism », Brookings Doha Center, Policy Briefing, juin 2012.
 Stéphane Lacroix, « En Egypte, le parti salafiste al-Nour est isolé dans le champ islamiste », entretien sur LeMonde.fr, 8 juillet 2013.
 William McCants, « Salafis After the Coup », Foreign Affairs, 7 juillet 2013.
 Article sur la « prédication salafiste » (al-da’wa al-salafiyya) », dans la rubrique « Glossaire de la révolution » du site internet du CEDEJ.
- « Ayman al-Zawahiri says US behind coup against Mohamed Morsi », TheGuardian.com, 3 août 2013.
 « Al-Qaïda menace l’armée égyptienne », LeFigaro.fr, 31 août 2013.
 « Egypt’s Sinai Emerges as New Theater for Jihad », Time (avec AP), 3 septembre 2013.

Publié le 10/09/2013


Pierre-André Hervé est titulaire d’un master de géographie de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et d’un master de sécurité internationale de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris. Il s’intéresse aux problématiques sécuritaires du Moyen-Orient et plus particulièrement de la région kurde.
Auteur d’un mémoire sur « Le Kurdistan irakien, un Etat en gestation ? », il a travaillé au ministère de la Défense puis au Lépac, un laboratoire de recherche en géopolitique associé à ARTE, pour lequel il a notamment préparé une émission « Le Dessous des Cartes » consacrée aux Kurdes d’Irak (avril 2013).


 


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