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Entretien avec Benjamin Wiacek - Le Yémen, prochain champ de bataille du Moyen-Orient ?

Par Allan Kaval, Benjamin Wiacek
Publié le 04/11/2013 • modifié le 02/03/2018 • Durée de lecture : 12 minutes

Benjamin Wiacek

Parmi les pays touchés par le soulèvement de 2011 dans le monde arabe, le Yémen présente une trajectoire singulière. Si son président autocrate, au pouvoir pendant plus de trente ans a quitté le pouvoir, la nature du régime n’a guère changé, pas plus que l’état de division d’un Etat qui tire derrière lui une lourde histoire d’antagonismes régionaux et de guerres civiles. Minés par des conflits internes, l’appareil d’Etat et l’establishment militaire ne parviennent pas à maintenir la cohérence d’un territoire travaillé par des dynamiques centrifuges. Au sud, l’incurie des autorités de Sanaa fait gagner du terrain aux indépendantistes tandis qu’au nord, le mouvement houthiste qui à l’origine défendait les intérêts de la minorité zaydite, mais dont les objectifs actuels demeurent obscurs, se heurte à des milices sunnites selon une logique confessionnelle entretenue par le conflit syrien. Enfin, les militants islamistes d’Al-Qaïda profitent de ce chaos intérieur, étant parfois même encouragés à le faire, pour reprendre leurs positions dans le pays. Benjamin Wiacek, rédacteur en chef de La Voix du Yémen revient sur l’histoire de ce pays éclaté et analyse pour Les Clés du Moyen-Orient ses lignes de fractures actuelles.

L’état de division dans lequel se trouve le Yémen a-t-il des racines historiques profondes ? Jusqu’où remontent elles ?

La division territoriale de l’espace qui correspond aujourd’hui au Yémen est due à plusieurs antagonismes régionaux séculaires. Le plus célèbre est celui qui oppose le nord et le sud du pays. Il y a plus de cent ans, le nord du Yémen était inclus dans l’Empire ottoman et placé sous le régime de l’imamat tandis que le Yémen du Sud était un territoire de l’Empire britannique, le Protectorat d’Aden. La chute de l’Empire ottoman à la fin de la Première Guerre mondiale s’est traduite au Yémen par l’indépendance du nord sous la forme d’un imamat indépendant, le royaume mutawakkilite, qui sera renversé suite à la révolution de 1962 et remplacé par une république autoritaire. Au sud, la guerre de décolonisation contre la Grande-Bretagne a commencé en 1963 et s’est achevée quatre ans plus tard avec l’installation d’un régime d’inspiration socialiste issu de l’une des faction indépendantistes. Le Yémen se trouve dès lors coupé en deux par la logique bipolaire qui prévalait alors sur la scène internationale.

En 1990, la fin de la Guerre froide a permis aux deux Etats de s’unifier avec la mise en place d’une nouvelle constitution et de nouvelles institutions. Ali Abdullah Saleh, ancien chef d’Etat du Yémen du Nord devient le président du Yémen unifié tandis qu’Ali Salim al-Beidh l’ancien Secrétaire général du Parti socialiste yéménite qui régnait auparavant au sud, prend le poste de Vice-Président. Cependant, les principales formations politiques du nord ont profité de leurs succès électoraux pour s’arroger la totalité du pouvoir, et ce au détriment du sud. Les tensions refont donc surface et le gouvernement est rapidement bloqué. La situation allant en se dégradant, le Sud proclame son indépendance, donnant lieu à une guerre civile de trois mois entre mai et juillet 1994. La victoire du nord accentue encore la marginalisation des régions méridionales. Des terres sont confisquées, les officiers de l’armée d’origine sudiste sont renvoyés et le sud perd tout pouvoir politique.

La défaite du sud n’abolit pas les revendications de ses habitants. Au contraire, les tensions ne cessent de s’aggraver et culminent en 2007 avec la création du mouvement indépendantiste du Yémen du sud, al-Hirak al-Janubi, qui reprend à son compte les revendications formulées par des provinces méridionales au cours de la décennie précédente. Les demandes d’égalité vis-à-vis du nord primaient initialement sur le discours sécessionniste au sein du mouvement mais l’indifférence et la répression de Sanaa ont contraint ses partisans à se replier sur des positions plus radicales. Cependant, il ne faut pas négliger le fait que le mouvement sudiste lui-même n’est pas unifié. Les différentes factions qui existaient déjà à l’époque de la révolution contre l’occupation britannique et lors de la guerre d’indépendance sont toujours présentes.

Plus qu’à une fatalité historique insurmontable, les divisions actuelles du Yémen tiennent à la négligence d’un Etat central qui a toujours privilégié les intérêts du nord, concentrant les pouvoirs à Sanaa et marginalisant les régions périphériques.

Ces antagonismes régionaux se doublent-ils d’oppositions confessionnelles ?

La division des Yéménites en fonction d’une ligne de fracture entre sunnites et chiites est un phénomène très récent qui s’est enclenché il y a moins d’une dizaine d’années. Il y a encore peu de temps, les vocables de « sunnite » ou de « chiite » n’étaient pas employés. Au Yémen, la majorité de la population relève de l’école juridique chaféite, une branche du sunnisme qui prévaut également dans la corne de l’Afrique. Il existe cependant une forte minorité (environ 45% de la population) relevant de l’école zaydite, plutôt présente au nord et au nord-ouest du pays. Leur appartenance au chiisme est contestée, et le zaydisme est parfois considéré comme la cinquième école du sunnisme. Avant qu’au cours des dernières années ces identités confessionnelles ne se figent sous la pression du contexte régional, chaféites et zaydites priaient dans les mêmes mosquées et se mariaient entre eux. Cependant, le retour d’Afghanistan des salafistes yéménites a contribué à changer la donne, ces derniers ayant peu à peu gagné de l’influence auprès des chaféites. D’autre part, les zaydites qui souffraient d’une certaine relégation depuis 1962 et la chute d’une monarchie à laquelle ils étaient étroitement associés, ont commencé dans le même temps à porter leurs revendications propres à travers le mouvement houthiste, baptisé du nom de son ancien chef, Hussein Badredin al-Houthi. Le régime a également joué la carte de ces antagonismes : c’est Saleh qui a encouragé et soutenu les activités du mouvement houthiste – alors appelé « La Jeunesse Croyante » pour contrer l’influence des islamistes sunnites à la fin des années 90. Les alliances ont ensuite changé et Saleh a pris le côté de l’Islah face à l’influence grandissante des houthistes et leur défiance vis-à-vis des autorités centrales. C’est la propagande utilisée par le régime au cours des six guerres de Sa’ada entre 2004 et 2010 qui commencera à donner une dimension confessionnelle au conflit. En effet, Saleh a dès le début tenté de décrédibiliser les houthistes en les accusant d’être liés au Hezbollah et d’avoir pour but de restaurer la monarchie au Yémen avec le soutien de l’Iran. Des milices sunnites furent instrumentalisées dans ces guerres aux côtés des forces gouvernementales. Bien que ces accusations d’ingérence iranienne ne furent jamais étayées de preuves, le contexte de la guerre civile syrienne a renforcé et privilégié la confessionnalisation de ce rapport de force au détriment des composantes politiques nationales [1].

Quelles ont été au Yémen les conséquences de la guerre contre le terrorisme déclarée par Washington suite aux attentats du 11 septembre 2001 ?

L’attaque contre l’USS Cole [2] en 2000 et plus encore les reconfigurations régionales provoquées par les attentats du 11 septembre ont fait du Yémen un des champs de bataille de la guerre globale contre le terrorisme. Le régime de Sanaa s’est alors lancé dans une collaboration totale avec les Etats-Unis contre Al-Qaïda dont les anciens combattants revenus d’Afghanistan s’étaient pour une part réfugiés au Yémen. Cela s’est traduit par les premières frappes de drones de l’US Air Force sur le sol yéménite à partir de 2002 et par la formation de certains corps d’élite entrainés à la lutte anti-terroriste par des militaires américains. Cette relation étroite n’est évidemment pas allée de soi pour la population et pour les différentes factions qui s’affrontent sur la scène politique yéménite. Elle a notamment provoqué une aggravation fatale des tensions entre le régime et le mouvement houthiste, farouchement anti-américain en raison de la politique étrangère américaine au Moyen-Orient.

Cependant, le Président Saleh a toujours taché d’y répondre par la dissimulation, en se lançant dans un jeu de dupes visant à faire croire à ses concitoyens que le Yémen était en position de supériorité dans la relation qui unissait le pays aux Etats-Unis et qu’il pouvait en modifier les termes à tout moment. Cette tactique lui a permis de limiter les critiques qui auraient pu être formulées à son égard tout en consolidant le pouvoir de son clan, le commandement de la Garde républicaine, un nouveau corps d’armée d’élite financé et entrainé par les Etats-Unis ayant été donné à son fils en vue d’une éventuelle succession dynastique. Par ailleurs, le Président Saleh a pu utiliser ces terroristes contre lesquels il était censé combattre aux côtés des Etats-Unis pour son propre compte dans la guerre civile face au Sud en 1994 et contre les houthistes en 2004. Enfin, l’appareil d’Etat yéménite, même avant 2011, n’était pas totalement unifié et certains éléments de l’armée et des renseignements entretenaient des relations étroites avec les islamistes et les djihadistes [3]. C’était notamment le cas de la Sécurité politique, le service de renseignement historique du pays qui avait été doublé au début des années 2000 et sous influence américaine par un nouvel appareil de renseignement, la Sécurité nationale, censé lutter contre Al-Qaïda.

Dans quelles conditions s’est déroulé le soulèvement de 2011 au Yémen ?

La révolution a commencé avec des groupes indépendants de jeunes avant que les partis politiques d’opposition n’entrent en scène au sein d’une coalition hétéroclite, le Forum commun, composé du Parti socialiste yéménite (sudiste), des nasséristes, du parti Baath, de petits partis zaïdites et du parti islamiste, al-Islah [4] qui en constitue la composante la plus importante. Al-Islah a en réalité pris le contrôle de la révolution, contrôle qui s’est encore affermi avec le ralliement du général Ali Mohsein, considéré comme le deuxième homme le plus puissant du pays et rival du Président Saleh. Les revendications des indépendants ont rapidement cédé la place à des affrontements politiques déterminés par les oppositions de personnes et les querelles anciennes qui minent les institutions.

Suite au départ négocié de Saleh, Abd Rabbuh Mansur Hadi, ancien Vice-Président, accède au poste présidentiel mais, ne disposant ni du charisme, ni des relations de son prédécesseur, il peine à contenir les différentes factions qui s’affrontent, notamment au sein de l’armée. Les forces militaires sont en effet divisées entre une composante emmenée par le général Mohsein et une autre fidèle au fils de l’ancien Président, Ahmed Saleh, et rassemblée autour de la Garde républicaine. Si le Président Hadi a réussi à imposer la dissolution de cette dernière ainsi que la 1ère division blindée de Mohsein afin de mettre les deux camps à égalité, la nomination du général au poste de conseiller militaire spécial auprès de la Présidence lui donne un ascendant incontestable. De plus, l’application de ces différents décrets présidentiels se fait toujours attendre, permettant aux différents camps de continuer à jouir de leur pouvoir et autorité sur l’armée.

Aujourd’hui, le processus de transition est bloqué. Les élites au pouvoir sont toujours les mêmes et leurs membres luttent encore les uns contre les autres pour la poursuite de leurs intérêts propres. La population ne croit plus au changement. L’étape la plus importante de cette phase de transition fut l’organisation d’une conférence dite de « dialogue national » regroupant des représentants des différents partis politiques et mouvement, des jeunes, des femmes et de la société civile dans son ensemble. L’objectif était de discuter des différents problèmes primordiaux à résoudre tels que la question du Sud et des houthistes, la nature de l’Etat, la mise en place d’une justice de transition et la rédaction d’une nouvelle Constitution. Alors que la conférence va s’achever prochainement et que le gouvernement et la communauté internationale – qui a fourni un important soutien financier à son organisation – se félicitent d’un succès au point qu’on parle d’un « modèle yéménite », la réalité sur le terrain est toute autre. Une partie de la population, principalement dans les zones rurales, n’a jamais entendu parler de ce dialogue tandis que d’autres n’accordent aucune confiance en la bonne volonté dont pourra faire preuve le gouvernement pour mettre en pratique les solutions évoquées. Les résultats du dialogue national ne sont qu’une série de recommandations n’ayant pour le moment aucune base légale. Le mandat du Parlement s’est en effet achevé en 2011. La population demeure ainsi sceptique et un long chemin reste à parcourir avant que le changement devienne une réalité pour l’ensemble des yéménites [5].

Quel a été l’impact sécuritaire de la révolution ?

Les événements de 2011 ont entrainé une détérioration considérable de la situation sécuritaire. Les attaques de l’armée contre la population en sont un premier aspect avec le massacre du 18 mars 2011 au cours duquel plus de cinquante personnes ont trouvé la mort sous les balles des snipers gouvernementaux [6] et suite auquel l’état d’urgence a été décrété dans tout le pays. Le chaos politique a ensuite déclenché des affrontements entre les forces de sécurité loyalistes, celles qui s’étaient ralliées à la révolution et les milices affiliées au parti Al-Islah. Parallèlement à ces événements qui touchaient la capitale, les militants d’Al-Qaïda ont profité de la situation pour prendre le contrôle de plusieurs villes dans le sud du pays. Les forces de sécurité ont de fait abandonné ces localités à l’organisation islamiste avant de lancer une contre-offensive au terme de laquelle l’armée a reconquis les villes en repoussant simplement les militants dans les zones rurales en août 2012. Cette « victoire » de l’armée yéménite n’a cependant pas réduit à néant les capacités de l’organisation terroriste, et des escarmouches ont lieu de temps à autres.

Il est de toute façon impossible de savoir quels incidents sont imputables à Al-Qaïda. En effet, les affrontements se poursuivent au sein de l’armée et chaque attaque est officiellement attribuée à l’organisation terroriste par facilité, pour continuer de bénéficier à l’aide américaine et pour cacher au public la réalité des luttes intestines entre les différentes factions au pouvoir. A titre d’exemple, deux voitures piégées ont explosé le 20 septembre 2013 dans l’enceinte d’une base militaire dans le sud du pays [7]. Ces attentats ont été attribués à Al-Qaïda alors même que le niveau de sécurité qui prévaut dans ce type d’installation aurait rendu impossible une telle infiltration. Il apparaît donc clairement que les commanditaires de ces attaques ont au moins bénéficié de complicité au cœur de l’establishment militaire, voire d’une réelle coordination. Al-Qaïda profite évidemment de ces querelles internes mais les terroristes ne sont pas les seuls responsables de l’état de violence actuel. Enfin, la politique d’assassinats ciblés au moyen de drones de combat menée par les Etats-Unis se poursuit, entrainant de nombreuses morts civiles [8].

Quelles ont été les conséquences des événements de 2011 sur les antagonismes régionaux et confessionnels existants ?

Au début de la révolution, les villes du sud participaient réellement à un mouvement national et ne défendaient pas des revendications sécessionnistes. De la même manière, les houthistes s’étaient ralliés aux revendications générales de la population yéménite prise dans son ensemble tout en prenant le contrôle du gouvernorat de Saada où les Zaydites sont majoritaires. Tous manifestaient pour un changement politique à l’échelle du Yémen tout entier. L’idée qui prévalait alors était que l’intégration nationale était éminemment souhaitable et que le changement de régime pourrait la rendre possible. Cependant, la prise en main et le détournement du mouvement révolutionnaire par Al-Islah et le général Mohsein ont changé la donne. Les intérêts particuliers des personnalités politiques et militaires et de leurs clientèles ont pris le pas sur le dessein national des révolutionnaires. Les sudistes ont alors perdu espoir et ont repris leur discours indépendantistes tandis que les houthistes se sont rapidement distancés du mouvement. Même si le gouvernement actuel a fait preuve de bonne foi en présentant ses excuses pour la guerre de 1994 et qu’un comité spécial a été mis sur pied pour régler la question des terres spoliées aux habitants du sud, nous sommes aujourd’hui dans une configuration comparable à la situation qui prévalait avant le soulèvement de 2011.

La question houthiste est-elle influencée par un contexte régional de confessionnalisation des conflits ?

Les affrontements entre l’Etat yéménite et le mouvement houthiste ont officiellement pris fin en 2010. Depuis, on assiste à des accrochages réguliers entre houthistes et milices sunnites, dont certaines sont liées au parti Al-Islah, qui les considère comme des hérétiques et comme des agents de l’Iran et de Damas. Le contexte régional actuel marqué par le conflit syrien favorise effectivement la confessionnalisation de ce conflit. Les médias ont joué un grand rôle à cet égard. Ils ont contribué à figer les identités et à créer de toute pièce un conflit confessionnel en prenant des clés de lectures analogues à celles qui furent utilisées pour caractériser la guerre civile irakienne dans les années 2000 et qui ont été reprises pour traiter du conflit syrien en 2012. Dorénavant, au Yémen comme ailleurs dans le monde musulman, chacun est sommé de choisir son camp, de prendre position selon des lignes d’opposition confessionnelles. Il n’est pas impossible, qu’à terme, les djihadistes qui combattent aujourd’hui en Syrie tournent leurs regards vers le Yémen et que la mouvances houthiste soit perçue par eux comme le prochain ennemi sur la liste. Téhéran et Damas pourraient profiter de cette situation pour étendre leur influence. D’ores et déjà, des Yéménites sunnites et zaydites combattent dans les deux camps qui s’opposent en Syrie bien que l’on ne puisse pas quantifier les effectifs concernés. On ne peut pas préjuger de l’avenir, mais cette réalité est inquiétante pour l’avenir du Yémen.

Lire sur Les clés du Moyen-Orient :
 République Arabe du Yémen (Yémen du Nord), 1970-1990
 Le Yémen de l’imam Yahya (1918-1948) : la difficile création d’un Etat moderne
 Fin de l’imamat zaydite au Yémen (1948-1962)
 Guerre civile au Yémen du Nord (1962-1970)

Publié le 04/11/2013


Journaliste, Allan Kaval travaille sur les politiques intérieures et extérieures de la Turquie et de l’Iran ainsi que sur l’histoire du nationalisme et des identités minoritaires au Moyen-Orient.


Benjamin Wiacek est journaliste freelance basé à Sana’a, au Yémen depuis septembre 2010. Il a plus de cinq ans d’expérience vivant et travaillant principalement dans le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, ayant été publié dans de prestigieux journaux, dont Libération, Egypt Independent et le Yemen Times, en plus de contributions dans des ouvrages académiques. Ses articles d’analyse ont également été publiés par Al Jazeera English, La Revue Averroès, Fair Observer et Le Courrier de l’Atlas. Benjamin Wiacek est le co-fondateur du premier magazine en ligne sur le Yémen, en Français, en Anglais et en Arabe, La Voix du Yémen.

En plus d’articles, il intervient en direct à la télévision et la radio pour différents médias tels que France 24, France Inter, RFI, TV5 Monde, France Culture, BBC, et CBC/Radio Canada. Benjamin Wiace a participé à différentes expositions photos, a contribué à la réalisation d’un court documentaire sur la révolution du Yémen, et travaille désormais sur de courts reportages d’actualité et des documentaires sur le Yémen. Ses images ont été diffusées sur CNN International, France 24 ou encore TV5 Monde.


 


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