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Le Moyen-Orient attend le nouveau chef de l’Etat américain (1/2) : renforcement de la présence américaine au Moyen-Orient

Par Matthieu Saab
Publié le 07/09/2016 • modifié le 22/04/2020 • Durée de lecture : 12 minutes

Iraqi Prime Minister Nouri al-Maliki answers a reporter’s question during a briefing with US Secretary of State Hillary Clinton at the State Department in Washington, DC, on July 24, 2009. As US troops begin a gradual pullout of Iraqi cities, the Iraqi government has been trying to promote economic and political ties with the United States.

AFP PHOTO/ Chris KLEPONIS

Les Etats-Unis ont trois principaux objectifs au Moyen-Orient : empêcher l’hégémonie d’une seule puissance dans la région, s’opposer à la prolifération nucléaire et assurer un libre accès aux champs pétrolifères. Or, les nouvelles technologies dans le cadre de l’exploitation des ressources pétrolières ont rendu les Etats-Unis moins dépendants de cette partie du monde, mais leurs alliés japonais et européens continuent de dépendre de cette source d’approvisionnement. Dès lors, et afin de préserver leurs bonnes relations avec leurs alliés, les Etats-Unis sont dans l’obligation d’assurer la sécurité des champs pétrolifères au Moyen-Orient. Israël de son côté a besoin des Américains afin d’empêcher la prolifération nucléaire chez ses voisins (1).

Le nouveau Président devra affronter un Iran ambitieux qui recherche la maitrise régionale et la prolifération nucléaire (la prolifération nucléaire à long terme reste, semble-t-il, toujours l’objectif de l’Iran), de même qu’il devra faire face à l’Etat islamique.

Bien que les Etats-Unis ne soient pas directement impliqués dans les querelles sectaires et doctrinales de la région, la majorité de leurs alliés sont des gouvernements sunnites qui refusent de s’engager militairement afin de démanteler l’Etat islamique sans l’intervention militaire directe des Américains. De plus, les Etats sunnites sont méfiants à l’égard des Américains dans le cadre de la négociation portant sur le futur rôle régional de l’Iran. L’alignement de la Russie sur l’Iran et la large coalition chiite compliquent toute tentative d’intervention militaire américaine du côté des sunnites. Un autre problème réside dans le fait que l’administration américaine n’a pas de stratégie relative à la consolidation des Etats de la région après une éventuelle défaite de l’Etat islamique. Au final, il semble que l’administration américaine est sensible à ceux qui s’opposent aux Etats-Unis mais moins sensible à ceux qui dépendent d’elle (2).

Que feront Hillary Clinton ou Donald Trump au Moyen-Orient ?

Durant le mandat de Hillary Clinton en tant que Secrétaire d’Etat sous la présidence Obama, entre 2009 et 2013, les Etats-Unis se sont retirés d’Irak en 2011, ont engagé des pourparlers avec les Taliban, se sont engagés dans des négociations secrètes sur le nucléaire avec les Iraniens, ont aidé à l’établissement d’un cessez-le-feu entre le Hamas et Israël, ont encouragé la destitution du Président égyptien Hosni Moubarak et ont conduit l’intervention aérienne de l’OTAN en Libye. Cependant, et bien qu’elle se soit opposée aux Russes et aux Iraniens en Syrie, en Irak et en Libye, Hillary Clinton n’est pas une adepte de l’école néoconservatrice américaine qui rejette l’accord sur le nucléaire avec l’Iran et le traité START avec la Russie.
En ce qui concerne le conflit israélo-palestinien, Hillary Clinton a adopté une position pro-israélienne tout en demandant fermement au gouvernement Netanyahou de stopper la construction de colonies. De plus, elle s’est opposée au transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem. Si elle est élue, Hillary Clinton s’engagera fermement afin de faire respecter les droits de l’homme et la liberté de la presse au Moyen-Orient. Son engagement sur ce sujet sera plus ferme que celui d’Obama.
Hillary Clinton donnera beaucoup d’importance à ses relations personnelles avec les dirigeants du Moyen-Orient, arabes et israéliens, son prédécesseur pour sa part n’ayant pas entretenu de relations privilégiées avec eux.
Sur le plan politique, Hillary Clinton va sans doute respecter et soutenir les objectifs stratégiques d’Obama : la guerre contre le terrorisme, la lutte contre la prolifération nucléaire, la sécurité d’Israël et le renforcement des alliés. En ce qui concerne l’Iran, Hillary Clinton mettra en application scrupuleusement l’accord passé au sujet du nucléaire (3).
Elle s’opposera probablement de manière plus convaincante qu’Obama aux Russes et aux Iraniens et pourrait également ressusciter l’Initiative de Paix arabe. Hillary Clinton aura une vision plus complexe de la situation au Moyen-Orient et utilisera les instruments diplomatiques et les pressions militaires de manière plus courante qu’Obama sans pour autant revenir aux grands discours de George W. Bush et s’aventurer dans des projets militaires risqués.

Donald Trump quant à lui a provoqué l’hostilité des musulmans à travers le monde lorsqu’il a déclaré que, à son arrivée au pouvoir, il leur interdirait l’accès au territoire américain. Il s’est déjà prononcé contre l’émergence d’un Etat palestinien et appuie fermement la politique de colonisation poursuivie par l’Etat d’Israël dont le Premier ministre, Benjamin Netanyahou s’estime idéologiquement proche du Parti Républicain (4). Dans son discours de politique étrangère, Donald Trump a indiqué que, dans la région, l’Egypte, la Jordanie et Israël font partie des « amis de l’Amérique ». Aucun pays du Golfe Persique n’appartient à cette catégorie.
Trump peut être populaire auprès des Arabes américains lorsqu’il critique la guerre d’Irak qui selon lui a déstabilisé le Moyen-Orient et a renforcé l’émergence d’al-Qaïda et la montée en puissance de l’Etat islamique. Incontestablement, Trump a du succès chez ses compatriotes déçus par le comportement de l’élite politique américaine conventionnelle. Alors que plusieurs facteurs peuvent encore évoluer avant l’élection présidentielle, Trump a su promettre le changement à son public. Reste à savoir si cela va conduire à un changement dans la manière dont les Etats-Unis envisagent l’avenir au Moyen-Orient.

Bouleversements au Moyen-Orient depuis les « Printemps arabes »

Des bouleversements inimaginables se sont produits au Moyen-Orient : des Arabes combattent d’autres Arabes, des Arabes sunnites s’opposent à l’Iran et à ses alliés, des sunnites s’opposent à des chiites, des Etats-Nations s’effondrent, des alliances éphémères entre les pouvoirs en place et leurs parrains régionaux ou internationaux se font et se défont, les pays occidentaux et la Russie interviennent militairement, des Arabes (Arabie saoudite et Qatar) et des Turcs interviennent dans des conflits locaux. On assiste à un retour de la Russie dans la région et à un retrait manifeste des Etats-Unis, à l’élimination et la persécution de sectes musulmanes, à la disparition des communautés chrétiennes et au développement de l’Islam politique sous l’apparence d’un djihadisme sur les ruines des Etats-Nations (Syrie et Irak) (5). Le fondamentalisme couplé avec la guerre civile fait des ravages en Syrie, en Irak, au Yémen, en Libye et au Liban et a entrainé des centaines de milliers de victimes et des millions de réfugiés dans des Etats géographiquement proches ou lointains.

Dans ce contexte, le prochain chef de l’Etat américain devra faire face à la situation suivante :

1. Depuis un an, les attaques brutales de Paris à Jakarta indiquent un changement de stratégie de la part de l’Etat islamique avec des attentats qui se font à présent partout dans le monde. Si, en dépit des actions actuelles de la coalition, l’Etat islamique consolide sa présence en Syrie et en Irak, le danger pour la sécurité des Américains et de leurs alliés régionaux augmentera considérablement. Les Etats-Unis doivent unifier toutes les forces qui s’opposent à l’islam sunnite fanatique et aux autres mouvements islamistes.

2. Le renforcement de Bachar al-Assad avec l’assistance de la Russie depuis septembre 2015 n’a pas permis un arrêt des hostilités dans ce pays. L’intervention ponctuelle du président Poutine lui a permis de s’imposer comme un interlocuteur stratégique auquel les Etats-Unis sont obligés de s’adresser s’ils veulent régler le conflit syrien. Actuellement, les Russes tentent de créer une large coalition anti-américaine qui leur permettrait de mettre fin à la guerre civile en Syrie.

3. L’Irak n’arrive pas à ériger les fondements d’un Etat moderne. Les moyens financiers et militaires de l’Etat irakien sont de plus en plus limités et imposent au pouvoir central de limiter le financement des provinces. En fait, les Etats-Unis doivent admettre que la région est en train de remodeler ses propres frontières et que les frontières artificielles définies par les accords Sykes-Picot afin de créer l’Irak et la Syrie en 1916 ne sont plus en vigueur. L’Irak est à nouveau composé des trois provinces (chiite, sunnite et kurde) qui existaient déjà sous l’Empire ottoman. Un Kurdistan indépendant pourrait devenir un allié privilégié des Américains dans cette région tout en continuant à affronter l’Etat islamique. Les musulmans sunnites pourraient créer un nouveau pays qui unirait l’Irak actuel avec une majorité sunnite en Syrie. De manière similaire à ce qui s’est passé dans les Balkans dans les années quatre-vingt-dix, le Proche-Orient va de nouveau avoir des frontières naturelles.

4. Concernant les relations entre les Etats-Unis et les autres pays de la région, les cartes sont en train d’être rebattues. Avec l’Arabie saoudite, les relations se sont détériorées. Les Saoudiens reprochent en particulier à Obama son indécision dans la gestion du conflit syrien, l’accord sur le nucléaire avec l’Iran et son incapacité à s’opposer aux Sénat américain qui voudrait pouvoir poursuivre l’Etat saoudien devant les tribunaux américains (6). La Turquie quant à elle, en train d’être transformée en un Etat islamique qui s’aligne sur le Hamas, s’oppose dans la région aux intérêts américains. Cette nouvelle situation est en effet toute récente, la Turquie ayant entrepris des négociations avec la Russie en juillet 2016 et avec l’Iran en août 2016. Le Pakistan, qui va avoir très vite un potentiel nucléaire impressionnant (le troisième plus important dans le monde) continue à protéger les terroristes islamistes. Israël poursuit la construction de colonies dans les Territoires palestiniens ce qui remet en cause la suprématie américaine (7).

5. La défense des intérêts régionaux de l’Iran repose sur l’appui indéfectible au Hezbollah principalement au Liban et en Syrie. Le Président Rouhani encourage les Gardiens de la Révolution à s’opposer à l’Etat islamique en Irak tout en les affaiblissant sur le plan interne où ils s’opposent à la politique économique du gouvernement.

L’histoire du Moyen-Orient permet de constater que les forces de la région refusent de s’engager derrière un leadership faible et hésitant. Ainsi, confrontée au leg de George W. Bush où à l’indifférence de Barak Obama, la région rejette l’influence américaine.

Stratégie à suivre par le prochain président des Etats-Unis s’il souhaite renforcer la présence américaine au Moyen-Orient

Un fait majeur laisse prévoir l’implication grandissante des Etats-Unis au Moyen-Orient auprès de son allié israélien : il s’agit de la livraison d’avions de chasse « F-35 » par les Américains aux Israéliens qui constituent technologiquement une transition de la quatrième génération des avions de chasse vers la cinquième génération qui représente un progrès notable. Avec ces armes d’une nouvelle génération, Israël pourra, aisément, faire face aux missiles russes « S-300 » fournis par Moscou aux Iraniens (8). Les avions « F-35 » vont permettre aux Israéliens d’améliorer l’efficacité des centaines de chasseurs d’ancienne génération F-15 et F-16 qui équipent déjà l’armée israélienne (9).

Dans les quatre guerres civiles en cours au Moyen-Orient, (Syrie, Irak, Yémen et Libye) les Etats-Unis devront faire les efforts politiques nécessaires pour créer un nouvel équilibre des pouvoirs au sein de ces pays. Il semble que, afin de stabiliser le Moyen-Orient, le nouveau Président américain devrait, dans un premier temps, imposer l’arrêt de toutes les guerres civiles dans la région. Pour cela, il faudrait changer les dynamiques en vigueur sur les champs de bataille afin de convaincre tous les belligérants qu’une victoire militaire leur est impossible. Pour atteindre cet objectif, les Américains devraient envoyer des troupes en Irak et sans doute en Syrie et constituer des forces armées formées par les populations locales capables de s’opposer et de vaincre les terroristes, les milices iraniennes, les autres extrémistes et de construire un nouvel Etat. En Irak, cela impliquerait la nécessité de réorganiser les forces de sécurité irakiennes. En Libye, en Syrie et au Yémen, la création de nouvelles forces armées conventionnelles avec l’aide des Américains permettrait de provoquer la défaite de toutes les forces hostiles, d’assurer la sécurité des populations civiles et de faire respecter un cessez-le-feu définitif.

Plus précisément, en Irak, les Américains devront définir les besoins vitaux et les points d’accords qui existent entre les sunnites et les chiites. Une coalition d’Irakiens modérés permettrait de créer de nouvelles institutions qui tiennent compte de la répartition des pouvoirs au sein de l’Irak. Un tel accord devrait mettre fin à l’isolement de la population sunnite, isolement qui constitue l’un des problèmes majeurs de l’Irak. Cette nouvelle situation permettrait au gouvernement Abadi et aux Etats-Unis de s’opposer à la formation de milices sunnites, de libérer les régions occupées par l’Etat islamique et de diminuer drastiquement le pouvoir des milices chiites appuyées par l’Iran dans la région.

En Syrie, les négociations en cours à Vienne constituent un point de départ qui pourrait aboutir à une solution politique. Mais les conditions militaires ne sont pas favorables afin de trouver un accord politique et encore moins d’aboutir à une cessation définitive des conflits armés. Ni le régime du Président Assad, ni l’opposition soutenue par les Occidentaux ne sont prêts à cesser les hostilités et chacun des trois principaux mouvements rebelles (Ahrar al-Sham, Jabhat al-Nousra devenu récemment le Jabhat Fatah Sham, l’Etat islamique) est convaincu qu’il peut aboutir à une victoire militaire totale et définitive alors que la Russie veut former une large coalition internationale pour mettre définitivement fin au conflit syrien et cela, sans l’accord des Américains.
Dès lors, les Américains devront encourager le glissement des dynamiques en cours sur les champs de bataille en Syrie afin de dégager un nouvel équilibre et de provoquer de nouvelles négociations. La modification de la situation militaire devrait permettre aux Occidentaux d’aider les communautés syriennes à mettre en place un nouvel équilibre des pouvoirs et une nouvelle répartition des ressources économiques. Ces accords devraient inclure la communauté alaouite (mais pas forcément Bachar al-Assad) et assurer une protection totale à toutes les communautés religieuses et cela, contrairement à la période de l’hégémonie de la minorité alaouite qui a affaibli la majorité sunnite dans le passé. Enfin, il faut signaler que le renforcement des positions américaines en Syrie ne va pas conduire automatiquement à l’affaiblissement de la puissante Russie qui, depuis septembre 2015, est incontournable.

En Libye, la crise ressemble à celle qui a cours en Syrie mais elle est moins suivie par la communauté internationale. Si les Etats-Unis interviennent en Syrie et en Irak, les Européens doivent faire de même en Libye. De par ses relations économiques et sa proximité géographique avec l’Europe, la Libye met en danger les intérêts européens de manière plus directe que ceux des Américains ; le rôle de l’OTAN dans l’intervention militaire de 2011 peut servir de précédent aux forces européennes. Cependant, il est évident que les Européens n’interviendront pas s’ils n’ont pas l’assurance que les Etats-Unis vont interrompre les guerres civiles dans la région grâce à une stratégie cohérente. Pour aider l’Europe en Libye, les Américains devront intervenir dans le domaine logistique, militaire, dans le domaine du renseignement et peut-être même faire intervenir des militaires et des conseillers au sol.

Au Yémen, l’intervention aérienne des Etats du Golfe a été un échec. Cependant, une intervention au sol dirigée par les Etats du Golfe peut tenir tête à la coalition des rebelles et créer une opportunité afin de négocier la fin du conflit. Or, les Etats du Golfe ne semblent pas pouvoir offrir à l’opposition yéménite une solution équitable sur le plan politique et économique et leur assurer des garanties sécuritaires. Afin de trouver une solution à ce conflit, les Etats-Unis et leurs alliés doivent encourager les Etats du Golfe à faire de notables concessions. Sinon les Etats du Golfe devront se retirer partiellement du Yémen avant que cette intervention militaire ne remette en cause leur cohésion interne (11).

Après avoir mis fin à ces guerres civiles, la priorité pour les Américains sera de consolider les autres Etats déstabilisés de la région : l’Egypte, la Jordanie (en raison de la situation liée aux réfugiés syriens) et la Tunisie. La faillite de ces Etats, et non l’intervention de l’Etat islamique, de al-Qaïda ou des milices chiites, constitue la cause de leur déstabilisation. Ces trois pays ont besoin d’une assistance économique, de nouvelles infrastructures et d’une réforme politique. En conséquence de quoi, les Etats-Unis et leurs alliés doivent leur fournir des garanties financières et commerciales et des aides économiques afin de leur permettre de s’engager dans la voie des réformes politiques. L’objectif ne devrait pas être la démocratisation mais la bonne gouvernance, sous la forme d’une justice équitable, du respect de la règle de droit, du respect de la transparence et de la juste diffusion des biens publics et des services.

La dernière étape pour les Américains consisterait à encourager les réformes au Moyen-Orient d’un point de vue économique, social et politique. Car même si les Etats-Unis et leurs alliés réussissent à mettre fin aux guerres civiles, il est indispensable qu’un nouveau système politique soit mis en place à défaut de quoi, les vieux problèmes resteront non résolus et le chaos s’imposera à nouveau. Les réformes sont indispensables même si elles remettent en cause la suprématie des élites actuelles dans ces pays.

Tous les Etats de la région sont terrifiés à l’idée d’un débordement de ces conflits. Beaucoup d’alliés des Américains sont frustrés en raison de l’émergence de l’Iran qui exploite le vide politique et militaire dans la région. L’aide économique des Etats-Unis devrait être conditionnée par la poursuite des réformes qui seules peuvent assurer une paix civile dans le long terme.

Lire la partie 2 : Le Moyen-Orient attend le nouveau chef de l’Etat américain (2/2) : stratégie à suivre par le nouveau chef de l’Etat américain dans le cadre d’un retrait du Moyen-Orient et mise en place de nouvelles alliances dans la région

Notes :
(1) Michael Mandelbaum, « Does the Middle East Still Matter ? The Obama Doctrine and U.S. Policy », The Washington Institute for Near East Policy http://www.washingtoninstitute.org/policy-analysis/view/does-the-middle-east-still-matter-the-obama-doctrine-and-u.s.-policy le 14 avril 2016
(2) Ibid.
(3) Joyce Karam, « What a Hillary Clinton nomination means for the Middle East », Al-Arabiya English https://english.alarabiya.net/en/views/news/middle-east/2016/06/07/What-a-Hillary-Clinton-nomination-means-for-the-Middle-East-.html le 7 juin 2016
(4) Uri Savir « Israelis, Palestinians prepare for next US president », Al-Monitor http://www.al-monitor.com/pulse/originals/2016/08/israel-and-pa-prepare-for-2017-and-new-us-administration.html le 23 août 2016
(5) « Earthquakes of the Middle East », Jerusalem Center for Public Affairs, http://jcpa.org/article/earthquakes-of-the-middle-east/
le 24 février 2016
(6) « How President Trump or Clinton should handle Middle East crisis », CNBN http://finance.yahoo.com/news/president-trump-clinton-handle-middle-142656418.html le 14 juillet 2016
(7) Ibid.
(8) Ben Caspit « What new F-35 jets mean for Israel’s air-force », Al-Monitor http://www.al-monitor.com/pulse/originals/2016/08/israel-air-force-prepares-for-receiving-f-35-jets.html le 3 août 2016.
(9) Ibid.
(10) Kenneth M. Pollack « Fight or Flight, America’s Choice in the Middle East », Foreign Affairs https://www.foreignaffairs.com/articles/middle-east/2016-02-16/fight-or-flight mars/avril 2016
(11) Ibid.

Publié le 07/09/2016


Après des études de Droit à Paris et un MBA à Boston aux Etats-Unis, Matthieu Saab débute sa carrière dans la Banque. En 2007, il décide de se consacrer à l’évolution de l’Orient arabe. Il est l’auteur de « L’Orient d’Edouard Saab » paru en 2013 et co-auteur de deux ouvrages importants : le « Dictionnaire du Moyen-Orient » (2011) et le « Dictionnaire géopolitique de l’Islamisme » (2009).


 


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