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L’Iran entre deux orages : attentats à Téhéran et crise du Qatar (1/3)

Par Michel Makinsky
Publié le 07/08/2017 • modifié le 08/04/2020 • Durée de lecture : 10 minutes

Michel Makinsky

La République islamique dispose à notre sens des outils intellectuels pour poser des diagnostics, élaborer des stratégies. Experts, universitaires, analystes, hauts fonctionnaires, ne manquent pas, même si des freins existent au partage d’expérience et de vues avec des interlocuteurs étrangers.

En revanche, la concurrence des acteurs de pouvoir, singulièrement les forces armées et appareils sécuritaires d’un côté, administrations gouvernementales, notamment diplomatiques, de l’autre, pèse sur l’efficacité des démarches. En outre, l’Iran souffre structurellement de lourds problèmes de prise de décision liés autant à la nature du pouvoir (suprématie du velayat-e faqih compliqué de luttes factionnelles) que d’une difficulté chronique à mettre en place des mécanismes rationnels de prise de décision, handicap de nature culturelle que l’on retrouve tout autant dans le monde de l’entreprise iranienne. Il reste qu’examiner simultanément deux défis sécuritaires apparemment disjoints, conduit à porter sur eux un regard stratégique qui permet d’en mieux embrasser les enjeux via leurs relations.

Les attentats du 7 juin 2017

Les attentats du 7 juin ont été un véritable séisme en Iran, à plusieurs niveaux : c’est la première fois que le coeur de la capitale est touché, le Parlement et le mausolée de l’imam Khomeyni, ce qui est éminemment symbolique. En outre, l’Etat islamique a montré qu’il était capable de toucher la capitale, ce qui n’est pas un hasard : enregistrant un recul territorial en Irak, l’EI a ouvert de nouveaux fronts, afin de remobiliser ses sympathisants. C’est un choc du côté iranien, car cela montre que l’Iran n’est pas invulnérable et qu’il y a eu des défaillances dans l’appareil sécuritaire (1). Frapper un lieu de pouvoir et un lieu symboliquement fort est un coup très dur pour les Iraniens. Les témoignages concordent : pour la population, au-delà des décideurs, c’est un vrai choc. Depuis 2014, des indices concordants (2) montraient une implantation progressive (3) de l’EI en province, en particulier au Kurdistan (4). Un certain nombre de Kurdes ont été recrutés par l’EI. Parmi les assaillants de Téhéran figure Seria Sadeghi, un des recruteurs d’EI. Il faisait partie d’un groupe dirigé par Abu Aisha al-Kurdi, chef de cellule d’EI (abattu l’an dernier avec une partie de son effectif qui s’était enfui en Irak et en Syrie), dont les rescapés étaient rentrés en Iran pour commettre des attentats (5). Les autorités ont fait savoir qu’elles avaient empêché un nombre non négligeable d’attentats, et fait face à une série de tentatives. Il n’en demeure pas moins que jamais un acte d’une telle ampleur avait été commis dans la capitale. Comme le relève l’analyste Ali Hashem (6), il montre d’une part que la cellule qui a opéré a survécu de façon opérationnelle au décès de son futur « émir » et qu’elle s’est peut-être dotée d’un nouveau chef. Enfin, plus dangereux, la présence d’Iraniens au sein de ces groupes terroristes élève le niveau de risque d’implantation/dissémination de cellules dormantes à travers le pays. Ce sentiment d’échec a probablement galvanisé l’appareil sécuritaire (7), qui a une revanche à prendre.

Cet attentat s’adresse également à la minorité sunnite iranienne, qui se considère maltraitée. Il est vrai que traditionnellement, les sunnites sont des citoyens de seconde zone, et les revendications de religieux sunnites tout à fait respectueux du régime, se sont multipliées et n’ont pas été entendues. L’EI cible depuis 2005 les régions sunnites d’Iran, essaie de cultiver ce mécontentement, en vue de recruter (8). On peut parler d’un échec de l’EI, car traditionnellement, les sunnites iraniens, mêmes mécontents, ne contestent pas la légitimité du régime. On s’en est aperçu lors des élections présidentielles : dans les circonscriptions sunnites, Rohani a remporté d’aussi bons suffrages que dans les autres régions. Il reste que l’EI cible bien les mécontents au sein des minorités sunnites, et que c’est pour cette raison qu’il y a cette présence croissante, notamment dans les zones kurdes et également traditionnellement dans les zones contiguës du Pakistan dans les zones baloutches, où sont présents des irrédentistes extrêmement violents.

On voit également que, reflétant l’embarras des autorités iraniennes, du côté de l’appareil sécuritaire des conservateurs, on a vite parlé d’un complot saoudien. Très prudemment, le ministère des Renseignements a relativisé cette implication (9), mais Javad Zarif, ministre iranien des Affaires étrangères, a implicitement désigné Riyad : « Les despotes qui sponsorisent la terreur menacent de porter le combat sur notre territoire » (10). Les protestations violentes lancées en direction de l’Arabie saoudite par des ultras et des Gardiens de la Révolution étaient motivées au moins autant par la compétition politique intérieure (11) que par la rancœur contre les monarques hostiles ; il s’agissait d’embarrasser Rohani (12) et surtout d’éviter des tentatives de normalisation des relations bilatérales, car de leur côté le chef de l’Etat comme l’important personnage qui dirige le Conseil suprême de la sécurité nationale, Ali Shamkhani, n’a pas perdu de vue la nécessité de diminuer la tension avec l’Arabie saoudite. Pour sa part, le vice-président du Majlis a déclaré qu’il était très important de ne pas créer une fracture avec les pays arabes, et de ne pas creuser le fossé avec l’Arabie saoudite. Malgré tout, Téhéran n’a pas voulu se priver de la possibilité de mettre en cause Riyad. Zarif, lors du Forum d’Oslo le 13 juin, a relancé la querelle (13) en indiquant que les Iraniens disposent de renseignements indiquant que « l’Arabie saoudite est activement engagée dans le soutien aux groupes terroristes ». L’analyste Arash Karami, qui rapporte ces propos (14), estime qu’il fait de la sorte allusion aux menaces de Mohammad bin Salman qui avait laissé entendre que les Saoudiens porteraient la guerre à l’intérieur des frontières iraniennes et à celles d’Adel al-Jubeir, ministre saoudien des Affaires étrangères qui disait que Téhéran doit être puni. Arash Karami signale aussi qu’Hossein Amir Abdollahian, ancien vice-ministre des Affaires étrangères et actuel conseiller diplomatique d’Ali Larijani, président du majlis, avait diffusé un tweeter : « Riyad est le principal suspect dans l’événement terroriste ». Le général Jafari, chef des pasdarans, est encore plus direct : « Nous avons des renseignements pertinents selon lesquels l’Arabie saoudite a également appuyé les terroristes et leur a demandé de mener des opérations en Iran » (15). Téhéran, bien en peine de prouver l’implication directe de la monarchie dans les attentats, a voulu ainsi riposter sur le terrain de la communication aux accusations conjointes saoudo-américaines qualifiant l’Iran de sponsor du terrorisme.

Il reste que les Gardiens de la Révolution, pris en défaut par ces attentats, veulent impérativement avancer des pions et prendre des positions de force en vue de peser sur le gouvernement qui débute à l’entrée en fonction de Rohani. Ils veulent contenir l’influence des réformateurs et brider toute tentative du président en vue de réduire leur emprise. Le résultat des municipales les a autant contrariés que celui des présidentielles. Aussi veulent-ils « ficeler » les collectivités qui pourraient échapper à leur influence. Téhéran en est l’exemple, avec l’échec de Qalibaf. Aussi, il est significatif de relever que le 4 juillet, le général Jafari, commandant en chef des pasdarans (dont le mandat vient d’être renouvelé pour 3 ans), vient de nommer le brigadier général Mohammed Reza Yazdi commandant de la division en charge de la sécurité du Grand Téhéran. En même temps il désigne Ismail Kowsari, ancien député conservateur ultra (et ancien pasdaran) comme adjoint du général Yazdi. Il faut visiblement « resserrer » le dispositif (16).

Ces attentats ont des conséquences qui peuvent être diverses. On a vu que le président Macron a proposé une coopération avec les Iraniens en matière de lutte contre le terrorisme (17). Ceci tombe assez bien puisque récemment, Ali Shamkhani avait fait des déclarations souhaitant également une coopération de la France. Ce serait ainsi le moment pour la France de mettre un terme à une anomalie, en nommant un attaché militaire auprès de son poste diplomatique, les autres pays de l’Union européenne ayant des attachés militaires. En revanche, la réaction de Donald Trump qui, tout en exprimant sa sympathie pour les victimes, a déclaré que l’Iran, lui aussi, est un sponsor du terrorisme, a suscité une vague générale d’indignation en Iran. Zarif a qualifié de « répugnante » (18) cette attitude, associée aux projets de sanctions du Sénat américain.

Enfin sur le plan interne, l’attentat a créé un réflexe, assez classique, d’unité nationale, contre le terrorisme (19). Par contraste les milieux ultras ont appelé à la revanche (20). Des échos, assez concordants, permettent de penser que les principaux auteurs de l’attentat, auraient été retrouvés et « traités » définitivement. Tout au long du mois se sont succédées les annonces d’arrestation (21) de membres de réseaux terroristes (une cinquantaine au moins), des opérations de neutralisation (dont le chef présumé du commando) (22), notamment hors des frontières (23), menées conjointement par plusieurs services sécuritaires. Il fallait d’urgence parer à des menaces dont la dangerosité avérée fait peser un risque imminent sur la sécurité du pays, mais aussi de restaurer la confiance dans l’efficacité des dits services, et enfin signifier à EI/ISIS que l’Iran ne laisserait pas à l’organisation le loisir de récupérer un avantage sur le terrain perdu au niveau territorial. Le paysage du défi terroriste est rendu plus complexe du fait qu’en dehors de l’EI, sévissent aussi des groupes baloutches dans la province du Sistan/Baloutchistan qui traversent régulièrement la frontière du Pakistan où ils ont leurs bases arrières à partir desquelles ils mènent des opérations (24) visant notamment les personnels militaires iraniens : l’embuscade du 26 avril 2017 a décidé les autorités iraniennes à réagir énergiquement. Ceci génère une tension croissante avec Karachi (25) que l’Iran accuse de négligences pour traiter ce problème. La nervosité de Téhéran augmente sérieusement, les Gardiens de la Révolution menaçant leur voisin d’intervenir sur le territoire pakistanais (26) si les autorités ne s’attaquent pas au problème. Les diplomates et militaires des deux pays ont conduit d’intenses consultations bilatérales pour apaiser ce différend dans leur relation. Mais les résultats ne sont pas probants.

Lire la partie 2 :
L’Iran entre deux orages : attentats à Téhéran et crise du Qatar (2/3)

Notes :
(1) Ce que des centres saoudiens (« inspirés ») se sont fait un plaisir de souligner tout en essayant curieusement de “dédouaner” Daech de la responsabilité de ces actes violents. Par exemple : Mohammed Alsulami, Seven Notes on Tehran’s Armed Operations, Arabian Gulf Center for Iranian Studies (ACGIS,Djeddah), 17 juin 2017. Le fait que dans une vidéo tournée avant l’attentat, les terroristes aient désigné l’Arabie saoudite comme prochaine cible n’exonère pas nécessairement EI/IS ; voir : Mehdi Sepahvand, IS team in Iran says next to target Saudi Arabia, Trend, 9 juin 2017, contrairement à ce que tente de suggérer l’ACGIS précité : Tehran Attacks Scenarios Between the ISIS and the Rearrangement of the Iranian Interior, juin 2017.
(2) Le Parti Démocratique du Kurdistan (DPKI) avait publié en 2014 un rapport sur les activités de recrutement de IS (EI) en Iran dans la région de Paveh et d’Oramat : http://archive. kurdistankurd.com/ fa/wtar.php ?id=628. Au début 2015, le ministère iranien de l’Intérieur (ou des Renseignements ?) avait publié un rapport sur les activités de recrutement d’EI /IS : http://moi.ir/Portal/ File/ShowFile.aspx ? ID=660d97d1-663fd-4da-9b8e-edfd4ed081c6.
(3) L’attentat a confirmé l’ampleur de cette implantation : Marie Donovan & Frederick W.Kagan, Tehran Terror Attacks Underscore ISIS Depth in Iran, American Enterprise Institute, Critical Threats, 8 juin 2017.
(4) Sur l’infiltration salafiste au Kurdistan Iranien, voir Fazel Hawramy, Iran wakes up to Salafi recruitment in Kurdish regions, Al-Monitor, 9 juin 2017 et l’excellente analyse : Aida Ghajar and Shahed Alavi, How ISIS infiltrated Iranian Kurdistan, Iranwire, 13 juin 2017.
(5) Iran unveils identities of terrorists involved in Tehran attacks, Trend, 8 juin 2017.
(6) Road ahead unclear in aftermath of Tehran attacks, Al-Monitor, 8 juin 2017.
(7) Les Gardiens de la Révolution, ainsi que les ultras, ont vite dénoncé le fait que les attentats surviennent peu après le voyage de Trump en Arabie saoudite où il s’est associé à la campagne désignant l’Iran comme la menace régionale à combattre : Daesh sponsors accomplices in Tehran twin terror attacks : IRGC, Press Tv, 7 juin 2017 ; Farzin Nadmi, How Will Iran Respond to Terrorist Attacks in the Heart of the Islamic Republic ?, Policy Alert, The Washington Institute for Near East Policy, 7 juin 2017.
(8) Golnaz Esfandiari, IS Propaganda Increasingly Targeting Iran And Its Sunnis, RFE/RL, 6 juin 2017.
(9) Iran declines to confirm Saudi hand in Tehran terror attacks, Trend, 8 juin 2017.
(10) Zarif condemns Tehran terror attacks , implicitly points finger at Riyad, Tehran Times, 8 juin 2017.
(11) La période récente montre une montée en intensité sans précédent de la lutte qui oppose les Gardiens et le chef de l’Etat pour le contrôle politique et économique du pays. L’intention affichée par le président de diminuer l’emprise des pasdarans a déclenché de leur part et de leurs alliés une très vigoureuse dénonciation : Head of I.R.G.C.’s Khatam al-Anbia Blasts Rouhani’s Economic Policies, Deal with Total, The Middle East Institute, 7 juillet 2017. Le chef de la force Al-Qods, le général Soleimani, y a pris une part visible. Un avertissement : ’ Target Me But Not IRGC’ Says Iran Special Forces Commander, Radio Farda, 5 juillet 2017.
(12) Comme l’ancien député Ahmad Tavakoli, qui colporte les vues et intérêts des Gardiens (comme on l’a vu dans ses critiques contre Total et le contrat IPC) : Principalists Blame Tehran Terrorist Attacks on Hassan Rohani, Iranian Diplomacy, 11 juin 2017.
(13) Zarif a qualifié les attentats de “menace directe et très dangereuse provocation” par Riyad, Press TV, 13 juin 2017.
(14) Arash Karami, The real reason Iran is pointing finger at Riyad for IS attack, Al-Monitor, 15 juin 2017.
(15) Intelligence reveals Saudi complicity in Tehran attacks, Mehr News Agency, 13 juin 2017.
(16) IRGC makes change in Tehran after Islamic State attacks, Al-Monitor, 6 juillet 2017.
(17) Iran, France call for closer coop. after Tehran terror attacks, Mehr News Agency, 8 juin 2017.
(18) Iran FM slams Trump’s remarks on Tehran attacks as ‘repugnant’, Press TV, 8 juin 2017.
(19) Ali Vaez, Iran Unites as Tehran Struck by Middle East’s Proxy Wars, Lobelog, 10 juin 2017.
(20) Tehran Terror Attacks Expose Rifts Within Iranian Establishment, RFE /RL, 8 juin 2017.
(21) Mahmoud Alavi, ministre des Renseignements, souligne qu’au cours des derniers mois l’activité terroriste a considérablement augmenté : depuis fin avril, précise-t-il, « nous avons découvert de telles équipes sur une base quotidienne », Iran Financial Tribune, 12 juin 2017.
(22) Kingpin in Tehran Terror Attacks Killed, Press TV, 12 juin 2017.
(23) On remarque la lourde insistance à souligner le fait que des membres du réseau liquidé ont été tués hors des frontières du pays : Senior MP : Key Terrorist behind Tehran attacks Killed Outside Iran, Fars News, 12 juin 2017.
(24) Iran seizes arms depot from Jaishal-Adl in Sistan and Balouchestan Province, ISNA, 8 juillet 2017.
(25) Farhan Zahid, Jaish al-Al’s Reemergence Threatens Iran-Pakistan Relations, Terrorism Monitor, 14 juillet 2017.
(26) Destroying terrorists’nets in Pakistan Iran right, Mehr News Agency, 9 mai 2017, ce à quoi le Pakistan réplique : Ayaz Gul, Pakistan Criticizes Iran for Threatening Cross-Border Military Action, VOA News, 9 mai 2017. Le 27 mai, des tirs de mortier iraniens ont été effectués en direction du Pakistan : Pakistan says Iranian mortar attack kills civilian, Reuters, 27 mai 2017. Le 20 juin, le Pakistan abat un drone iranien survolant son territoire : Pakistan ‘shoot down’ Iran’s surveillance drone in Balochistan, Ani News, 20 juin 2017.

Publié le 07/08/2017


Outre une carrière juridique de 30 ans dans l’industrie, Michel Makinsky est chercheur associé à l’Institut de Prospective et de Sécurité en Europe (IPSE), et à l’Institut d’Etudes de Géopolitique Appliquée (IEGA), collaborateur scientifique auprès de l’université de Liège (Belgique) et directeur général de la société AGEROMYS international (société de conseils sur l’Iran et le Moyen-Orient). Il conduit depuis plus de 20 ans des recherches sur l’Iran (politique, économie, stratégie) et sa région, après avoir étudié pendant 10 ans la stratégie soviétique. Il a publié de nombreux articles et études dans des revues françaises et étrangères. Il a dirigé deux ouvrages collectifs : « L’Iran et les Grands Acteurs Régionaux et Globaux », (L’Harmattan, 2012) et « L’Economie réelle de l’Iran » (L’Harmattan, 2014) et a rédigé des chapitres d’ouvrages collectifs sur l’Iran, la rente pétrolière, la politique française à l’égard de l’Iran, les entreprises et les sanctions. Membre du groupe d’experts sur le Moyen-Orient Gulf 2000 (Université de Columbia), il est consulté par les entreprises comme par les administrations françaises sur l’Iran et son environnement régional, les sanctions, les mécanismes d’échanges commerciaux et financiers avec l’Iran et sa région. Il intervient régulièrement dans les media écrits et audio visuels (L’Opinion, Le Figaro, la Tribune, France 24….).


 


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