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Evolution des centres de pouvoir en Syrie : les Alaouites et le parti Baas

Par Matthieu Saab
Publié le 10/07/2017 • modifié le 22/04/2020 • Durée de lecture : 12 minutes

A picture of the coastal city of Latakia, the provincial capital of the heartland of Syrian president’s Alawite sect, on March 17, 2016.

LOUAI BESHARA / AFP

Les Alaouites

Idéologie

La lignée des Alaouites remonte à l’Imam Ali bin abi Talib (599-661), quatrième calife, cousin et gendre du prophète Mohammad. Les Alaouites originaires d’Irak émigrent vers Alep sous l’autorité de Hamadani (890-1004) qui s’appuie sur Hamdan al-Khusaibi (874-961) (1), fondateur de la pratique religieuse alaouite.

Les Alaouites ont élaboré une théologie syncrétiste (2), ils ont absorbé plusieurs courants spirituels et intellectuels de la fin de l’antiquité et des premières années de l’Islam. Ils se réfèrent à une lignée de prophètes depuis Adam, jusqu’au Christ et Mahomet, et incluent plusieurs figures de l’antiquité classique comme Socrate, Platon et certains maîtres persans préislamiques. Les Alaouites croient en la métempsychose. Ils ont eu recours à la « taqiyya » (la dissimulation) afin de protéger leur culture et de fuir les situations à travers lesquelles ils se sentaient menacés. Ils partagent avec les chiites duodécimains des pratiques et des principes religieux comme l’unicité de Dieu, la justice de Dieu, la prophétie de Mohammad, la nature divine des douze Imams et le jour du jugement.

D’après Haythman Mouzahem (3) « les Alaouites furent persécutés par les Omeyades, les Abbasides, les Mamelouks et les Ottomans qui provoquèrent des massacres contre eux après qu’ils aient occupé le Levant en 1516. Les Alaouites vont fuir et se réfugier dans les montagnes de Lattaquié après un terrible massacre à Alep qui a provoqué la mort de milliers d’entre eux. » Dès 1517, les persécutions contre les Alaouites s’intensifient. Les Ottomans tentent de les convertir au sunnisme, ils sont marginalisés et deviennent des cerfs-paysans au service des propriétaires terriens sunnites (4). Avant le début du XXème siècle, cinq fatwa (décision de justice prise par une autorité religieuse) ont notamment été prises contre les Alaouites (5) (à l’époque appelés les « Nusayrîs »). Les trois premières ont été prises au XIVème siècle durant l’épopée des Mamelouks par Taqi al-Din ibn Tamiyya (6) ; la quatrième a été prise durant les cinq premières années de l’Empire ottoman contre toutes les obédiences chiites extrémistes, et non seulement contre les Alaouites ; la cinquième au XVème siècle par un Cheikh de Lattaquié. Ces fatwa considèrent que les Nusayrîs sont des hérétiques qui ne font pas partie de l’Islam. Ibn Tamiyya dans l’une de ses fatwas estime que « les Nusayrîs sont plus infidèles que les juifs ou les chrétiens, et plus infidèles que beaucoup de polythéistes. Ils ont fait plus de mal à la communauté de Muhammad que les belligérants infidèles comme les Francs ou les Turcs… Chaque fois que cela est possible, ils font couler le sang des musulmans… Ce sont toujours les plus implacables ennemis des musulmans… La guerre et la punition tels que définies dans la loi islamique contre les Nusayrîs font partie des plus importants actes pieux et des plus importantes obligations (des musulmans) » (7). En 1936 cependant, une fatwa de Muhammad Haj Amin Al-Husseini (1895-1974) certifie qu’ils appartiennent bien à la communauté musulmane. Celui-ci estime en effet que l’appartenance des Alaouites au monde musulman permettrait de protéger l’unité arabe (8). Dans le cadre d’un processus qui débute en 1952, les autorités religieuses chiites en Syrie reconnaissent la fatwa de Al-Husseini. En 1972, Ayatollah Hasan Mahdi al-Shirazi (1935-1980), un dignitaire religieux chiite exilé au Liban et proche de Hafez al-Assad, émet lui aussi une fatwa reconnaissant que les Alaouites sont bien des musulmans (9). En 1973, un dignitaire religieux chiite, Musa al-Sadr, émet une fatwa précisant définitivement que les Alaouites sont d’authentiques chiites musulmans. Ce sont ces décisions qui ont permis l’émergence d’une alliance entre les Alaouites et l’Ayatollah Khomeiny et ses successeurs en Iran (10).

Histoire

Sous le mandat français (1920-1946), les Alaouites, connus jusqu’alors sous le nom de « Nusayrîs », adoptent leur nom définitif. L’Etat de Lattaquié (alaouite) est créé le 1er juillet 1922, et le 15 septembre, le contrôle judiciaire qui permettait aux sunnites de les contrôler est transféré à des juristes alaouites.

Les Troupes spéciales du Levant sont créées par les Français. Elles sont composées d’Alaouites (qui forment la moitié des huit bataillons d’infanterie et exercent des missions de police et de renseignements), de Druzes, de Kurdes et de Circassiens. Cela a pour conséquence de sous-représenter les sunnites au sein des forces armées et de provoquer leur ressentiment. L’attrait des Alaouites pour les Troupes spéciales s’explique également par des raisons économiques : sous l’Empire ottoman, ils représentaient la population paysanne pauvre contrôlée par des propriétaires terriens sunnites et chrétiens, dans les régions montagneuses et à Lattaquié. Dans les années 1930, le revenu moyen des paysans s’élève à 22 piastres alors que le coût de la vie est d’environ 50 piastres, encourageant ainsi les Alaouites à s’enrôler dans les Troupes du Levant. Ainsi, pour la première fois, les jeunes Alaouites bénéficient d’un revenu stable dans un environnement au sein duquel ils se sentent en sécurité. Enfin, l’enrôlement au sein des forces françaises permet à la tradition militaire alaouite de s’épanouir (11).

Après 1949, lorsque les coups d’Etat remettent en cause la stabilité institutionnelle de la Syrie, les Alaouites commencent à dominer la vie politique syrienne. Comme un observateur de l’époque le souligne : « les principales unités de l’armée syrienne étaient commandées par des personnes d’origine religieuse minoritaire ». Contrairement aux Alaouites pour qui l’appartenance à l’académie militaire de Homs représente une ambition sociale et professionnelle, les riches sunnites arabes qui sont en général de grands propriétaires terriens commettent l’erreur historique de négliger la hiérarchie militaire. Leur mépris de l’armée les conduit à l’abandonner aux mains de leurs ennemis de classe, les Alaouites, qui se sont progressivement emparés des rouages de l’Etat syrien. Cependant, au sommet de la hiérarchie militaire, les sunnites occupent toujours les fonctions principales. Ainsi, les trois premiers coups d’Etat syriens qui se déroulent entre 1949 et 1954 sont dirigés par des sunnites. En janvier 1958, le « serment unitaire » en Syrie est dirigé par des officiers sunnites, de même qu’en septembre 1961, à la fin de l’union avec l’Egypte. Cependant, les conflits au sein de la hiérarchie militaire sunnite se généralisent permettant ainsi aux Alaouites de s’emparer des rouages de l’Etat syrien. En fait, les deux institutions nationales qui jouent un grand rôle dans la prise de pouvoir des Alaouites sont l’armée syrienne et le parti Baas.

Lorsque Hafez al-Assad s’empare du pouvoir au début des années 1970, il souhaite établir un nouvel équilibre entre le gouvernement et l’Islam, et abandonner la laïcité radicale et le socialisme prônés par ses prédécesseurs à la tête du gouvernement syrien. Assad limite le pouvoir de la hiérarchie religieuse sunnite et interdit aux cheikhs alaouites de vénérer exclusivement Ali. Il construit des mosquées dans les villes alaouites, participe à des prières publiques et à des jeûnes et encourage ses frères en religion à s’inspirer de son exemple (12). En 2000, son fils Bachar al-Assad devient président.

La guerre en Syrie débute en 2011. En 2015, Abu Mohamad al-Golani qui dirige le Front al-Nusra s’attaque à des régions peuplées par des Alaouites en représailles à des attaques russes sur des sunnites. « Il n’y a pas d’autre choix que d’intensifier la guerre contre des cibles alaouites… je demande à tous nos alliés de bombarder leurs villages à l’aide de centaines de missiles de la même manière que les Alaouites s’attaquent à nos villes et à nos villages » (13). La nature de l’obédience religieuse de la population alaouite explique son engagement auprès du régime syrien. Les Alaouites ne se battent pas pour préserver le régime de Bachar al-Assad, mais pour leur propre survie (14).

Le parti Baas

Idéologie

Le parti Baas est fondé en 1940 par deux intellectuels : Michel Aflaq, un chrétien et Salah al-Bitar, un sunnite musulman, et est le produit d’un idéal séculaire et d’un nationalisme panarabe (15). En 1942, les deux fondateurs du Baas veulent imposer un mouvement qui combinerait « la recherche de la liberté (hurriyah) et l’unité (wihdah) de tous les Arabes et du socialisme (ishtirakiyah), c’est-à-dire la justice sociale pour les pauvres et les classes sacrifiées » (16).

Pour Michel Aflak, fondateur du Baas, le nationalisme incarne l’esprit arabe. C’est le chemin que doit emprunter la nation arabe afin de réaliser ses objectifs et de satisfaire ses besoins. Ce processus commence par l’émancipation des Arabes de l’influence coloniale puis par l’unification de la nation arabe. Le nationalisme arabe est basé sur les valeurs de la vérité, de la justice et de la bienveillance. La tâche principale du parti consiste à mettre en œuvre concrètement ces valeurs. Aflak estime que le nationalisme est un concept universel auquel a accès toute personne qui partage avec les Arabes leur histoire, leur langue et leur culture. L’unité est un objectif général dans l’idéologie Baasiste afin de lutter contre le colonialisme, de libérer la Palestine et de réaliser l’unité territoriale de tous les pays arabes. Ainsi, d’après les statuts du parti arabe baasiste, « Les Arabes forment une seule nation. Cette nation a le droit naturel de vivre dans un seul et même Etat et de prendre son destin en main » (17).

Toujours d’après Aflak, le Baas est un parti nationaliste qui réalisera ses objectifs en faisant appel au socialisme. Les statuts du Baas prévoient que « le parti arabe baasiste est un parti socialiste. » Le socialisme est une nécessité absolue qui trouve son origine dans le nationalisme arabe. Il est un idéal social qui doit permettre aux Arabes de réaliser leurs objectifs, de permettre à leur génie de s’épanouir et d’assurer à la nation le progrès matériel et intellectuel (18).

Histoire

En avril 1947, le premier congrès du parti Baas se tient à Damas ; la majorité des congressistes sont des Alaouites qui, comme les baasistes, recherchent l’indépendance des Arabes et leur unité, mais qui ont une vision sociale différente. En effet, si l’objectif de Michel Aflaq est d’imposer l’unité et le nationalisme, les congressistes recherchent en priorité la « justice sociale ». En septembre 1953, le parti Baas et le parti arabe socialiste fusionnent afin de créer le parti Baas socialiste et arabe qui va regrouper une grande partie des officiers alaouites, convaincus par l’idéologie séculaire, populiste et socialiste du Baas. Durant l’union syro-égyptienne entre 1958 et 1961, les partis politiques syriens, y compris le Baas, sont dissous mais certains groupes alaouites s’organisent secrètement et maintiennent leur contrôle de la région de Lattaquié, leur permettant après la fin de l’union syro-égyptienne de s’imposer au niveau national. Des officiers baasistes syriens établis en Egypte forment une organisation secrète en 1959, dont les chefs sont soit alaouites (Salah Jedid, Hafez al-Assad, Mohammad Omran), soit Druze (Hamad Oubayd). Les membres de cette organisation secrète voulant imposer le retour au pouvoir de l’armée syrienne sont connus sous le nom de Comité militaire et n’appartiennent pas aux rouages du parti Baas. Ils souhaitent la dissolution de l’union syro-égyptienne et le contrôle politique de la Syrie. Le 8 mars 1963, le Comité militaire, dont 5 des 14 membres sont Alaouites, prend le pouvoir à Damas (19).

Le Baas au pouvoir, c’est pour la première fois depuis l’avènement des coups d’Etat en Syrie, le règne d’un parti décidé à se défendre, à partir d’une position de force. Le Baas s’astreint ainsi à remporter tous les jours une victoire, sur ses nombreux adversaires. Cette tactique se fonde ici sur la discipline et répond à une idéologie précise. Le Baas, sorti de la clandestinité, mais marqué par elle, entoure ses décisions et ses délibérations du secret le plus absolu (20). Ainsi, le 18 juillet 1963, les officiers sunnites sont écartés du pouvoir par les Alaouites ; en 1966 et en 1968 il en est de même pour les communautés druzes et ismaïliennes, permettant ainsi aux Alaouites de gouverner seuls la Syrie jusqu’en 2011.

Pour transformer les vieilles structures sclérosées de l’Etat, le Baas fait confiance à l’élite. Il se fait pourtant que la lutte à l’intérieur du Parti opposera plus souvent les hommes que les principes. Mais il n’y aura pas de place pour un seul homme qui disposerait souverainement du Parti, du pays ou du pouvoir. C’est en vain qu’on essayera sous tous les régimes baasistes de désigner l’homme fort qui préside aux destinées de la Syrie. On cite quelques noms : Amine El Hafez, chef du gouvernement et président du Conseil national de la Révolution, Michel Aflak Secrétaire général du Parti, Mohamad Omran vice-président du Conseil, Noureddine el Atassi, ministre de l’Intérieur, Salah Bitar, chef du gouvernement… (21).

Structure

Le parti Baas a mis en place un maillage qui couvre toute la Syrie au niveau national, provincial et local. Au sommet de la hiérarchie baasiste se trouve le Commandement régional du parti qui détermine la politique nationale à suivre. Il est composé de 14 membres qui représentent la haute hiérarchie baasiste (22) : le Président, le Premier ministre, le président du Parlement, le vice-Président et le ministre de la Défense sont représentés au sein de cette structure. La nomination de ses membres doit être approuvée par le Comité central du parti Baas qui est élu par le Congrès du parti tous les 5 ans. Il s’assure que la politique du Commandement régional correspond aux résolutions du Congrès. Au sommet de l’Etat se trouve le Comité militaire qui se réunit et qui agit secrètement alors qu’il a été officiellement dissous en avril 1965. Celui-ci prend les décisions stratégiques et intervient dans les nominations aux postes élevés au sein de la nomenclature baasiste.

Au niveau provincial et au niveau local (le gouvernorat et les municipalités), le parti syrien est représenté par des antennes locales et des sous-antennes. Les antennes s’assurent que les décisions du parti et du gouvernement sont mises en œuvre dans les quatorze gouvernorats de province et supervisent la mobilisation des représentants du parti au niveau des sous-antennes.

Cependant, dès le début de la guerre civile en 2011, la pratique gouvernementale va isoler le parti Baas et permettre aux services de renseignements, de sécurité et de l’armée d’imposer leur stratégie. Le Commandement régional, qui n’a pas réussi à s’opposer au soulèvement de 2011, est relégué à un rôle secondaire n’étant plus capable d’appliquer la politique gouvernementale. Ainsi, toutes les antennes du parti Baas, que ce soit au niveau du gouvernorat ou au niveau local, ne sont plus opérationnelles. Elles ne sont plus capables de diriger le processus politique, de transmettre des informations stratégiques au commandement régional ou des informations concernant l’économie et la vie sociale du pays. Progressivement, les membres des différentes antennes locales se sont effacés devant les forces de sécurité dans les quatorze gouvernorats. Certains ont même quitté le parti Baas. Les conseils municipaux qui sont représentés par des membres du parti Baas ont également été désertés. Ce sont à présent le Comité central du parti, le Comité militaire, les services de renseignements et les représentants de l’armée qui imposent leur politique (23).

Le 13 avril 2016, le gouvernement de Bachar al-Assad a organisé des élections parlementaires : elles ont été remportées par le parti Baas qui occupe la majorité des 250 sièges parlementaires. Ces élections se sont déroulées dans les zones contrôlées par le régime (c’est-à-dire 17% du pays), alors que l’Etat islamique, l’Union kurde démocratique (PYD) et les autres forces d’opposition contrôlent le reste du pays. Dans les zones non contrôlées par le régime comme à Deir-Ez-zor, Idlib et Raqqa, les élections ont eu lieu dans des bureaux de vote installés dans des régions contrôlées par le pouvoir (24).

Notes :
(1) Haytham Mouzahem, « Who are Syria’s Alawites ? », al-Monitor, le 12 mai 2016 http://www.al-monitor.com/pulse/originals/2016/05/alawite-sect-muslim-misconceptions.html
(2) Mai Nguyen-Phuong-Mai, « Syrian Alawites : Their history, their future », The Islamic Monthly, le 28 octobre 2015 https://www.theislamicmonthly.com/syrian-alawites-their-history-their-future/
(3) Haytham Mouzahem, « Who are Syria’s Alawites ? », al-Monitor.
(4) David A. Kirkpatrick, “Syrian Children Offer Glimpse of a Future of Reprisals”, The New York Times, le 3 septembre 2012 http://www.nytimes.com/2012/09/04/world/middleeast/in-syrian-conflict-children-speak-of-revenge-against-alawites.html
(5) Yvette Talhamy, « The Fatwas and the Nusayri/Alawis of Syria », Middle Eastern Studies, le 6 avril 2010 http://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/00263200902940251
(6), « You Can’t Understand “Islamic” Terrorism If You Don’t Know the History of Sunni “Islam” Uncovered Sunnism », le 9 mai 2016
https://uncoveredsunnism.wordpress.com/2016/05/09/you-cant-understand-islamic-terrorism-if-you-dont-know-the-history-of-sunni-islam/
(7) Extraits de l’une des fatwa de ibn Taymiyya cité par Daniel Pipes en 1992 dans son ouvrage « Greater Syria », Oxford University Press, page 163.
(8) Stephen Suleyman Schwartz, « What is Really « Broken » in Syria ? », Gatestone Institute, le 29 mars 2013 https://www.gatestoneinstitute.org/3651/syria-alawite-shia
Robert Fisk, « Alawite History Reveals the Complexities of Syria that West does not understand » Independant, le 4 mars 2013 http://www.independent.co.uk/voices/comment/robert-fisk-alawite-history-reveals-the-complexities-of-syria-that-west-does-not-understand-8518455.html
(9) cf. Stephen Suleyman Schwartz, « What is Really « Broken » in Syria ? », Gatestone Institute.
(10) Idem. Primoz Manfreda, « The Difference Between Alawites and Sunnis in Syria », Thought Co, le 11 avril 2017 https://www.thoughtco.com/difference-between-alawites-and-sunnis-syria-2353572
(11) Ayse Tekdal Fildis, « Roors of Alawite-Sunni Rivalry in Syria », Middle East Policy Council http://www.mepc.org/roots-alawite-sunni-rivalry-syria
(12) Devin Trivedi, « Primer on the Alawites in Syria », Foreign Policy Research Institute, le 1er décembre 2016 http://www.fpri.org/article/2016/12/primer-alawites-syria/
(13) « Syria’s Nusra Front leader urges wider attacks on Assad’s Alawite areas to avenge Russian bombing », The Telegraph, le 13 octobre 2015 http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/islamic-state/11927760/Syrias-Nusra-Front-leader-urges-wider-attacks-on-Assads-Alawite-areas-to-avenge-Russian-bombing.html
(14) Leon Goldsmith, « Why the Syrian Sect Backs the Regime », Foreign Affairs, le 16 avril 2012 https://www.foreignaffairs.com/articles/middle-east/2012-04-16/alawites-assad
(15) Jason Langley, « Politics and Religion in Iraq and Syria : What is the Ba’ath Party ? », Global Research, le 16 janvier 2013 http://www.globalresearch.ca/the-baath-party-as-the-west-doesnt-want-you-to-know-it/5319120. Paul Berman, « Baathism : an Obituary », New Republic, le 14 septembre 2012 https://newrepublic.com/article/107238/baathism-obituary
(16) Tekdal Fildis, « Roots of Alawite-Sunni Rivarlry in Syria », Middle East Policy Council http://www.mepc.org/roots-alawite-sunni-rivalry-syria
(17) Carlotta Stegagno, « A brief History of the Ba’th Party. Introduction to Michel Aflaq’s Ideology », Asfar http://www.asfar.org.uk/a-brief-history-of-the-bath-party-introduction-to-michel-aflaqs-ideology/. Scott Morrison, « Islam, Socialism and Arabism : the origins of the Ba’ath Ideology in Syria », Asfar http://www.asfar.org.uk/islam-socialism-and-arabism-the-origins-of-the-baath-ideology-in-syria/
(18) cf. Carlotta Stegagno « A brief History of the Ba’th Party. Introduction to Michel Aflaq’s Ideology », Asfar.
(19) cf. Tekdal Fildis, « Roots of Alawite-Sunni Rivarlry in Syria », Middle East Policy Council.
(20) E. Saab, « La Syrie ou la Révolution dans la Rancœur », Juillard 1968, pages 113-114.
(21) Idem, pages 132-133.
(22) Souhail Belhadj, « The Decline of Syria’s Baas Party », Carnegie Endowment for International Peace, le 5 décembre 2012 http://carnegieendowment.org/2012/12/05/decline-of-syria-s-baath-party-pub-50258
(23) Ibid.
(24) Mohammed al-Khatieb, « Bashar basking in Baath Party Victory », al-Monitor, le 27 avril 2016 http://www.al-monitor.com/pulse/originals/2016/04/syria-parliamentary-elections-opposition-baath-regime.html

Publié le 10/07/2017


Après des études de Droit à Paris et un MBA à Boston aux Etats-Unis, Matthieu Saab débute sa carrière dans la Banque. En 2007, il décide de se consacrer à l’évolution de l’Orient arabe. Il est l’auteur de « L’Orient d’Edouard Saab » paru en 2013 et co-auteur de deux ouvrages importants : le « Dictionnaire du Moyen-Orient » (2011) et le « Dictionnaire géopolitique de l’Islamisme » (2009).


 


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